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Irak et Proche Orient
Hier Robert Gates, successeur de Donald Rumsfeld à la tête du Pentagone, estimait que son pays n'était pas en train de gagner la guerre en Irak . Aujourd'hui une commission bipartisane de dix parlementaires du Congrès co présidée par l'ancien secrétaire d'Etat républicain James Baker et le démocrate Lee Hamilton incite le président Bush à changer de cap et ouvrir des négociations avec la Syrie et l'Iran pour sortir de l'impasse en Irak (Reuters http://fr.news.yahoo.com/06122006/290/le-rapport-baker-prone-une-refonte-de-la-politique-americaine.html).
Pendant ce temps la candidate du Parti socialiste français en tournée au Proche-Orient retourne sa veste. Critiquée par les pro-israëliens pour avoir rencontré un député du Hezbollah et dénoncé le survol du Liban par les chasseurs israëliens, en Israël elle légitime les incursions des avions israëliens au Liban, salue la construction du mur de la honte (déclaré illégal par la Cour internationale de justice) et refuse de rencontrer les responsables palestiniens du Hamas (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2435). Par ailleurs la candidate continue de transformer ce qui n'avait été qu'un lapsus pendant le débat de l'investiture socialiste en slogan de campagne : elle exige, en violation du traité de non prolifération, que l'Iran ne puisse avoir accès au nucléaire CIVIL (ce que même Israël ne demande pas)... Pitoyable...
Pendant ce temps le candidat prévisible de l'UMP, lui, affiche toujours une position clairement pro-israëlienne.
L'Empire sur la défensive
Quatre nouvelles aujourd'hui montrent que l'Empire américain est sur des positions de repli :
- Au Venezuela : comme le note Mélenchon (http://www.jean-luc-melenchon.fr/article/blogview/159/1/1/) Washington s'est senti obligé de saluer le caractère démocratique des élections et la victoire de Chavez.
- En Ukraine : le ministre des affaires étrangères favorable à l'adhésion à l'OTAN est "démissionné" par le Parlement
- Au Kosovo : la Russie, par la voix de son ambassadeur à Belgrade, pour la première fois menace d'opposer son véto à un statut qui ne recevrait pas l'accord des Serbes et des Albanais (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2006&mm=12&dd=05&nav_category=92&nav_id=38419)
- Au Liban : la mobilisation contre le gouvernement pro-occidental de Fouad Siniora ne faiblit pas. (Sans même parler, évidemment, de la situation en Irak)
Même un responsable de l'AIEA le dit...
D'un mot d'un ex-ministre brésilien
Propos tenus au cours d’un débat dans une université américaine en mai 2000. Cristovam Buarque (qui sera nommé ministre de l'Education nationale en janvier 2003, et remplacé un an plus tard) fut interrogé à propos de l'idée d' internationalisation de l’Amazonie.
Un jeune Américain lança le débat en disant qu’il espèrait la réponse d’un humaniste et non pas celle d’un Brésilien. Publiée par O Globo le 23 octobre 2000, sa réponse a été reprise depuis par de nombreux journaux brésiliens et étrangers.
"En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.
En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité.
Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter ou de diminuer l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non son prix.
De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d'un pays.
Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l'économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.
Avant l'Amazonie, j'aimerais assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France .
Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays.
Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé d'enterrer avec lui le tableau d'un grand maître. Avant que cela n'arrive, il faudrait internationaliser ce tableau.
Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations Unies organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des États-unis.
Je crois donc qu'il faudrait que New York, lieu du siège des Nations Unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité. Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au monde entier.
Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause du risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains des Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des États-unis. Ne serait-ce que parcequ'ils sont capables d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts brésiliennes.
Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des réserves florestales du monde en échange d'un effacement de la dette.
Commençons donc par utiliser cette dette pour s'assurer que tous les enfants du monde aient la possibilité de manger et d'aller à l'école.
Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier.
Davantage encore que l'Amazonie.
Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.
En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une internationalisation du monde.
Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous. Et seulement à nous !"
Une soirée de soutien à la démocratie vénézuélienne
Diverses personnalités de la gauche française se sont succédées hier soir (vendredi) à la tribune d'une salle du Musée social à Paris (7 ème arrondissement) pour exprimer leur soutien au gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, à la veille du scrutin présidentiel de dimanche prochain. Mme Borvo-Cohen-Seat pour le Parti communiste, M. Sarre pour le Mouvement républicain et citoyen (MRC), ainsi que des représentants du Nouveau parti socialiste et de la campagne Manos fuera de Venezuela, un porte-parole de Jean-Luc Mélenchon (qui est à Caracas comme observateur des élections, voir son bel article sur http://www.jean-luc-melenchon.fr/article/blogview/156/1/1/), Mme Aminata Traore, ex-ministre de la culture du Mali, et M. Maurice Lemoine, rédacteur en chef du Monde Diplomatique, ont pris la parole au cours de cette soirée, en présence des ambassadeurs du Venezuela, de Bolivie et de Cuba en France.
