Le PC russe ami de Depardieu
Il faut quand même rire un peu au milieu d'une actualité internationale qui n'est pas rose.
Je lis ceci : "Le Parti communiste russe (KPRF) a appelé l'acteur français naturalisé russe Gérard Depardieu à rejoindre ses rangs, a fait savoir vendredi le premier secrétaire du bureau moscovite du KPRF Valeri Rachkine./ "Oui, j'ai envoyé à M.Depardieu en France une lettre officielle l'invitant à adhérer au KPRF (…). Je crois qu'il éprouve un grand respect envers son père, qui était membre du parti communiste, et qu'il partage ses opinions", a déclaré M.Rachkine à RIA Novosti."
Le PC russe accueille à bras ouvert un millionnaire exilé fiscal....
Mali (suite)
A mesure que le temps passe, je ne vois que des raisons de confirmer mon précédent billet sur le Mali. Et j'approuve la remarque de M. Chevènement : "Un coup d'arrêt devait être donné à la décomposition de l'Etat malien dont la survie était menacée par la progression des colonnes islamistes vers Bamako".
Au milieu de tout cela M. de Villepin et M.Mélenchon se font de la pub, libre à eux. Comme on pouvait le craindre les anti-impérialistes dogmatiques (et parmi eux, regrettons le, Mme Aminata Traore), y vont de leurs couplets irresponsables voire délirants : Hollande sape les efforts diplomatiques de l'Algérie, il s'agit d'une recolonisation du Mali, voulue pour faire main basse sur des bases militaires, sur des ressources naturelles, pour stopper l'immigration illégale etc. On rêve ! Mais sur quelle planète vivent ces gens ? Ils font tout simplement l'impasse sur le fait qu'il y a 8 jours les islamistes ont lancé l'offensive vers le Sud, et que sans la France ils seraient déjà à Bamako. Jusque là Hollande était sur la ligne de l'Algérie, après l'offensive des intégristes il ne l'était plus voilà tout, et il a bien fait de changer d'avis.
J'ai vu dans mes courriers un responsable communiste "anti-impérialiste" dire que la France ne devait pas intervenir parce qu'aucune puissance extérieure n'était en cause dans ce conflit. Ah bon ? Ansar Dine n'est-elle pas liée au Qatar, et les salafistes à l'Arabie Saoudite ? Quelle mauvaise plaisanterie ! Ces gens (les anti-impérialistes) hurlent parce que la France fait le jeu des islamistes en Syrie et, pour une fois que la politique française se départit un peu de l'emprise qatarienne cela ne leur convient pas.
Leur point de vue serait valable s'ils nous prouvaient que l'offensive islamiste contre le Sud du Mali est un montage, qu'elle n'a pas existé, ou qu'elle a été provoquée par les services français, comme, si l'on veut, l'invasion du Koweit par Saddam Hussein en 1990 avait été encouragée par l'ambassadeur des Etats-Unis (ou comme les massacres de Racak au Kosovo en 1999 avaient été falsifiés par le mission de maintien de la paix de l'OSCE infiltrée par la CIA). Si un jour ce genre de preuve est apportée concernant le Mali, alors je croirai que l'intervention militaire française était une manoeuvre impérialiste. Pour l'heure, j'y vois seulement l'unique remède viable (Mme Traore en propose-t-elle un autre ?) pour compenser un peu les effets désastreux de notre intervention illégale et illégitime en Libye, qui fut à l'origine directe de la tragédie malienne actuelle.
Mali
Les anti-impérialistes dogmatiques vont se réjouir (en fait ils s'en réjouiraient s'ils ne nourrissaient pas pour la plupart une haine épidermique à l'égard du personnage) des réticences de forme et de fond de M. Mélenchon à l'égard de l'intervention militaire française au Mali.
Cependant pour ma part je ne vois pas du tout comment on peut s'opposer à cette intervention, qui vient seulement corriger les erreurs commises lors d'une autre intervention, qui, elle, n'aurait jamais dû avoir lieu, celle que nous avons faite en Libye, laquelle est à l'origine directe de la dictature des Frères musulmans et des salafistes au nord du Mali.
