Des nouvelles de la guerre froide...
Paul Craig Roberts (dont j'ai parlé parfois sur ce blog et dans mon livre sur mon engagement) existe encore et attire l'attention des internautes ici sur le fait que la Russie considère désormais l'OTAN comme une menace depuis qu'Obama s'obstine à installer un dispositif anti-missile (en fait lanceur de missiles) à sa frontière. Il s'inquiète du risque de guerre. Pepe Escobar (un autre vétéran des débats géopolitiques des années 2000) est plus rassurant : en cas de guerre nucléaire les Russes sont protégés, Washington le sait, et en Syrie H. Clinton ne pourra pas imposer sa no-fly zone où la Russie a déjà la sienne. L'Espagne menace de ne pas laisser les navires de guerre russes en partance pour la Syrie faire une halte à Ceuta, mais au fond, tout cela ne serait que du bluff... sauf si H. Clinton tente le "regime change " à Moscou, comme l'en accuse Diana Johnstone dans "Counterpunch".
En Bosnie les Serbes font marche arrière après leur référendum pour le 9 janvier fête nationale. Le chef du FSB russe (les services secrets) Nikolai Patrushev en visite à Belgrade offre une collaboration au ministère de l'intérieur serbe. Chacun avance ses pièces. C'est le jeu d'échecs mondial.
Si vous n'avez pas connu les charmes de la guerre froide du XXe siècle, vous allez les découvrir maintenant...
Situation confuse au Vénézuela après que la cour constitutionnelle ait invalidé la première collecte de signatures pour l'éviction de Maduro. Le Parlement de droite lance un procès en trahison contre le président mais l'armée ne suit pas, les menaces de violences dans la rue sont dans les deux camps, le pape offre ses bons offices. Malgré l'inflation, une grande partie du peuple reste mobilisée derrière le chavisme. Une résistance qui compte.
Allez, pour finir la palme de l'ignominie imbécile revient cette semaine à Boris Johnson, ministre des affaires étrangères britannique, pour sa sortie dans The Independent que les yéménites et tous les défenseurs de l'éthique apprécieront à sa juste mesure : "Si nous ne vendons pas d'armes à l'Arabie Saoudite, quelqu'un d'autre le fera à notre place".
Les pro-OTAN en mauvaise posture en Moldavie
Alors que les pro-OTAN ont gagné de peu et dans des conditions plutôt troubles les élections au Montenegro, ils risquent de les perdre en Moldavie. Igor Dodon, leader du parti des socialistes de Moldavie, souvent présenté comme le candidat de Moscou (dans un débat télévisé il vient d'ailleurs de valider le rattachement de la Crimée à la Russie) est crédité selon un sondage publié lundi dernier de 41% d'intentions de vote aux prochaines élections présidentielles du 30 octobre contre 14 % pour Maia Sandu, leader du Parti de l'Action et de la Solidarité, supposée être la candidate des Etats-Unis, et 11 % pour Marian Lupu du Parti démocrate de Moldavie, selon un sondage de lundi dernier.
De quoi réjouir les Transnistriens qui pourraient bénéficier d'une fenêtre d'ouverture pour la normalisation comme à l'époque de Voronine. En revanche cela ne fera pas l'affaire du régime de Porochenko à Kiev. On peut compter sur lui, en alliance avec le gang Clinton-Nuland-Biden si tout ce petit monde est porté au pouvoir à la Maison Blanche, pour déployer des intrigues à Chisinau, avec la bénédiction du très atlantiste Alain Juppé...
Avant d'oublier, je conseille à mes lecteurs anglicistes la lecture du bon article de Cockburn sur le parallèle Alep-Mossoul, même si c'est hors sujet par rapport à la Moldavie (quoique...). On peut aussi en trouver un résumé en français ici.
