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La guerre contre la viande
Une étrange actualité secoue les Etats-Unis aujourd'hui : des milliers de bovins gisent les quatre fers en l'air dans les champs au bord des routes du Kansas (cf la vidéo ci-dessous). Explication officielle : la canicule. Est-ce crédible ? Non. Cet Etat est habitué aux étés chauds. Même dans le Sahel les vaches ne meurent pas d'un coup comme ça. Les écologistes naïfs gobent le mensonge, tous les conformistes esclaves du nouvel ordre mondial qui vient aussi. Les autres ont le droit de réfléchir.
On connaît le lobbying de Bill Gates contre la viande naturelle censée augmenter le bilan carbone de la planète et en faveur d'une viande artificielle, ses investissements dans les fermes et dans les laboratoires de fabrication de viande synthétique et son noyautage des agences de l'ONU à travers son Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA). Notre sombre prophète Jacques Attali lui emboîte le pas : "Nous allons tous devenir végétarien", lançait-il en 2015. Au Canada, bastion de Justin Trudeau, du covidisme et de toutes les folies totalitaires de la political correctness, le boeuf dans les magasins portera une étiquette sur ses effets nocifs pour la santé comme les paquets de cigarettes.
Rien de tel en France pour l'instant à part des attaques des végans contre les bouchers. Mais des principes de précaution appliqués aux épizooties avec excès provoquent des hécatombes : 16 millions de volailles ont été abattues depuis novembre dans notre pays à cause d'une grippe aviaire (même ordre de grandeur en Italie). Les autres années c'était la claustration qui avait été imposée mettant en péril l'avenir de l'élevage en plein air.
Aux Etats-Unis ce genre d'épizootie est dénoncé comme un canular. "La situation est aggravée de façon dramatique, écrit l'économiste William Engdahl sur Mondialisation.ca, par les demandes de du ministère de l'agriculture américain aux éleveurs de poulets de tuer des millions de poulets dans maintenant 27 États, prétendument pour des signes d’infection par la grippe aviaire. Le « virus » H5N1 de la grippe aviaire a été révélé en 2015 comme étant un canular complet. Les tests utilisés par les inspecteurs du gouvernement américain pour déterminer la grippe aviaire sont maintenant les mêmes tests PCR non fiables utilisés pour le COVID chez les humains. Le test n’a aucune valeur à cet égard. Les responsables du gouvernement américain estiment que depuis que les premiers cas ont été « testés » positifs en février, au moins 23 millions de poulets et de dindes ont été abattus pour soi-disant contenir la propagation d’une maladie dont la cause pourrait être le confinement en cage incroyablement insalubre des CAFO (opération d’alimentation animale concentrée) de poulets industriels de masse. Il en résulte une forte augmentation du prix des œufs de quelque 300% depuis novembre et une grave perte de sources de protéines de poulet pour les consommateurs américains, à un moment où l’inflation générale du coût de la vie n’a jamais été aussi élevée depuis 40 ans."
Notons aussi au passage que l'ostéopathe polémiste Joseph Mercola annonce que la grippe aviaire H5N1 génétiquement trafiquée (voir Sciences et avenir) pourrait devenir un nouveau Covid 19 pour l'homme (à rapprocher de l'accusation russe selon laquelle les USA veulent utiliser les oiseaux pour transmettre des maladie dans leur pays, accusations circonstanciées, déposées à l'ONU, qui désignent les laboratoires responsables, mais nos journalistes refusent d'enquêter pour vérifier ces informations).
Il est difficile de savoir jusqu'où William Engdahl a raison, par exemple sur un sujet si controversé et technique que la fiabilité des tests PCR (pour les humains comme pour les animaux). Et parfois les théories du complot vont bien trop loin, par exemple à ce qu'il semble sur les incendies d'usines agro-alimentaires.
Mais quand on voit de quelles manipulations sur les questions sanitaires et écologiques les mass médias sont capables au niveau planétaire, à l'heure où le Forum économique mondial qui prétend nous imposer une société de contrôle par le numérique et un nouveau capitalisme écologique sans propriété privée, met lui aussi son poids dans la balance pour nous faire manger moins de viande (voir ici), on a quelques raisons de se méfier. Et l'on attend avec impatience que les faux "fact-checkers" des grands médias, trouvent une explication plus crédible à la mort des milliers de bovins du Kansas que la thèse risible d'une poussée de chaleur.
