Send in the clowns
Il est très important de rire de ce que vous présente la télévision. Non pas d'un rire désespéré, mais, nourri de votre foi, d'un rire sain, détaché, qui sait que le théâtre d'ombres médiatique est la plus ridicule des inventions destinée à ceux qui, au fond, victimes de leur peur, ont délibérément choisi de ne jamais rien savoir ni rien jamais comprendre.
J'ai bien ri ce matin en regardant cette vidéo de "A Call for an uprising" qui, à force d'être censuré par YouTube (comme je le suis moi-même : ma vidéo sur Soros sur TV Delorca - abonnez vous ! - a été détruite, et mon droit à publier suspendu pour deux semaines) ne publie plus que des séquences courtes et allusives, mais c'est comme avec les aphorismes : plus c'est court plus c'est drôle. De peur que même sa petite séquences soit censurée, et pour ceux d'entre vous qui ne comprennent pas l'anglais, je vous résume son propos : "Ha ha, de toutes les opérations psychologiques (psy ops) de la CIA celle-ci est vraiment la plus drôle. On pourrait l'appeler 'Send in the clowns'. Regadez ça : les gens rentrent dans ce bâtiment - la Capitole - sans dispositif policier, c'est comme entrer avec un bazooka dans un aéroport avec les félicitations du personnel de sécurité. Cette opération psychologique c'est 'Send in the clowns'. Regardez ces scènes surréalistes de types qui escaladent les murs comme des Spidermen. Quel citoyen ordinaire pourrait faire ça ?"
Et pour compléter cette présentation je vous mets ici (sur Dailymotion) le petit diaporama qu'il a fait sur la prise du Capitole par les partisans de Trump sur fond de "Send in the Clowns" (Faites entrer/envoyez les clowns), chanson interprétée jadis par Frank Sinatra (puis par Barbra Streisand et quelques autres).
Il est toujours délicat de devoir expliquer pourquoi quelque chose est drôle, mais il est clair qu'il faut avoir en tête une ou deux choses pour pouvoir apprécier le sel de cette lecture de l'actualité par "A Call for an uprising". Tout d'abord il faut savoir ce que c'est qu'une "psy op" de la CIA : c'est une opération de manipulation des foules : il y en a eu beaucoup au temps de la guerre froide (voyez cette video mainstream à ce sujet). On recrutait une équipe de psys avec un but particulier : désamorcer la résistance communiste dans tel ou tel pays (les Philippines, les Sud Vietnam, le Guatemala). Et on définissait un modus operandi : par exemple envoyer des agents sous des couvertures bidons (instituteurs, prêtres etc) pour aller convaincre les paysans des vertus du dictateur en place, ou monter une énorme intox contre un opposant. Ca marchait aussi dans les milieux intellectuels. Il a fallu du temps pour comprendre que ces psy ops étaient aussi menées chez les alliés (en France par exemple), et contre la population américaine elle-même. En fait tout le monde est la cible de ces opérations, comme tout le monde est la cible de l'espionnage comme l'a montré Snowden.
Bien sûr cette opération burlesque d'invasion du Capitole après un discours de Trump a toutes les apparences d'une "psy op" pour liquider ce qui reste du trumpisme.
Peu importe que ce soit la CIA elle-même qui l'ait conçu, ou toute autre officine privée, publique, parapublique, tout cet Etat profond américain et qui, en réalité n'est même pas américain (il est transnational au service des milieux financiers mondialistes). Tous ces organismes maintenant sont interchangeable : CIA, officine de sécurité israélienne ou turque, blackmatters, entreprise informatique française ou britannique, ONG artificielle : ce sont les mêmes managers qui naviguent de l'une à l'autre.
Connaissant l'état d'esprit des types qui dans ces organisations conçoivent la manipulation des foules, on imagine bien que l'un d'entre eux aurait pu se dire avec leur cynisme nihiliste habituel : "Appelons cela 'Send in the clowns' " . On ne saura peut être jamais qui a défini l'opération d'hier ni comment ils l'ont appelée, mais l'idée de A Call for an uprising à ce sujet cible au coeur même du réel, et le synthétise au mieux, car c'est au fond effectivement ce qu'ils ont fait : ils ont attrapé un paquet de clowns dans la manif de Trump pour les faire entrer au Pentagone. Tandis qu'en direct des abrutis de nos grands médias titraient "Coup d'Etat aux Etats-Unis". Tout cela est d'un ridicule achevé. "But the joke is on you" comme disent les Américains, la plaisanterie (joke) est sur vous et contre vous, comme un joug (yoke). En balançant ce genre de sketch aux spectateurs et en sachant que beaucoup y adhèreront, ces manipulateurs ne font que leur prouver qu'ils sont vraiment devenus un troupeau décérébré.
