Présidentielle 2012

Le feuilleton de la présidentielle est déjà plein de rebondissements dignes du clip ci dessous.

Faut-il s'en occuper ? Faut-il tenter de soutenir un "petit candidat" ou se préparer gentiment à voter Mélenchon (malgré toutes ses insuffisances sur l'Europe, son style un peu trop théatral, et ses intentions de vote qui plafonnent à 6 % - comme le faisait remarquer un journaliste à Cdansl'Air, la crise financière partout en Europe profite à la droite, pas à l'extrême gauche) ? Aux primaires du PS  en tout cas j'irai peut-être voter... pour Montebourg si l'occasion m'en est donnée.

Pour le reste que faire ? Je vois qu'en Seine Saint-Denis une association se propose de recueillir le vote des abstentionnistes, rien que ça... Peu probable que cela séduise qui que ce soit. De toute façon il faut les 500 signatures - sur environ 48 000 électeurs potentiels dont 36 000 maires. Pour les avoir il faut la complicité des grands partis, il faut discuter avec eux. Qui peut le faire ? En tout cas même chez les petits candidats les flingues sont sortis : diffamation d'un côté, plainte en justice de l'autre. Ca ne fait pas la "Une" de journaux, mais ça existe.

Les analystes font remarquer que ces élections très médiatiques où seuls les égos comptent sont les plus structurantes de tous les scrutins nationaux, et déterminent l'issue de tous les autres même chez les petits partis. C'est hélas vrai, et ce n'est pas très réjouissant.

Alors que faire ? S'intéresser au Pérou où la "vraie" gauche, pleine de bonne volonté, vient enfin de gagner ?

Comments

[Laurent]

J'ai moi-même lu récemment lu le bouquin de Montebourg qui m'a beaucoup intéressé. Même si je pense que sur certains points il ne va pas assez loin, il est rassurant de voir émerger une parole
telle que celle-ci au sein du PS. À l'époque où j'en étais encore membre (jusqu'en 2008), y régnait sans partage l'européisme béat et la moindre remise en cause de la mondialisation faisait de
toi un crypto-lepéniste...


Dans un papier qui date d'il y a quelques mois, un économiste hétérodoxe (je crosi qu'il s'agit de Michel Husson) établissait une distinction entre anticapitalistes et antilibéraux (qui remettent
en cause une modalité du capitalisme sans remettre en cause le capitalisme lui-même), tout en ajoutant que les uns et les autres pouvait faire un bout de chemin ensemble sur des objectifs communs
à moyen terme.


Effectivement j'en viens à me demander si plutôt que de soutenir des anticapitalistes fumeux qui ne savent pas sortir d'une vague posture d'imprécation, il ne vaudrait pas mieux frayer avec des
antilibéraux sérieux et précis comme Larrouturou ou Montebourg par exemple. Le programme de Montebourg étant un peu plus compréhensible et opérationnel que le mantra «il faut une autre Europe» de
Besancenot par exemple...


Je n'ai pas de réponse à ce genre de questionnement pour l'instant. En revanche j'ai quand même quelques doutes quant à la sincérité de Montebourg quand on sait qu'il a soutenu Delanoë au congrès
de Reims et qu'à l'époque il avait fusionné son courant avec celui des strauss-kahniens... Cela dit, en 2006, j'avais voté en faveur de la candidature de Fabius sans aucune illusion quant à la
sincérité du personnage, mais en soutien aux idées dont il était porteur, quand bien même elles ne seraient pas les mêmes. Alors pourquoi ne pas participer au scrutin de la primaire socialiste en
votant Montebourg? Je me pose la question.

[Frédéric Delorca]

Oui, l'opposition anti-libéraux/anti-capitaliste nourrissait des débats dans les années 2005-2006 (je me souviens de Danièle Bleitrach écrivant qu'il fallait être anti-capitaliste et pas
seulement anti-libéral comme l'était le PCF). Je pense comme toi qu'il faut toujours être stratégique, et donc peser sur le PS pour qu'il soit plus à gauche (par exemple en votant à leur
primaire), quelle que soit la sincérité des hommes qui incarnent ce message. On ne change pas la politique d'un pays en restant avec les dix personnes qui pensent pareil. Il y a aussi des
orientations intéressantes dans la tendance gauche des Verts comme le souligne de temps à autre Mélenchon. Par contre, je crois qu'il faudrait aussi une réelle candidature anti-impérialiste car
cette thématique, essentielle dans le monde actuel, n'est pas présente dans notre campagne aussi tristement franco-française...

[edgar]

marrant. à part l'hypothèse d'une candidature UPR ce sont les deux seuls qui m'intéresssnet égalkement : montebourg et méluche