L'origine humaine du Covid 19
Nous l'avions dit depuis le début (février 2020) : beaucoup d'indices pointent vers une fabrication humaine du Covid 19. Aujourd'hui, des insiders du système commencent à la reconnaître.
Le jeudi 19 mai, l'économiste Jeffrey Sachs, prof à Harvard, conseiller de divers pays, de l'OMS et du Forum de Davos, a appelé à une enquête indépendante sur les informations détenues par des institutions basées aux États-Unis qui pourraient faire la lumière sur les origines de la pandémie de Covid-19. Dans les actes de l'Académie nationale des sciences américaine, lui et Neil Harrison, professeur de pharmacologie moléculaire et de thérapeutique à l'Université de Columbia, ont déclaré que les agences fédérales et les universités possèdent des preuves qui n'ont pas été examinées de manière adéquate, notamment des bases de données virales, des échantillons biologiques, des séquences virales, des communications par e-mail et cahiers de laboratoire. Tout comme la professeur Henrion-Caude en son temps, ils braquent le projecteur une séquence de huit acides aminés sur une partie critique de la protéine de pointe (spike) du virus qui est identique à une séquence d'acides aminés trouvée dans les cellules qui tapissent les voies respiratoires humaines. Parmi les suspects potentiels, ils pointent une demande de subvention adressée par EcoHealth Alliance (EHA) basée à New-York à une section du ministère de la Défense appelée la Defense Advanced Research Projects Agency, ou DARPA, établissant des plans pour insérer un site de clivage de la furine dans un coronavirus de chauve-souris. EHA a signé de juteux contrats avec le gouvernement fédéral américaine, et a travaillé avec l'Institut de virologie de Wuhan (voir le dossier ici et en français l'Express ici). Le zoologue britannique Peter Daszak président de l'EHA a fait valoir que le demande de subvention avait échoué et que le projet n'avait donc pas abouti, toutefois, mais ils en avaient obtenu une en 2014 pour l'insertion d'un site de clivage de la fiurine dans le coronavirus (voir les explications embarrassées de Daszak sur ces expérimentations ici). Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et maladies infectieuses (NIAID) depuis 1984, sympathisant d'H. Clinton et "monsieur pandémie" de Trump et Biden, est aussi impliqué dans cette politique de gain de fonction (même Libération reconnaît l'authenticité du soutien de Fauci à Daszak révélé par des mails de Wikileaks).
"Depuis le début de la pandémie de Covid-19, une ONG américaine, l’alliance EcoHealth, et le zoologue britannique qui la préside, Peter Daszak, chantre de la stratégie « One Health », sont sous les feux des critiques." a écrit Le Monde le 11 avril dernier... sous le feu des critiques des chercheurs de vérités, mais pas des grands médias totalitaires comme Le Monde : voir leur odieux article du 31 mars 2020 "L’étrange obsession d’un quart des Français pour la thèse du virus créé en laboratoire".
Pour mémoire E. Macron est aussi un des chantres de la stratégie "one health"...
Mais si vous avez aimé la saga (non encore achevée) des mensonges autour du Covid-19, vous adorerez aussi celle autour de la variole du singe (monkeypox), maladie qui pour l'instant touche principalement les hommes homosexuels et se transmet par voie sexuelle comme l'a rappelé il y a peu le Pr Raoult (sauf si elle a muté génétiquement ou si on l'a faite muté, comme le Pr Perronne en a évoqué l'hypothèse). Pendant la pandémie de Covid en mai 2021, la Nuclear Threat Initiative (NTI), fondé et dirigé par Sam Nunn, ex-sénateur américain ont organisé un wargame intitulé “Tabletop Exercise on Reducing High-Consequence Biological Threats". Déjà la grande presse est sur les rangs pour démentir toute tentative de déceler derrière cet exercice - ou dans les déclarations de Bill Gates en novembre sur l'utilisation bio-terroriste de la variole - un indice d'une possible ingénierie du virus.
Le magazine Fortune a rapporté le 19 mai que "le gouvernement américain passe une commande de 119 millions de dollars pour 13 millions de vaccins lyophilisés contre le Monkeypox", avec une option d'achat de 180 millions de dollars supplémentaires, auprès de la société danoise de biotechnologie Bavarian Nordic. Affaire à suivre...