N'oubliez pas les Yezidis
L'inquiétude est d'actualité à la veille de l'attaque de Mossoul à l'occasion de laquelle on redoute une fuite massive des civils, mais aussi leur massacre tandis que, selon des médias russes, les USA en accord avec le régime saoudien seraient prêts à accorder une échappatoire à Daech (info ou intox ? Nasrallah au même moment affirme que Washington voudrait laisser Daech se concentrer à l'Est de la Syrie). Les unités de défense de Shingal (YBS) ont manifesté par la voix du commandant Dijwar Feqir leur souhait de participer à l'attaque pour libérer les dizaines femmes yezidies toujours détenues par Daech dans la ville, et qui avaient été raflées à Shingal en 2014, et venger les autres, et ce contre l'avis de l'ex-gouverneur de Mossoul Nujaifi qui dirige 4 500 hommes encadrés par des Turcs et des Américains et qui voudrait que seuls des Irakiens sunnites libèrent la ville.
Les femmes yezidis font parler d'elles dans la presse allemande, le prix des droits de l Homme «Vaclav Havel» du Conseil de l'Europe a été décerné, le 10 octobre dernier, à Nadia Mourad Basee Taha, ex-esclave sexuelle yezidie de Daech après avoir été nommée en septembre ambassadrice de bonne volonté pour la dignité des victimes du trafic d'êtres humains par l'ONU (et qui était nominée pour le Nobel de la paix mais ne l'a pas eu). Nous avons aussi parlé au cours des dernières semaines de Nareen Shammo qui a beaucoup secondé Nadia Mourad en septembre à l'ONU. Elle publie cette semaine sur son compte Facebook un billet sur l'accueil que lui a réservé Die Linke début août, et j'apprends à cette occasion qu'elle a reçu le prix féminin Clara Zetkin l'an dernier - il n'y a pas que le pape François qui prie pour les femmes yézidies...
Si vous souhaitez faire un don par Western Union à travers Al-smoqi charity assembly qui s'occupe des femmes libérées par Daech mais sans famille qui vivent avec leurs enfants dans des camps au Kurdistan irakien, contactez moi, je vous donnerai les coordonnées d'un destinataire sur place.
St Jacques de Compostelle et Rocamadour
"Il ne faut pas aller à St Jacques de Compostelle, c'est le royaume des morts", me disait une prédicatrice évangélique spécialiste de la démonologie il y a peu. Pour elle le culte des saints catholiques revient à une abominable invocation des morts prohibée par l'Ancien Testament... Le propos n'est pas si absurde. C'est vrai que St Jacques est d'abord une affaire d'ossements et de reliques. Au IXe siècle l'évêque Théodemir découvrait le squelette de cet apôtre dans un mausolée romain, ce qui allait en faire le plus grand lieu de pèlerinage de la chrétienté médiévale.
Je trouve que Bunuel dans son film "La voie lactée" rend bien justice à cet aspect des choses quand les deux mendiants sur le chemin de la Galice voient un quidam leur expliquer "Rebroussez chemin, on vient de découvrir que les restes dans le tombeau n'étaient pas ceux de St Jacques le Majeur mais de l'obscur hérétique Pélage, il n'y a plus rien à Compostelle", ce qui est d'autant plus drôle que Pélage dans le film avait été présenté comme une sorte de gnostique libertin.
Je lisais récemment un article qui montrait qu'au Moyen-Age ce haut lieu de culte mortuaire d'un apôtre faisait système avec un autre du même acabit dans le Sud-Ouest de la France : Rocamadour où, en 1166, furent trouvés les ossements d'un Saint Amadour identifié à Zachée, l'agent du fisc chez à qui Jésus avait rendu visite (Luc 19-1 à 10) et qui se serait retiré en Gaule avec son épouse Ste Véronique dans la solitude de Rocamadour comme Ste Marie-Madeleine à Ste Baume.
En 1172 fut établi un récit de 142 miracles survenus autour du sanctuaire de Notre-Dame-de-Rocamadour. Un d'eux fait état d'un jugement de Dieu dont aurait victime la reine (en fait princesse) Sancha, Sancie, épouse de Gaston V de Béarn, mort en 1170 sans postérité, soupçonnée d'avortement criminel, jetée du haut du vieux pont de Sauveterre-de-Béarn, qui fut sauvée du flot du gave en implorant Notre Dame de Rocamadour.
