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Le blog de Frédéric Delorca

Des nouvelles de mon livre sur Cuba

16 Septembre 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Actualité de mes publications, #Ecrire pour qui pour quoi

Ça y est, chers lecteurs, je viens d'envoyer à mon éditeur le manuscrit définitif de mon récit de voyage à Cuba du printemps dernier. Vous allez être surpris car ce n'est pas le même éditeur que d'habitude. Et ce ne sera pas la seule source de surprise. Évidemment, je n'écris plus à 53 ans de la même façon qu'à 30. Je ne suis plus tout à fait le même homme, et je ne parle pas du même monde.

Il y a dans mon travail beaucoup d'allers-retours avec mes expériences d'autrefois, avec ce monde mort de la fin du XXe siècle, monde disparu de ma jeunesse, mais qui vit encore tout de même un peu à travers ce qu'il a engendré (la nouvelle guerre froide avec la Russie, les restes du communisme ici et là, du néo-libéralisme etc). Et je pousse la pratique des allers-retours plus loin encore grâce à ce nouvel outil qu'est Gallica. Je vous en avais donné un aperçu en mai dernier ici. Cela donne encore une profondeur supplémentaire dans l'approche du réel.

Je ne peux pas tout dévoiler de la démarche de ce livre qui, je le répète, en surprendra plus d'un. Peut-être en exaspèrera-t-elle aussi beaucoup. Mais elle peut apporter certaines choses car, comme dans mon récent livre sur le stoïcisme, j'y ai glissé un certain nombre d'éléments  sur l'oligarchie mondialiste et ses inspirations spirituelles (mais aussi sur celles qui inspirent des pseudo-résistances) qu'on ne trouve pas partout, c'est le moins qu'on puisse dire. Bref il y a beaucoup de moi-même dans ce livre et de mes réflexions des dix dernières années.

Je pense qu'avec les nouvelles techniques que j'ai mises en œuvre pour rédiger cet ouvrage de 200 pages (avec l'enregistrement sonore systématique des choses vécues, la prise de photos abondante etc), j'ai rodé des méthodes que je pourrais aussi appliquer à d'autres pays (pourquoi pas la Lettonie, ou un pays africain ?).

Mais ce serait là une solution de facilité. Il ne faut pas s'enfermer dans un genre, ni dans un rôle. Je ne suis pas un écrivain, ni plus largement un intellectuel. Je suis un ramasseur de pissenlits au fond de mon jardin, et rien d'autre. Je prends la plume quand je n'ai pas le choix, parce qu'il faut absolument que j'exprime quelque chose sur moi ou sur tel aspect du réel (je précise d'ailleurs que je ne parle de moi qu'à l'appui d'une description plus fine de la réalité, en montrant quel filtre perceptif ma personnalité m'incline à appliquer, mais nullement par complaisance narcissique). Il fallait que je montre Cuba, parce que Cuba synthétise des questions qui ne me sont pas "bêtement" personnelles (des questions sur le socialisme, le christianisme, la sorcellerie, la lutte des classes, l'impérialisme, le féminisme, l'esclavage etc), mais personnelles parce qu'universelles, personnelles parce qu'agissant en moi comme en tout homme.

Je n'ai aucune raison de m'installer dans un rôle d'auteur de récits de voyages si cela ne correspond pas à une nécessité impérieuse (à vrai dire même si c'est là le dernier livre de ma vie cela m'arrangera tout à fait). Le seul rôle auquel je m'identifie en réalité est celui d'arracheur de pissenlits au fond de mon jardin. Du moins tant qu'il me sera donné d'avoir encore un jardin.

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