Vient de paraître : Le Stoïcisme et Notre Epoque
Suite à la publication sur le Net de commentaires relatifs à mon précédent livre sur le stoïcisme (de 2011), j'ai écrit cette année, en guise de mise au point, une sorte de lettre philosophique à la jeunesse que j'ai intitulée "Le stoïcisme et notre époque". On y parle du Forum économique mondial, de l'empreinte carbone, des opérations psychologiques (psy ops) sur le climat, de la dictature qui vient, de l'amour, de la guerre. J'y tire, à la hache, les conclusions de mes lectures et réflexions des dernières années. Ça se lit vite, dans l'attente peut-être d'un travail un peu plus fouillé dans quelques années.
Le livre peut être commandé ici, ou là, ou là, ou chez votre libraire habituel.
"L'Ukraine sera un grand Israël"
Dans son discours du 5 avril 2022, Volodymyr Zelensky avait déclaré qu'il s'inspirera d'Israël et non de la Suisse à la suite de l'invasion russe en ce qui concerne les questions de sécurité nationale.
"Je pense que tout notre peuple sera notre grande armée. Nous ne pouvons pas parler de la" Suisse du futur "- probablement, notre État pourra être comme ça longtemps après", a-t-il précisé Zelensky. "Mais nous deviendrons définitivement un 'grand Israël' avec son propre visage."
"Nous ne serons pas surpris d'avoir des représentants des Forces armées ou de la Garde nationale dans toutes les institutions, supermarchés, cinémas, il y aura des gens avec des armes. Je suis sûr que notre problème de sécurité sera numéro un dans les dix prochaines années. " (Jerusalem Post du 5 avril 2022). Il avait ajouté que son pays ne sera donc absolument "pas libéral (de gauche), pas européen" (Haaretz 5 avril 2022).
L'ancienne comédienne et présentatrice Katie Halper, qui est elle-même juive, quatre jours plus tard (cf The Hill) avait trouvé étrange cet appel à la militarisation de la culture ukrainienne appelant à ce qu'il y ait des gens en armes dans les cinémas et les supermarchés. Elle y décelait un possible clin d'oeil aux Ukrainiens de droite. Mais Daniel B. Shapiro ex-ambassadeur d'Obama en Israël (donc de gauche), maintenant membre de l'Atlantic Council, avait lui, ainsi que le remarqua judicieusement Alexander Rubinstein en septembre 2022, approuvé cette perspective d'un Etat-policier de citoyens en armes, bastion de l'OTAN, et commencé à définir comment cette société militarisée pourrait se mettre en place, sur un mode analogue aux propos d'Alexander Haig, au temps de Ronald Reagan, qui présentaient Israël comme un "porte-avions insubmersible" des Etats-Unis.
Et de fait le plan Shapiro fonctionne : comme pour Israël, l'aide militaire américaine pleut sur l'Ukraine : plus de 100 milliards aujourd'hui, soit autant que l'aide américaine à Israël depuis 1948, le double du budget de défense russe, et plus qu'aucun Etat américain n'ait jamais reçu du gouvernement fédéral (l'Ukraine prime sur la politique domestique, même chose d'ailleurs que pour certains pays européens comme la Pologne qui doit nourrir plus d'un million de réfugiés ukrainiens sur son sol).
Au cas où l'association mentale Ukraine-Israël ne serait pas assez claire dans les esprits européens, L'Express titrait le 16 février 2023 : "Bernard-Henri Lévy : "L’Ukraine d’aujourd’hui, par bien des points, me rappelle Israël" ", 6 jours avant la sortie du second documentaire sur l'Ukraine "Slava Ukraini" du soi-disant philosophe qui visite le front en chemise blanche. Du reste une très grande partie des news produites sur l'Ukraine en faveur de la guerre à outrance proviennent de journalistes liés au lobby pro-israélien en Occident (voyez par exemple l'analyse de certains numéros de l'Express), et les cerveaux de la guerre d'Ukraine à Washington sont des néo-conservateurs sionistes comme Victoria Nuland - même si on ne peut nier (et cela complexifie un peu les choses) qu'il y a eu des
Certains anti-sémites à tort pensent que la "communauté juive" internationale est impliquée dans cette opération. En réalité, comme on l'a déjà vu, sur ce blog, le lien n'est pas automatique entre le soutien à Israël et le bellicisme en Ukraine (cf les tensions entre Kiev et Tel Aviv depuis un an). Le phénomène est plus recentré autour du groupe des néo-conservateurs juifs comme Victoria Nuland (les mêmes qui étaient des enthousiastes de la guerre contre la Serbie autrefois). A côté de cela certaines personnalités juives comme Arnaud Klarsfeld ou Edgar Morin on souligné le danger de défendre un régime nostalgique de l'antisémite Bandera, et, qui plus est, enclin à conduire le monde dans un cataclysme.
