Bourgeois contre bourgeois
17 Septembre 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous
Un type me disait hier : "La secrétaire générale du Syndicat des travailleurs du sexe, Morgane Merteuil, qui critique les Ni Putes ni Soumises et les Chiennes de Garde en les taxant de 'bourgeoises' fait des passes à 200 euros à Paris, et ne se déplace pas à moins de 100, soit trois fois les tarifs d'il y a 10 ans pour une prostituée moyenne et bien plus que le prix d'une prostituée d'origine immigrée. C'est une bourgeoise dans sa profession".
Je ne connais pas ce sujet là, mais je ne suis guère étonné : tous les gens qui ont des positions en pointe, même dissidentes, sur les sujets "sociétaux", sont nécesssairement des petits bourgeois ou des bourgeois. C'est aussi vrai d'ailleurs en matière de grands débats économiques (sauf quelques cas d'exception). Les gens qui bossent beaucoup et gagnent peu ont depuis longtemps renoncé à comprendre. C'est pourquoi un sondage d'aujourd'hui 44 % des gens "ordinaires" pensent que Sarkozy ferait mieux qu'Hollande (et 30 % aussi bien). Ils ne voient même plus le problème que pose le néo-libéralisme militant de l'UMP. Pour eux toutes les idées se valent, et seul celui qui s'agite le plus inspire le plis de confiance.
Du coup le gouvernement est voué à faire du bougisme (la conversion au taoïsme n'est pas pour demain) sur des point d détail absurdes. On parle de priver nos gamins d'école tous les jours à 15 h 30 pour les mettre à la charge des garderies des communes qui déjà vont crouler sous le poids des contraintes budgétaires européennes... juste pour le plaisir de les priver de la grasse matinée du mercredi...
Mais revenons à nos histoires de bourgeois. L'ennui avec les bourgeois qui prétendent représenter le peuple (par exemple être les secrétaire généraux de syndicats), c'est qu'ils n'ont pas d'idée concrète des problèmes et des réalités des gens, qu'ils les verront à travers des principes abstraits, qu'il ne seront enclins à agir que pour ceux qui leur ressemblent. Les gens ordinaires, eux, ceux qui bossent et ne sont pas payés pour théoriser, resteront avec leurs problèmes concrets qu'aucune médiation ne va replacer dans un ensemble signifiant, et seront de moins ne moins enclins à prendre la chose publique au sérieux, convaincus qu'au fond "l'élite" fait toujours "sa petite cuisine dans son coin".
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