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Des Abkhazes de gauche en Turquie
Je vous ai parlé l'an dernier de l'avocat turc d'origine abkhaze A.B. et de sa contribution au livre 21e siècle des Circassiens : Identité, patrie et politique publié à Ankara sous la direction de Merih Cemal Taymaz et Sevda Alankuş.
Je suis souvent en contact avec son épouse qui m'avait fait l'amitié de traduire en turc pour le mensuel circassien Jineps d'Istanbul l'interview qu'avait faite de moi en 2012 Marina Iosifyan parue dans le principal journal abkhaze Chegemskaya Pravda, et que j'ai vue à plusieurs reprises à Bodroum et en France.
La famille d'A.B. qui est ancrée à gauche accumule les deuils en ce moment. En août dernier il avait perdu le mari d'une de ses trois soeurs (il a aussi cinq frères dont un décédé il y a trois ans, et un ainé médecin), Metin Çulhaoğlu, mort d'une crise cardiaque à 75 ans, qui était un théoricien important du Parti des travailleurs de Turquie (TIP), qui a deux députés à l'assemblée nationale turque en ce moment (une vidéo lui rend hommage ici). Le 8 décembre, il enterrait le mari d'une autre de ses soeurs, l'historien Mehmet Bozkurt, d'origine ossète, 67 ans, mort du Covid19 (bien qu'il ait eu 6 doses de vaccin, mais il souffrait d'insuffisance cardiaque). Celui-là était membre du Parti communiste de Turquie (TKP) un autre mouvement marxiste apparemment moins implanté électoralement que le TIP (et moins ouvert aux revendications nationales des kurdes que ce dernier parti), qui chantait déjà dans la chorale de ce parti à l'âge de 7 ans (le parti alors s'appelait SIP). Il y a eu une cérémonie à la mosquée et un enterrement civil, il y avait des athées et des croyants à cette cérémonie.
Un vrai sujet d'étude sociologique, je trouve...
Tour d'horizon
Début d'année assez difficile pour les peuples.
Les responsables du "Big five" (les grandes puissances occidentales) débarquent à Belgrade pour dire aux Serbes "Reconnaissez le Kosovo, laissez le entrer à l'ONU, ou nous retirons nos investissements de chez vous". Le président de ce pays lance des appels pathétiques pour dire qu'on l'étrangle à la table des négociations (il est même allé à Davos, certains estiment qu'il en fait trop). Au Nord-Est de l'Europe l'Estonie menace de bloquer Saint Petersbourg en modifiant sa frontière, et les fous furieux polonais ainsi que Washington pressurisent Berlin pour les livraisons de chars Léopard. Macron bien sûr n'a rien à dire, sauf qu'il est d'accord pour débloquer un projet d'approvisionnement en hydrogène de l'Europe du Sud-Ouest.
L'Union européenne se tire plutôt bien pour l'instant sur le plan énergétique de son engagement délirant en Ukraine grâce aux températures hivernales clémentes de début janvier, mais tout repose sur le charbon et sur des contrats gaziers à court terme (donc les prix resteront volatiles)
On assiste à un intéressant rapprochement par delà le clivage droite-gauche : le premier ministre croate de gauche soutient Orban à Budapest contre l'Union européenne. Tandis que les alliés de Washington, eux, jouent des coudes pour profiter des tensions Est-Ouest : la Bulgarie qui revend son pétrole (russe, raffiné par Loukoil) à Kiev, l'Albanie qui crée son petit Kosovo en Epire.
On suit avec intérêt le déclin de la présence française en Afrique (Ouagadougou met fin aux opérations des forces spéciales de l'ancienne puissance coloniale) et le déplacement de Lavrov en Afrique du Sud (qui provoque une levée de bouclier de l'opposition dans ce pays), avec un projet d'entrainement militaire russo-chinois au large du Cap. Egalement la réunion de la Celac en Argentine, organe à l'origine anti-impérialiste, mais auquel le président argentin a convié Biden par vidéo (et des hauts fonctionnaires américains seront présents). Diaz-Canel de Cuba (au fait, je serai bientôt dans ce pays), Lula et quelques autres y seront : au menu le développement d'une monnaie régionale le "Sur".
