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Syrie, Irak, Soudan, Sud-Soudan, Fezzan libyen
Sur Lenta.ru le rédacteur en chef de la revue militaire "Arsenal de la Patrie», ancien officier de l'état-major général, et colonel à la retraite Viktor Murakhovski explique les priorités de l'armée gouvernementale syrienne après ses victoires au nord de Lattaquié : stabiliser Alep, progresser jusqu'à la frontière turque et faire la jonction avec les Kurdes pour bloquer les voies d'approvisionnement des opposants, remettre en état l'usine de réparation des moteurs et réservoirs des véhicules blindés à Homs. Il met en balance le risque que l'Iran abandonne la Syrie dans le cadre de sa réconciliation avec Washington avec la possibilité que ce soit l'Arabie Saoudite, qui, étranglée économiquement par la guerre au Yémen, offre un soutien à Assad en échange de la pacification sur sa frontière sud.
Les forces de sécurité irakiennes et des combattants tribaux sunnites alliés mercredi ont repoussé une attaque de l'État islamique (IS) dans la province occidentale d'Anbar.
Au Soudan Parti du congrès national (NCP) du Soudan accuse les puissances étrangères anonymes de faire avorter les pourparlers informels entre le gouvernement et les rebelles SPLM-N implantés dans les provinces du Kordofan du Sud et du Nil bleu.
Au Sud-Soudan la guerre civile qui a causé des milliers de morts l'an dernier et le déplacement de 2 millions de personnes menace de reprendre. Les forces de l'opposition étaient finalement revenues à la capitale à la fin de Décembre dans le cadre d'un accord de paix, mais le président Salva Kiir vient de redécouper les 28 gouvernorats et nommé à leur tête des hommes favorables à son ethnie. L'ethnie Shilluk, la troisième du pays, dans son fief de l'Etat pétrolier du Haut Nil, pourrait se sentir menacée, elle qui a déjà soutenu l'opposant Riek Machar en avril.
Au sud de la Libye, les Toubous, venus du Niger et du Tchad (et armés par les Emirats arabes unis et alliés l'an dernier au gouvernement de Tobrouk et à Haftar), sont en guerre contre l'islamisme des Touaregs armés par le Qatar dans le Fezzan. Le conflit a déjà fait 400 morts et pourrait déstabiliser davantage encore le Sahel.
Haïti, Bolivie, Syrie, Donetsk, Moldavie, Soudan
A Haïti le candidat à la présidence d'Haïti, Jovenel Moise, appelé à fixer une nouvelle date pour le second tour, tandis que des milliers de manifestants réclamaient le départ du président haïtien Michel Martelly, et un gouvernement de transition. Les manifestants demandent aussi la fin de l'ingérence étrangère.
En Bolivie le chef de l'Etat Evo Morales, pour les dix ans de son mandat, est arrivé hier jusqu'à ce que le complexe archéologique de Tiwanaku, où il a été imposé une offrande à la Pachamama (Trre mère), il a "rechargé les énergies " et a souligné la contribution des mouvements sociaux pour la construction du projet politique menée. Après la cérémonie, le secrétaire d'Etat à la décolonisation, Felix Cardenas, a expliqué la signification du rituel. "On a demandé aux énergies de la Terre Mère de disposer encore de 10 ans et atteindre l'Agenda patriotique", prévu pour 2025,
En Syrie, les forces armées américaines et russes ont commencé à aménager des bases aériennes dans les zones respectivement contrôlées par les Kurdes et l'armée gouvernementale syrienne, dans le nord-est de la Syrie près de la frontière avec la Turquie et l'Irak. La distance entre les deux bases est d'environ 50km, a annoncé le quotidien britannique Times. A ladouma russe le chef adjoint de la faction parlementaire de gauche "Russie Juste" Oleg Nilov avance l'idée de bloquer l'accès à l'Internet à l'Etat islamique partir du territoire contrôlé par la Russie.
Dans le Donbass, Alexandre Zakhartchenko, Premier ministre de la République populaire de Donetsk , proclame sa volonté de combattre la culture de "Coca-Cola, Mickey et Play Boy" et sa volonté d'éduquer la jeunesse dans "dans l'esprit du patriotisme et de l'internationalisme sur la base d'une résurgence des valeurs morales". Pour ce faire il a créé pour les 10-14 ans un mouvement de collégiens, les "Aiglons" dont l'emblème, le "zaharovtsev" ressemble à celui des pionniers de l'époque soviétique sauf que le portrait de Lénine y est remplacé par celui de Zakhartchenko.