On ne peut impliquer tous les Juifs dans cet engagement, et l'on ne peut pas non plus incriminer une "une mafia khazare" comme le faisait récemment Riccardo Bosi, ancien lieutenant des forces spéciales de l'armée australienne qui déclarait : "Les Russes combattent la mafia khazare dans leur patrie" (d'ailleurs on peut douter que le pouvoir moscovite soit lui-même affranchi des mafias mondialistes - voyez le lien du Parti des régions ukrainiens avec le parti républicain américain). J'expliquerai un jour pourquoi ce terme "khazar" me paraît impropre.
En tout cas la connexion Kiev Tel-Aviv existe et doit être étudiée avec ses diverses ramifications en Occident. Elle repose notamment sur des oligarques israélo-ukrainiens (qui ont d'ailleurs souvent une troisième ou quatrième nationalité), notamment Ihor Kolomoiski, président de Privat Group, l'homme qui a quitté Israël pour faire élire Zelensky à Kiev a aussi employé le fils de Joe Biden, Hunter par l'entreprise de son groupe Burisma Gas. Il est accusé d'avoir volé 5 % du PIB ukrainien et financé les bataillons Aïdar et Azov (dans un mail saisi sur l'ordinateur portable de Biden fils - parmi ceux que décortique le groupe Marco Polo -, celui-ci demande à la veuve de frère des images d'enfants brûlés à Donetsk ce qui peut signifier qu'il cherche des photos de sévices sur des enfants victimes de ces bataillons).
Il est lié à l'actuel président ukrainien depuis 2012, lorsque Zelensky et ses coreligionnaires Serhiy et Boris Shefir ont commencé à créer du contenu pour les chaînes de télévision de Kolomoisky via leur société de production, Kvartal 95. L'ascension politique de Zelensky a commencé dans ce cadre après son rôle principal dans la satire politique "Serviteur du peuple" en 2015 sur la chaîne 1+1 fondée par un autre Juif, Alexander Rodnyansky. Le sketch mettait en vedette Zelensky dans le rôle d'un enseignant dont la diatribe anti-corruption en classe est filmée par un élève. L'acteur s'est tourné vers la politique du monde réel, a capitalisé sur la colère généralisée du public face à la corruption et a fini par remporter facilement la présidence trois ans et demi seulement après le lancement de l'émission.
En plus de fournir un soutien financier lors des élections ukrainiennes de 2019, Kolomoisky a fourni des voitures à Zelensky, et la Mercedes Zelensky à l'épreuve des balles utilisée pendant la campagne électorale appartenait à l'associé de Kolomoisky, Timur Mindich - qui siège au conseil d'administration de la communauté juive de Dnipropetrovsk, présidée par Kolomoisky. Zelensky était en fait son petit ami a révélé le Kyiv Post en avril 2019, et il a accompagné son mentor 11 fois à Genève et 2 fois à Tel-Aviv en compagnie aussi de Kolomoisky Gennadiy (Zvi Hirsch) Bogolyubov ,et les frères Hryhoriy et Ihor Surkis.
Pour obtenir une assistance internationale à la suite de « l'opération militaire spéciale » de la Russie, Zelensky a beaucoup fait pour donner l'apparence de lutter contre la corruption tout en faisant très peu. Il a notamment mis en scène un raid des services judiciaires dans une résidence de son ex-mentor, mais comme l'a remarqué le commentateur politique Yuriy Vishnevskyi «les détectives savaient parfaitement qu'ils n'y trouveraient probablement rien, car Kolomoisky n'était pas un fonctionnaire [des organismes gouvernementaux soupçonnés d'évasion fiscale]. Il est douteux qu'il ait laissédes documents chez lui qui prouveraient son implication dans des stratagèmes criminels. Les rumeurs selon lesquelles Zelensky a dépouillé Kolomoisky de sa citoyenneté ukrainienne, ainsi que la citoyenneté ukrainienne des oligarques juifs Hennadiy Korban et Vadim Rabinovich, ont suscité des contre-rumeurs selon lesquelles ce n'est rien de plus qu'un tour de passe-passe intelligent conçu pour libérer ces chiffres d'anti déjà faibles -les lois sur les oligarques adoptées en 2022.