Sur l'Asie je recommande cette petite interview de Cao de Benos sur la Corée du Nord, y compris la 31ème minute où il dit que le sécessionnisme catalan était très soutenu par Israël (je l'avais signalé dans mon livre sur les régimes populistes).
En Europe les socialistes espagnols s'accrochent à leur culte de Moloch en faisant barrage à Vox qui voudrait que les femmes avorteuses puissent entendre le battement de coeur de leur bébé comme en Hongrie.
Au niveau social, il y a 6 mois le système médiatique délirant voulait nous faire paniquer pour une "variole du singe" ultra-minoritaire. Cet hiver tout le monde a des virus plus baroques les uns que les autres. Certains (pourtant jeunes) sont terrassés par des grippes qui les conduisent même à l'hôpital. Mais les médias n'en disent rien. Allez comprendre...
Une bonne nouvelle en France : alors que Micron déjeune avec les dix principaux éditorialistes pour leur dicter leurs éléments de langage, la mobilisation massive pour la sauvegarde de la retraite à 62 ans. Pourvu que cela se confirme...
Sahra Wagenknecht va-t-elle quitter Die Linke ?
Comme LFI (La France Insoumise) en France, Die Linke, fusion de l'ancienne parti communiste est-allemand et de la frange de gauche du SPD, est en plein alignement sur les bobos urbains, en se coupant des classes populaires. Du coup, le parti n'a même pas atteint les 5 % aux dernières élections législatives.
Dans son livre à succès Die Selbstgerechten, Sahra Wagenknecht, membre du Bundestag de Rhénanie du Nord-Westphalie, dont je vous parle depuis 2009, qui en est une figure phare, accuse ce parti d'avoir délaissé les "gens ordinaires" au profit de ce qu'elle appelle une "clientèle universitaire" citadine. Elle dit que sa préoccupation pour des problèmes tels que "un langage sensible au genre et des produits biologiques coûteux" plutôt que des problèmes de pain quotidien tels que "lutter contre les bas salaires" l'a rendu étranger à sa base de soutien populaire de la classe ouvrière.
Alors que Wagenknecht en reste quand même membre, son mari, Oskar Lafontaine, ancien ministre des Finances sous Gerhard Schröder et ancien chef social-démocrate qui en fut un co-fondateuri, l'a quitté en mars. Le journal atlantiste de gauche britannique The Guardian la soupçonne de vouloir faire "le jeu de l'extrême droite" en créant prochainement son propre parti. Franchira-t-elle le pas ?
En tout cas elle continue de défendre des positions non-conformistes, notamment sur l'Ukraine - elle encourage Scholz à refuser de livrer des chars Leopard au régime de Zelensky, et à résister à l'alignement sur Washington qui ruine l'Europe - et sur les politiques migratoires, et cela lui vaut un très grand succès dans l'opinion publique (elle est la deuxième personnalité la plus populaire du pays).
Les ghettos que Davos nous prépare
Les milliardaires sont réunis à Davos en ce moment comme tous les ans dans le cadre du Forum économique mondial. Ils réquisitionnent tous les logements de la petite bourgade suisse, emploient une police spéciale pour les protéger, et, à l'abri des regards indiscrets, préparent votre avenir.
Malgré leur volonté de se dissimuler, leurs discussions sont au coeur des débats chez les chercheurs de vérité. Aujourd'hui même la presse russe discutait de leur volonté de développer les thérapies géniques (2 000 seraient en cours de développement en 2022, et cela pourrait représenter un marché de 20 milliards de dollars en 2027), avec toutes les manipulations qui vont avec, dont le génome DRD3 code pour les récepteurs dopaminergiques D3 qui sont la clé du bonheur des individus. Si vous ne coopérez pas, ils vous rendront malades, explique Pravda.ru, Mais, ajoute ce média, Poutine a vaincu le Covid sans les thérapies à base d'ARN et la Chine aussi a suivi sa propre voie si bien que les scientifiques chinois ont boycotté Davos cette année (mais le vice premier ministre Liu He lui y était).
