Dégager Macron à tout prix ? Des options de youtubeurs
31 Mars 2022 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche, #La droite, #Débats chez les "résistants"
Dans sa dernière vidéo ici, la youtubeuse Tatiana Ventôse pose en des termes éloquents une question importante : faut-il voter au second tour de la présidentielle pour n'importe quel opposant (Mélenchon ou Le Pen) ?
En l'écoutant on peut se poser s'interroger. Tout d'abord il y a le risque du chaos. La youtubeuse reconnaît elle-même que les opposants ne sont pas en mesure de gouverner. Aucun n'a réellement de plan pour sortir de l'Union européenne, ni pour résister aux énormes pressions du système capitaliste sur eux. Donc les porter au pouvoir ce peut être prendre le risque de 6 à 12 mois de chaos pour la France sans aucun bénéfice réel pour la population au bout du compte. On conçoit que la psychologie de la youtubeuse telle qu'elle se manifeste depuis des années soit très ouverte à la violence et à l'anarchie, mais on sait qui au bout du compte paie toujours le prix fort de ce genre d'aventure ce sont toujours les plus pauvres qui le paient, ceux justement que Tatiana Ventôse entend défendre avec des trémolos dans la voix.
Ensuite, au delà du risque du chaos, il y a celui de la trahison, comme Alexis Tsipras en Grèce. Tatiana Ventôse nous explique qu'au moins l'élu(e) aurait une dette à l'égard des classes populaires qui pourraient faire davantage pression sur lui/elle. Notez que le raisonnement a marché en 1936 quand des syndicats forts représentaient la classe ouvrière, mais ça n'a pas été du tout le cas en 1983 avec le "tournant de la rigueur", ni en 1997 avec la "gauche plurielle" (à ce moment là au contraire les gouvernements portés par les classes populaires les ont davantage pénalisées que la droite libérale sous Chirac ou Sarkozy).
Tatiana Ventôse dit : "il faut quand même tenter l'expérience, parce qu'on sait qu'avec Macron ce sera pire : le monde ouvrier et les pauvres auront encore dix fois moins de moyens de pression sur lui". Je serais sensible à l'argument, s'il n'était à mettre en perspective avec un autre : c'est que Mme Le Pen, comme M. Mélenchon sont des esprits autoritaires. Je crois me souvenir (mais Internet avec sa manie d'expurger les informations, cela ne peut plus se retrouver) qu'au premier semestre 2021 quand on commençait à parler de vaccins anti-Covid l'un et l'autre avaient soutenu l'idée d'une vaccination obligatoire universelle, avant que leur base ne les ramène à la raison, ce qui montre leur fragilité face au système médiatique (un peu comme Zemmour qui en 2020 se moquait de ceux qui comme moi osaient avancer que peut-être le vaccin pouvait être de fabrication humaine). Le Pen comme Mélenchon ont accouru pour applaudir l'humoriste millionnaire Zélinsky à l'assemblée nationale, ce qui n'augure pas de leur capacité à résister à Washington ni au Forum économique mondial en cas de grand crash informatique ou de pénurie alimentaire. Je les crois même capables d'envoyer la troupe contre les émeutes de la faim avec la même ardeur que Macron.
Faut-il au vu de ces éléments quand même "tenter l'expérience" d'une alternance seulement pour "agiter le précipité" et voir ce que cela donne dans le tube de laboratoire ? J'espère que Tatiana Ventôse s'est au moins posé cette question avant de céder à la tentation romantique et narcissique de poser devant sa caméra pour se donner l'impression de "prendre ses responsabilités devant l'Histoire".
Même question concernant le choix de Boulo qui est de pousser les Français à mettre Macron en minorité au moment des législatives (voir ici). Là encore l'idée n'est pas mauvaise en soi, mais cela mérite un peu de réflexion sur l' "après". Il est à peu près certain qu'une coalition RN-LFI pour un gouvernement de cohabitation contre Macron est inenvisageable. Donc là encore nous n'aurions là que le chaos, que le président contrerait en mettant en oeuvre l'article 16 de la constitution (les pouvoirs spéciaux), c'est à dire de fait les militaires dans la rue comme l'avait envisagé Trump, pour vous administrer le vaccin de force, et le pass sanitaro-écologique. D'ailleurs même si le RN et LFI parvenaient à soutenir ensemble un premier ministre, vous pouvez être sûr que nos "amis" partisans du "Great reset" feraient tout ce qu'il faut pour rendre son action impossible. La force des mondialistes, c'est d'avoir intégré sur un mode dialectique le chaos à leur gouvernance. A part Kim Jong Un, personne n'est encore parvenu à contrer cette logique-là.
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