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Le blog de Frédéric Delorca

JLG

14 Septembre 2022 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Cinéma, #1950-75 : Auteurs et personnalités, #Souvenirs d'enfance et de jeunesse

JL Godard est décédé hier le 13 septembre 2022 en ayant recours au "suicide assisté" pour cause d'épuisement... Il est regrettable que ce modus operandi intervienne alors que le président Macron fidèle à la philosophie de son mentor Jacques Attali, lance une "convention citoyenne" sur l'euthanasie, à l'heure où la culture de mort pousse symétriquement cette pratique et l'avortement dans tous les pays (il semble que la morphine ne suffise plus aux gens...).

Que dire ? Je l'ai souvent dit : l'oeuvre de Godard croisait souvent mon chemin depuis les années 1990 : la rétrospective Godard au début de l'été 1992 (si mes souvenirs sont bons, ou peut-être 1995) dans le Quartier latin, le cinéma Alphaville à Madrid en 1994. Rendez vous compte, même mon retour des enfers en 2014 eut un rapport avec Godard (il faut croire que cela avait un rapport avec les impasses de la condition masculine). J'ai eu ces dernières années l'impression que Godard avait un fort rapport avec l'occultisme (que cela fût conscient ou non), pas seulement du fait qu'il était hypnotisé par les jolies femmes. J'en ai plus ou moins confirmation quand j'ai aidé pendant le confinement un Abkhaze à traduire ses mémoires - plus précisément un Abkhaze qui avait eu directement affaire à la magie durant la guerre d'indépendance de 1992. Cet homme avait placé pratiquement tout son texte sous le patronage de l'éloge des sacrifices forestiers que Godard développe dans "Hélas pour moi".

Il fallait bien, semble-t-il, que l'ombre du créateur me poursuivit jusqu'au bout puisqu'un des abonnés de ce blog comptait parmi ses amis intimes (je l'ai appris fortuitement il y a quelques années). Je ne sais trop ce qu'il faut penser aujourd'hui de son oeuvre. Je suppose qu'on le trouvera bientôt très daté, comme la philosophie d'Althusser ou les poèmes de Théodore de Banville au XIXe siècle... Déjà je pense qu'il indiffère tous les moins de 30 ans. Qu'importe, chacun avec ses petits démons contribue à construire une époque, à l'influencer. Puis, tout cela passe...

Je ne sais pas ce que l'on aura gagné au fond à apprécier ou ne pas apprécier l'oeuvre de JLG. Très probablement on pourra vivre sans l'avoir connue.

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