Kolomoisky n'est pas seulement ami des Biden. Il l'est aussi de Bernard-Henri Lévy. En août 2014, celui-ci était présent au lancement de la chaîne Ukraine Today propriété de ce milliardaire. Les actifs de son groupe Burisma étaient contrôlés par Sunrise Energy dans le Delaware dont le conseil d'administration était nommé par un membre la galaxie de Trump. Et la holding Privat qu'il dirige était approvisionnée en dollars par Daniel Freifeld, ex envoyé spécial d'H. Clinton pour l'Eurasie.
L'ancien député Victor Pinchuk est aussi cité (mais cette fois-ci plus positivement que Kolomoisky, bien qu'il ait été lui aussi accusé de détourner des millions) parmi les oligarques amis des Clintons susceptibles de faire le lien entre Israël, les Etats-Unis et l'Ukraine.
Dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 3 mars 2015, le député chrétien-démocrate allemand Karl-Georg Wellmann (CDU) expliquait : "L’Ukraine a besoin d’un plan Marshall s’élevant peut-être à quelques centaines de milliards d’euros ". L’homme était cofondateur, avec Bernard-Henri Lévy et le député conservateur britannique Lord Risby of Havervill, de l’Agence de modernisation de l’Ukraine (AMU). La raison : « En l’état actuel [du pays], personne n’est prêt à investir », il fallait donc toujours plus d'argent... Victor Pinchuk, et le sunnite tatar Ronat Achmetov étaient derrière cette opération. BH Lévy en novembre 2014 rendait hommage au premier à la Sheptytsky Award Ceremony (cf ici).
Et récemment dans le Jérusalem Post du 7 novembre 2022, Pinchuk "suppliait" Israël de procurer une défense anti-missiles à l'Ukraine.
Déjà en 2009 la Jewish Telegraphic Agency notait que trois des quatre principaux oligarques ukrainiens étaient juifs. Cette situation nourrissait d'ailleurs une sourde hostilité à leur encontre avant la guerre - voyez cette déclaration en 2010 de Serhiy Ratouchniak ancien maire d'Uzhhorod (à l'Ouest de l'Ukraine) "Cinquante familles juives détiennent 80 % de toutes les richesses ukrainiennes. Où voyez-vous l'oligarque ukrainien ? Je n'en connais aucun. Ils sont tous juifs. Leur richesse trahit leurs propres droits de vantardise : Rolls-Royce, avions, châteaux, hôtels, casinos possédés à Monte Carlo. Avions et yachts sous pavillon étranger. Et, bien sûr, ils ne paient pas d'impôts. Et les usines et les usines ont été achetées par eux non pas à un prix réel, mais volées à tout le peuple ukrainien".
Ces réseaux qui constituent la base de la solidarité israélo-ukrainienne et des relais puissants du nationalisme ukrainien dans les milieux économiques et journalistiques occidentaux mériteraient une étude approfondie.
La Transnistrie menacée ?
Moscou annonce une prochaine opération sous faux drapeau ukrainienne contre la Transnistrie avec des saboteurs du bataillon Azov déguisés en troupes russes. Kiev accuse Poutine de préparer une attaque depuis Tiraspol contre la Moldavie ou contre l'Ukraine.
Dans Junge Welt le spécialiste de l'Europe de l'Est Reinhard Lauterbach analyse : la Russie ne peut réaliser aucune jonction avec la Transnistrie tant qu'Odessa reste entre les mains de Zelensky. L'Ukraine peut-elle être tentée de "régler" par l'invasion le problème transnistrien ? Sans l'aval de Chisinau c'est peu probable. Et la présidente moldave Maia Sandu donnerait cet aval seulement si elle pensait pouvoir rester au pouvoir (mais l'opinion publique dans son pays reste très partagée entre pro-européens et pro-russes). "Et puis, la Moldavie a jusqu'à présent bénéficié du fait d'être sur le même gazoduc que la Transnistrie et d'y puiser son électricité, produite à partir de gaz russe impayé". Mais l'esprit aventurier de Kiev pourrait trouver quelque avantage à tenter malgré tout quelque chose, d'autant que les forces russes stationnées sur les bords du Dniestr ont un armement assez ancien.