On comprend d'ailleurs que les Russes soient de plus en plus agacés par Davos, vu que le président ukrainien Zelensky s'y est encore rendu pour demander toujours plus de tanks et d'argent pour financer sa très sanglante guerre, guerre dont son ministre de la défense Reznikov a avoué le 5 janvier qu'elle était faite pour le compte de l'OTAN, une guerre qu'il faut mener sans fin jusqu'à la victoire ukrainienne selon la première ministre finlandaise, une guerre qui peut-être aussi joue un rôle de sacrifice rituel (il faut que du sang soit versé pour qu'une cause politique comme celle du mondialisme l'emporte).
Aux Etats-Unis, une intervention suscite des réactions : avant-hier celle de Bastien Girod, membre du parti des Verts siégeant au Conseil national suisse. Il y a expliqué comment amener la population à renoncer à son véhicule personnel et décrit un monde « idéal » basé sur ce qui ressemble à un « quartier de 15 minutes », ainsi que cela se fait déjà à Zurich. On appelle cela des "fifteen minutes cities" - les "villes du quart d'heure". Ce n'est pas une gloire pour la France : le terme a été inventé par un professeur de la Sorbonne, Carlos Moreno, et d'ailleurs Paris est sur les rangs pour adopter le modèle, comme Cleveland aux Etats-Unis, Séoul en Corée du Sud etc.
Le but est clair : jouer sur l'intox des émissions de carbone à l'origine du réchauffement climatique pour réorganiser les villes de sorte que les gens aient tous les services à 15 minutes de chez eux. Rien de révolutionnaire, direz-vous : on généralisera simplement l'envie que peuvent avoir les gens de diminuer les longs trajets fastidieux. Sauf que, dans ce modèle, couplé avec l'identité numérique et l'indexation de vos comptes bancaires à votre empreinte carbone comme Doconomy, on ne vous autorisera à sortir de ces périmètres de 15 minutes qu'exceptionnellement, en fonction de votre crédit social comme en Chine. Il ne s'agira plus d'envie mais d'obligation. Vous ne pourrez même plus aller visiter des proches à 200 kilomètres de chez vous, ou alors quand vous le ferez, vous devrez ensuite compenser en restant cloîtrés le reste de l'année, ou vous serez privés de viande pendant trois mois etc. Ce seront simplement des formes de confinement indolores dans des ghettos high-techs où les gens auront eu le cerveau tellement lavé par la propagande écologiste qu'ils ne verront même pas le problème.
Vous serez concernés, "tracés" comme du bétail, mais, évidemment, pas vos maîtres de Davos qui, déjà sont venus à leur réunion avec des jets privés conduits par des pilotes non vaccinés... (rien à faire : ils seront toujours au dessus des lois qu'ils vous imposent).
Vous ne vous en rendrez pas compte, quand cela arrivera, parce que, selon leurs projets, les dissidents taxés de "complotisme" ou d'être "d'extrême droite" auront été complètement marginalisés, de sorte que plus personne n'écoutera plus leurs avertissements. Richard Edelman, PDG de la société de communication Edelman (la première firme de relations publiques au monde), l'a redit aujourd'hui à Davos : il faut lutter contre la "droite" et la "désinformation" qui font diminuer la confiance de l'opinion publique dans les "ONG", ainsi qu'on l'a vu pendant la crise du Covid. Par ONG, il faut entendre les milices de jeunes globalistes financées par les milliardaires comme One, Global Citizen, ou Global Shapers (le "hub de Paris" de Paris organisait un happening avant hier, avis aux sociologues qui veulent étudier le profil des intervenants de cette soirée). Que nous concoctent Richard Edelman et ses amis des ONG pour continuer à conditionner nos cerveaux à grands coups de psy ops traumatisantes ? Nous le saurons bientôt...
La lutte continue...
La fin de l'impôt sur le revenu ?
L'an dernier le membre du comité judiciaire de la Chambre basse américaine, Matt Gaetz, représentant républicain de la Floride., avait révélé que l'Internal Revenue Service (IRS - les services fiscaux), le Railroad Retirement Board et d'autres agences fédérales avaient stocké sans raison apparente des milliers de cartouches alors que les citoyens ordinaires faisaient face à des pénuries de munitions.
