Manifestations anti-dictature sanitaire en Chine : contre certaines caricatures
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J'ai critiqué souvent la dictature sanitaire en Chine, le crédit social chinois, la sympathie de Klaus Schwab, Rishi Sunak et Bill Gates pour ce modèle etc. Pour autant il faut éviter de verser dans la caricature et je note un fil de discussion intéressant sur Twitter d'un entrepreneur français, et tour operator, Arnaud Bertrand, qui incite à se méfier de l'enthousiasme actuel de nos médias pour la vague de manifestations contre la politique du "Zéro Covid" qu'aurait déclenchée la nouvelle d'un incendie mortel survenu jeudi 24 novembre à Urumqi, capitale de la province chinoise du Xinjiang, incendie sur lequel les pompiers n'auraient pu intervenir à cause des règles sanitaires.
"Un aspect intéressant des manifestations en Chine, écrivait-il le 28 novembre, est qu'elles brisent plusieurs mythes persistants sur le pays.
1) Les Chinois ne peuvent pas protester. Il y a en fait des centaines, voire des milliers de manifestations en Chine chaque année. La visibilité de ces manifestations particulières qui ont lieu à plusieurs endroits, ce qui montre que contrairement à ce qui se dit, les gens en Chine protestent
2) la Chine serait un Etat policier. Toutes les vidéos circulant sur Twitter de personnes se disputant avec des policiers, montrent qu'il y a en fait très peu peur de la police en Chine.
Quelque chose qui m'a vraiment surpris quand je suis arrivé dans le pays (les Chinois sont plus agressifs avec les policiers que dans la plupart des autres pays) : Une fois à Tianjin, j'ai même entendu un policier dire à une femme "si tu mords encore la police, tu seras arrêtée !"
3) Les Chinois ne savent pas ce qui se passe dans leur propre pays. C'est l'un des mythes les plus stupides : mon expérience est que les Chinois sont en fait beaucoup plus conscients de ce qui se passe en Chine que les étrangers !
Bien que les informations officielles aient démenti la thèse que les pompiers ont été délibérément empêchés d'intervenir, c'est l'information qui s'est répandue partout en Chine presque instantanément. Cela démontre qu'il existe des réseaux d'information étendus qui atteignent l'ensemble de la population même si les informations en question ne concordent pas avec les médias d'État.
4) Le gouvernement chinois a le « contrôle total » de la population : score de crédit social, bla bla bla.
Pour la énième fois, le score de crédit social est un mythe, et non, évidemment, le gouvernement chinois n'a pas le contrôle total de la population. Si les gens sont largement en désaccord avec quelque chose comme c'est de plus en plus le cas avec le zéro covid, la situation peut évidemment vite devenir insoutenable pour le gouvernement
5) Cela détruit également le mythe selon lequel, au cours des 30 dernières années, il y avait beaucoup de colère réprimée et cachée contre le gouvernement en Chine De nombreuses études, comme celle de Harvard , ont montré que c'était totalement faux mais ce mouvement de protestation le démontre aussi : si le peuple chinois pouvait en fait protester depuis le début, si la Chine n'est pas un État policier, si le gouvernement ne le fait pas...
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6) Enfin et surtout, cela montre qu'on vous a largement menti à propos de la Chine, que l'image dominante - un monstre sombre d'un gouvernement avec une population complètement lavée de cerveau et sous leur contrôle total - est loin de la réalité qui est évidemment beaucoup plus nuancé.
Cela ne veut pas dire que le gouvernement chinois est impuissant. La Chine a un État très fort, cela ne fait aucun doute.
Mais il est loin d'être tout-puissant et, surtout, il repose sur la satisfaction du peuple, comme l'histoire de la Chine l'a prouvé à maintes reprises."
Un citoyen britannique confirme : "Pendant que je vivais à Shanghai, je peux confirmer que j'ai été témoin de nombreuses manifestations, toutes sans violence. Je n'ai jamais vu de policiers en tenue anti-émeute."
Le coopérant américain Noah Skocilich confirme aussi : "J'ai vécu en Chine continentale pendant la majeure partie de 2005 à 2017 et tout ce que vous avez dit ici correspond à mon expérience."
Concernant les manifestations actuelles, un certain "The Sky's the Limit" ajoute :
"J'aimerais ajouter quelques points supplémentaires.
1. Premièrement, les manifestations à Shanghai se déroulent près de chez moi. Les manifestants ne sont pas des Shanghaiens, mais des Taïwanais et des Hongkongais favorables à la souveraineté vivant à Shanghai. Le plan est de transformer Shanghai en un autre Hong Kong. Il y a une organisation derrière tout ça.
La colère des gens n'est pas sans raison. Les circonscriptions locales ont un pouvoir dérisoire et ce sont elles qui conspirent contre le gouvernement central,/2 aidé et encouragé par l'argent offshore. Ces circonscriptions ont aggravé la situation plusieurs fois dans l'espoir de galvaniser le soutien contre le gouvernement central. Il semble qu'ils aient obtenu un certain succès dans ce domaine. /3 Les 2 premières années de zéro-Covid ont connu des temps sombres en Occident, alors que les gens voyageaient et vivaient généralement bien en Chine. La politique, depuis avril, s'est assouplie mais les choses ont commencé à se dégrader."
Ayant moi-même eu l'occasion de dénoncer dans mes livres les fantasmes occidentaux sur les soi-disant Etats policiers qu'auraient été la Serbie, la Transnistrie, l'Abkhazie etc, je ne peux qu'être intéressé par ces arguments...
Maltraitance rituelle des enfants : l'alibi de l'art
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En 2015, la subvention de la mairie de Marseille à la manifestation qui, à Friche Belle de Mai rassemblait, des œuvres de deux artistes berlinois, Stu Mead et Reinhard Scheibner avait fait polémique (évidemment Libération avait défendu l'expo avec ses biais de présentation habituels). Le président de la région PACA Christian Estrosi avait, à la Friche Belle lancé la Conférence régionale des Arts et de la Culture, un an après la pétition contre cette exposition, puis le 16 décembre 2016 il avait annoncé qu'il défendait la liberté d'expression face au Front national. Ce à quoi un conseiller régional du FN, Philippe Vardon (maintenant passé à Reconquête), avait répliqué le jour même :
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L'alibi de l'art pour justifier la pédophilie se retrouve aujourd'hui dans des images d'une campagne publicitaire de l'entreprise de mode française Balenciaga.