La Rand corporation, conseillère du gouvernement américain, en 2019 trouvait peu rentable pour Washington de renverser le régime pro-russe de Transnistrie. Mais aujourd'hui une opération ukrainienne permettrait à Zelensky de compenser ses revers sur le front oriental. Chisinau pour l'instant dément que Kiev puisse tenter un sabotage et parle de "psy op" de la part de Moscou.
Cependant le démenti est-il crédible alors que le gouvernement de Chisinau lui-même s'enferme dans une rhétorique de plus en plus guerrière ? Au début de ce mois, le parlement moldave a adopté une loi qui introduit dans le code pénal des sanctions des délits de « séparatisme », « complot contre la Moldavie », « création d'une structure d'information illégale » (ce qui cible clairement la Transnistrie), et le 13 février Maya Sandu en déplacement en Roumanie a accusé Moscou de chercher à la renverser. Un durcissement sur fond de crise économique qui a provoqué dimanche la descente dans la rue de milliers de manifestants avec le soutien notamment de Shor, le parti de l'oligarque Ilan Șor (un des 3 poids lourds de la politique moldave, et qui monte dans les intentions de vote), lequel vient de sortir du collimateur des juges moldaves.
Les émiratis et Israël violent la souveraineté yéménite à Abdalkuri
Les 300 habitants de l'île d'Abd al Kuri/Abdalkuri, sur l'archipel de Socotra au Yémen (essentiellement des pêcheurs qui avaient déjà été largement empêchés de pécher en haute mer) ont été expulsés manu militari par les Emirati et les Israëliens qui y construisent conjointement une base militaire. Le ministre de la pêche du gouvernement yéménite a condamné le mercredi 22 février cette atteinte à la souveraineté de son pays. Le déplacement des familles avait commencé déjà en juin 2022.
Les 9 et 10 janvier Awad Al-Junaibi représentant de l'émir d'Ajman (un des émirats des Emirats arabes unis - EAU) s'était rendu à Socotra et Abd al Kur, en compagnie de conseillers militaires américains, pour inspecter la nouvelle base qui permettra un contrôle de l'accès à la Mer rouge.
Les Emirats arabes unis (EAU) participent à la guerre civile yéménite comme supplétifs des Saoudiens. Leurs troupes s'appuient sur des mercenaires de Daech et d'Al Qaida qui se paient directement sur les ressources pétrolières yéménites, tandis que la population affronte une situation humanitaire très difficile.
Ils ont normalisé en 2020 leurs relations avec Israël où le gouvernement d'extrême droite manifeste sa volonté de s'approprier le Mont du Temple, relance la colonisation de la Cisjordanie, et mène des opérations coup de poing meurtrières dans les territoires occupés (hier à Naplouse un raid militaire contre le Djihad islamique a fait une dizaine de morts, comme l'avait fait en janvier une opération de répression à Jénine - avec le modus operandi habituel : gazage des rues, blocage des ambulances, tirs sur les fuyards, si l'on en croit les vidéos publiées sur Twitter).
Le gouvernement auto-proclamé houti de Sanaa a quant à lui voté en 2022 une loi interdisant toute normalisation diplomatique avec le gouvernement de Tel-Aviv, sur le modèle de ce qu'a aussi fait l'Irak. A Sanaa et dans diverses provinces aujourd'hui des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour commérer la mort de l'ancien président Saleh al-Sammad aux cris de "Loyauté au martyr Al-Sammad, solidarité avec le peuple palestinien, avertissement aux agresseurs".