A peine repassée à droite, la chambre des représentants a supprimé les stocks d'armes de l'administration fiscale. Et certains de ses membres sont passés à l'offensive pour faire supprimer l'impôt sur le revenu et le service qui le gère - voir le projet présenté par le représentant de Géorgie Earl L. “Buddy” Carter .
Cet impôt est le fruit des efforts des mouvements de gauche en Europe et en Amérique du Nord tout au long du XIXe siècle pour faire en sorte que la fiscalité ne repose pas uniquement sur la consommation (ce qui pénalise les pauvres qui consomment plus en pourcentage de leur revenu que les riches).
Aujourd'hui des gens classés à gauche sur des questions comme l'écologie, les moeurs et le gouvernement mondial comme Bill Gates se sont prononcés pour la suppression de l'impôt sur le revenu (et de toute forme de taxation du travail) au profit de la seule taxation de la consommation.
Avec la mise en place du totalitarisme mondial, les gouvernants n'ont plus besoin de cet impôt. Ils veulent concentrer à nouveau la fiscalité sur la consommation (notamment sur l'empreinte carbone des produits), ce qui peut se faire de façon aussi implacable qu'indolore par l'intelligence artificielle. Par ce biais ils obtiennent un contrôle total des comportements alimentaires, vestimentaires, culturels, ludiques etc de la population, en éliminant tout l'aspect redistributif de l'imposition directe (et aussi son aspect bureaucratique), qui de toute façon n'aura plus lieu d'être quand toute la population (sauf les 1 % les plus riches, le haut de la pyramide), ne percevront plus qu'un revenu universel faible octroyé au troupeau humain affamé par Big Brother.
Vladimir Saldo et l'utilisation rhétorique du christianisme dans l'Est ukrainien
Un helvéto-serbe qui a lui-même grandi dans le giron d'un éditeur qui flirtait avec l'ésotérisme (et qui de temps en temps dit du bien de Douguine qui est lié au néo-paganisme russe et peut-être même au satanisme d'Aleister Crowley), a publié sur Twitter le 11 janvier : " La Russie est sans doute le dernier pays chrétien d'Europe (l'autre pouvant être la Serbie). Le reste du continent étant maintenant immergé dans l'idéologie Woke". On connaît bien ce genre de discours : Poutine en sauveur chrétien face à un Occident sataniste.
Si nos leaders occidentaux sont effectivement très liés à des sectes lucifériennes comme le Forum économique mondial, le "christianisme" des Russes et des pro-russes peut légitimement faire débat. J'avais écouté les voeux de Poutine le 1er janvier 2022. Aucune référence à la transcendance ne s'y trouvait. Et j'ai montré en 2019 quelles forces spirituelles très liées à l'occultisme avaient pignon sur rue dans le Donbass.
Dans la même veine une déclaration du gouverneur pro-russe de Kherson (récemment perdue par les forces de Poutine), Vladimir Saldo sur les ondes de la chaîne de télévision Krym 24, a attiré mon attention : "Le principal désir est de retourner à notre Kherson, qui, je le souligne, est maintenant temporairement occupée. Il y a un désir. Et comme le dit la sagesse pratique, si vous voulez quelque chose, tout l'univers vous aidera. Nous reviendrons".
L'idée que l' "univers" vous aide (et pas Dieu) est typiquement New Age. Cela n'a rien de chrétien...
Je me suis un peu penché sur ce personnage, ingénieur né en 1956 à Nikolaev, qui a été conseiller militaire en Mongolie dans les années 1980 à l'époque de l'URSS, puis maire de Kherson dans les années 2000 et député du Parti des Régions.