L'aéroport de Damas partiellement détruit
Avant hier des missiles israéliens ont été tirés du Golan en direction de l'aéroport international de Damas (les services israéliens ont revendiqué l'action en publiant une photo). Certains ont été interceptés mais pas tous, même si le gouvernement syrien a rechigné dans un premier temps à le reconnaître. L'ampleur des dégâts est telle que la Syrie doit annuler tous ses vols dans l'attente d'une coûteuse réorientation du trafic vers Alep. Nos soi-disant grandes consciences occidentales s'abstiennent de condamner cet acte de piraterie qui va une fois de plus précariser la situation économique d'un peuple empêché de se reconstruire par les sanctions américaines. Plus d'une centaine de frappes israéliennes ont été recensées en Syrie depuis 2011.
Par ailleurs les Jordaniens regrettent le retrait de l'armée russe du Sud de la Syrie qui risque d'accroître l'instabilité de la zone. Au Nord Erdogan reprend l'offensive contre les YPG qui tendent la main au gouvernement de Bachar el-Assad pour la contrer.
L'enjeu alimentaire autour de l'Ukraine
Le ministre des Affaires étrangères de la Russie Sergueï Lavrov devait se rendre à Belgrade le mardi 7 juin, mais cette arrivée a été retardée après que trois pays (la Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro) eurent interdit le vol de l'avion dans lequel Lavrov devait se trouver. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que la visite était annulée. Cette initiative des 3 pays vassaux de Washington viole la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, essentielle à la conduite des relations extérieures, qui garantit aux diplomates qu'ils seront libres d'assumer leurs fonctions.
Il y a 4 jours Macky Sall , président du Sénégal (pays qui s'est abstenu de condamner à l'ONU l'invasion de l'Ukraine) et de l'Union africaine s'est envolé pour Moscou pour convaincre Vladimir Poutine de laisser l'Ukraine exporter ses stocks de produits alimentaires pour éviter une dangereuse pénurie qui en Afrique commence à frapper notamment les enfants. De leur côté les Nations Unies tentent de négocier un accord avec la Russie pour permettre à l'Ukraine de redémarrer les exportations de céréales via la mer Noire. Vladimir Poutine et de responsables russes ont fait savoir qu'ils allégeraient le blocus des ports ukrainiens si, en échange, l'Occident lève ses sanctions économiques contre Moscou. Les Etats-Unis, peu sensibles au sort des affamés, rejettent par avance cette proposition qu'un responsable américain dans Politico décrit comme une "diplomatie d'extorsion".
Par ailleurs il existe une controverse pour savoir si les sanctions occidentales couvrent effectivement les exportations alimentaires russes et leurs produits fertilisants (la Russie produit une bonne partie de ces engrais). L'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield,prétend que non. En fait le point n'est pas clair : " Les sanctions ont perturbé les ventes d'engrais et de cultures en provenance de Russie, écrivait CTVNews en mars. De nombreuses banques et commerçants occidentaux évitent les approvisionnements russes de peur de ne pas respecter les règles en évolution rapide". L'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor américain a publié une nouvelle licence générale datée du 24 mars, qui soustrait les engrais minéraux russes à d'éventuelles sanctions mais les acteurs économiques par prudence évitent de passer des contrats.
L'Union européenne, réfléchit au moyen d' expédier le grain ukrainien sur des routes terrestres via le rail et le camion, mais cela s'avère techniquement difficile et coûteux. Aux Etats-Unis des va-t-en-guerre irresponsables comme Jason Crow (D-Colo.), ancien garde forestier de l'armée qui a rencontré le président ukrainien Zélinsky en mai, plaident pour une action de armée contre le blocus par les Russes du port d'Odessa (le seul grand port maintenant contrôlé par l'Ukraine après la chute de Marioupol). Crow est un ami de George Soros. Jennifer Allan Soros, la belle-fille du milliardaire avait symboliquement versé 2 800 dollars pour sa campagne en 2020 - le reste de ses comptes peut être épluché ici.