En Moldavie, forts du soutien de dizaines de milliers de manifestants les dirigeants des Igor Dodon, du président du Parti socialiste (pro-russe de gauche) et Andrei Nastase (leader de la plate-forme de droite Justice et Vérité - DA ont annoncé qu'ils bloqueraient les routes si n'intervenaient pas avant jeudi la démission du nouveau premier ministre Pavel Filip, un oligarque proche du très corrompu Plahotniuc, la démission du ministre de l'intérieur qui a brutalement réprimé une manifestation le 20 janvier et l'organisation d'élections anticipées. Les trois partis contestant le gouvernement Filip ont annoncé dimanche la création d'un Conseil de Salut National.
Le Soudan qui a troqué son alliance iranienne pour un rapprochement avec l'Arabie Saoudite et qui pourrait aussi coopérer bientôt avec Israël, baisse ses taxes de transit de pétrole pour le Sud Soudan, un geste de bonne volonté apprécié par son voisin méridional.
Espagne, Liban, Israël, Roumanie, Libye
En Espagne Podemos empêche Izquierda unida d'avoir un groupe au Congrès, IU ne pourra pas non plus former de groupe avec Bildu et ERC à cause de l'opposition du PP.El Pais parle de "tentation du caudillisme" à propos de P. Iglesias.
Au Liban, le général Aoun (83 ans) proche du Hezbollah obtient finalement le soutien de S. Geagea et donc potentiellement de ses autres rivaux pour devenir président. Hariri, proche des saoudiens (mais qui avait donné des gages récemment à la Syrie) s'était déjà rapproché en septembre de Frangié, les Saoudiens comme les Occidentaux souhaitant stabiliser le Liban au vu des événements de Syrie. Plutôt que de laisser les partis musulmans s'entendre et décider de l'élection du président chrétien, les chrétiens (même si les Kataëb n'y ont pas été associées à l'accord) préfèrent finalement mettre un terme à leurs divisions, sur la base d'un accord en dix points dont l'essence est conforme aux grandes orientations de l'alliance du 14 Mars, notamment en ce qui concerne l'attachement à l'accord de Taëf, la neutralité du Liban, la souveraineté des seules forces légales sur l'ensemble du territoire et le rejet de l'implication de factions libanaises dans la guerre syrienne.
“Israel is no longer relevant enough in the eyes of Diaspora Jews," déclare Liran Avisar Ben Horin, PDG de Masa Israel Journey, 'Israel Isn’t a Brand Some American Jews Want to Identify With'.
Israel perd aussi le soutien des méthodistes américains, l’une des plus grandes églises protestantes du pays, avec plus de 7 millions de fidèles, vient d’inscrire cinq banques israéliennes sur une liste de sociétés dans lesquelles elle n’investira pas en raison de ses violations de droit de l’homme
Au seuil de la réunion de l’Otan à Varsovie, la Roumanie a proposé la création d’une unité navale de l'Alliance en mer Noire. La Roumanie fait partie des sept pays les plus impliqués dans les activités de l'OTAN, selon un communiqué de presse du Commandement allié.
Un plan britannique d'intervention en Libye (où un gouvernement d'union nationale vient d'être formé et où EI contrôle des raffineries) : des forces spéciales Sas - rapporte le Daily Mirror - sont déjà en Libye pour préparer l’arrivée d’environ 1000 soldats britanniques. L’opération - «dans un accord Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Italie » - impliquera 6000 soldats et marines étasuniens et européens avec l’objectif de «bloquer environ 5000 extrémistes islamistes, qui se sont emparés d’une douzaine des plus grands champs pétrolifères et, depuis le repère Isis de Syrte, se préparent à avancer jusqu’à la raffinerie de Marsa el Brega, la plus grande d’Afrique du Nord ».
Burkina, Israël, Russie-Qatar, Biélorussie
Après l’attaque terroriste menée par Aqmi qui a frappé, le 15 janvier, Ouagadougou, la capitale burkinabé, faisant au moins 29 morts, les regards se tournent vers le Qatar : 722 missions « humanitaires » sont parties en 2013 du Qatar vers le Burkina Faso.