Evidemment les partisans de Zelensky le dépeignent comme un traître et un horrible mafieux. "Le nom Saldo est devenu un symbole de dévastation, de déclin, de corruption, de saisies de pillards et de guerre des gangs." lit-on ici. En 2005, Volodymyr Saldo avait un concurrent sérieux à l'élection du chef de Kherson, qui avait une réelle chance de contourner le maire sortant. Sergei Sokolov, l'ancien chef de l'Inspection nationale de la circulation de Crimée, a abandonné de manière inattendue la course aux élections, mourant dans un étrange accident. (...) La chaussée au moment de la collision était sèche, la visibilité était bonne. On ne sait pas pourquoi un minibus Mercedes-Benz se déplaçant en direction de Simferopol a soudainement sauté dans la voie venant en sens inverse, le long de laquelle, à l'époque, l'ancien chef de la police de la circulation de Crimée, le colonel Sergei Sokolov, conduisait en direction de Kherson. dans une voiture Mazda-6. À en juger par l'emplacement des voitures sur les lieux de l'accident, Sokolov, essayant de dépasser la Mercedes, a tourné à droite et a conduit sur le côté de la route. Pour une raison quelconque, le minibus au moment de la collision se trouvait sur le même bord de la route. Mercedes, qui était conduite par un résident de Simferopol âgé de 41 ans, a frappé Mazda de plein fouet avec une telle force que même les airbags qui se sont déployés n'ont pas pu sauver Sokolov de blessures graves. L'avant de la voiture a été complètement détruit. Le conducteur de la Mercedes n'a pas été blessé. Puis des décès similaires sont arrivés à d'autres concurrents de Saldo", est sûr Konstantin Ryjenko. - Pour la Russie, ce sont bien sûr des histoires de routine où des gens meurent dans des circonstances mystérieuses dès qu'ils croisent le chemin de quelqu'un au pouvoir. Mais ce sont précisément ces faits qui le caractérisent bien en tant que personne.
"De manière mystérieuse, son adversaire de longue date Denis Pachtchenko a été abattu à Kherson(...). - Tout le monde a compris que cela pouvait être de sa faute, mais légalement, il n'avait rien à voir avec cela. Une affaire pénale a été ouverte, mais dans son cadre, ils ne peuvent en aucun cas prouver que Saldo est derrière le crime. En 2016, Vladimir Saldo a été arrêté en République dominicaine, il a été accusé d'enlèvement. Après trois mois de détention, il est mystérieusement retourné en Ukraine."
Et bien sûr, je n'ai aucun moyen de vérifier ces accusations qui, dans un contexte de guerre civile, peuvent être montées de toute pièce. Je vois qu'à l'été 2022, l'intéressé a été hospitalisé. Il a été dit qu'il avait un cancer et avait coutume de se faire soigner en Israël. Puis, qu'il a été dans le coma suite à un empoisonnement - peut-être une action des pro-ukrainiens qui ont même annoncé d'une façon un peu prématurée sa mort - et soigné en Crimée. Ses adversaires favorables au régime de Kiev en appelaient au "karma" contre lui - cf Serhiy Khlan sur les ondes d'Espreso TV
On a vu à propos de l'assassinat de Maria Pirogova que ce vocabulaire est habituel chez les partisans du régime de Kiev.
J'ignore si le personnage est aussi antipathique que le prétendent ses ennemis. J'observe que sur Facebook, il affiche - ça va de soi - des côtés aimables : son attachement à sa ville, son patriotisme etc. Détail amusant vu de Paris, il dit qu'il était en France 5 jours en janvier 2022, et, quelques mois plus tôt, qu'il a pleuré devant les obsèques télévisées de Jean-Paul Belmondo.
Mais revenons à l'aspect spirituel.
Comme il convient à un notable de sa ville, sur son profil Facebook, le 24 juin 2021, Saldo rendait hommage à la procession annuelle de l'icône miraculeuse de Kasperiv. Cette tradition remonte à une légende charmante du XVIIIe siècle (légende ou histoire réelle on ne sait). Un noble serbe ruiné s'était installé dans les steppes de Kherson. Il avait apporté avec lui de sa patrie une icône familiale de la Sainte Mère de Dieu. A sa mort, il l'a transmise à ses descendants, et ils l'ont transmis à leurs descendants. En 1809, cette image se retrouva chez la propriétaire terrienne de Kherson Yuliania Ionivna Kasperova qui, une nuit, en allant la prier vit qu'elle était luminescente dans l'obscurité. A partir de là l'icône guérit beaucoup de gens d'une façon miraculeuse.
Tout cela peut plaider en faveur d'un rattachement effectif du gouverneur Saldo à la culture chrétienne. Mais l'attachement culturel ne vaut pas engagement spirituel.