Les militaires américains résistent. Le chef d'état-major interarmées, le général Mark Milley, a déclaré mardi aux journalistes que le déminage des ports ukrainiens et la navigation dans le blocus naval russe "seraient une opération militaire à haut risque qui nécessiterait des efforts considérables". En outre la Turquie continue sagement de refuser l'accès des bateaux de guerre à la Mer noire.
Sur le front énergétique l’Union européenne a banni, vendredi 3 juin, la majeure partie des importations de pétrole russe par bateau avec un embargo dans les six mois, dans son 6e paquet de sanctions contre Moscou. Le premier ministre hongrois a en revanche obtenu que l’approvisionnement par oléoduc puisse continuer « temporairement » mais sans fixation de date limite pour alimenter la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque (ainsi accessoirement que l'exclusion du patriarche de l'église orthodoxe de la liste des sanctions au nom de la liberté religieuse).
La psychose de la piqûre
On s'est intéressé sur ce blog l'an dernier au phénomène étrange des mutilations de chevaux en France. Un autre lui succède en ce moment : la psychose des piqûres.
Je lis dans La République des Pyrénées (journal du Béarn) : l'histoire d'un groupe de cinq jeunes (entre 19 et 22 ans), qui le 19 mai dans un bar palois pendant la nuit ont eu un long moment d'absence (un "black out") et se sont retrouvés au petit matin avec des traces de piqûres au coude. Une fille s'est mise à traverser la ville à pied en pleine nuit, ce qu'elle ne fait jamais, un garçon a sombré dans une forte léthargie.
Près d'Argelès-Gazost, le 30 avril une jeune Bigourdane dans une soirée a entendu une rumeur concernant des piqûres sauvages ("needle spiking"), puis ressenti une chaleur à la cuisse, et s'est retrouvée ensuite avec des traces d'insuline et de GHB (la drogue du viol) dans le sang. 300 plaintes ont été déposées dans toute la France depuis fin mars. Les traces avérées de drogues sont rares. Le phénomène a commencé en France en avril dans l'Ouest de la France puis s'est généralisé. Cette étrange "mode" provient d'Angleterre (1 300 plaintes en 6 mois, surtout du côté de Manchester) où elle sévit depuis fin 2021.
Le 28 mai, Dinos rappeur adepte du 666 sur l'oeil droit a lancé un appel contre ces pratiques. C'est apparemment la première star en France à faire ça. Evidemment devant ce genre de phénomène quand même assez massif, on peut être tenté de suivre une piste conspirationniste. C'est ce que tente en deux lignes le site PlanB quand il écrit : "Le problème le plus préoccupant est celui des piqûres sauvages. Cela peut avoir été planifié dans le cadre du "sacrifice du culte maçonnique", mais si c'est aléatoire, vous êtes tous foutus." Après tout Hollywood ne nous bassine-t-il pas avec la thématique des seringues tout le temps ? L'obsession sadique médicale étant partout, le film Les Crimes du futur, de Cronenberg présenté à Cannes cette année nous explique même que l'opération chirurgicale est la nouvelle forme de la sexualité (sic). Dans un tel contexte, il n'est pas exclu que les occultistes de haut vol veuillent encore plus polariser l'obsession fétichiste de l'aiguille, déjà bien stimulée par la dictature vaccinale, en poussant quelques équipes volantes dans les boites de nuit à jouer de la seringue en douce... De toute façon ces gens ont besoin de psychose... Attentats, Covid, guerres, variole du singe, piqûres sauvages... tout leur est bon dans cette perspective.
N'est-ce pas à rapprocher de ce fait divers des années 1920 ?
"Piqueurs et Coupeurs continuent leurs exploits (Petit Parisien 15.12.22) : On arrête deux hommes dont il a été impossible d'établir la culpabilité « Piqueurs et « coupeurs », inlassablement, continuent leurs stupides exploits, en se riant de la police, dont la tâche est fort difficile, il faut l'avouer.