Une enfant érthréenne qui avait été poignardée en Israël par un fou avec des ciseaux a obtenu l'asile politique dans un pays d'Europe. Bizarrement ce pays reste anonyme. Par peur des réseaux pro-israéliens sans doute. Un pays qui accorderait l'asile à un Kazakh ne resterait pas anonyme.
L'Union européenne essaie de revenir dans le jeu au Proche-Orient. Tout accord entre l'Union européenne et Israël doit indiquer sans équivoque sa non applicabilité aux territoires occupés, vient de décider le conseil des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne. Le 30 décembre 2014, sur proposition de la Jordanie avec l'accord de 22 pays arabes et de l'autorité palestinienne, le conseil de sécurité de l'ONU a examiné une résolution exigeant le retrait israélien des territoires occupés d'ici trois ans (dans une version plus dure que la version antérieure du projet par exemple en tant qu'elle ne mentionne plus que Jérusalem pourrait être capitale des deux futurs Etats mais seulement de la Palestine) . Il fallait 9 membres pour l'adopter. Seulement 8 dont la France, la Chine et la Russie (avec le Tchad, l'Argentine, la Jordanie, le Chili et le Luxembourg) ont voté pour. Les USA et l'Australie ont voté contre. Parmi les 5 abstentions, le Royaume-Uni, le Nigeria, la Lituanie, le Rwanda, et la Corée du Sud. Au même mois de décembre 2014, le Parlement européen avait voté pour le principe de l'existence d'un Etat palestinien. Le vote de la France à l'ONU avait miné ses espoirs d'accueillir d'une conférence internationale sur la Palestine en 2015, Israël ne lui ayant pas pardonné ce vote conjoint avec Pékin et Moscou. L'échec de la résolution de décembre 2014 avait un peu paralysé les activités diplomatiques. Celles-ci reprennent le dessus, d'autant que les milieux juifs américains ont haussé le ton face à Netanyahu (par exemple Human Rights Watch de Georges Soros déconseille ouvertement aux entreprises d'investir dans les territoires occupés).
Du coup, le complexe de la forteresse assiégée semble progresser en Israël. Le Jérusalem Post s'indigne : avec les missiles anti-aériens russes S-400 déployés en Syrie, Israël a perdu l'hégémonie aérienne, et Poutine vient de déclarer que son déploiement en Syrie est sans limites de temps. D'autant que la Russie livre aussi des missiles antinavires supersoniques Yakhont à la Syrie (et peut-être, dit-on en Israël, au Hezbollah).
En attendant l'émir du Qatar Tamim el Hamad Al Zani était à Moscou hier pour discuter de la Syrie. Un accord russo-qatari peut-il se sceller sur le dos des Saoudiens ? Les deux pays s'étaient rapprochés lors de la réunion de Vienne en novembre. Cela pourrai peut-être calmer le Syrian Network for Human Rights (financé par Soros et les Occidentaux) qui attaque en ce moment les milices kurdes dans sa guerre de propagande.
En Biélorussie, les groupes de soutien aux milices du gouvernement pro-OTAN de Kiev s'organisent. Zmitser Dachkevitch, chef d'un "Front de la jeunesse" qui a purgé 6 ans de prison de 2006 en 2012 (mais était soutenu par Amnesty international), organise le 24 janvier prochain un appel de fond pour les Biélorusses engagés contre les séparatistes du Donbass (où l'on signale de nouvelles attaques par les milices pro-Kiev). Lenta.ru dresse un portrait de ces nationalistes, qui voient dans la Biélorussie le descendant légitime du Grand Duché de Lituanie et sont allés s'engager dans les troupes de Kiev. Le risque d'effet boomerang pour Loukachenko est évident...
Venezuela, attentats, Royaume Uni, Serbie.
Avec une inflation de 150 % au dernier trimestre 2015 et un pétrole à 35 dollars le baril, Maduro déclare l'état d'urgence économique au Venezuela et décide de gouverner dans ce domaine par décret pour 60 jours (y compris avec une faculté de limiter les transactions - corralito - comme ce fut appliqué en Grèce et en Argentine).