Accidents chimiques à répétition aux Etats-Unis
Après le déraillement d'un train de cinq wagons du Norfolk Southern Railway dans l'Ohio (aux Etats-Unis) au le 3 février, les autorités publiques ont décidé de procéder à une combustion contrôlée des produits chimiques toxiques contenus dans les wagons. Ils contenaient des agents cancérigènes pour l'homme comme le chlorure de vinyle et d'autres produits chimiques toxiques. Ceux-ci se sont déversés dans la rivière qui arrose l'Illinois, l'Indiana, le Kentucky, l'Ohio, la Pennsylvanie et la Virginie-Occidentale, et alimente plus de 5 millions de personnes en eau potable. Déjà des milliers de poissons sont morts, des chevaux, des renards ont été retrouvés morts, mais les pouvoirs publics prétendent traiter correctement l'eau potable pour les humains.
Pendant plus de huit jours aucun grand média n'a parlé de cet événement catastrophique alors pourtant que la population qui souffrait de douleurs de tête et de suffocations a été évacuée manu militari dès le 6 février dans une zone de 2 km entourant East Palestine.
Une programmation prédictive autour de ces événements a pu apparaître autour du film "White noise" sorti en 2022, histoire d'un spécialiste d' "études hitlériennes" (sic) dont la vie est perturbée par un accident ferroviaire cataclysmique projette un nuage de déchets chimiques sur la ville. L'intrigue inspirée du roman "Bruit de fond" de Don DeLillo se passe en 1984 (comme par hasard). Le film a justement été tourné à Salem et East Palestine dans les zones qui ont été évacuées en ce début de mois ! Il s'agit d'une "comédie sombre" (dark comedy) et dans la bande annonce vous pouvez entendre "There are two kinds of people in the world—killers and diers. Most of us are diers." (il y a deux sortes de personnes dans le monde, celles qui sont faites pour tuer et celles qui sont faites pour mourir, ce qui est le cas de la plupart d'entre nous", le genre de phrase assez typique de l'humour "sociétés secrètes dépopulationnistes" désormais bien connu des lecteurs de ce blog... Dans une scène du film une caméra zoome sur une collection de livres dont les titres sont "The Occult, A History", "The Supernatural, Witches and Witchcraft", ce qui en soi vaut signature.
Certains rappellent aussi que le 13 février lors du dernier show de mi-temps du Super-Bowl (un spectacle/rituel très suivi très utilisé pour la manipulation mentale de masse) la chanteuse occultiste Rihanna dansait en tenue rouge entourée d'hommes en combinaison pour matières dangereuses (hazmat - hazardous material), ce qui pouvait être un signal de guerre chimique contre la population. L'ensemble des publicités du Super-Bowl était d'ailleurs très associées aux couleurs jaune et noir qui figurent en général sur les panneaux de mise en garde sur la présence de produits chimiques, les accidents etc (tout comme au cannibalisme d'ailleurs...).
Ce qui rend l'événement suspect aux yeux de beaucoup est le fait que les catastrophes chimiques se sont multipliées en ce mois de février aux Etats-Unis : le 14 février, un train de la Union Pacific (propriété de Vanguard et BlackRock) a déraillé à Splendora, au nord-est de Houston au Texas occasionnant une fuite de diesel , le 14 février encore près de Tucson, en Arizona, un camion-citerne transportant de l'acide nitrique s'est renversé sur une autoroute, un nuage orange en est sorti. Le 16 février à Van Buren Township près de Detroit un train de fret chimique a déraillé, puis le 18 février à Belle Ville (Michigan), un train rempli de chlorine. Evidemment jamais des accidents ferroviaires ne s'étaient multipliés à cette vitesse(à noter cependant que la Financial Times, lui, met en cause unique l'appât du gain - le taux de marge des transports par rail est de 50 % et souligne que 1 700 trains déraillent tous les ans aux USA... ce qui permettra aux matérialistes d'oublier la "coïncidence" autour du film "White Noise").
En outre, le 16 février à Kissimmee, en Floride, un grand incendie d'entrepôt de matériel de matériel d'infirmerie de 20 000m2 s'est déclaré et le plastique a duré pendant plus de dix ans. Et à Doral dans le comté de Miami-Dade, une installation de valorisation énergétique des déchets a brûlé pendant près de 8 jours. Les habitants de la zone ont été confinés.
Le 17 février un incendie dans l'installation de traitement des déchets de Clean Harbors à Braintree (Massachussets) a aussi contraint les gens à la quarantaine. Et l'on reparle à l'instant de l'Ohio où une usine métallurgique vient d'exploser.