Leurs victimes ont été hier M. Marcel Bonnard, 34, rue du Bac, piqué l'épaule gauche, à la station du Métro « PalaisRoyal » Mme Yvonne Fournier. couturière, 35, boulevard du Temple, piquée entre les stations « Opéra » et « République » Mme Marie Armengql, 34, rue de Montmorency, piquée à la main, rue SaintMartin deux clientes d'un grand magasin de la rive droite, qui ont refusé de se faire connaître Mme Foussé, 7, rue de la Lune, piquée à la cuisse droite dans un cinéma de l'avenue Gambetta Mile Lavallée, 20, rue du Cimetière, à Saint-Mandé, piquée à la station du Métro « Père-Lachaise » et du bras gauche de laquelle on retira une longue aiguille de couturière Mme Belet, 44, rue de Bruxelles, dont le manteau a été lacéré place Clichy Mlle Faveyral. boulevard Voltaire, qui, piquée dans l'autobus Madeleine-Bastille, a fait arrêter un voyageur qui sc trouvait ses côtes. Conduit au commissariat de la Chaussée-d'Antin et fouillé, celui-ci a été relâché, sa culpabilité n'ayant, pu être établie enfin, une Polonaise, Mme Herkowitz. domiciliéo 110, rue Saint-Maur. piquée dans un autobus de la ligne Louvre-Saint-Fargeau.
Celle-ci occupait, avec sa fillette, une banquette de seconde classe en face se trouvaient assis une dame et un sous-chef de bureau de la mairie du vingtième, M. Martial Fleury, âgé de quarante-sept ans. Ayant laissé tomber son sac à main, Mme Herkowitz se baissa pour le ramasser. Elle se releva soudain en criant
On vient de me piquer Au secours Et aussitôt elle accusa M. Fleury. Cekui-ci protesta. La voyageuse qui était assise à côté de lui prit le parti de Mme Herkowitz. Bref, tout le monde s'en fut au commissariat de la Folie-Mérieourt. Là, M. Fleury, à nouveau, affirma son innocence. Et on ne trouva sur lui aucun objet ayant pu provoquer la légère trace de piqûre que Mme Herkowitz portait au poignet droit."
Promenade littéraire
Dans ses Profil perdus Soupault rappelle que Baudelaire était obsédé par Théophile Gautier dont il ne s'affranchit que tardivement. Et Théophie Gautier était obsédé par Victor Hugo... Ainsi va la vie des artistes
Je parcours les souvenirs de Bergerat sur ses conversations avec Gautier.
"J'ai usé ma vie à poursuivre, pour le dépeindre, le Beau sous toutes ses formes de Protée et je ne l'ai trouvé que dans le nature et dans les arts. L'homme est laid, partout et toujours, et il me gâte la création" lui dit le grand homme ( p. 128)
Une tirade que n'eut pas reniée Flaubert que Gautier appelle "ce vaisseau du désert avec ses yeux bleus bordés de longs cils blonds" et dont il admire l'érudition.
Gautier parcourt des thèmes de son époque. La presse, qu'il déteste autant que Balzac : "Je n'ai jamais connu à personne une pareille épouvante de la presse, écrit sur lui Bergerat... cette police secrète de la littérature qui ne respecte aucune intimité, aucun abandon, aucune douleur même, qui viole les portes et les serrures". (C'était avant que la presse ne fût plus qu'une machine à recopier les communiqués des ministères et des firmes multinationales).
Il cite l'exemple de Mirecourt, journaliste qui avait d'ailleurs aussi bien abimé le socialiste Leroux et quelques autres.
Gautier parle des cafés qui "flattent le goût de l'avilissement", qui éloignent les gens de leur vie de famille et fomentent les révolutions; Il regrette les estaminets "comme lieu de rendez vous pour la paresse, la littérature et l'envie" ""Je plains celui qui a goûté par curiosité au verre d'absinthe de son ami, et l'imprudent qui a touché à la carte grasse ou à la queue de billard que dans un café lui a tendus son frère. Celui là a déjà perdu sa liberté , l'amour du travail et la fierté".
Quelques remarques délicieuses sur les femmes dont le commerce "par sa douceur même, excite à l'improduction" (p. 179). Gautier estime que le roman a poussé la femme qui, autrefois n'aimait pas, à trop aimer, d'où la fuite des hommes dans les cafés. Propos inintelligibles pour le XXIe sièce qui a inventé cet OVNI la femme en baskets, inculte, non-genrée, admiratrice d'Alice Coffin, mais moi qui, il y a vingt cinq ans, ait connu des filles vraiment féminines qui ne juraient que par la littérature, je soupçonne Gautier de viser juste sur cette invention de la femme amoureuse par le roman. Je ne sais pas ce que l'humanité a gagné de la voir apparaître au XIXe siècle, et disparaître au XXIe.