Alain Fouché et François Bonhomme au Sénat français mettent en garde contre les risques d'attentat dans le métro parisien. Le journal croate Slobodna Dalmacija fait des révélations sur les attentats de 2015 en France.
Le secrétaire à la défense viré du cabinet fantôme travailliste britannique accuse le nouveau chef du parti anti-OTAN Corbyn de préparer un désastre électoral en refusant de soutenir le programme de missiles nucléaires Trident.
En Vojvodine (province serbe à forte minorité hongroise) clash entre élus du Parti démocrate qui gouverne la région (et qui jadis dirigeait la Serbie) à Bela Crkva et les militants du Parti progressiste au pouvoir à Belgrade. Le premier menace de saisir l'Union européenne.
Yémen, ex-URSS, Espagne, Serbie, Venezuela, Philippines, Cuba, RDC
L'Egypte envoie des troupes au Yémen (800 soldats). Elle n'est pas la seule à participer au crime contre ce petit peuple. Ci-dessous une carte éloquente (et notre pays fait partie des criminels). Sanaa était sous les bombes saoudiennes aujourd'hui.
En Espagne, le PSOE s'éloigne en douce (car ces gens aiment les coups fourrés) de Podemos en rejetant (en alliance avec la droite - Ciudadanos et le PP) sa démarche pour obtenir quatre groupes aux Cortes, et fait élire un socialiste la présidence de la chambre basse avec le soutien de Ciudadanos.
Aux Philippines la cour suprême donne le feu vert au retour des troupes américaines (expulsées en 1991) dans ce pays à titre "non permanent".
A Belgrade le vice président russe Rogozine a rencontré le leader du Parti radical Vojislav Seslj (qui n'a jamais rejoint la prison de La Haye où il avait été incarcéré) et prévenu la Serbie que celle-ci pourrait subir des agressions sexuelles des réfugiés syriens comme l'Allemagne. Zorana Mihajlovic, vice premier ministre serbe en charge des infrastructures lui répondu en gros de s'occuper de ses affaires tout en saluant le rôle de la Russie dans la rénovation des rails serbes (la dame ancienne proche des pro-européens Miroljub Labus et Zoran Đinđić a rejoint le parti progressiste serbe plus patriote et actuellement au pouvoir, en 2010).
Une meilleure nouvelle : au Venezuela, la majorité bolivarienne dans ses derniers jours d'exercice assemblée nationale le 23 décembre - juste avant la fin de session le 4 janvier - a voté une loi anti-semences transgéniques qui respecte la "Pachamama" (la Terre mère). Voyons si la nouvelle majorité libérale ne reviendra pas dessus (pour un bilan des premiers jours du libéralisme en Argentine voir ici). Aujourd'hui on apprenait que le Tribunal suprême de justice, plus haute juridiction du Venezuela, avait décidé de rendre caduc les décisions votées par l'Assemblée Nationale (contrôlée par l'opposition de droite). Trois députés d'oppositions ont été investis par l'opposition alors que leurs élections n'a pas été validée. Voilà qui promet des échanges institutionnels musclés.
Le Wallstreet Journal s'agite sur un possible de détournement de missiles air-sol Hellfire par Cuba en 2014. Counterpunch se demande à juste titre à qui profite le scoop.
On s'agite aussi entre Criméens et Ukrainiens. En septembre des militants de Secteur Droit (extrême droite, qui en ce moment se bat contre le gouvernement de Kiev pour le contrôle du fret maritime à Marioupol) en Ukraine ont commencé à bloquer les routes pour empêcher l'approvisionnement alimentaire de la péninsule. Puis en novembre c'est l'approvisionnement électrique qui a été attaqué, et la Crimée a dû se tourner vers la Russie. De sorte que les leaders de Crimée ont commencé à parler de génocide.
Bizarrement ils ont trouvé un appui aujourd'hui au Kazakhstan. Le Conseil d'Etat de la République du Kazakhstan a en effet appelé les autorités fédérales russes à mener une enquête sur le "génocide" contre les habitants de la péninsule par les députés de la Verkhovna Rada. Cela semble s'expliquer par le fait que son vice président est le tatar Remzi Ilyasov qui était l'an dernier vice président du parlement de Crimée. Peut-être a-t-il des fonctions dans les deux pays, dans la mesure où il reste des Tatars de Crimée au Kazakhstan.