Il ne semble pas que le reste du monde soit concerné de la même manière en ce moment . L'incendie de l'usine de batteries au lithium à Rouen (France) en janvier, ou l'incendie de la décharge de Port Lincoln en Australie apparemment provoqué par un feu de brousse sont des événements isolés et ne présentent pas un caractère systématique comme aux Etats-Unis.
Le mécanisme de l'ostracisme
Beaucoup de gens n'aiment pas que j'aborde ce genre de sujet, parce que, dans un sens, on peut penser que cela "jure" avec le côté très rationnel de beaucoup de mes démonstrations (de mon point de vue, cela ne jure pas du tout, mais cela le complète très naturellement et en renforce la rationalité, mais passons...).
De temps en temps, je me demande pourquoi mon blog ou mes livres sont ignorés. En réalité les raisons sont sans doute multiples, et ce sont toutes de bonnes raisons (c'est pourquoi c'est une chance pour moi de ne pas être connu, même s'il peut sembler en apparence que le fait que mes lecteurs n'aient pas accès à ce que j'aurais eu à leur dire est dommage pour eux). Pour comprendre les mécanismes qui sont à l’œuvre dans ce phénomène, je crois qu'on peut raisonner par analogie avec les échanges que je peux avoir à titre personnel avec tel ou tel. J'ai eu des dialogues avec des intellos de droite et de gauche, et tous, à un moment ou un autre, ont laissent tombé l'échange - voire ne l'ont pas commencé du tout, malgré un premier courriel que je leur ai envoyé, comme récemment Annie Lacroix-Riz à qui je parlais pourtant de sujets de recherche communs et qui a fréquenté bien des personnes qui m'ont été proches.
La plupart du temps je n'ai aucun moyen de savoir pourquoi cela se passe ainsi.
Il y a eu une exception récente. Cette semaine, j'ai essayé d'écrire à cette personne, dont la photo est là à gauche. Peu importe son nom. Il est très connu chez les internautes de droite. A priori ce type aurait bien des raisons de répondre à mes mails. Hostile comme moi à la politique belliciste de l'OTAN en Ukraine, il a d'autant plus de raisons de répondre au mail que je lui ai adressé que nous avons eu un échange sympathique de courriels il y a 23 ans, alors qu'il n'avait pas 30 ans, du temps où je tenais mou-même, déjà, un site d'informations alternatives sur la Yougoslavie. Dans un monde "normal" un type comme ça serait content de pouvoir évoquer des souvenirs d'antan et de discuter avec quelqu'un qui est d'accord avec lui sur un sujet d'importance pour l'avenir de notre humanité.
Comment expliquer son silence radio suite à mon mail ? Il l'a perdu dans ses spams ? Quelqu'un lui a dit que l'échange avec moi était porteur de maladies transmissibles à travers les écrans ? Comme le silence est très fréquent chez mes interlocuteurs, si fréquent que c'en est irrationnel (car rationnellement toute personne qui comme ce bonhomme prétend défendre publiquement une cause a intérêt à avoir des alliés parmi ses pairs), l'explication doit résider ailleurs.
Désolé pour mes lecteurs rationalistes, mais pour moi, cet "ailleurs" se situe dans le monde invisible. Et dans le cas de la personne qu'on voit sur la photo ici, j'ai un petit indice de cette raison "invisible". Souvenez vous : il y a presque 4 ans, j'écrivais un billet sur l'occultisme de l'extrême-droite pro-russe, et je parlais de cette dame médium, Christelle Néant, qui assurait le service de presse francophone des républiques autoproclamées du Donbass. Après avoir envoyé le mail au publiciste anti-OTAN, j'ai regardé son profil sur Facebook, et j'ai vu qu'une dame, sous un de ses posts, ajoutait un commentaire lui demandant s'il avait des nouvelles ... de cette fameuse Christelle Néant. L'information m'a été donnée en quelques secondes, et, comme elle touche à l'Invisible, elle est invérifiable (en revanche il est vérifiable que Christelle Néant est médium, et qu'une dame demande de ses nouvelles sur la page Facebook du bonhomme), mais je la crois vraie : le garçon en question a des accointances spirituelles conscientes ou inconscientes avec le "monde" (so to speak) de Christelle Néant. Et, comme je suis radicalement incompatible avec ce monde là (cet univers crowleysien, chargé de magie sexuelle et autres réalités bien sombres), il y a comme une muraille invisible entre eux et moi, muraille dressée pour mon bien, même si, a priori, mon petit ego pourrait juger superficiellement "pas très sympas" d'être privé d'avoir au moins un échange poli avec eux...