J'apprends avec plaisir qu'après avoir enthousiasmé ses lecteurs avec un livre "Spirite", Gautier sur ses derniers jours avait abjuré cette pratique qu'il qualifiait de religion parmi d'autres.
Incontinent j'ouvre un autre livre : "Quatre ans de captivité" de Bloy, Tome 2
On y découvre là encore une époque plus intelligente que la nôtre. Cela se voit dans le fait que le pape ordonne la tenue de messes de minuit pour accueillir le XXe siècle... le 31 décembre 1900 et pas 1899, car en ce temps là, on savait qu'un siècle commençait en son année 1 et pas en son année zéro, à la différence des crétins qui nous firent célébrer l'entrée dans le nouveau siècle et le nouveau millénaire fin 1999, au lieu de fin 2000...
Je ne suis pas l'auteur dans ses crises de mélancolie et de peur qu'on pourrait juger démoniaques, mais je le rejoins quand il écrit à un certain Randon en février 1900 que le nom de Marie-Madeleine le fait "frissonner", ou quand il observe quelques jours plus tôt : " Certaines guérisons de Lourdes ressemblent à des manœuvres diaboliques. Les pèlerins sont des chrétiens (!) préoccupés surtout de leur viande, qui ne sont guéris que pour être mis en état de se damner mieux. A l'incendie du Bazar de Charité, il a dû y avoir des miraculées. En réalité, ce qui brûlait là c'était le triple extrait, la quintessence de la superfine canaille du Monde." J'ai eu souvent cette impression aussi. Récemment un plumitif a expliqué que Lourdes était devenu un grand sanctuaire hindouiste, notamment grâce aux Tamouls de la région parisienne. L'approche de la fin des temps oblige peut-être ce lieu à révéler son vrai visage...
Enfin Bloy m'amuse quand il s'exclame à la mort de la reine d'Angleterre et impératrice de Indes : "Crevaison de l'antique salope Victoria". Pas très catholique comme franc-parler mais certains saints étaient faits de ce bois-là... Je sais, on me dira que le plaisant Pierrecourt dit de lui que c'est un possédé. Mais il y a des saints possédés comme Marie de Vallées...
La propagande pour l'humusation
J'ai signalé en 2021 que l'Etat de Washington où Bill Gates possède beaucoup de terres fut le premier à légaliser l'utilisation des corps humains pour en faire du compost agricole naturel. Il s'agit d'une marque évidente de mépris pour l'enveloppe charnelle humaine que le christianisme a toujours condamné (comme il a condamné pendant longtemps la crémation).
Il y a deux mois France-Info, avec l'argent de nos impôts, se faisait à son tour le chantre de cette pratique, sous le titre cynique : "Comment rester vert après avoir touché la tombe". En Belgique, l'association Métamorphose milite pour l'autorisation de l' "humusation" (néologisme pour le compostage humain). La propagande en faveur de cette option se développe aussi en Suisse. En France une députée LR a posé une question à ce sujet en 2016, et un éco-paysagiste s'en fait le chantre du côté de Saint-Brieuc dans le cadre du "Défi zéro déchets", car bien sûr le corps humain pour ces gens ne peut être qu'un déchet.
On tombe de plus en plus bas...
L'alchimiste Pierre Dujols
Dans mon dernier billet sur Gen Paul et Montmartre, je renvoyais à un article de l'écrivain alchimiste Richard Khaitzine. Dans cet article, il est question de Pierre Dujols (1862-1926), présenté comme le "dernier descendant des Valois" et un ami de l'alchimiste Fulcanelli.
Khaitzine ajoute en note de bas de page : "Les historiens n'ont pas relevé que le Duc d'Anjou, quatrième fils de Catherine de Médicis, se maria et qu'il eut un descendant mâle, lequel ne put faire valoir ses droits au trône. L'épouse du Duc était née Medina Coeli. Cette famille espagnole était de la lignée des Infants de la Cerda, les descendants d'Alphonse X de Castille, dit Le Sage, auteur des tables alphonsines et d'un traité d'hermétisme. Cette branche fut spoliée du trône d'Espagne par la branche collatérale. Au XVIIe siècle, l'Amirante de Castille, Henriquez Cabrera, issu de la branche spoliatrice, épousa successivement deux demoiselles nées Medina Coeli. De l'une de ces unions naquit... le comte de Saint-Germain, ainsi que l'atteste son blason, une fois lu selon les règles de l'héraldique. Comprend- on mieux pourquoi Pierre Dujols s'intéressa de très près à l'alchimie ?"