Bien sûr, comme l'a reconnu lui même le général Carter Ham, commandant de l'Africom, l'option militaire est mauvaise, et d'ailleurs l'équipe remaniée d'Obama n'est pas réellement de nature à l'encourager bien qu'elle ait consenti à apporter un soutien à la France en tant que de besoin. On sait que cette intervention nous conduit à soutenir une junte militaire assez antipathique à Bamako, et que l'on risque de s'engluer dans un spirale de guerre dont nous ne connaissons ni le terme, ni les effets secondaires dans le Sahel (à l'encontre du Niger, de la Mauritanie, de l'Algérie même qui, lors de la visite de Hollande avait convaincu ce dernier de miser sur la bonne volonté d'Ansar Dine, dont on a vu sur le long terme ce qu'elle valait). Mais quiconque connaît le Mali sait que la tyrannie d'Ansar Dine ou des factions salafistes était la dernière chose dont ce pays avait besoin. Or l'offensive sur le centre du pays annonçait ce désastre. Il est douteux que les troupes de l'Union africaine ou de la CEDEAO eussent été d'envergure à s'y opposer quand on connaît les dissensions qui travaillent ces pays depuis six mois sur le dossier malien. Invoquer la priorité de l'opération militaire africaine comme le fait Mélenchon me paraît aussi irresponsable que son soutien naguère à la zone d'exclusion aérienne en Libye, ou aux couloirs humanitaires en Syrie. Du pur pharisianisme. Ainsi cet homme politique que j'apprécie par ailleurs est toujours décalé en matière de politique étrangère, interventioniste quand il ne faut pas l'être, anti-ingérence quand l'ingérence devient le moyen inévitable de réparer (un peu) les erreurs du passé récent.
L'ingérence française (et européenne, car d'autres pays suivent semble-t-il) est mauvaise, sans doute, mais, comme la démocratie selon Churchill, c'est la pire des options à l'exclusion de toutes les autres, autrement dit, en réalité, la moins mauvaise.
Fin de semaine
Toujours convaincu que les blogs ne servent à rien, je termine juste la semaine en vous fournissant le "Top 3" des articles les plus lus sur ce blog depuis un mois
1. Article Femmes noires, regards de Blancs
2. Article A serbian film - la Serbie snuff et hardcore
3. Article Dictionnaire français-béarnais (d'un parler populaire mélangé)
Les habitués de ce blog seront peut-être surpris. Je pense qu'il s'agit plutôt d'articles consultés par des visiteurs de passage.
A part ça, j'ai rencontré les Femen cette semaine. Assez inconsistantes à tout point de vue. Je ne crois pas du tout qu'elles soient payées par la Fondation Soros. Les locaux qu'elles occupent sont vides. Aucune trace de richesses. De toute façon, leur noyau dur c'est 5 personnes, et 5 autres activistes occasionnelles (rarement les mêmes) qui les rejoignent ponctuellement. Plus de cameramen à leurs entraînement que de militantes. Bref : du vent, qui ne tient que par la soif des journalistes de faire des images.
Bonapartisme(s)
Le bonapartisme est un phénomène très intéressant à examiner dans nos systèmes politiques modernes. La tradition marxiste l'a examinée dans sa dimension historique première - le coup d'Etat militaire qui vient rassurer le peuple au terme de l'anarchie révolutionnaire (problème très important et sans solution évidente). Mais au fond ce phénomène se prolonge sous diverses formes non-militaires et/ou en dehors des périodes révolutionnaires.