Tous les interlocuteurs potentiels qui ignorent mes mails ou n'ont pas entendu parler de moi, malgré leur proximité d'intérêts politiques ou philosophiques avec les miens, ne sont sans doute pas crowleysiens, mais on peut supposer que pour tous il y a une "bonne raison" dans les mondes subtils, pour les faire passer à côté d'une possibilité d'échange avec moi, bonne raison à la fois pour eux et pour moi.
Cuba, voyage dans une nation low-tech
En 2022, Laurent Sardi a réalisé un documentaire intitulé "Cuba, voyage dans une nation low-tech", diffusé en janvier 2023, voyage de l'ingénieur Corentin de Chatelperron, co-fondateur du Low-Tech Lab. Il y présente les mecaniqueros spécialistes de la réparation et de la débrouille. Il filme aussi des "makers"de la Havane qui ont été capables de construire un protype de imprimante 3 D en recyclant des produits. Grâce à cela ils peuvent fabriquer des équipement médicaux notamment. Il a aussi interrogé des agriculteurs urbains qui ont mis en place des jardins écologiques sans intrants chimiques à l'atelier (Granjita Feliz) El Garabato, Il y interviewe Luis Dario Martos qui lui expose les principes de l'agroécologie et sa compagne Lizzy qui vante les mérites des vers californiens nourris au marc de café. Sa caméra visite aussi un laboratoire centre de reproduction d'entomophages et d'entomopatogènes (CREE de Santa Cruz, un des 200 du même genre qui existent sur l'île) où la biologiste Sailyn élève des espèces qui colonisent des nuisibles. Enfin, il expose le système d'Intranet cubain, construit avec des antennes de fortune qui amplifient les ondes suivant un principe semblable au "blue tooth") dont la continuité est garantie en cas de panne électrique par des panneaux solaires.
Voilà un aspect du modèle social auxquels certains réfléchissent dans le contexte de restriction écologique à venir (restriction imposée qui sera par certains aspects légitime vu la pénurie prévisible de certaines ressources en matières premières, et en partie injuste s'il s'agit d'un flicage par nos élites indexé à l' "empreinte carbone" sur la base des intox psychologiques autour du changement climatique). A noter que ce monde ressemble par certains côtés à celui que nous avons connu dans les années 1970 : il y a sur l'établi des mecaniqueros les mêmes choses (vieux objets récupérés ici ou là, bouts de ferraille etc) que sur celui de mon père il y a quelques décennies (et encore aujourd'hui).
Sapir à propos de l'Ukraine, point sur la situation
J'écoutais tantôt l'économiste spécialiste de la Russie Jacques Sapir sur la chaîne "Livre Noir". Il est toujours très intéressant à entendre : nuancé sur l'impact des sanctions occidentales sur l'économie russe, instructif et convaincant sur l'affaiblissement du parti anti-guerre russe par l'intransigeance occidentale, sur les candidats potentiels à la succession de Poutine (il nous rappelle par exemple que Medvedev est plus anti-occidental que Poutine comme il l'avait montré pendant la guerre en Géorgie) etc.
Il récapitulait les phases du conflit ukrainien depuis un an : le grand bluff initial (avec l'assaut sur Kiev alors que seulement 150 000 soldats engagés alors qu'on ne peut conquérir un pays comme l'Ukraine qu'avec 300 000), la bonne résistance de l'armée ukrainienne et de la défense territoriale, avec un soutien moral de la population (hors Donbass) au régime de Zelensky (du fait largement que les russes avaient construit un mythe sur un régime nazi dont le pays accepterait d'être débarrassé), la réorganisation sur une base plus rationnelle des objectifs russes après l'échec des négociations avec Kiev (échec provoqué par l'OTAN), l'effondrement de l'armée ukrainienne à la fin du printemps, son remplacement ex-nihilo grâce aux armes et à l'encadrement occidentaux, leur offensive à l'été, les effets de rééquilibrage provoqués par la conscription russe, dans un contexte de supériorité de l'artillerie, avec un conflit très meurtrier côté ukrainien (peut-être jusqu'à 1 million de pertes pour un pays de cette taille ce qui est considérable).