Ici aussi, comme en 2015, la grande presse française victimise les auteurs de la publicité pédophile et plaident la défense du droit à la "provoc". Elle soutient le travail du photographe Gabriele Galimberti, et accuse les Internautes de surréagir. "Certains internautes, explique Léna Mauger dans Le Monde, critiquent le mauvais goût de la campagne, son côté glauque ou provoc’ ; d’autres s’insurgent devant cette instrumentalisation de l’enfance. Puis, soudain, le mot BDSM (bondage, domination, sadisme, masochisme) est utilisé par une twittos pour décrire les sacs nounours portant des chaînes et des harnais". Comme si les usagers de Twitter étaient victimes soudain d'un hallucination.
Ce que cette presse ne vous expliquera pas, c'est pourquoi le recoupement des symboles est précis et, en réalité,ne laisse place à aucune équivoque.
Dans deux des photos, on voit le panda (symbole du 666 du WWF), image associée à la maltraitance sexuelle des enfants (avec d'ailleurs des démons ailés en arrière plan - comme d'ailleurs ici, mais là pour le coup ça n'a probablement rien à voir, en tout cas c'est un élément d'ambiance à retenir).
Une des preuves que le panda est associée à la maltraitance des enfants est un des posts du patron du Comet PingPong à New-York (cf l'affaire du Pizzagate) Jimmy Comet alias James Alefantis (l'homme qui avait par ailleurs posté des images d'enfants aux poignets scotchés à leur table) en octobre 2016, sur un réseau social, avec le commentaire "pandacumhole"
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Ceci a d'ailleurs suscité de nombreuses interrogations sur la manière dont la "très catholique" (heum heum) Lady Gaga, adepte de la cuisine spirite de la sorcière Marina Abramovic, et grande prêtresse de l'intronisation du second président catholique (heum heum heum) de l'histoire des Etats-Unis Joe Biden, arborent des yeux de panda.
Mais ce n'est pas tout. Si vous regardez de près, à côté du Panda, par terre sur cette photo, il est marqué sur une sorte de gros bracelet jaune : Baalenciaga, avec deux "a" ce qui est une référence au culte de Baal, auquel on sacrifiait des enfants pour remédier aux sècheresses... Cette présence du culte de Baal mangeur d'enfants renvoie à la présence de Moloch (son équivalent cananéen) au Colisée, et à l'arc ambulant de Palmyre en 2018.
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Je ne reviens pas sur toute cette thématique de la pluie très présente chez les artistes adeptes de l'oeil omnivoyant (Eurythmics "Here comes the rain again", Prince "Purple rain" etc), ni spécifiquement de la pluie mauve ou pourpre (purple, même mot pour les deux), mis en scène autour de la reine d'Angleterre peu de temps avant la mort de Prince (cf ici). Les chercheurs de vérité pourront se demander ce qu'il faut déduire du fait qu'une enfant soit en mauve...
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Plus intéressant, toujours dans cette série de photos, sur le bureau de la dame à droite, au sommet de la pile de livres, un ouvrage de Michael Borremans.
Qu'a-t-il représenté dans ses oeuvres ?
Des enfants rituellement mutilés ou nus couverts de sang. Qui croira donc que son livre a été placé "innocemment" dans les photos publicitaires de Balenciaga par hasard ?
En outre un des documents représentés dans les photos porte sur une affaire judiciaire sur la légalisation de la pornographie infantile.
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Le "debunkage" de la grande presse, une fois de plus, ne tient pas la route.
L'amitié serbo-azerbaïdjanaise
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L'Azerbaïdjan n'a pas bonne presse en France du fait de son conflit avec l'Arménie (voye par exemple la prise de position de M. Estrosi ici). Pour autant, si la guerre qui oppose ces deux pays autour de l'avenir du Karabakh présente des aspects très violents que l'on n'a pas manqué de dénoncer sur ce blog, on ne peut négliger le fait que la donne est assez complexe. Il n'y a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants. Les Arméniens qui se sentent à l'étroit dans leurs frontières actuelles ne sont pas dépourvus de visées expansionnistes, du côté du Caucase notamment. Et, si l'Azerbaïdjan présente l'inconvénient sérieux d'être une dictature, son rôle ne peut être réduit à celui de simple valet de l'impérialisme américano-sioniste comme parfois l'Iran l'a laissé entendre.
Un élément de nuance au thème de l'alignement de Bakou sur Washington est par exemple la grande amitié qui lie la Serbie à l'Azerbaïdjan. Les visites mutuelles de chefs d'Etat entre les deux pays se sont multipliées, et celle du président Ilham Aliev à Belgrade cette semaine fut l'occasion de le rappeler, avec l'inauguration le 23 novembre d'un monument à la mémoire de son père, Heydar Aliyev, ex dignitaire soviétique qui avait visité la Yougoslavie au nom du Politburo du PCUS en 1986. L'amitié entre les deux peuples remonte notamment à la participation de la 223e division de l'Armée rouge, formée d'Azerbaïdjanais, à la libération de Belgrade de l'occupation fasciste en 1944. Les deux pays sont engagés dans un partenariat stratégique pour un couloir énergétique, et Bakou refuse toujours de reconnaître le soi-disant Etat du Kosovo.
On notera aussi que Bakou, qui, comme Belgrade, entretient de bons rapports avec Poutine pour le maintien de la paix au Karabakh, n'a pas pris part aux votes de l'ONU sur l'Ukraine en mars et en octobre.
Réchauffement climatique : la géo-ingénierie, et d'autres facteurs, plutôt que le carbone
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On ne vous le dit jamais dans les médias propagandistes obsédés par les émissions de carbone, mais il existe 10 000 actions humaines plus ou moins secrètes qui agissent sur le climat et dont le commun des citoyens ne peut être du tout tenu pour responsable. L'économiste américain Mark Skidmore les a exposées récemment.
