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Le blog de Frédéric Delorca

Nostalgies

8 Octobre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien

Un type disait sur la radio "Le Mouv" il y a peu (émission "Le pitch") que la nostalgie avait pris de l'ampleur aujourd'hui parce que la technologie d'Internet permet de regarder des vieilleries sans avoir à se justifier auprès de sa génération de le faire. Allez savoir.

 

J'avoue aimer moi-même retrouver des tas de vieilleries non seulement de ma jeunesse, mais aussi de celle de mes parents (comme la chanson "Fais moi du coucous chéri" qui correspondait aux 26 ans de mon père). Pour autant je ne parviens pas à aimer ce Paris bourré d'anecdotes, de bizarrerie et de liberté; que raconte Soupault dans l'interview dont je vous parlais il y a peu. Peut-être parce que pour le Béarnais que je suis Paris aura toujours été une ville un peu colonisatrice, et une ville trop "urbaine", pas assez rurale, pas assez montagneuse, pas assez "bête" non plus. Même le "titi parisien" avec son culot et sa roublardise nous a toujours fait peur, et la ville ne m'a intéressé que pour son intelligentsia (le quartier latin) et ses structures étatiques à conquérir (du temps où l'Etat avait un sens).

 

Je disais donc que j'étais dans les vieilleries aujourd'hui. Après un délicieux détour en train par l'Ile de France à midi, j'ai retouvé ma chambre en province et vainement tenté de chanter Rana en turc. Je me suis fait rire moi-même devant mon incompétence dans cette langue pourtant si fascinante à mon oreille ! J'étais plus doué avec les paroles d'Ajde Jano il y a quelques années (le aquerras mountanhas des Serbes). Puis de fil en aiguille j'ai écouté le Felicita italien de mes 12 ans, pour atterrir sur le Apsua çara des Abkhazes cet air entêtant dont je vous ai déjà narré les connotations tragiques (voyez en minute 2'15 de cette video).

 

Comme elle dansait bien la représentante du Comité pour la paix de Saint-Petersbourg sur cette musique ! Seul souvenir un peu dionysiaque d'un weekend de contrôle électoral bien austère. Mon camarade photographe Guillaume Poli en est revenu avant hier. Je ne crois pas qu'il y ait trouvé Dionysos non plus (oh, il faudrait que je vous retrouve un jour un passage de la Vie d'Apollonios de Tyane sur la Montagne de Dionysos "au delà du Caucase" !), plutôt la ferveur des moines de Nouvel Athos. Une autre forme d'intensité...

 

 

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