La princesse, fille du roi de Navarre, broda à la gloire de sa libératrice une tapisserie et l'envoya à l'église de Rocamadour par l'intermédiaire de l'abbé Géraud d'Escoraille, abbé du monasyère de Tulle et de Rocamadour, qui revenait de St Jacques de Compostelle.
Les trois récits connus du miracles divergent sur le nom de l'héroïne et la date de l'événement. Ce jugement de Dieu en Béarn est improbable puisque la princesse est censée avoir été jugée par les navarrais (on estime que la princesse rendant visite à sa mère en Béarn aurait plutôt été menacée de noyade mais non en vertu d'une procédure judiciaire). Tout porte à croie que la légende fut forgée à Rocamadour puis importée à Sauveterre. Sa précision surprend cependant par rapport à celle des autres miracles de la série est les historiens s'accordent à penser que la remise d'une tapisserie à l'abbé Géraud de retour de St Jacques pour Rocamadour est authentique car un des auteur des manuscrits en a été le contemporain et elle figure à l'inventaire des cadeaux au sanctuaire avant que les Huguenots ne saccagent ce repaire du paganisme idolâtre. Etienne Doze, ancien magistrat, dans "Miracles à Sauveterre de Béarn" (Revue de Pau et du Béarn 1997 p. 262 et suiv) note que "le don de Sancie s'inscrit dans un remarquable courant de dévotion des souverains espagnols vis-à-vis de ND de Rocamadour", qu'il attribue à une possible jalousie des navarrais et des castillans à l'égard des rois du Léon qui contrôlaient Compostelle. Les dons des rois espagnols à Rocamadour sont nombreux et Alphonse VIII de Castille avait notamment offert à ND de Rocamadour et à l'abbaye de Tulle en 1181 deux villas sur le chemin de St Jacques. Un étendard offert par le roi de Castille à ND de Rocamadour avait dû être rapatrié suite à une vision à la veille de la bataille de Las Navas de Tolosa ce qui aurait assuré la victoire aux chrétiens en 1212.
On voit à travers cet exemple l'existence de complémentarités et de rivalités entre des pôles de dévotion et de pèlerinage axés chacun sur leurs propres reliques et qui jouent un rôle important dans la vie spirituelle et politique des familles royales d'Europe occidentale, tout un système qui est peut-être éloigné de la notion biblique de salut à laquelle se réfèrent aujourd'hui (comme leurs ancêtres huguenots) les évangéliques aujourd'hui mais qui était manifestement très ancré dans la socio-anthropologie des XIe et XIIe siècle.
Les questions sociétales menacent le processus de paix en Colombie
Voici un point qui devrait faire réfléchir la gauche sur sa trop grande polarisation sur les questions sociétales, non seulement au détriment des questions de classes, mais aussi au détriment de la paix.
Je lisais ce matin dans le journal espagnol "El Pais" intitulé "Le vote évangélique clé de la victoire du «non» lors du référendum en Colombie" qui expliquait que si le 2 Octobre dernier, le référendum n'a pas validé les accords de paix négociés pendant quatre ans avec les FARC à La Havane, ce n'est pas seulement à cause de l' ouragan Matthew qui a empêché de nombreux électeurs sont allés voter (ouragan dans lequel les croyants verront la main de Dieu), mais surtout parce que le président Juan Manuel Santos n'a pas réussi à convaincre les 10 millions de chrétiens évangéliques du pays (selon la estimations du ministère de l' Intérieur), que l'accord ne mettait pas « en danger la famille traditionnelle". Un peu plus de 12 millions de Colombiens se sont rendus aux urnes, plus de six étaient ont voté l'accord. «Je n'ai pas de chiffres officiels, mais si quatre millions de chrétiens évangéliques sont allés voter, peut-être la moitié d'entre eux ont rejeté les accords», déclare à El Pais Edgar Brown, président de la Confédération évangélique de Colombie. "99% de nos fidèles ont dit« non », surenchérit même Hector Pardo, membre du Conseil évangélique de Colombie et représentant de la Confédération de la liberté Interfaith (Confilerec). Deux jours après le référendum, ces deux pasteurs étaient à la table du président Santos.