Il souligne qu'aux USA on peut demander à des compagnies privées de créer des nuages sur une région. On ignore si le gouvernement fédéral le fait aussi. Des pays comme les Emirats arabes unis déclenchent des pluies artificielles avec des drones qui envoient des décharges électriques dans les nuages. Un système de modification du temps par satellite (SWMS) utilise des satellites terrestres pour exploiter l'énergie solaire afin de modifier la thermodynamique et la composition de l'atmosphère terrestre. En 2021, une équipe de l'Université chinoise de Tsinghua a aussi utilisé l'énergie sonore pour augmenter les précipitations sur le plateau tibétain. Au Canada l'Etat du Manitoba a aussi travaillé sur le changement climatique au cours des dernières années.
Il faut préciser que Skidmore, lui, adhère à la thèse de la Pr. Valentina Zharkova (sur le Grand solar minimum). Dans une nouvelle étude publiée récemment dans la revue Temperature, celle-ci démontre que le Soleil est entré dans le Grand Minimum Solaire moderne (2020 - 2053) qui conduira à une réduction significative du champ magnétique solaire et de l'activité comme pendant le minimum de Maunder. conduisant à une réduction notable de la température terrestre. Ce refroidissement global pendant le grand minimum solaire à venir peut compenser pendant trois décennies tout signe de réchauffement climatique et nécessiterait des efforts intergouvernementaux pour résoudre les problèmes de chaleur et d'approvisionnement alimentaire pour l'ensemble de la population de la Terre.
La baisse du champ géomagnétique (- 10 % en 150 ans) nous rend aussi plus vulnérables aux éruptions solaires (comme en 2019 quand cela a impacté le GPS). Le pole magnétique depuis 1900 se déplace depuis le Canada vers la Russie dans l'Antarctique. Le déplacement du Gulf Stream peut s'expliquer aussi bien par le changement du champ géomagnétique que par les émissions de CO2. Le pole nord physique a changé et pouvait être autrefois au niveau de la Baie d'Hudson (d'ailleurs beaucoup de monuments anciens sont orientés selon un pôle situé au Groenland). Il faut aussi intégrer ces paramètres non-humains dans les facteurs du réchauffement.
Macron et la svastika au sommet de l'APEC
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Au forum Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) à Bangkok le 18 novembre, comme Josep Borrell avant lui, le président français E. Macron a décrit le monde comme une jungle, et a ajouté, que le monde avait besoin d'un "seul ordre mondial" (single global order).
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Beaucoup ont remarqué que sur son pupitre, il n' y avait une svastika (croix gammée hindoue), symbole religieux dont les nationaux-socialistes allemands au XXe siècle se sont inspirés en l'inversant pour leur célèbre emblème. Même si la signification n'est pas la même en Asie, beaucoup se sont demandé s'il n'y avait pas là une manière de nous faire du "hidden in plain sight" (du caché mais montré à la vue de tous), car après tout le logo du forum n'était pas du tout celui-là.
Indépendamment de cet effet d'affichage, le propos de Macron visait surtout à souligner un débat interne qui semble travailler les mondialistes : modèle américain ou modèle chinois ? (sans doute une fausse opposition comme ils les aiment - comme le choix entre les Beatles et les Rolling Stones).
Léo Zagami rappelait il y a peu que Klaus Schwab a un fils en Chine, comme naguère feu le milliardaire père de la Cop 21, membre du Forum économique mondial, Maurice Strong (1929-2015) avait des attaches familiales dans ce pays.
En tout cas ce mois-ci à l'APEC et au G20, il fallait faire la queue pour rencontrer Xi Jinping. Le président chinois sort de ses 1.000 jours de quarantaine diplomatique liée au Covid et aux tensions américano-chinoises sur Taiwan. Ayant obtenu du XXe congrès du PC chinois un mandat exceptionnel de 5 ans supplémentaires, le leader chinois paraît incontournable sur la scène internationale.
Le slogan de Sea Shepherd
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J'étais dans le métro tout à l'heure. J'ai vu un jeune type entrer avec sur son t-shirt ce slogan "Heaven shall burn" ("le Ciel va brûler") et le sous-titre "Sea Shepherd".
Je me suis souvenu que Sea Shepherd était cette organisation environnementaliste proche de l'élite mondialiste qui met à prix la tête de nos bergers dans les Pyrénées, et dont le père fondateur prétend que seuls les êtres humains intelligents devraient pouvoir se reproduire (cela s'appelle de l'eugénisme). Je me suis demandé : quel est le diablotin plaisantin qui a pu concevoir ce slogan aussi stupide que nihiliste ? A-t-il pu imaginer une seconde qu'il pourra "mettre le feu" au Paradis conçu par le Très-Haut, lui, petite créature insignifiante que le Créateur jettera dans l'océan de feu à la fin des temps ?
Les créatures invisibles ne sont pas si sottes. Au mieux il s'agissait d'une fanfaronnade pour impressionner les gogos (dont le jeune gars qui a adopté ce t-shirt). Et, plus probablement encore, c'est un avertissement aux partisans du globalisme : le Ciel auquel vous aspirez sera, en fait, plein de flammes. En cela c'est un peu comme ce gala de charité du 28 juillet 2013 organisé sous l’égide de la chanteuse Lady Gaga et de l’artiste spirite Marina Abramovic sous le titre « Le paradis du Diable » (« Devil's Heaven »), en présence d'Alexander Soros, fils du célèbre milliardaire. Le titre annonçait aux participants dans quel genre de "paradis" ils entraient... En un sens rien n'est déloyal. Tout est visible pour qui a des yeux.