Tous ont insisté sur la nécessité de soutenir le mouvement lancé par les partisans d'Hugo Chavez et de veiller à ce que, au lendemain de la victoire probable de ce dernier à l'élection de dimanche, un nouveau coup d'Etat ne soit pas organisé par l'opposition revancharde comme en 2002. Le risque existe car déjà des stocks de T-shirts noirs avec la mention "fraude" ont été saisis, ce qui laisse présager de l'organisation de manifestations anti-Chavez dès lundi, dans le style "révolution orange" ukrainienne (c'est-à-dire un mouvement sponsorisé et encadré par des organismes états-uniens). Les pressions sur le Venezuela sont énormes, car les Etats-Unis et leurs alliés de l'oligarchie locale ont conscience que la révolution conduite à Caracas, qui conduit à l'alphabétisation et à la prise en charge médicale massives des plus pauvres, ainsi qu'au retour à la souveraineté politique et économique du pays, redonne de l'espoir aux autres pays du Tiers-Monde. L'administration Bush aujourd'hui est prête à employer contre la révolution bolivarienne les moyens qu'elle mettait en oeuvre jadis contre la révolution cubaine. La presse bourgeoise aux Etats-Unis et en Europe (Le Monde, Libération, France Inter, El Pais, etc) ne manquent pas une occasion de diffamer Hugo Chavez et sa politique.
Il est donc indispensable, pour soutenir le combat pour la dignité du peuple vénézuelien et de toute l'Amérique latine en pleine ébullition politique actuellement, que les gens dans nos pays riches se mobilisent pour que le résultat des élections de dimanche prochain soit respecté et que, si le peuple vénézuélien réélit Hugo Chavez, cette victoire ne lui soit pas dérobée.
Alliances du Tiers-Monde
Les diplomaties du Tiers-Monde multiplient les fronts communs contre l'exploitation occidentale.
Le 17 septembre dernier s'était tenu à La Havane le 14 ème sommet des non-alignés qui avait permis aux 118 pays membres de définir des positions communes notamment sur la réforme de l'ONU.
Les 4 et 5 novembre 2006 s'est tenue la troisième édition du Forum de Coopération Chine-Afrique (créé en 2000) réunissant 48 pays africains à Pékin. Bilan de la réunion - outre son impact symbolique et médiatique - : pour Pékin un soutient à son refus de reconnaître Taiwan, et 16 accords commerciaux avec 12 entreprises chinoises pour un montant de 1,9 milliards de dollars (sur un volume de commerce actuel de 50 milliards) mais aucun contrat pétrolier (http://fr.allafrica.com/stories/200611060888.html), pour l'Afrique un engagement de la Chine à multiplier par 2 son aide, une série de prêts bonfiés pour 3 milliards de dollars, et quelques diminutions de dettes (AFP 4 novembre http://fr.biz.yahoo.com/04112006/202/sommet-sino-africain-sans-precedent-pekin.html).
Aujourd'hui s'est achevé à Abuja au Nigeria le premier sommet Afrique-Amérique du Sud qui a surtout servi de tribune à des prises de position contre la politique occidentale. Le sommet devrait se réunir tous les trois ans (AFP http://fr.news.yahoo.com/30112006/202/le-sommet-afrique-amsud-plaide-pour-une-meilleure-repartition-des.html).
Les mobilisations du Tiers-Monde se multiplient tandis qu'un nouveau pays d'Amérique latine, l'Equateur, vient de basculer à gauche (http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/6184854.stm).
Irak : pertes états-uniennes et rumeurs de coup d'Etat
A signaler, un article intéressant sur les pertes militaires états-uniennes en Irak depuis 2003. Evaluées officiellement à 3 000 hommes tués, ce chiffre pourrait être en réalité de 15 000 voire 25 000 sur les 144 000 soldats états-uniens présents en Irak. Le bilan réel des guerres n'est généralement connu que longtemps après. Ainsi, une association d'anciens combattants de la guerre du Vietnam aux Etats-Unis a-t-elle récemment réévalué à 78 000, au lieu des 58 182 officiellement reconnus, le bilan des pertes états-uniennes pendant cette guerre - source www.albasrah.net .
A noter aussi qu'en ce moment le Premier Ministre du gouvernement collaborationniste irakien, Maliki, fait l'objet de nombreuses critiques de la part du gouvernement Bush, critiques dont la grande presse occidentale se fait l'écho. Selon des sources irakiennes de Falouja l'occupant étatsunien préparerait un coup d'Etat contre son protégé, accusé de se rapprocher trop nettement de Damas et de Téhéran - source http://www.quibla.net/iraq2006/Iraq9.htm.
Salon du Livre de Pau (25-26 novembre 2006)
Une séance de dédicaces de l'Atlas alternatif a eu lieu au Salon du Livre de Pau (stand du Temps des Cerises) les 25 et 26 novembre 2006. Le coordinateur de l'Atlas, Frédéric Delorca, a été interviewé par la radio occitaniste locale Radio Pais (http://www.radio-pais.com/), une occasion de revenir brièvement sur les guerres de la mondialisation et la nécessité d'organiser une résistance citoyenne.