La cause de cette dissidence : beaucoup de chrétiens en Colombie n'aiment pas la politique du gouvernement en matière sociétale tels que le mariage homosexuel, l'adoption pour les couples de même sexe, la loi de l'avortement et des initiatives d'éducation inclusive. Ils considèrent également que les accords avec la guérilla favorisent la communauté LGBTI (lesbiennes, gays, bi, trans, intersexués).
La puissance de ces croyants a été sous-estimée dans les enquêtes d'opinions qui prévoyaient la victoire du «oui» ajoute l'article. Or déjà en août dernier des milliers de croyants sont descendus dans les rues de plusieurs villes en Colombie contre"l'endoctrinement hégémonique sur l'identité de genre" exercée selon eux par le ministère de l'éducation nationale. L'Eglise catholique aurait même rejoint le pasteur.
L’accord a été rédigé avec les FARC en "langage inclusif"; selon la novlang actuelle : il parle « des guérilleros et des guérilleras », « des paysans et des paysannes », de « tous et toutes ». Il prévoit des mesures spécifiques pour les femmes et évoque les droits de la communauté LGBTI . Le 24 juillet, la communauté internationale avait célébré « le premier accord de paix au monde qui prend en compte la perspective de genre ». Il n'y a donc pas qu'en France que le Najat Vallaud-Belkacemisme pose problème... On sait que les thématiques sociétales prennent aussi une part croissante dans la rhétorique de la gauche kurde. Au lieu de s'en tenir au vocabulaire classique de la lutte contre les discriminations (sexisme, racisme etc), les organisations de gauche adoptent un vocabulaire qui évoque de plus en plus les excès de la théorie du genre de Judith Butler, et braquent les populations en plaçant de plus en plus souvent au coeur de leur identité la défense des minorités sexuelles au point de les faire parfois passer avant l'égalité économique et même avant la paix. Une forme d'intellectualisme, de scholastic view, qui contribue aussi, ensuite, à la montée des populismes de droite (et en Colombie le principal bénéficiaire en sera Uribe, comme Erdogan l'est au Kurdistan où les votes en sa faveur ont augmenté au cours des dernières années). On ne s'écriera pas "well done old mole !"
Les pythonisses dans le Paris mondain du XIXe siècle
Je suis tombé aujourd'hui sur cette lettre ci-contre datée de 1850 dans laquelle trois magnétiseurs parisiens se plaignaient des poursuites du Parquet à leur encontre. C'était du temps où Victor Hugo faisait tourner les tables. On est frappé par le succès des voyants dans le "tout-Paris" du XIXe siècle, spécialement sous la Restauration, du reste, et l'on peut supposer que, sans les persécutions judiciaires, et sans l'interdit religieux catholique pesant sur les médiums (interdit largement oublié de nos jours, mais qui restait intransigeant à l'époque) le phénomène eût pris des proportions bien plus grandes, comme dans le monde païen antique.
La Comtesse Dash (Gabrielle de Cisternes) raconte dans ses mémoires (p. 200 du tome 4) qu'elle s'était rendue "en troupe" consulter une vieille femme pythonisse qui exerçait "dans un bouge de la place de la Borde" à Paris, à la fin du règne de Louis-Philippe et qui accueillait ses clients avec dix roquets méchants et laids qui les mordaient aux chevilles. "Elle avait en outre un chat noir qui trônait sur le lit et que les chiens respectaient". La vieille sorcière mourut trahie par un carabin qui feignait de l'aimer pour avoir son magot. En 1847, "le neveu d'un prince régnant" alla consulter uen autre voyante Mme Lacombe en tenue ordinaire, et celle-ci vit dans les cartes qu'il avait un parent sur le trône et lui déclara qu'il n'y serait pas plus de 18 mois encore, ce qui se réalisa. Elle annonça à un autre qu'il serait roi ce qui se vérifia aussi. On apprend grâce à elle qu'il y avait aussi rue Fontaine-Saint-Georges un "nécromacien", Edmond, que ses proches consultaient aussi, et qui disparut mystérieusement. "Quelques fervents notent très sérieusement que le diable l'a emporté" dit-elle. Il s'était fait une fortune.