Crise énergétique en Moldavie et Transnistrie
Le président transnistrien Vadim Krasnoselsky, a adressé ce jour 22 novembre aux secrétaires généraux de l'ONU et de l'OSCE une lettre dans laquelle on lit notamment :
"En octobre 2022, pour des raisons indépendantes de la volonté de la partie pridnestrovienne, les volumes d'approvisionnement en gaz naturel de la Moldavie et de la Pridnestrovié ont été réduits. Dans ces conditions, les dirigeants moldaves, en violation flagrante des obligations contractuelles, ont pris la voie du retrait illégal d'une partie du gaz naturel fourni destiné à la Pridnestrovié. Donc, à l'heure actuelle, au lieu des 3,9 millions de mètres cubes prévus par le contrat. m de gaz par jour, notre république ne reçoit pas plus de 2,3 millions de mètres cubes. m par jour.
Dans le cadre des actions illégales du gouvernement moldave, depuis le 21 octobre 2022, l'état d'urgence dans l'économie a été introduit en Pridnestrovié, les entreprises industrielles de base ont été arrêtées, les transports publics ont été arrêtés et la température dans les locaux des équipements sociaux a été abaissé dans les conditions du début de la saison de chauffage. L'approvisionnement en électricité de la Moldavie, qui était la source de revenus la plus importante pour le budget transnistrien, a été contraint de s'arrêter."
Krasnoselsky y souligne aussi que la frontière transnistro-ukrainienne est fermée depuis février et que Tiraspol reste neutre dans le conflit entre Kiev et Moscou.
La crise énergétique est loin de ne frapper que la Transnistrie/Pridnestrovie. La situation de la Moldavie n'est pas non plus reluisante.
L'électricité fait défaut. La Roumanie a déjà fixé un prix plafonné à 450 RON par MWh pour l'électricité vendue à la Moldavie dans le cadre de contrats bilatéraux - mais de tels contrats sont rares, et finalement, le négociant en électricité moldave Energocom a dû exploiter le marché journalier plus cher afin d'acheter de plus gros les montants. En octobre, une capacité de transfert vers la Moldavie (Isaccea-Vulcanesti) a été mise en service, tandis que la Roumanie dispose également d'une capacité de 125 MW vers l'Ukraine, qui peut être allouée à la Moldavie, mais elle a été suspendue provisoirement le 15 novembre du fait du bombardement des infrastructures ukrainiennes par les russes.
Du côté du gaz, le russe Gazprom n'a livré en novembre que 51% des montants contractuels, et la part dédiée à la Moldavie proprement dite (la région sans la Transnistrie) est d'environ un tiers - 54 millions de mètres cubes - quelque 36% du montant contractuel. Le prix du gaz a été multiplié par 7 en un an. La présidente moldave était hier à Paris pour une réunion de la plateforme de soutien à son pays, organisée par la France, l’Allemagne et la Roumanie.
Les hommes d'affaires et politiciens en fuite Vlad Plahotniuc (Parti démocrate en ce moment plutôt à gauche) et Ilan Shor (qui finance la droite), eux, tirent profit, dit la presse roumaine, des pénuries pour organiser des rassemblements de masse contre le gouvernement pro-UE à Chisinau, prétendument sous la coordination d'agences russes. Signe des temps, Marcel Ciolacu, du parti social démocrate roumain, président de la chambre des députés, en compagnie de l'ex-ministre de la défense Vasile Dîncu ont assisté hier au congrès du Parti démocrate moldave de Plahotniuc qui fait bloc derrière le maire de Chisinau Ion Ceban, officiellement pro-européen, mais qui pourrait être plus proche de Moscou que l'actuelle présidente moldave Maia Sandu.
Les confidences de Kanye West et la question des fausses dissidences
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Le rappeur Kanye West a déclaré le 12 novembre que des membres de l'élite ont "sacrifié" sa mère, traçant une analogie avec la mort de Michael Jordan, et déclarant qu' "ils" pouvaient contrôler diverses célébrités à travers l'argent et le trauma mais pas lui...
Ainsi une célébrité reprend un thème cher aux "truthers" (qualifiés par le système antéchristique de "conspirationnistes") pour le porter au grand jour : celui des sacrifices rituels qui auraient lieu dans les milieux gouvernementaux, ceux de la haute finance, des productions culturelles etc, bref de la société de spectacle.
Kanye West cultive aux Etats-Unis une image de musicien "chrétien" mais beaucoup soulignent que son christianisme est faux, car il s'accommode de participation à des spectacles/rituels avec le sataniste Marilyn Manson (comme le rockeur soi-disant chrétien lui aussi Alice Cooper) et de beaucoup de singeries de l'Evangile qui peuvent être jugées blasphématoires. Compte tenu du fait que cet artiste passe aux yeux de la plupart pour un excentrique un peu fou, on peut se demander si ses déclarations ne sont pas destinées, in fine, à ridiculiser les chercheurs de vérité.
En France aussi nous avons ponctuellement des "stars", qui viennent révéler des "vérités" officiellement censurées par le système. Ce sont souvent des personnalités vieillissantes, comme, sur la dictature sanitaire, Anny Dupérey, Jean-Marie Bigard, Daniel Guichard, Mylène Demongeot, ou, sur les sacrifices d'enfants, Karl Zéro. On ne sait jamais s'ils agissent de leur propre initiative ou si quelqu'un dans le système leur demande de le faire pour qu'ils servent ainsi d'alibi, de fausse preuve de l'existence d'un pluralisme de façade, alors qu'on sait que, de toute façon, leurs "coups de gueule" comme disent les chiens de garde de l'Establishment, ne servira qu'à faire parler sur les réseaux sociaux pendant quelques heures, sans que cela ait le moindre impact sur les consciences de la majorité qui se laisseront facilement hypnotiser par les mots d'ordres suivants.
Pour réfléchir à cette thématique des fausses dissidences, on peut par exemple se reporter au cas du Professeur Raoult à l'époque de la dictature covidiste, homme de l'Establishment autrefois membre du cabinet d'un ministre sarkozyste, pour lequel des gens extrêmement intégrés au système dominant comme l'ex-grand-maître du Grand Orient de France Alain Bauer, l'ancien ministre de la santé Douste-Blazy ou le maire de Nice Christian Estrosi.