On comprend bien dans ce contexte l'empressement de Zelensky à obtenir des armements modernes (chars lourds, avions), même si on peut moins pardonner à ce cinglé (ça c'est mon point de vue personnel) de vouloir entraîner l'OTAN dans une guerre nucléaire (et je ne parle pas seulement de ses actions délirantes contre la centrale nucléaire de Zaporijia...).
Sapir rejoint Bauer (que j'écoutais il y a 2 semaines sur RMC : vous voyez que malgré mon parti pris anti-franc-maçon, je les écoute, même si je ne souscris pas à l'intox de Branco, tête de gondole de la Fnac, quand il prétend qu'ils sont marginaux) sur le fait que les Occidentaux n'ont presque pas de chars à donner, et que de toute façon l'acheminement sera long : le réel résiste...
J'ai l'impression que cette pénurie militaire occidentale pourrait hâter le processus de paix en Ukraine, mais la difficulté est que tant que la Pologne (qui a des visées stratégiques sur l'Ukraine) et les pays de l'Est (la fameuse "nouvelle Europe" de George W. Bush fer de lance de l'impérialisme pendant la guerre d'Irak) sont considérés par les oligarques otanistes et leurs porte-parole (Von der Leyen, le Forum économique mondial) comme des héros au point de pouvoir humilier la France et l'Allemagne et les réduire au silence (voir l'enquête du très célèbre Seymour Hersh sur le sabotage de Nord Stream 2), on voit mal comment on peut revenir à une rationalité. Il faudrait que les faucons néo-cons du Pentagone aient intérêt à la paix. Le moins que l'on puisse dire est que Kissinger n'a pas eu leur oreille à l'automne dernier (mais le voulait-il vraiment ?).
A supposer même d'ailleurs que des pourparlers de paix puissent s'engager cette année, on voit bien que cette guerre sert à préparer les esprits à désirer la remilitarisation de l'Europe (réclamée à grands cris par les Etats-Unis depuis longtemps), et donc à de nouveaux conflits ultérieurs. Macron veut augmenter d'un tiers le budget militaire français dans les années qui viennent (il est vrai que nous n'avons même pas assez de munitions pour tenir une guerre intensive comme celle d'Ukraine pendant plus d'un jour et demi). L'ex président Hollande chez Apolline de Malherbe sur RMC (18e minute) le 6 février, proposait un impôt de guerre (en fait l'expression était avancée par la journaliste, Hollande a approuvé en l'insérant dans un propos plus large, et de Malherbe a remis les mots dans sa bouche devant Zemmour le 9 février - min 5'32 )- : des milliards de recettes à percevoir, alors qu'on force les Français à avaler une réforme des retraites pour quelques milliards (milliards que d'ailleurs on a ne serait-ce qu'avec le fonds de réserve pour les retraites - FRR et les fonds des complémentaires privées, je referme la parenthèse). Même le Sénat (censé faire preuve d'un peu plus d'indépendance d'esprit par rapport aux modes du temps, comme il l'a fait pendant quelques jours - seulement - sur la question de la constitutionnalisation de l'avortement) appelle à préparer une guerre de haute intensité...
En attendant, l'Occident perd clairement la bataille politique sur la scène internationale, et ternit son image, même s'il y a toujours des majorités à l'ONU pour condamner l'agression russe. Lavrov était en tournée cette semaine au Mali (où le gouvernement se fédère avec la Guinée et le Burkina) et au Soudan. Même au Pérou dans les villes andines où ils sont majoritaires, le 6 février, les partisans de l'ex-président de gauche Castillo incarcéré, victimes d'une répression sauvage, réclamaient l'intervention russe à leur secours et brandissaient d'immenses drapeaux de ce pays. Du reste habilement la Russie continue d'aider les pays pauvres (notamment en leur fournissant du blé gratuitement), alors que l'Occident, lui, pousse le cynisme jusqu'à refuser de lever les sanctions contre la Syrie pour permettre d'aider les victimes du tremblement de terre (voir l'article de Wa'el Alzayat du groupe sioniste néo-conservateur Emgage et ex-conseiller de Samantha Power dans le Washington Post du 9 février 2023 - idem pour le caniche français).