Pour la période précédente, celle de l'Empire, la comtesse Potocka pour sa part (p. 249 de ses mémoires) évoque le souvenir de la voyante Mlle Lenormand dont une prédiction à l'impératrice Joséphine s'était réalisée "à moitié". Au 5 rue de Tournon elle avait aussi annoncé à Bonaparte sa chute. La revue "La mode, revue du monde élégant" de 1835 cite encore (mais sans mentionner le nom de la pythonisse pour ne pas lui faire de publicité, cependant les initiales et les allusions sont claires) les sommités qui continuent de la consulter sous la Restauration et sous Louis-Philippe.
Pour revenir aux mémoires de la comtesse Potocka, celle-ci raconte que la romancière Mme de Souza l'entraîna chez une pythonisse "bien supérieure encore", assez jeune encore, de langage fort simple, dont elle ne se souvient cependant plus où elle habitait. Les aristocrates s'y rendirent "bien fagotées, bien déguisées", montèrent "un peu honteuses" les quatre étages raides. La petite "sorcière" comme dit la comtesse Potocka au lieu de visiter l'avenir commença par aborder avec les cartes le passé ancien scabreux de Mme de Souza, dans son passé récent à propos d'un orage qui venait de mettre son fils en péril. La comtesse Potocka demande les cartes et le marc "tout en me disant qu'il faudrait me confesser de cette infraction aux lois de l'Eglise"(p. 253). Sans deviner de quel pays vient la comtesse, la voyante décèle que son fils y sera chef de parti mais qu'il affrontera des guerres. Elle lui annonça aussi sa grossesse prochaine, l'accident sans gravité qu'elle subirait à ce moment-là, et que son fils naîtrait coiffé (elle ne s'en est ressouvenue qu'à la naissance de l'enfant, comme si un rideau d'oubli avait dû s'installer dans l'intervalle).
Dans les années 1830, la rouennaise Caroline Delestre fait d'une expérience qu'elle a vécue avec une voyante à Paris un roman "Une pythonisse contemporaine" (pour éviter les ennuis judiciaires, car l'apologie des voyants y est encore une source possible de poursuites).
Le 5 octobre 1845 la revue "La mode, revue du monde élégant" toujours elle nous apprend que la comédienne Mlle Dobré joue à l'opéra dans "Le roi David" (celui de Mermet ?) la pythonisse dans la scène biblique de l'apparition du spectre de Samuel au roi Saül.
Soixante ans plus tard il y avait encore Mme Maya au 22 rue de Chabro dont nous parle le Paris-Musical de 1908 et à qui de grands artistes rendent visite. Elle est très exacte pour raconter aux gens leurs passé... mais elle leur annonce la guerre et la révolution en France pour 1908...
C'est l'époque où Clemenceau s'amuse dans son courrier de la prolifération du théâtre nu. Les dames allaient chez les voyantes comme les hommes allaient "aux putes".
Paris ne fut pas la seule grande ville bien sûr à faire la fortune des voyants et médiums au XIXe siècle. Boston par exemple avait sa Mlle Piper dans le dernier quart du siècle.
Tout cela était clandestin. Aujourd'hui ce "business" a pignon sur rue. Et sera sans doute même bientôt porté au pinacle, hélas, dans nos écoles où déjà l'on fait travailler nos "chères têtes blondes", comme on disait naguère, sur des masques africains et autres objets de sorcellerie...