On a pu se demander à juste titre si la polarisation des résistances à la pensée unique sur ce personnage n'a pas surtout cristallisé le débat sur de fausses solutions comme l'hydroxychloroquine, au détriment d'autres potentiellement plus efficaces mais négligées comme l'artémisia ou l'ivermectine, ou sur l'invention d'autres médicaments sur laquelle certains laboratoires étaient prêts à se pencher, mais sans pouvoir recevoir de subventions à cause de l'ombre que leur faisait Raoult...
Pour toute émergence d'une opposition provenant d'une personnalité en vue comme Kanye West, ou Donald Trump, ou Elon Musk, on peut se demander si une fenêtre ne lui est pas volontairement ouverte pour, en fait, égarer le troupeau dans une nouvelle impasse où il sera encore plus facilement massacré.
Et, pendant ce temps, Arte diffusait hier soir un film de Bertrand Bonello à la gloire du sataniste Yves Saint-Laurent. Environ 700 000 âmes ont été capturées à ce moment-là dans la banalisation du personnage, et même sa valorisation dans le "patrimoine culturel" français.
Un film sur le même sujet (de Jalil Lespert) sur France 2 en 2017 (sorti lui aussi en 2014 comme celui de Bonello - mais pourquoi donc deux subventions pour deux films identiques ?) avait hypnotisé 2 millions d'âmes. L'effet de répétition, comme avec les faiseuses d'anges Simone Veil et Gisèle Halimi, les chanteurs qui ont vendu leur âme aux démons comme Johnny Hallyday, John Lennon et Freddie Mercury, etc, perpétuellement célébrés par le système, crée un matraquage des cerveaux et un enfermement dans la matrice culturelle. La broyeuse géante fonctionne à plein régime.
Lisa Belluco et la répression de Sainte-Soline
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J'ai plusieurs fois dénoncé sur ce blog les dangers spirituels et politiques que l'idéologie écologiste fait planer sur les libertés individuelles et leur rôle au service du Nouvel Ordre Mondial (cf le projet Deconomy), quand j'ai par exemple exposé les origines de Greta Thunberg, celles d'Extinction Rebellion, ou du WWF. Mais la condamnation de leur culte de la Terre (de la Pachamama et de Moloch), n'implique pas que toutes les actions écologistes soient condamnables, lorsqu'il s'agit par exemple de dénoncer la destruction des ressources rares de la Terre (voyez par exemple les dangers que fait planer l'exploitation du lithium).
En outre, face au risque que fait planer sur l'humanité le projet écologiste globaliste, le silence en présence des violences dont celui-ci peut faire occasionnellement l'objet n'est pas moral sur le plan humain, et donc il est spirituellement tout aussi dangereux, car cette violence, à la fois pousse l'écologie politique vers l'extrémisme et le nihilisme (chez les plus jeunes - voyez récemment "Just stop oil") et hâte l'avènement du Nouvel Ordre Mondial totalitaire en banalisant la répression. J'avais déjà fait observer la nécessité de combattre cette logique répressive à propos de la soi-disant lutte contre l'islamisme, à propos aussi de certaines actions du gouvernement Valls en 2016 (à l'université Paris-Tolbiac), ou la répression des Gilets jaunes. Evidemment le sujet n'est pas simple, parce qu'on ne peut pas nier que beaucoup d'agents des forces de l'ordre sont dans des situations professionnelles difficiles (il y a beaucoup de suicide chez eux), du fait notamment de la diminution des budgets (comme pour les autres services publics), diminution dont on peut se demander si elle n'est pas en réalité voulue au niveau global dans la perspective d'un remplacement progressif de ceux-ci par des "robocops", parallèlement à la privatisation qui conduira à confier la sécurité à des milices.
En tout cas, sans verser dans le simplisme ou la candeur, il est de mon devoir comme blogueur de ne pas orienter les jugements des lecteurs (et les miens sans m'en rendre compte) dans un sens qui rendrait indulgent à l'égard de la répression contemporaine dont on a vu tant d'illustrations terribles dans tous les pays pendant la crise du Covid 19 et qui aujourd'hui se porte aussi contre les écologistes.
Il faut donc revenir ici sur la dénonciation par la chaîne de gauche Le Média des violences subies par la députée EELV de la Vienne Lisa Belluco lors de la marche du 29 octobre 2022 (une marche qui a aussi valu quelques problèmes pour d'autres raisons au député Jadot) à Sainte-Salines qui a reçu des coups de matraques dans les jambes. Ce n'est pas la première fois que des élus du peuple font l'objet de violences dans des manifestations dont le caractère interdit ne peut pourtant nullement justifié qu'il soit fait usage d'armes à leur encontre. Dans cette même manifestation, une soixantaine de manifestants ont été blessés, dont 6 hospitalisés. Le mouvement des Soulèvements de la Terre recense une quinzaine de blessures ouvertes dues aux grenades GM2L et des tirs LBD40. L'un des militants hospitalisés, après un tir de LBD40 dans la tête a été placé en garde à vue.
Le ministre de l'intérieur à cette occasion a une fois de plus abusé du terme "terroriste" (avec le vocable "écoterroristes" importé des Etats-Unis) préalablement utilisé aussi à l'encontre de musulmans, de militants situés politiquement à droite de la droite, voire parfois de défenseurs du droit de ne pas vivre dans une société régie par un QR-code.
La mobilisation s'oppose à une méga-bassine : un trou de 16 hectares qui a été creusé depuis un mois près de Sainte-Soline (Deux Sèvres) afin d’abriter la plus grande bassine d’eau du territoire français, financée à plus de 70 % par de l’argent public. Elle servira à douze exploitants agricoles, dont aucun ne s’est engagé à réduire l’utilisation de pesticides. 2 000 militants s'étaient installés sur les terres d’un paysan, ancien adhérent à la coopérative de l’eau à l’origine des mégabassines, Philippe Béguin. Ex-cultivateur de maïs, il s’est reconverti par conviction dans la culture de blé à sec. Il a d’ailleurs réservé son terrain pour accueillir la présence d’une espèce protégée, l’outarde canepetière, de mai à septembre. Les écologistes doutent de la viabilité économique et sanitaire des méga-bassines qui pompent dans la nappe phréatique, avec un coût énergétique élevé pour une évaporation rapide des réserves, et des risques d'avoir des parasites stagnants. A l'arrière plan c'est aussi le procès de l'agriculture des grandes exploitations productivistes qui se dessine.