On apprend le même jour que le président ukrainien Porochenko jouit d'une cote de confiance de 17 %, 3 % de moins que son prédécesseur au moment de son renversement par le mouvement Euromaïdan. Les mineurs qui ne sont plus payés bloquent les routes dans la région de Lvov.
L'avocat de Béziers Josy-Jean Bousquet et Jacques Clostermann de "Mon pays la France" membre du Rassemblement Bleu marine, qualifiés par l'agence Tass de "human right activists" visitent les zones bombardées du Donbass sous la houlette du porte parole du ministère de la défense de la République autoproclamée Edouard Basourine.
En Moldavie (dont on parlait récemment sur ce blog), la pression populaire dans la rue (et peut-être l'avis des ambassadeurs de l'UE consultés à ce sujet) aujourd'hui a empêché le président européiste Nicolae Timofti de nommer le très corrompu Vladimir Plahotniuc du Parti démocrate au poste de premier ministre. Le pays n'a plus de gouvernement depuis la démission de Valeriu Strelet (du Parti démocrate) fin novembre, qui avait succédé à Vlad Filat (du parti libéral démocrate) arrêté pour corruption, et n'a plus que jusqu'au 29 janvier pour se doter d'un premier ministre. L'opposition accuse le président d'usurper le pouvoir en ne trouvant pas de premier ministre, mais ce blocage semble aussi dû aux divisions de la majorité européiste. Marian Lupu, président du Parti démocrate, menace le président de la République de lancer une procédure d'impeachment. Le pays reste entre les mains des oligarques.
Terminons par l'Afrique : le Congo RDC grince des dents du fait que l'ONU expulse ses soldats du contingent de Centrafrique sur une accusation d'abus sexuel alors que la France dont les troupes avaient essuyé les mêmes critiques continuera de jouer un rôle important dans le maintien de la paix dans ce pays. Pour Kinshasa c'est du "deux poids deux mesures".
Mali, Corée du Sud, Catalogne, soutien occidental à Al Nosra, Ryad, Burundi
Une commission citoyenne s'est créée à Ségou au Mali pour recueillir 8 millions de signatures de citoyens du pays afin que le président russe "intervienne dans la crise malienne".
Au lieu de vous focaliser sur les "méchants" de Corée du Nord, n'oubliez pas de soutenir la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) dont le secrétaire général a été arbitrairement arrêté en décembre. Cela fait longtemps que nous attirons l'attention sur le durcissement du régime sud-coréen dont la présidente a été reçue par François Hollande l'an dernier.
En Catalogne la CUP (ext.gauche) vote l'investiture d'un candidat alternatif à Mas, Carles Puigdemont, pour éviter les élections générales. Difficile de savoir si cela confirme le déclin de la cause indépendantiste ou pas.
Selon le réseau balkanique BIRN, l'Arabie Saoudite,les Émirats arabes unis et les États-Unis ont acheté pour des millions de dollars d'armes fabriquées en Bulgarie, pour armer Al Nosra (et peut-être Daech) en Syrie. A rapprocher des témoignages de l'ancien juge antiterroriste Alain Marsaud (LR) sur le soutien de la France à Al Nosra (filiale d'Al Qaida en Syrie).
Le journaliste d'investigation Seymour Hersh signe, dans la London Review of Books, un article sur la manière dont l’état-major interarmes états-unien s'est opposé au préjugé anti-russe de Barack Obama en Syrie.
La coalition fantoche annoncée sans consultation de ses alliés par le jeune ministre de la défense Mohammed ben Salman (29 ans) en décembre, patine toujours au Yémen. Aujourd'hui un colonel soudanais a été tué. The Independent aujourd'hui qualifie Ben Salman d'homme le plus dangereux du monde.
La répression violente anti-kurde continue en Turquie dans l'indifférence générale.
L'Ouganda menace le Burundi s'il résiste au déploiement d'une force africaine. Le point de vue assez censé du ministre des affaires étrangères burundais sur le caractère disproportionné de l'intervention de l'Union africaine qui laisse entrevoir la possibilité d'un projet de "regime change" planifié de l'extérieur (le Rwanda).
