Quelques mots d'un diplomate cubain
24 Décembre 2009 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme
Moi : "L'effondrement est-il dû à la résistance des conservateurs aux réformes comme le prétend Gorbatchev ?
Lui - Non, c'est Gorbatchev qui a planifié l'effondrement de l'URSS, avec Reagan et Thatcher. D'ailleurs après ce sont les cadres du Parti, ses proches, qui ont acheté les actions des usines privatisées.
- Mais il n'y a pas eu de résistance des ouvriers pour défendre les acquis du socialisme. Des cadres de la CGT dans les années 1990 me disaient que les syndicats russes n'avaient aucun sens de la lutte des classes.
- C'est vrai. C'était un pays très fermé. Les ouvriers russes ne savaient rien de l'Occident. Ils ont donc eu un capitalisme avec une des mafias les plus dures. A Cuba on connaît bien le capitalisme. On sait que si nous laissons sombrer le système socialiste, ce n'est pas le capitalisme civilisé des Suédois que nous aurons, mais le plus dur : celui du reste des Antilles".
Sur l'ignorance des Russes à propos de l'Occident, je peux en témoigner au vu de ce que j'ai vu en Transnistrie.
Avec ce diplomate nous avons aussi parlé de la condition des Noirs, des femmes, et des homosexuels à Cuba. C'était une discussion des plus intéressantes. "Comme disait le Che, à l'impérialisme il ne faut rien lâcher, même pas un petit peu" a dit le diplomate.
Nous parlions aussi du groupe d'amitié France-Cuba à l'Assemblée nationale, ceux qui le font fonctionner, ceux qui le freinent. Le lobbying de Reporter sans frontières dans cette assemblée. Nous avons même évoqué la maladie de Fidel Castro qui naguère était secrète, mais ne l'est plus semble-t-il. Et aussi les gens de Tchernobyl soignés à La Havane : "Ca a coûté une fortune à notre système de santé. Les cancers ne se soignent pas comme des rhumes".

On spécule dans mon entourage sur les chances qu'a le Venezuela de tenir face aux nouveaux assauts de l'impérialisme étatsunien, le Venezuela, et avec lui le Nicaragua, l'Equateur, la Bolivie (les élections à Caracs sont pour 2012 je crois). Déjà la gauche molle chilienne est vaincue par la droite, quid des autres pays ? L'avenir de l'Amérique latine est des plus incertains. Une nouvelle crise financière aux Etats-Unis, pourrait faire reculer encore l'oncle Sam, et, peut-être, faire basculer le Mexique à gauche (même si la gauche mexicaine est assez modérée). Les effets de domino sont possibles dans un sens comme dans l'autre.
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