Le boulangisme en France ou le chavisme au Venezuela furent des phénomènes bonapartistes très largement militaires (du fait de la fonction de leur leader et de la nature des forces sociales qu'ils étaient susceptibles de mettre en branle) mais hors période révolutionnaire. Le gaullisme aussi. Mais il y eut aussi des bonapartismes non militaires comme le stalinisme (Trotski a mon sens eût raison de désigner comme tel le putsch de Staline et de sa bande au sein du PC soviétique) et, d'une manière générale, tout populisme reposant sur le charisme d'un chef (et non sur l'esprit de discussion rationnelle d'une direction collégiale) peut être qualifié de bonapartiste : le berlusconisme en Italie, le régime de Saddam Hussein en Irak (en tant que la famille Hussein avait fait main basse sur le Baas, si l'on me pardonne cette alitération), celui de Berlusconi en Italie ou celui de Loukachenko en Biélorussie (Loukachenko, outsider étranger au PC biélorusse devenant le héros de sa nation, comme Smirnov en Transnistrie). Il y a des bonapartismes soutenus par l'armée, d'autres par les banques. Je me souviens de Bourdieu qualifiant de "putsch bonapartiste" ou de "18 Brumaire" contre les institutions académiques les interventions des philosophes médiatiques à la BHL.
Le bonapartisme est un phénomène ambigu qui résulte du goût de l'humanité pour les individualités fortes qu'elles désignent comme leur chef (un goût que nous avons en commun avec beaucoup d'autres primates, et qui est donc probablement génétique), et de la médiocrité (voire de la paralysie) souvent avérée des mouvements reposant sur des logiques plus collégiales (du fait notamment que ne s'y affirme aucune personnalité d'envergure - comme le gouvernement Ayrault aujourd'hui, si l'on veut).
Le bilan de chaque forme de bonapartisme constatée dans l'histoire est toujours très complexe à réaliser. Leurs dérives monarchiques ou tyranniques ont toujours été dénoncées (surtout dans les contextes de difficultés économiques ou de défaite militaire, la "mégalomanie" du leader devenant le bouc émissaire (et le bouc émissaire pas toujours innocent), des problèmes rencontrés. Il est toujours difficile de savoir après-coup, si le bonapartisme a sauvé le pays (son indépendance, son système social etc) ou s'il l'a affaibli, s'il l'a fait progresser et régresser socialement, économiquement, etc (les systèmes bonapartistes étant souvent tantôt "sociaux", tantôt plus enclins au compromis avec le pouvoir financier, et souvent très propices à la corruption, mais on ne sait pas s'ils sont nécessairement plus corrompus que, par exemple, les Républiques libérales). Ils sont solides en tant qu'ils dynamisent souvent beaucoup de secteurs sociaux, notamment les plus dominés (songez à l'énergie déployée par le petit peuple français pour aller se battre pour l'Empereur... et apporter le code civil en Europe de l'Est), fragiles aussi en tant qu'ils dépendent des faiblesses humaines du dirigeant (et disparaissent avec lui).
On ne peut pas nier, je crois, que le bonapartisme accélère l'histoire. Il débloque des situations stagnantes, lorsqu'il bouscule les oligarchies et les vieilles aristocraties impotentes. Mais c'est toujours un pari risqué qui peut entraîner, in fine, des pertes collectives bien supérieures aux gains. Je ne crois pas que la France ait beaucoup perdu dans le bonapartisme de Napoléon Ier, ni le Congo avec celui de Mobutu, par exemple (surtout si l'on compare avec ce qui a suivi). Il fut en revanche désastreux au Panama, avec Noriega (mais en partie à cause des obstacles posés par les puissances étrangères). La perte principale (qui fait qu'un esprit de gauche hésite toujours à soutenir le bonapartisme, ou n'accorde son soutien qu'à des Bonaparte dont la vertu civique et la fibre sociale paraissent assez avérées) tient bien sûr au fait que plus encourage le culte du charisme personnel dans une société moins on se donne les chances d'avoir un humanité plus autonome et rationnelle à long terme. Si bien que le bonapartisme, pour un esprit de gauche, ne peut être, au mieux, qu'un expédient.