Argentine, Espagne, Corée, Mexique
En Argentine les méthodes dictatoriales du nouveau président libéral Macri font grincer des dents. Après sa nomination par décret des membres de la cour constitutionnelle sans l'aval du Sénat, il refuse de convoquer le congrès en session extraordinaire pour débattre du programme de licenciements d'emplois publics. L'opposition assimile cette attitude de blocage à une dissolution du parlement, des milliers de citoyens se sont réunis à Buenos Aires pour protester.
En Espagne le leader du PSOE Pedro Sanchez penche pour la création d'un gouvernement d'union de la gauche avec Podemos et Izquierda Unida sur le modèle portugais tandis que le PP lui offre une grande coaltion sur le modèle allemand.
La Corée du Sud demande à Washington de déployer des armes atomiques dans la péninsule après le test de bombe nucléaire nord-coréen qui a provoqué un séisme de magnitude 5,1 (ce sont toujours les clients des USA qui les poussent à l'ingérence). La thèse d'une explosion de bombe à hydrogène reste controversée.
Pour finir rendons hommage à la mairesse de Temixco, au Mexique, Gisela Mota du PRD (gauche), 33 ans assassinée chez elle par les cartels de la drogue juste après sa prestation de serment.
Moldavie
Les Occidentaux ne comprennent pas que dans l'ex-URSS, à l'exception des pays baltes, les régimes pro-européens s'abiment dans la corruption et ne sont pas viables. On l'a vu avec le régime de la première révolution orange en Ukraine. Le régime "Euromaïdan" actuel pourrait bien suivre le même chemin.
Autre illustration : la Moldavie. C'est le magazine libéral The Economist qui l'expliquait le 21 novembre dernier : le 29 octobre dernier, la coalition gouvernementale européiste a éclaté quand le businessman israélien de 28 ans Ilan Shor a dévoilé que le premier ministre Vlad Filat lui avait extorqué 260 millions de dollars de commission. Shor est au centre d'un système de détournement d'1 milliard de dollars (un huitième du PNB moldave) avec toute une opération de blanchiment à laquelle a été associée une compagnie britannique et une banque lettonne. Aujourd'hui les Moldaves qui gagnent 200 euros par mois en moyenne sont prêts à revoter majoritairement pour les partis pro-russes (dont le parti communiste).
En Moldavie plus aucun indicateur économique n'a la moindre valeur tant l'économie parallèle est reine. Le pays a perdu un quart de sa population (comme les pays baltes).
Les nationalistes roumains en tirent argument pour réclamer l'annexion du pays, oubliant qu'il compte 40 % de russophones et que la Moldavie comme nation n'est pas plus artificiel ni plus récent que la Roumanie.
A quand un audit de l'Union européenne sur les aides versées par les Occidentaux (aux frais du contribuable européen) qui ont fini dans les circuits de l'argent sale en Moldavie ?
Réfugiés
"Ils viennent jusque dans nos bras doigter nos fils nos compagnes" pourraient chanter les gens qui se souviennent encore de leur hymne national.Une centaine d'agressions sexuelles ont été commises la nuit du Nouvel an en garde de Cologne en Allemagne. Une jeune femme sur Euronews hier expliquait comment elle avait été doigtée par derrière sous sa culotte par plusieurs types sans pouvoir se défendre.La police a laissé entendre que les types venaient du Proche-Orient. L'extrême-droite (avec ses excès habituels - repris par cette dame, mais les excès n'effacent pas le réel) montre du doigt les réfugiés de Syrie, dénonce l'irrespect des règles d'hospitalité, et comme toujours la classe ajoute sa petite couche de politiquement correct pour que personne ne se penche sérieusement sur les faits.
Ca me rappelle le temps où certains Kosovars saccageaient les appartements mis à leur disposition (quand on a l'effet de masse pour soi...).
Hier Quatremer sur la même chaîne déplorait que Viktor Orban fasse des émules chez les gouvernements d'Europe centrale. Il a d'autres solutions à nous proposer, lui, Quatremer aux quatre vents ?
A part aider les Kurdes, les forces gouvernementales syriennes et leurs supplétifs, et rompre avec la Turquie, lui imposer un embargo pour qu'elle cesse d'aider Daech et cesse de jouer avec les réfugiés, il n'y a pas d'autre solution.
