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Le blog de Frédéric Delorca

Styles de résistances

17 Septembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Débats chez les "résistants"

Quand un journaliste du Mensuel de Gauche sort un roman sur Cuba, son éditeur et l'Association France Cuba organisent une "rencontre-cocktail" sur une péniche un soir à Paris. Ca fait partie de la "résistance chic", tendance beaux quartiers, ex-moteur de l'altermondialisme triomphant du début des années 2000.

 

A côté de la "résistance chic", il y a la résistance sulfureuse, celle qui s'est fourvoyée de plusieurs manières. Des gens qui reviennent d'Iran en disant que Sakineh Mohammadi-Ashtiani n'a pas été condamnée pour adultère mais pour meurtre, et que la lapidation ne fait pas partie du code pénal iranien. Mais cette "résistance" est habituée des coups médiatiques, et s'est fourvoyée si souvent qu'on n'ose trop la croire.

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Il y a une résistance délirante sur Internet, celle qui croit aux Illimunati et à toutes sortes de complots pour détruire nos vies et faire triompher l'Antéchrist.

 

Il y a les résistances populaires des organisateurs de collectifs et de comités qui se réunissent une fois, puis après oublient de se téléphoner, passent à autre chose.

 

Il me semble que la bonne résistance, celle qui peut porter ses fruits à terme, doit être soutenue par un certain style, un style qui doit sonner juste, et qui doit aider à la foirs à supporter le monde tel qu'il est, à voir au delà de lui, et à soutenir un engagement persévérant pour le faire changer. Le style est solidaire du fond. Le style aide à la solidité et à la viabilité du fond. Ceux qui veulent changer le système actuel devraient, je crois, davantage veiller à leur style.

 

F.

 

ps : par contre si vous voulez connaître le style de ceux qui ne résistent à rien, jetez donc un coup d'oeil au blog des correcteurs du journal le Monde, par exemple cette page. Vous y découvrirez une foire d'empoigne de gens très médiocres qui, tout en prétendant se corriger les uns les autres, ne font qu'exposer leurs propres maladresses orthographiques et grammaticales. Les historiens dans 300 ans, s'il en existe encore, pourront utiliser ce genre de page comme révélateur de l'état castastrophique de notre culture bourgeoise.

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