Les Etats-Unis à l'époque de Châteaubriand
Il y a chez Châteaubriand sur les Etats-unis (qui comptaient moins de douze millions d'habitant s lorsqu'il écrivait ses Mémoires d'Outre-Tombe), des considérations assez peu surprenantes : leur inculture, l'isolement communautaire de chaque groupe de migrants. Et des anticipations qui semble-t-il crevaient les yeux dès cette époque entre Républiques "à l'antique" (esclavagistes) au Sud, et "modernes" (salariales) au Nord.
Et puis des remarques plus inattendues sur le côté "peu tapageur" de la révolution américaine (que l'auteur compare à celle des Suisses, qui sont alors un peuple pauvre, peu susceptible de faire école en Europe), sur l'obligation pour les nouveaux riches de dissimuler leur fortune dans un pays qui croit encore en l'égalité (et qui en a besoin pour fonder son ordre politique), enfin sur l'absence de sens de la famille chez ces migrants qui doivent livrer leurs enfants au salariat dès le plus jeune âge (ce qui laisse penser que l'ostentation de la richesse et l'obession du clan familial sont des caractères acquis tardivement par la culture américaine et non innés).
Comme tous les grands auteurs, Châteaubriand a le sens de la géopolitique (et ne fut pas ministre des affaires étrangères pour rien). Il se demande ce que deviendraient les anciennes colonies britanniques si la fédération américaine éclatait, si les Etats se faisaient la guerre entre eux. Il pressent que le Kentucky, Etat plus guerrier que les autres, pourraient gagner un certain ascendant sur les autres, et il soupçonne aussi le danger d'une dictature des riches ou d'une dictature miitaire (ce qui peut revenir au même comme le montra chez nous Napoléon III) pour ces jeunes Républiques.
Et il raisonne aussi à l'échelle du continent. Pour lui les Républiques naissantes en Argentine, en Colombie etc sont des rivaux importants pour les Etats-Unis anglophones (de telles lignes laisseraient rêveurs nos amis latino-américains aujourd'hui épris d'émancipation à l'égard de leur encombrant voisin du Nord). Les hypothèses qu'il échaffaude sur la possible évolution de l' "hémisphère occidental" comme on dit aujourd'hui sont autant de moyens de réfléchir à ce que fut sa nature il y a deux siècles, aux destins possibles qui lui étaient donnés, aux voies qui ont été prises, à ce qui en lui est profond, à ce qui s'est ajouté très récemment.
Les chemins droits
Allez, je continue à jeter sur ce blog les remarques qui me viennent à l'esprit. Ca ne sert à rien, mais c'est moins fatiguant que d'écrire un nouveau manuscrit de livre qui de toute façon ne trouvera pas d'éditeur.
Alors voilà, en deux mots:
1) Si vous n'avez rien à faire, écrivez à l'agence de presse qui a publié l'article sur Pétroplus ici que Pierre Mendès-France était radical-socialiste et pas socialiste. De mon temps c'était au programme de terminale, donc ça devrait faire partie du bagage de n'importe quel journaliste. Mais bon, on voit bien qu'aujourd'hui les propagandistes de nos agences n'ont plus aucune "bagage" d'aucune sorte.
2) Il faut être idiot pour refuser l'euthanasie d'éléphants qui peuvent refiler la tuberculose aux êtres humains, et plus idiot encore de croire qu'on traite mieux les animaux en Russie. Avec des ennemis comme Depardieu et Bardot, Hollande n'a pas à s'inquiéter.
3) Les écrivains réactionnaires, du moins ceux qui furent intelligents et honnêtes (c'est à dire pas beaucoup) ont raison de condamner toute forme de terrorisme, parce que le principe du terrorisme est la lâcheté. Car qui s'abandonne à approuver la lâcheté des autres n'aura pas de courage dans sa propre vie.