L'intervention de la députée (qui au départ était censé être un débat avec le parti présidentiel) met aussi en question la notion de fichier S". Elle rappelle qu'à la Clusaz, le juge administratif a donné raison aux zadistes en estimant que l'arrêté préfectoral autorisant l’aménagement de la retenue collinaire de la Colombière ne justifiait pas d'une raison impérative d’intérêt public. Son avocat souligne aussi que les anciens militants anti-OGM il y a quelques années ont anticipé sur la légalité d'aujourd'hui (et d'ailleurs les méga-bassines ont déjà été condamnées par la cour administrative d'appel de Bordeaux).
Quelques considérations sur les Valois
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Vous savez que sur ce blog on s'intéresse un peu à la descendance des rois de France auxquels beaucoup de mystiques ont prêté un destin eschatologique surnaturel qui ne s'est pas à ce jour vérifié, ce qui m'a conduit à m'intéresser à l'alchimiste Pierre Dujols qui disait être le frère du dernier héritier légitime des Valois, et bien sûr à la soeur du premier souverain de la dynastie des Valois, le grand François Ier, constructeur de Chambord, Marguerite de Navarre, personnage qui a marqué ma région natale, et qui a intrigué beaucoup des ésotéristes comme Gaston Leroux et Richard Khaitzine.
Je peine à cerner ce personnage, notamment l'univers spirituel dans lequel elle évoluait. Les protestant lui savent gré d'avoir ouvert la voie à la Réforme (d'ailleurs sa fille, la mère du futur Henri IV, transforma Pau en "petite Genève"), les catholiques le lui reprochent, comme le Marquis de la Franquerie et pensent même que son penchant hérétique causa bien des malheurs à son frère et à sa lignée.
A vrai dire, la question est un peu complexe. Patricia Lojkine dans son dernier livre sur cette reine montre que les choses furent assez complexes. Avec toutes les charges ecclésiastiques qu'elle avait comme duchesse puis comme reine du Béarn, et surtout comme soeur du très chrétien roi de France, elle ne pouvait pas aisément pencher du côté de la Réforme quand bien même elle l'eût voulu. Et de toute façon, il me semble que son pèlerinage à la Sainte-Baume en janvier 1516 avec son frère et sa mère, et la protection que sa famille accordait à des intellectuels très attachés à la dévotion de Marie-Madeleine comme Lefèvre d'Etaples ou François de Moulins de Rochefort, paraissent exclure.
Et d'ailleurs, il faut aller plus loin. Il faut interroger plus en profondeur le rapport de Marguerite de Navarre au culte de Marie-Madeleine, ce qu'elle a voulu dire, dans la nouvelle 32 de son Heptaméron allégorique de la sainte repentante quand elle y mêle le peintre alchimiste Perreal.
Et il faut s'interroger sur le rapport de cette reine au spiritisme. J'ai évoqué cette scène narrée par Brantôme de la reine de Navarre à Pau en 1549 passant sur la tombe de la jeune Mlle de La Roche et sentant son cadavre se mouvoir. En septembre 2020 j'ai interrogé Bibliothécaire assistante spécialisée au Domaine du Château de Pau qui m'a répondu que Raymond Ritter, auteur de l’ouvrage « Le château de Pau » (Honoré Champion, 1919), rapporte également cette anecdote mais en précisant que les protagonistes se trouvent dans l’église de Pau. En effet l’ancienne église Saint-Martin, détruite en 1884, se trouvait en face du château, à quelques pas. Une étude archéologique et historique de l’édifice a été réalisé par Louis Lacaze qui indique que des pierres tombales (près de 90) formaient le sol de l’église, cependant la plupart étaient illisibles. De même on sait qu’un cimetière existait à l’est de l’édifice avant la construction du Parlement de Navarre. Les fouilles de la cour en 2014 et les diverses études des jardins n’ont pas fait mention de sépultures dans l’enceinte du château de Pau.
J'ai interrogé Mme Lojkine qui m'a expliqué qu'elle ne connaissait pas cette anecdote, mais qu'il en est d’autres rapportées par le même Brantôme concernant la curiosité de Marguerite pour le moment où l’âme quitte le corps (elle aurait observé une domestique pour guetter son dernier souffle)...
Si tout le monde s'accorde à voir chez Marguerite de Navarre un modèle de vertu (à part quelques indulgences pour les incartades charnelles de son frère), il y a plus d'une bizarrerie dans sa spiritualité, et je ne dis encore rien de la protection constante qu'elle accorda au proto-libertinage de Pocque et Quintin.
J'étais le 21 octobre dernier dans la cathédrale où elle est enterrée, comme je m'y étais déjà rendu dix ans plus tôt. A ma grande surprise j'ai pu constater qu'on ne peut plus approcher du tombeau comme auparavant. Peut-être l'évêque redoutait-il que le néo-féminisme autour de la reine n'attire les foules en ce lieu retiré.
Quant à François Ier, le roi chevalier, n'avait-il pas quelque rapport avec la "religion primordiale" ? Je passe sur les travaux de Didier Coilhac sur l'architecture occulte de Chambord et surtout sur ses conclusions hasardeuses sur une arche d'alliance enfouie vers laquelle celle-ci pointerait secrètement, pour simplement revenir à Pierre Dujols, ses "Nobles Ecrits" récemment réédités par le Mercure Dauphinois. Celui-ci a le sentiment que François Ier méritait son titre de chevalier là où beaucoup de souverains après lui l'usurpèrent, mais il prête à la chevalerie occidentale une sorte de spiritualité non-chrétien qui serait pratiquement dérivée du soufisme oriental (et d'une certaine façon, symbiotique avec le savoir des Templiers et de la première maçonnerie).