Toujours sur son profil Facebook, le 28 novembre 2021, il exposait sa philosophie de la vie : "L'intuition et votre expérience personnelle sont le guide le plus fiable. La vie n'a pas de manuel clair ou de matrice, sinon tout serait facile et frais. Chacun devrait avoir sa propre expérience, à la fois positive et négative. Lorsque vous prenez des décisions vous-même, votre chemin de vie est composé de vos moments personnels. Pas ceux de quelqu'un d'autre, mais les vôtres". Le "chemin de vie", encore une notion New Age, et il n'y a pas là la moindre référence à la volonté de Dieu, pourtant centrale dans le christianisme. Tout cela n'est donc pas plus chrétien que les vœux de Nouvel An de Vladimir Poutine au Kremlin pour 2022. On se trouve là typiquement dans une pure instrumentalisation rhétorique de la religion.
Pfizer de plus en plus exposé
Chez Pfizer, on n'a pas la conscience tranquille. James Latino de Project Veritas avait essayé il y a un peu plus d'un an d'interviewer V* G*, Directrice principale de la recherche mondiale du groupe (Senior Director of Worldwide Research). Il voulait lui poser une question : "Pourquoi avez-vous envoyé des courriels aux employés de Pfizer leur demandant de ne pas parler des lignées de cellules foetales que vous utilisez (pour le développement du vaccin anti-covid) ?". Et tout ce qu'il a obtenu, c'est de la faire détaler comme un lièvre...
Les lignées cellulaires, qui sont essentielles à la recherche médicale, sont des copies clonées de cellules de la même source qui ont été adaptées pour se développer en continu dans les laboratoires. Le fact checking d'Associated Press en octobre 2021 avait reconnu que les cellules issues de fétus de bébés étaient utilisées pour le contrôle des vaccins.
Melissa Strickler (Melissa McAtee) ex-employée comme auditrice qualité chez Pfizer (pendant 5 ans), et qui a des convictions chrétiennes, avait divulgué des courriels internes qui montrent que les dirigeants (dont VG) de l'entreprise ont demandé à leur personnel de garder le secret sur l'utilisation de tissus fœtaux humains La lanceuse d'alerte avait déclaré qu'elle avait souvent voulu démissionner après le début de la fabrication de vaccins Covid à l'usine McPherson aux États-Unis (Kansas), mais qu'elle se sentait obligée de s'accrocher, jusqu'à ce qu'elle découvre une base de données d'e-mails qu'elle aurait partagée avec Project Veritas.
Le même mois Strickler avait avancé que le vaccin contenait de la luciférase (dont on avait parlé à propos du tatouage à points quantiques de Bill Gates), et de l'oxyde de graphène ce que Pfizer avait démenti. Selon elle le vaccin brillait dans l'obscurité. Cette vidéo est censée prouver que les vaccins sont luminescents. Elle souligne aussi que le Remdesivir produit par Pfizer présentait les mêmes caractéristiques.
Le travail de divulgation de Project Veritas avait donné lieu à des échanges directs entre Pfzizer et le FBI très suspects fin 2021.
Aujourd'hui de nouveaux éléments apparaissent, grâce à des fuites organisées par Elon Musk, sur les pressions exercées par un membre du Conseil d'administration de Pfizer Scott Gottlieb sur la direction de Twitter pour supprimer des posts défavorables à leur vaccin, notamment du Dr Brett Giroir ancien commissaire de la Food and Drugs Agency. Gottlieb ex membre du FDA lui aussi avait été omniprésent sur les plateaux TV et auprès de l'administration Trump pour exiger un confinement strict en 2020.
Nous ne sommes peut-être qu'au début des révélations sur ces sujets.
La capitale du Haut-Karabakh assiégée
Depuis le 12 décembre le corridor (de Latchine) qui relie la capitale du Haut-Karabakh Stepanaker à l'Arménie est bloqué par des militants soi-disant écologistes azéris, qui disent protester contre l'extraction minière dans l'enclave arménienne. Les Arméniens accusent cette ONG d'être en fait payée par le gouvernement de Bakou (car en Azerbaïdjan, grand exportateur de pétrole, il n'y a pas de mouvement écologiste structuré), et un article ici montre que la plupart des cadres de cette ONG sont liés à des notables d'Azerbaïdjan.