Je ne parle pas du terrorisme du désespéré sous armée d'occupation qui se fait sauter dans un lieu public, lorsque celui-ci n'a aucune arme suffisante pour affronter la force des occupants en surnombre. Je parle du terrorisme des bandes qui profitent de la faiblesse d'un Etat comme les sans-culottes dès 1790, ou du terrorisme d'Etat contre des opposants affaiblis et même contre des neutres (le terrorisme franquiste dénoncé par Bernanos appartient à cette catégorie).
J'approuve Châteaubriand quand, parlant de Mirabeau (Mémoires d'OT p. 399) il dit : "il laissa échapper quelques mots d'un souverain mépris contre ces hommes se proclamant supérieurs, en raison de l'indifférence qu'ils affectent pour les malheurs et les crimes", et encore : "il n'était corrompu que pour lui, son esprit droit et ferme ne faisait pas du meurtre une sublimité de l'intelligence".
De ces esprits minables qui se croient supérieurs "en raison de l'indifférence qu'ils affectent pour les malheurs et les crimes" j'en ai croisés pas mal dans les cercles anti-impérialistes, et il y en aura de plus en plus parmi les "cyber-militants" aux regards embrouillés devant leurs écrans d'ordinateurs. Ce sont ceux-là qui m'accusent d'être "payé par le système" parce que je ne suis ni pour ni contre le régime syrien (hé oui le Scientifique belge, on peut être niniste parfois !).
Parmi ces esprits hors du réel, qui seraient des extrémistes à la section des piques si le système capitaliste et Internet n'avaient coupé leurs mains, un certain nombre en ce moment continuent de se jeter sur la première rumeur qui passe, notamment celle selon laquelle la France aurait ordonné l'assassinat de Chavez en 2008. Les preuves sont minces, et le bon sens pour l'instant (sauf si d'autres éléments nous sont fournis) ne plaide pas en faveur de leur thèse : un agent français qui serait condamné à seulement quatre ans pour détention illégale d'armes à Caracas, qui peut croire qu'une peine aussi légère l'aurait frappé si, comme le prétend la ministre vénézuélienne sur Twitter, ils avait "avoué" vouloir tuer le président ?
Chateaubriand fut détourné de l'esprit de la Révolution (dont il approuvait les principes) par le terrorisme des extrémistes écervelés, et la vanité de ceux qui en faisaient l'apologie (parmi lesquels un bon nombre de transfuges de l'ancien régime), comme Bernanos fut détourné du franquisme par les mêmes causes. Mais combien de milliers d'aveugles, de lâches et de cyniques pour un seul de ces esprits justes et courageux ?
Lisons donc les justes, alors. Posons nous les questions qu'ils posent : qu'eût été la France si Mirabeau avait survécu, ou si Louis XVI avait abdiqué en juin 1789 comme certains le lui demandaient ? Suivons leurs réflexions lucides (tout en nous défiant de ce qui sous leur plume excède les bornes de la raison). Tachons de garder le parti de la culture, de l'intelligence, de la lucidité, qui n'implique nullement un ralliement aux pouvoirs en place mais permet au contraire de maintenir une ligne d'opposition irréprochable. Tout écart hors de ce chemin éthique compromet en réalité les résistances, et les discrédite sur le long terme.
Les classiques
Je partage mes lectures entre les romans gréco-latins et le "Tapis de prière en chair" (un livre chinois du XVIIe siècle, étrange, pas son intérêt technique pour les détails de l'acte de chair).
Je trouve chez Lucien de Samosate (un Syrien hellénisé qui finit délégué judiciaire du préfet romain d'Egypte), sans son "Histoire véritable" (une sorte de voyage imaginaire à la Cyrano de Bergerac, mais du IIe siècle ap JC) un passage étonnant avec un fleuve de vin et des pieds de vignes sur lesquels sont fixées des femmes nues, mi-humaines mi-plantes, couvertes de grappes, que les hommes ne peuvent pénétrer sous peine de devenir eux aussi des végétaux.
Quel dommage que nos cinéastes contemporains ne s'intéressent point aux auteurs antiques comme le faisait Pasolini. Cela donnerait de bons films...