Ethnies/lutte des classes
6 Février 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme
J'ai bien aimé sa réponse : "Il y a un exemple encore très clair. Celui de l'Afrique du sud. Là-bas, sous l'apartheid, le clivage de race était un fait objectif. Pourtant le parti noir "racialiste" Congrès pan-africain (pro-chinois par ailleurs) a fait de la surenchère avec le slogan "one white, one bullet" tandis que l'ANC, malgré la situation objective a toujours considéré que c'était le clivage de classe qui était fondamental, même si des ouvriers blancs ne suivaient pas la lutte de classe mais qu'on décelait l'émergence d'une bourgeoisie noire clientélisée. Et c'est finalement ce parti (avec le PC intégré dedans) qui a obtenu l'appui réel des masses. Et en France, nous ne sommes tout de même pas sous un régime d'apartheid. L'idée raciale est une idée de petit-bourgeois qui veulent "monter", ce ne peut pas être une idée de masse. La race, comme la question du sexe, des générations, des régions, des religions, etc, doit être pris en compte, mais la base matérielle reste le socle sur lesquelles toutes ces contradictions se développent. C'est à la gauche blanche de parler plus de race et à la gauche bigarrée de parler plus de classe. Pour créer un climat de confiance."
Personnellement, vous le savez, je ne suis pas matérialiste à la manière dont le sont les marxistes, et donc je ne pense pas que la "base matérielle" soit un socle si fondamental, même si elle pèse très lourd dans la balance (parce qu'en fait je ne suis pas pour l'argument du "en dernière analyse" ). Mais je crois tout de même que dans l'action politique il faut d'une manière ou d'une autre que la question des classes sociales ne soit pas éclipsée par celle des identités culturelles. J'ai bien aimé la conclusion de mon ami : "C'est à la gauche blanche de parler plus de race et à la gauche bigarrée de parler plus de classe. Pour créer un climat de confiance."
Personnellement je ne lui donnerais pas le même sens (implicite) que lui peut lui attribuer, à savoir créer un climat de confiance "pour la lutte des classes" car je refuse le finalisme. Je pense qu'il faut effectivement que nous autres petits bourgeois blancs intégrions davantage la problématique du racisme (de l'intolérance culturelle, du néo-colonialisme etc) simplement par devoir moral, parce que c'est la seule façon d'être juste à l'égard de notre époque et d'y tenir une présence digne de ce nom.
Partager cet article
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 584 Le monde autour de nous
- 477 Colonialisme-impérialisme
- 334 Grundlegung zur Metaphysik
- 325 Débats chez les "résistants"
- 311 Peuples d'Europe et UE
- 181 La gauche
- 170 Les Stazinis
- 169 Billets divers de Delorca
- 148 coronavirus-vaccination-big pharma
- 142 Philosophie et philosophes
- 138 Proche-Orient
- 122 Le quotidien
- 121 Christianisme
- 98 Divers histoire
- 94 Revue de presse
- 88 Ecrire pour qui pour quoi
- 76 Les rapports hommes-femmes
- 75 Actualité de mes publications
- 72 Lectures
- 67 Cinéma
- 66 Bill Gates
- 65 George Soros
- 54 Les régimes populistes
- 53 Abkhazie
- 53 La droite
- 51 Donald Trump
- 50 1910 à 1935 - Auteurs et personnalités
- 50 Béarn
- 49 Souvenirs d'enfance et de jeunesse
- 44 Transnistrie
- 38 Espagne
- 33 Aide aux femmes yezidies
- 33 Barack Obama
- 27 Antiquité - Auteurs et personnalités
- 26 1950-75 : Auteurs et personnalités
- 21 XIXe siècle - Auteurs et personnalités
- 18 La Révolution des Montagnes
- 17 Vatican
- 15 Avortement
- 14 XVIIIe siècle - Auteurs et personnalités
- 13 Programme pour une gauche décomplexée
- 12 Atlas alternatif
- 10 Asie
- 7 Au coeur des mouvements anti-guerre
- 7 Conférences vidéos de résistants
- 7 ICD
- 7 Renaissance - Auteurs et personnalités
- 7 Un livre épuisé sur D. Albert
- 6 Interviews-reportages vidéos réalisés par FD
Commenter cet article