Junge Welt sur l'échec de la contre-offensive ukrainienne

Dans le journal de gauche berlinois Junge Welt on peut lire aujourd'hui sous la plume de Reinhard Lauterbach : "Au vu des pertes apparemment considérables de la technologie militaire occidentale, les sponsors sont désormais clairement mécontents. Dans les médias américains, des responsables militaires sont cités anonymement comme disant que l'Ukraine devrait se concentrer davantage sur « le facteur humain », en d'autres termes : il vaut mieux brûler ses soldats que de coûteux équipements occidentaux."

Il semble que les chefs du complexe militaro-industriel occidental (un complexe bien affaibli qui n'est pas à même de fournir des munitions à l'Ukraine, et encore moins des hommes) soient abasourdis par l'incompétence de l'armée ukrainienne, et cela ce n'est pas la propagande russe qui le dit mais la presse polonaise qui pointe les problèmes de coordination, la sous-formation des personnels etc. Un exemple : "Dans la première phase de l'offensive ukrainienne, une attaque ukrainienne initialement prévue dans l'obscurité de la nuit - pour minimiser le danger des drones - a été reportée de plusieurs heures jusqu'au lever du jour en raison de difficultés logistiques. Cependant, les batteries affectées au bombardement d'artillerie initial ne l'ont pas su et ont ouvert le feu au milieu de la nuit. Avec le résultat, que les troupes russes avaient été prévenues et avaient infligé de lourdes pertes aux Ukrainiens en plein jour. Les experts cités par la partie polonaise se sont également plaints de ce que la formation accélérée donnée aux soldats ukrainiens à l'utilisation des systèmes d'armes occidentaux était beaucoup trop courte et que des erreurs fatales étaient commises à maintes reprises dans le stress de la situation de combat."

Aujourd'hui la Russie tourne ses ambitions vers Odessa, et le gouvernement de Kiev n'a pas d'option rationnelle à proposer en dehors d'un immense sacrifice rituel de richesses matérielles occidentales et de sang humain de son peuple... en pure perte... A quand le retour à la table des négociations ? Foreign Affair, la revue du Council on foreign relations le 23 juin proposait une option de paix sans discussion le long d'une ligne d'armistice comme en Corée. Option qui sera possible seulement si Kiev arrête si provocations (comme la destruction du pont de Crimée ou une éventuelle attaque contre la Transnistrie ou son asphyxie économique à laquelle appelait le 22 juillet un député du parti démocrate moldave) et si Moscou renonce à conquérir le littoral de la Mer Noire.