Cela fait longtemps (bien avant le film "le Joker") que dans le cinéma et les jeux, le système de la société du spectacle valorise le clown comme nouveau héros/anti-héros. Peut-être même la chanson de Sinatra participait-elle d'une programmation prédictive sur ce thème. C'est une façon de tourner en dérision l'humanité et de lui renvoyer en miroir sa propre folie, de lui montrer qu'elle n'est plus qu'un rat de laboratoire qui tourne dans sa roue (et qui, pour cette raison, est bonne pour la vaccination obligatoire, le masque et toutes sortes de dynamitages - voyez ce qu'en a dit Cathy O'Brien, elle a connu le sujet dans sa chair...).
Donc, oui, les clowns ont été envoyés au Capitole. Des partisans de Trump sur Twitter hier montraient que certains visages parmi eux avaient été aussi photographiés dans des manifestations d'antifas... C'est très probable (on a même dans la "troupe" un supporter du régime de Kiev que les grands médias font passer pour pro-russe). Mais ça n'a guère d'importance. Qu'ils soient trumpiens, antifas ou contorsionnistes dans des cirques, les gens qui sont employés dans ce genre de "performances" sont aussi polyvalents que leurs employeurs. Un jours ils sont ici. Un autre là.
Ils ont en tout cas ainsi parachevé le travail de sape du trumpisme, qu'avaient déjà bien développé pendant le mois de décembre l'establishment républicain lequel avait progressivement lâché le président sortant, ne laissant la place qu'à acharnés un peu ridicules façon Sydney Powell (la dame qui croyait que le fantôme de Chavez avait manipulé les résultats électoraux de 2020) intoxiqués par Qanon. L'opération a été ficelée comme les pires révolutions colorées de Géorgie ou d'Ukraine. On crée du spectacle télévisé, on verrouille les pouvoirs institutionnels. La Géorgie, aux mains des Républicains, bascule dans le camp démocrate pour livrer à ceux-ci le Sénat (ils ont ainsi les pleins pouvoirs). Ted Cruz et le dernier quarteron des résistants (même l'irréductible Rand Paul, le fils de Ron) doivent reconnaître la (fausse) victoire de Biden... End Game.
Après on fait le nettoyage... On veut provoquer un impeachment de Trump en le faisant passer pour fou, comme on a tenté de faire passer pour fous Fourtillan et Assange dans les attendus du jugement qui refuse son extradition en Amérique. Les vieilles recettes brejnéviennes ont séduit nos décideurs. Psychiatriser les gêneurs, c'est tellement plus facile. Et tant pis pour la fragilité des institutions : tant pis si un impeachment de Trump à quelques jours de la fin du mandat ouvrirait la voie à un précédent dangereux pour d'autres présidents ultérieurs. Seul le spectacle compte. Et tant pis aussi si cela plonge ses partisans dans toujours plus de désespoir et d'extrémisme. Tant pis s'ils fomentent des révoltes sporadiques ici ou là dans les années qui viennent. Le chaos est si agréable aux yeux de nos chefs... "Ordo ab chao" voilà leur slogan.
Devra-t-on regretter Trump ? On ignore quelle part de lui aura été sincère et laquelle relevait de l'illusionnisme ou même d'une dangereuse magie occultiste, pas seulement parce que son gendre avait acheté le 666 de la 5e avenue à New York. Je publierai prochainement des éléments sur la symbolique de sa campagne de vaccination qui risquent de vous sidérer. De toute façon il n'est pas fini. Ce genre de personnage est utile au système quoi qu'il advienne, et beaucoup de "bons esprits" peuvent le garder en réserve comme ils le font avec Sarkozy ou Hollande. Il faut des marionnettes pour le spectacle. Voyez combien le Parti démocrate américain est toujours sur le point d'imploser entre son aile gauche et son aile droite dès qu'il n'y a plus la haine commune de Trump pour le fédérer. Le ressortir des cartons de temps à autre sera toujours utile.
En tout cas n'investissez aucune passion dans les farces que vous présentent en boucles vos écrans. Ni dans les affects des médias mainstreams qui veulent vous mobiliser sur le thème "faites vous vacciner, obéissez nous, résistez au fascisme, au complotisme, au terrorisme", ni dans ceux des "alternatifs" sur Internet qui vous embrigadent dans des révoltes stériles lesquelles pourraient bien finir plus mal que la pantomime du Capitole (rappelez vous des LBD pour les Gilets Jaunes). Le plus important pour l'avenir du monde ne se joue pas dans ces théâtres d'ombres... mais d'abord dans vos coeurs !
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