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Le blog de Frédéric Delorca

Commentaires de mon roman

16 Mars 2009 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La Révolution des Montagnes

Deux commentaires de "La révolution des montagnes" ces dernières heures de la part de correspondants et amis. Le premier, réservé, de Gérard Tautil, militant occitaniste, qui regrette que je n'aie pas davantage développé l'aspect politique de l'expérience sécessionniste que je décris (critique qui m'est adressée également par un commentateur de parutions.com, d'une manière un peu différente). Un ancien camarade de lycée m'écrit en outre : "Je suis en train de le lire et j'aime beaucoup. On retrouve en effet les thèmes que tu as abordés dans ton interview avec D. Grosclaude et de très belles descriptions du Béarn. J'étais un peu curieux de lire un roman écrit de ta plume, je te voyais plutôt comme un essayiste et je dois avouer que tu as vraiment un style. Une marque personnelle et riche littérairement. En effet c'est souvent drôle et le personnage de Thierry Perdu m'a bien amusé."

Ce dernier commentaire m'a bien fait plaisir, je dois dire, mais il ne suffira sans doute pas à me convaincre de m'investir à nouveau dans l'écriture d'un roman (même si je reconnais à ce genre une supériorité par rapport à l'essai). Tout ce que j'éprouve à l'égard de ce livre, c'est que je suis heureux de l'avoir écrit avant la naissance de mon fils. Moi qui avais été un très joli petit garçon, ma beauté n'était rien à côté de la sienne, et son enfance fait vieillir la mienne : au miroir de son regard, ma naissance (en 1970) est renvoyée au millénaire précédant, un temps désormais très lointain. Je suis d'un coup devenu une antiquité. Et mon roman devient ainsi la dernière expression contemporaine de mon existence qui ne l'est presque plus. Mais cela, évidemment, le lecteur ne peut pas le saisir, même si j'avais tenté de faire sentir, à demi-mot, ici ou là dans le livre, qu'il concluait un cycle. Beaucoup de gens qui ne comprennent pas la fin du roman, qui y voient une fuite, devraient réfléchir à cette dimension existentielle du livre. Ce roman n'est pas principalement politique. Il est d'abord existentiel.

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