Selon l'ex-diplomate Sossi Tatikyan, en juillet 2022, l'Azerbaïdjan aurait vendu deux mines dans la région de Martakert au Haut-Karabakh à une société britannique appelée Anglo-Asian Mining PLC, qui prétend être le premier producteur d'or et de cuivre en Azerbaïdjan. Par conséquent, l'objectif tactique à court terme de la fermeture du corridor est d'établir un contrôle sur les mines et de priver les Arméniens locaux de leur principale source de revenus et donc de moyens de subsistance. Du coup la capitale du Haut-Karabakh est plongée dans une pénurie relative (atténuée par quelques approvisionnements locaux), tandis que le président azerbaïdjanais Aliev s'enferme dans le déni en affirmant que ce sont des véhicules russes qui bloquent le corridor. L'Azerbaïdjan souligne aussi que ce corridor est utilisé pour du trafic d'armes.
En tout cas la situation actuelle aboutit à une forte dégradation des rapports entre Poutine et les Arméniens. Ceux-ci estiment que la Russie qui sécurise le corridor et a besoin de Bakou pour revendre son gaz (outre son alliance stratégique avec la Turquie d'Erdogan) a donné son feu vert pour cette opération de blocus. Du coup, le premier-ministre arménien Nikol Pachinayan émet le voeu poli (pour ne pas trop froisser Moscou) de voir le conseil de sécurité de l'ONU envoyer des casques bleus en lieu et place de la force d'interposition de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). A Gyumri dans l'Ouest de l'Arménie des dizaines de manifestants qui protestaient le 8 janvier devant une base militaire russe, à l'initiative du parti d'extrême-droite Sasna Tsrer, contre l'inaction des soldats de Moscou face aux Azéris ont été arrêtés. Le sentiment anti-russe est exacerbé dans cette zone où les soldats russes ont commis des assassinats restés impunis. Pachinayan a par la même occasion démenti l'information russe selon laquelle l'OTSC organiserait des exercices militaires en Arménie en 2023.
Les demandes arméniennes de levée du blocus commencent à recevoir le soutien de diplomates américains (rappelons que Biden avait reconnu le génocide arménien et que Nancy Pelosi avant de perdre son poste de speaker de la chambre basse s'était rendue à Erevan). Mais la voix d'Erevan reste étouffée au niveau international. Selon l'ambassadeur d'Azerbaïdjan à Bruxelles, le 31 décembre la France a échoué a échoué à faire passer au conseil de sécurité de l'ONU une résolution condamnant le blocus de Stepanaker. L'Albanie, la Russie, les Emirats arabes unis et le Royaume-Uni s'y sont opposés.
L'Iran (où vivent 20 millions d'Azéris, 4 fois plus qu'en Azerbaïdjan), et qui s'oppose à la création d'une autre corridor, vers son enclave du Naxcivan, celui-ci, a aussi été sollicité par la voix du primat du catholicossat arménien de Cilicie basé près de Beyrouth, qui a demandé le 10 janvier à l'ambassadeur d'Iran au Liban que Téhéran intervienne pour faire lever le blocus du Karabakh. Cela peut renforcer l'accusation azerbaïdjanaise de collusion arméno-iranienne, et conforter en outre le rapprochement israélo-azéri depuis qu'un gouvernement très nationaliste s'est formé à Tel-Aviv. Ce dernier pourrait profiter des tensions autour de Stepanaker pour renforcer l'alliance avec Bakou et mener une opération militaire contre le régime des mollahs via l'Azerbaïdjan iranien (en contrant ainsi les efforts de normalisation américano-iraniens menés par Biden). C'est du moins ce que laisse entendre le membre de l'académie des sciences arménienne Edmond Y. Azadian, qui note que le leader en exil Mahmudali Chehregani s'est vu ouvrir les canaux des médias d'Azerbaïdjan en novembre dernier pour y appeler au sécessionnisme de l'Azerbaïdjan iranien...
Un effet collatéral de la nouvelle dépendance de la Russie à l'égard du monde turcophone depuis l'engagement de la guerre en Ukraine...