Burundi, clash Israël/ONG, Ursula Gauthier évaluation de l'action russe en Syrie
Je ne comprends pas ce qui se passe au Burundi, quel est l'objectif occidental dans l'affaire ? Il y a un point de vue pro-gouvernemental ici, dans lequel on explique que le Tchad est panafricaniste, ça ne me paraît pas très juste.
L'opposition accuse Felicen Kabuga et les hutus rwandais du FDLR (rien de moins) de contrôler le Burundi. Selon un de mes correspondants Nkurinzira serait au contraire plutôt lié à Kagamé.
Mais au Rwanda Obama s'oppose à la poursuite du pouvoir personnel de Kagamé, trop proche des républicains américains. Obama vise-t-il Kagamé à travers Nkurinzira ?
L'ancien député allemand Jürgen Todenhöfer , 75 ans, après un séjour au sein de l'Etat islamique déclare “L'unique pays dont Daech ait peur c'est Israel", qu'al-Baghdadi samedi menaçait d'attaquer.
Haaretz s'énerve contre une critique du Washington Post à l'encontre de la nouvelle loi anti-ONG étrangères de gauche votée par la commission des lois de la Knesset. Il n'y a pas qu'en Israël que les ONG sponsorisées par Soros agacent. Il y a 7 mois c'est une créature du lobby pro-israëlien, le Sud-Soudan qui avait engagé le bras de fer avec Human Rights Watch qui avai appelé à l'embargo commercial sr la pays. Un chroniqueur d'Haaretz n'hésite pas à parler de divorce entre Israël et le lobby juif américain à travers cette guerre des anti-ONG.
Une bonne nuance à la propagande du Kremlin. Dans la revue DSI un bon dossier sur les limites techniques de l'engagement militaire russe en Syrie. On peut sympathiser avec Moscou sans gober tout ce qu'il dit.
A part ça, il faut suivre le bras de fer irano-saoudien qui inquiète toutes les chancelleries. Le Bahreïn, les EAU, le Soudan ont coupé les relations diplomatiques avec l'Iran.
A suivre aussi la Catalogne, où après un vote partagé des militants de la CUP, Mas n'a toujours pas l'investiture comme président de la Generalitat.
Enfin pour un autre son de cloche sur l'expulsion de la correspondante de l'Obs (très soutenue par le lobby atlantiste) Ursula Gauthier de Chine, lisez l'article de Vivas ici. Lisez mes livres sur la Transnistrie, l'Abkhazie, la Serbie etc, vous y trouverez mon point de vue sur les journalistes de la trempe de cette correspondante.
Revue de presse
Il arrive qu'on s'énerve trop vite contre Erdogan, par exemple quand on l'accuse d'avoir fait l'apologie d'Hitler alors qu'il a voulu dire le contraire. Néanmoins je crois que l'on aurait tout à gagner à faire sortir la Turquie de l'OTAN. Certes cela compliquerait ses relations avec la Grèce, mais là nous risquons en permanence le conflit avec la Russie à cause de l'aventurisme d'Ankara (la Russie vient de dénoncer le traité d'assistance mutuelle de 1997 signé avec son voisin). Ca n'a pas de sens.
L'Arabie saoudite exécute un haut dignitaire chiite, Téhéran proteste (mais ne pourra sans doute aller au delà). On poursuit les comptes de 2015 : 2 000 enfants palestiniens arrêtés en Israël, 52 000 tués en Irak.
A Taiwan les sondages donnent Tsai Ing-wen du parti progressiste démocratique (indépendantiste) gagnante aux élections présidentielles prévues dans 15 jours. L'ile aurait à son tour une dame de fer comme le Bangladesh et la Corée du Sud. Rien de très encourageant pour la paix en Asie.
Les Azéris tirent sur les Arméniens au Haut Karabakh. L'Ukraine taxe les produits russes et américanise sa police. Evo Morales poursuit sa campagne pour un référendum qui en février devrait lui permettre de briguer un nouveau mandat (il fixe l'objectif à 70 % de "oui"). Jeremy Corbyn en Angleterre prépare les élections locales de mai : objectif 35 % pour les travaillistes (il est pour le moment à 33, dans les sondages, 5 points derrière les conservateurs). Morales c'est le socialisme qui gagne. Pas sûr que ce soit le cas de Corbyn...