La clé du problème tient bien sûr à ce culte de l'amour courtois qui anime la chevalerie, culte que j'ai étudié pour la première fois dans mes jeunes années (en 1987) à travers Denis de Rougemont qui y voyait une hérésie dangereuse née chez les manichéens, transmise aux cathares et abâtardie par le roman du XIXe siècle et l'amour-passion hollywoodien. Il faut revenir à toute cette thématique, pour savoir dans quelle mesure les Valois en furent les héritiers.
Dujols se prévaut de Gabriele Rossetti "Il Mistero del Amor platonico del Mediovo" dont Etienne-Jean Delécluze (1781-1863), auteur de Dante Alighieri ou la poésie amoureuse, se fit le porte-parole en France. Dans cette école de pensée on prétend que Diotime de Mégare, grande prêtresse de Mantinée, aurait initié Socrate à la Religion d'Amour, religion qui "aurait fait son apparition en Italie et en France avec l'entrée des Isiaques et des Philosophes dans la ville de Rome" (p. 75). Pour mémoire, le premier isiacum de Rome remonte à la dictature de Sylla. Marsile Ficin le néo-platonicien florentin écrit dans un de ses ouvrages : "Que le Saint-Esprit, amour divin qui nous a été soufflé par Diotime, nous éclaire l'intelligence". Dans son Histoire de France Henri Martin fait remonter la chevalerie au druidisme, druides qui sont héritiers de Pythagore. Grasset d'Orcet, initié par Eliphas Lévi, fait remonter la Table ronde à Enée de Troie. Le Graal est "le vase païen du feu sacré" (p. 89), le gardal égyptien devenu grasal en provençal. Eugène Aroux (1793-1859) a bien développé nous dit Pujols la mystique de la chevalerie mais eut le tort de la relier à la noblesse de France, lien qui fut accidentel et non essentiel, d'ailleurs la chevalerie n'était pas héréditaire alors que la noblesse l'était. Souvent le chevalier était de petite noblesse (Fauriel, Cours de littérature provençale) et le mysticisme maçonnique qui l'animait avait plus sa place dans les couvents (cf Sur la Route Sociale de Lebey). Goerres a bien comparé, nous dit Pujols, les rites de chevalerie à ceux des païens.
J'ai parcouru le livre d'Aroux (qui était chrétien de stricte observance) "Les mystères de la chevalerie et de l'amour platonique". Sa thèse sur Dante albigeois (les Albigeois, les Fils de la Veuve, qui classaient Innocent III, Dominique et Grégoire V parmi les démons - comme Dante dépeindra St Dominique en Minos - , et Pierre Damien, François d'Assise, Saint-Bernard, le Tasse, Robert Guiscard et Godefroy de Bouillon parmi leurs saints). Dante, dit-il, a vu dans Salomon l'organisateur de sa massénie, et c'est dans la littérature que le catharisme perdurait. Aroux en trouve la preuve dans la symbolique du Roman de Jauffré (roman provençal des années 1200, dont le héros est un fils d'un chevalier de la Table ronde), le Roman de Fierabras, Aucassin et Nicolette et Tristan de Léonois.
J'ai jeté aussi un coup d'oeil au travail d'André Lebey, qui dit des choses intéressantes sur une ville qui m'est chère, Troyes (p. 55), "une des cités les plus religieuses de France", où fut fondé l'Ordre du Temple, et où le couvent Notre Dame aux Nonnains "qui passa toujours pour abriter une survivance des cultes du paganisme en même temps que certaines pratiques des prêtresses druidiques", de sorte que beaucoup de couvents champenois allaient adhérer à la franc-maçonnerie... On comprend que Dujols ait apprécié son républicanisme franc-maçon, et sa relecture des traditions spirituelles à la lumière de cette foi, mais cela nous éloigne tout de même un peu trop de la chevalerie et des Valois.
Il faudrait plutôt peut-être méditer un peu plus, comme nous y invite Delécluze, sur cette figure qu'est la Femme comme médiatrice entre Dieu et les hommes, à travers la figure de Béatrice chez Dante, Diotime pour Socrate et Platon, Sainte Monique pour Augustin.
Le fait que François Ier portait sur lui de la poudre de momie, et son amitié pour l'initié Léonard de Vinci plaident pour une adhésion possible du roi à des traditions secrètes. Sa condamnation de l'alchimie est ambiguë.
Mais peut-être les alchimistes ont-ils trop tendance, par principe, à tirer la chevalerie et les Valois vers l'hérésie, comme Aroux tirait trop Dante (et l'ensemble du platonisme) vers la Gnose et le catharisme. Concernant Aroux, c'est en tout cas ce qu'écrivait le romancier André Thérive dans la Revue hebdomadaire du 2 juillet 1921 (p. 85 et suiv.).
Sur la question de la succession des Valois, je ne crois pas du tout que l'ancêtre d'Antoine Dujols, Guillaume Dujol qui aurait été vers 1720 soi-disant adopté par des paysans du Cantal, soit un descendant caché des Vallois, comme l'avait d'ailleurs mis en doute cet article de 1885.
Il faudra revenir un peu sur tout cela ultérieurement...
La ruée vers le lithium (suite)
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On évoquait récemment la nouvelle donne géopolitique que crée la ruée vers la lithium, et aussi l'étrange comportement des Etats-Unis en Afrique du Sud qui n'ont pas hésité à lancer une alerte à la menace d'attentat dans le pays sans passer par le canal diplomatique.
Les deux ingrédients se retrouvent au Nigéria, où, à la fois le ministre des mines a refusé un contrat d'exploitation au fondateur de Tesla, Elon Musk (l'homme qui pour Halloween s'est déguisait en "champion du diable" avec un Baphomet sur la cuirasse) parce que celui-ci n'acceptait pas l'installation d'usines de batteries dans le pays lui-même (cette revendication est aussi celle de la Bolivie et d'autres pays), et Washington a lancé la même alerte à l'attentat "sauvage". Y a-t-il un lien entre les deux faits ? se demande le youtubeur , essayiste et boxeur Zack Mweckassa, qui rapproche aussi cela de la découverte de vols de pétrole sur un pipeline nigérian. Affaire à suivre...