On trouvera ici un récapitulatif de l'engagement de Dujols dans l'hermétisme. Il y est précisé que "parmi les connaissances de Pierre Dujols (après son installation à Paris) se trouvent la cantatrice Emma Calvé, amie de Natalie Clifford Barney, l'Amazone du Paris lesbien, l'abbé Mugnier, artisan de la conversion de Joris-Karl Huysmans. Pierre Dujols reçoit à sa table l'alchimiste L. Faugeron. Viennent également au domicile parisien Julien Champagne et René Guénon."
Le blog "Toysondor.blog" précise, dans le même sens que Khaitzine, qu'Antoine Dujols (le frère aîné de Pierre) "présentait des preuves visant à établir que le dernier des Valois, le quatrième fils de Catherine de Médicis et de Henri II, contrairement à ce qu’indiquent les historiens, ne mourut pas sans héritier. François de Valois, Duc d’Anjou et d’Alençon, épousa le 12 avril 1575, Jeanne Adélaide, Duchesse de Médina Coeli. De ce mariage fut issue une lignée d’enfants mâles qui aboutit à Antoine Dujols, facteur de profession. Sous le règne de Louis XV, la descendance du mariage de François de Valois se manifesta en France en la personne de Charles-Louis de Valois. Ce dernier fut emprisonné à la Bastille et sa femme devint folle. Leur fils(*) fut alors adopté par un ouvrier nommé Guillaume Dujols. Et Eric Muraise dans son livre Du Roy perdu à Louis XVII psychanalyse historique d’un mythe national (Julliard, 1967), citant l’opuscule de Antoine Dujols, ajoutait : « En 1885, on voit alors un Dujol adresser au tribunal d’Aurillac une demande de rectification d’état civil, aux fins d’être reconnu pour Henri-Charles-Louis d’Usson, d’Auvergne, d’Alençon, prince de Valois. Il ne semble pas que le tribunal ait fait droit à cette requête insolite, mais il existe toujours des Dujols. On trouvait encore, avant la dernière guerre, dans le Lyonnais et l’Auvergne, une ligue royale dévouée à la cause de Mgr Henri de Valois, laquelle se confondait avec celle d’un Henri Dujol. "
Il ajoute qu'Antoine Dujols, mort à 46 ans était magnétiseur et guérisseur, selon le journal l'Avant garde de Provence de juillet 1892. Concernant Pierre Dujols, alchimiste opératif et éditeur, un de ses textes est en ligne ici.
Vous savez que ce blog n'est pas complètement indifférent aux questions dynastiques, dès lors qu'elles peuvent engager le statut métaphysique de la France si l'on en croit tout un courant prophétique dans la lignée de l'apparition de La Salette : voyez notre billet sur la probable opération maçonnique du "roi des Gilets jaunes"...
Cette histoire de descendance masculine cachée de Charles-Louis de Valois apparaît très douteuse : les documents du XIXe siècle facilement accessible ne parlent que d'une fille.
J'ai jeté un oeil sur le chapitre "Les Valois et les Bourbons" dans ses "Nobles Ecrits" récemment réédités par le Mercure Dauphinois, chapitre qui fut déjà vertement critiqué dans le journal "La Légitimité" du 21 juin 1885, sous la signature d'Albert Faure. Je reviendrai ultérieurement sur ce livre.
On trouve probablement un écho de la rivalité Valois-Bourbon dans le roman Jérôme Manierski, L'héritage des rois, , paru en 2017, qui met en scène un "ordre du cordon noir" maçonnique fondé par les Bourbon, chargé d'entraver les recherches du héros autour de Chambord et de Feigneux.
La lignée de Dujols n'est pas éteinte. Mais elle passe par ses deux filles (il n'y a pas eu d'héritier mâle) dont une épousa l'éditeur des Belles Lettres, dont les ouvrages sont consacrés à la Grèce antique.