Retrouver la culture du débat
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Je parcourais hier dans l'avion (parce que dans les avions et les aéroports il n'y a rien à lire, sauf la propagande capitaliste des pubs "I like to challenge and be challenged") un article du Monde qui retraçait la journée du 13 novembre 2015 vue par les terroristes. Le genre de papier où les auteurs croient faire du journalisme parce qu'ils peuvent dire quelle pizza les terroristes ont bouffée avant d'actionner leur détonateur. Je me rendais compte combien la presse française, comme avant elle le cinoche amerloque, est devenue familière du discours sur la boucherie humaine, ou du discours sur l'humanité vue sous l'angle de la boucherie. "Grâce" à ce nouvel état de la civilisation nos enfants à l'école primaire savent tout sur les décapitations et les ceintures à explosif... à défaut de savoir conjuguer correctement un verbe...
Les terroristes, eux, sont toujours dans le discours "vous bombardez les irakiens, on vous bombarde". Discours complètement con parce que je n'ai jamais vu un militaire français ou américain débarquer dans une salle de spectacle en Irak tirer délibérément dans la foule, même si j'ai vu des aviateurs américains bombarder "par erreur" ou "presque par erreur" (allez savoir...) des mariages en Afghanistan (les Saoudiens ont fait de même au Yémen). Ce n'est pas tout à fait de même nature... Mais là où les terroristes n'ont pas tout à fait tort, c'est que le civil qui reçoit une balle devrait quand même un petit peu interroger ses politiques sur les dégâts collatéraux sur les civils de Raqqa et d'ailleurs, de même qu'il avait raison celui qui reprochait au Front de Gauche (était-ce Mélenchon ?) de n'avoir pas posé la question, cet automne, de la légitimité de nos frappes aériennes contre l'Etat islamique, ou de celle de la prorogation de l'état d'urgence.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas proroger d'état d'urgence. Je pense qu'il faudrait garder un minimum du culture du débat sur le sujet comme sur les autres. Et il faut arrêter de bombarder inutilement (et dangereusement pour les civils) les positions de l'état islamique. L'Etat islamique ne recule que face à l'avancée de troupes au sol, principalement les Kurdes. Donc il faut soutenir les armées qui se battent au sol : celles des Kurdes, du Hezbollah, et de l'armée régulière syrienne. Et puis il faut assécher les sources de financement de Daech, donc être intransigeant avec la Turquie, ne pas entrer dans le chantage du "3 milliards ou je vous inonde de réfugiés" dans lequel Erdogan est entré.
Il faut remettre ces questions sur la table sans tabou, et, pour que le débat soit un tantinet plus sain, virer tous les journaliste qui nous farcissent l'esprit d'idées fausses (ce qui veut dire aussi renationaliser les chaines de TV et cesser de subventionner des journaux profondément anti-démocratiques comme Le Monde, Libération, l'Express, L'Obs, Le Point ou le Figaro qui n'existent que pour verrouiller les discussions).
J'énonce ces quelques idées en sachant bien qu'elles n'ont aucune chance d'être entendues. Mais on ne doit pas renoncer à sa liberté d'expression.
Poids politique du christianisme
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Il y a en Chine 10 millions de catholiques et 58 millions de protestants. La Chine pourrait compter 247 millions de chrétiens en 2030 dont 160 millions de protestants, ce qui en ferait le premier pays chrétien au monde devant le Mexique et le Brésil. Ce Noël beaucoup de leaders politiques de droite en France (dont MM. Sarkozy et Fillon) ont rempli leurs messages politiques de références religieuses au christianisme. Et David Cameron avait déclaré en avril 2014 que le christianisme pourrait aider à renforcer l'état "spirituel, physique et moral" de la Grande-Bretagne.
Les paris
Il est bon de réfléchir en philosophe, mais pas de parier sur l'avenir. Joseph de Maistre, auteur très important de notre histoire politique, qu'on l'approuve ou qu'on le combatte, et qui est de nos jours introuvable sur Amazon, ce qui est bien dommage, en 1797 pariait "à mille contre un" (sic) en page 120 de ses "Considérations sur le France" que la nouvelle ville de Washington aux Etats-Unis "ne se bâtira pas, ou qu'elle ne s'appellera pas Washington, ou que le Congrès n'y résidera pas"...