Soudan, Tchad, Pakistan, Sri Lanka, quelques pays dont on parle peu
Les actualités il y a quelques mois vous ont montré le peuple envahissant le palais présidentiel. Mais vous ne savez pas comment les choses ont évolué. Idem sur le Pakistan qui a vu son premier ministre évincé dans des conditions très contestables du fait de sa position soi-disant pro-russe, ou du Soudan qui fêtait le premier anniversaire de son coup d'Etat. Faisons un point rapide sur ces petits pays et quelques autres.
Au Sri Lanka, l'augmentation des prix a été quelque peu stabilisée pour certains biens de première nécessité, mais le pays vit toujours au rythme des pénuries et des manifestations populaires. La parti du clan Rajapaksa officiellement évincé reste influent et les deux partis d'opposition SJB (centre gauche comme le parti au pouvoir) et NPP (plus à gauche) peinent à pousser à la dissolution du parlement.
Au Pakistan l'ex-premier ministre Imran Khan a été déclaré inéligible par le Comité électoral le 21 octobre dernier pour avoir dissimulé des gains de patrimoine pendant son mandant, ce qui a provoqué une longue marche de ses partisans du Pendjab à Islamabaad. Les attentats perpétrés par les talibans dans le district de Swat en zone pachtoune et la crise agricole provoquée par les inondations font partie des grands défis que le pays doit affronter. Aussi bien la banque mondiale que la Russie (le successeur de Khan ayant rencontré Poutine en marge de la réunion de l'Organisation de coopération de Shanghaï en septembre).
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En ce qui concerne le Soudan le président Biden vient de prolonger l'Executive Order 13067 du 3 novembre 1997 plaçant le pays sous sanction à cause du coup d'Etat et de la situation au Darfour où le déploiement de forces d'interposition reste insuffisant pour juguler les violences tribales et entraîne par ailleurs des exactions (300 détentions arbitraires selon les ONG). Des experts de l'ONU réclament la poursuite des responsables de la répression qui sévit à travers le pays depuis un an. Les observateurs relèvent cependant l'effort de la junte militaire cherche à élargir son assise électorale en libérant des prisonniers politiques islamistes liés à l'ancien régime.
Autre pays qui a été marqué par l'instabilité depuis cinq ans, la Centrafrique s'engage dans un processus constitutionnel pour autoriser le renouvellement du mandat de l'actuel président, lequel se trouve dans une situation de bras de fer avec sa cour constitutionnelle. Au Burkina Faso où sévit toujours la guérilla islamiste un gouvernement de 23 ministres, dont trois militaires, a été nommé mardi soir par le président de la transition pour diriger le pays jusqu'à juillet 2024. Concernant le Tchad, grand fournisseur d'hydrocarbures pour la France, qui se dote d'un "gouvernement d'union nationale", sous la houlette d'un président très controversé (et jugé putschiste par son peuple), Comité des Nations unies contre la torture se penchait aujourd'hui sur ma répression violente d'une manifestation du 20 octobre dernier (1 300 arrestations, 50 à 150 personnes tuées).
Comme on le sait, le Sahel est le théâtre de rivalités américano-russes. C'est aussi le cas de l'Afrique du Sud (qui bien que membre des BRICS n'importe plus de gaz et de pétrole russes) où la récente visite du président Cyril Ramaphosa en Arabie saoudite et la décision du gouvernement d'autoriser un milliardaire ayant des liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine à se rendre en Afrique du Sud le mois prochain sont un sujet de discorde avec Washington, qui n'a pas hésité par la voix de son ambassade à prévenir le 26 octobre sans passer par le canal diplomatique d'un risque d'attaque terroriste (sans préciser de la part de qui) au coeur du quartier d'affaires de Johannesburg, provoquant la panique dans la ville (et le mécontentement des autorités sud-africaines).
En Asie en septembre les navires de guerre américains, sud-coréens et japonais ont lancé vendredi leurs premiers exercices anti-sous-marins trilatéraux en cinq ans, après que la Corée du Nord a renouvelé les essais de missiles, et un exercice de 240 avions de guerre est organisé par Washington en Corée du Sud cette semaine. Le pays lui-même est agité par des manifestations de gauche et droite depuis le retour au pouvoir des conservateurs. Ceux-ci optent de plus en plus pour l'installation d'armes nucléaires américaines tactiques sur leur sol. La population préfèrerait, selon des sondages, des armes nucléaires nationales mais Washington craint que cela se retourne contre les USA en cas de rapprochement sino-sud-coréen.
Aux Philippines le nouveau président Bongbong Marcos, fils du dictateur, jouit d'un bon soutien de la population, et rétablit un peu l'Etat de droit mis à mal par Duterte. L'heure est au rapprochement avec Washington, même si une guerre américaine pour défendre Taiwan risque d'exposer dangereusement le pays dont l'île la plus septentrionale n'est qu'à 250 km de Taipei.
Dans l'hémisphère occidental sans surprise l'ONU a voté (par 185 voix pour, une de plus que l'an dernier et que les 184 de 2007) le 3 novembre pour condamner l'embargo des Etats-Unis sur Cuba (qui vient de légaliser le mariage homosexuel et la gestation pour autrui), comme tous les ans depuis 1992. Seuls les Etats-Unis et Israël ont voté contre (en 2016 Washington s'était abstenu). Les deux pays qui se sont abstenus sont le Brésil de Bolsonaro (qui, en 2019 du temps de la lune de miel avec Trump avait voté contre) et l'Ukraine de Zelensky reconnaissante pour les livraisons d'armes - mais déjà en 2019 elle s'était abstenue, aux côtés de la Colombie, qui, entretemps est passée à gauche. Le soutien à l'embargo est d'autant plus cruel cette année que l'inflation cubaine est à plus de 200 % en ce moment selon l'opposition cubaine du fait de l'effondrement des recettes touristiques (tandis que l'embargo a coûté sur un an 2,5 milliards au pays). Cuba aurait pu avoir même 186 votes de son côté si Washington n'empêchait pas le gouvernement vénézuélien de voter à l'ONU parce qu'il n'est pas à jour (lui-même pour cause d'embargo) de ses cotisations à cet organisme.