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Nos amis de l'ouverture des J O : Céline Dion, Aya Nakamura, Juliette Armanet et Philippe Katerine
La cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Paris suscite toujours beaucoup de réactions indignées, à juste titre, y compris sur You Tube de gens qui jusque là étaient plutôt pro-système comme le Frère dominicain Adrien d'Hardemare.
Je ne comprends pas que les gens s'étonnent encore de ce genre de mise-en-scène. Quand on voit ce qui est montré au Met Gala à New York, ou à l'Eurovision, on sait très bien quelle est l'esthétique dominante en Occident. Tout cela est nécessairement archiluciférien, il s'agit de tirer les gens vers le vice et le nihilisme sous couvert de leur apporter le "savoir" et la "liberté". Rien de nouveau depuis l'Arbre du Jardin d'Eden.
Il n'était pas surprenant de retrouver la Céline Dion qui vit dans des pactes comme elle l'avait fait savoir dans sa chanson "Pour que tu m'aimes encore" et par sa ligne de vêtements mortifères transgenres. Pas étonnant non plus de voir Aya Nakamura ridiculiser l'Académie française et la Garde républicaine, notre chère Nakamumu n'avait-elle pas chanté "Le Sheitan m'a coïncée", comme je l'avais rappelé ici ?
Ajoutons que je n'ai pas été surpris de voir Philippe Katerine tremper dans cette sinistre plaisanterie. J'avais déjà attiré l'attention en 2021 sur son clip avec l'ésotériste Arielle Dombasle très chargé en symboles occultistes (et encore dans mon billet de l'époque j'en ai oubliés comme le papillon du MK Ultra au début, et je n'ai pas non plus parlé de la programmation prédictive sur l'incendie par une comète - programmation "incendiaire" que nous sorts aussi dans ce récent clip Ice Spice - qui s'était distinguée par son satanisme au dernier Super Bowl - en minute 2'15). Je crois que en minute de 2'21 de ce clip - attention c'est subliminal, très court, donc je vous ai fait une capture d'écran quoique floue- Katerine vous dévoile son vrai visage : mi-sympa mi-démoniaque, avec juste à côté deux boutons : un vert avec l'oeil d'Horus, l'autre rose avec une tête de mort, à la seconde suivante un doigt appuie sur le bouton rose et tout va exploser... Cet homme nous dit pourquoi il est sur scène.
Je ne m'attendais pas par contre à cette chanteuse et son" Imagine" de John Lennon. Lennon a vendu son âme de son propre aveu comme je l'avais rappelé ici, et son "Imagine" est un hymne obligatoire anti-chrétien au monde unifié qu'on a fait chanter dans les écoles primaires après les attentats du Bataclan, pendant le Covid etc. Il avait tout a fait sa place dans la cérémonie antéchristique du 26 juillet.
Simplement l'effet de surprise est que je ne connaissais pas cette Juliette Armanet qui la chantait. Certes on avait parlé d'elle lors de sa polémique contre Sardou en 2023 sur les Lacs du Connemara (Sardou étant à mes yeux l'image-type du faux défenseur des traditions, c'est-à-dire de la France du sexe, du vin et de la violence tout aussi démoniaque que le Nouvel Ordre Mondiale qui la brandit en épouvantail). Mais il est visible qu'avec ce nouveau rituel démoniaque sur fond de flammes imposé à 1,5 milliards de spectateurs elle a sans doute monté quelques degrés dans l'échelle de la sorcellerie.
On peut voir sur les réseaux sociaux comme cette "dame" aime se montrer sur fond de damier maçonnique,
Un peu comme autrefois Stéphane Eicher en 2e minute du clip Combien de Temps (je cite cet exemple au hasard)
Tenez, voyez Juliette, fille de musiciens de jazz lillois, nous expliquer ici le 15 mars 2023 sur le profil musique de Canal + (Jack) que « Kate Bush, c’est une pionnière à qui on doit beaucoup. » Si vous regardez un peu mon billet de 2019 sur cette chanteuse anglaise, vous verrez de quoi cette occultiste était pionnière. Armamet met ses pas dans les siens. Avec un peu moins de talent (on perd toujours plus sur le plan musical, comme en littérature, évidemment), mais l'impact sur les auditeurs est le même. Bravo donc à tous ces jeteurs de sorts pour leur vaillante participation à cette soirée où il fallait être "tous ensemble" comme disaient les journalistes pour sauter du haut de la falaise sans parachute...
Scoutisme et théosophie (abbé Rolland)
Un point de sociologie du christianisme et d'histoire important pour comprendre le ralliement de l'Eglise catholique au moderniste au XXe siècle, et son éventuelle instrumentalisation actuelle par les mondialistes.
La règle des 3 % du PIB (et les J. O.)
"La norme européenne fixée par la commission du même nom impose aux états membres de ramener le déficit public à 3 % du PIB. Un objectif comptable qui contraint les pays européens à conduire des politiques d austérité (...) Cette règle, ou plutôt cette norme, est d'autant plus contestable sur un plan économique et démocratique qu'elle aurait été pensée 'sur un coin de table', selon son inspirateur, Guy Abeille, après que François Mitterrand eut passé commande pour la création d'une 'norme frappante et parlante' qui lui permettrait de refuser, sur la base d'arguments économiques et mathématiques, les demandes budgétaires de ses ministres. Guy Abeille avoue même que 'revêtu de l'habit d'une certaine technicité et pourtant immédiat à entendre, ce ratio avait en plus l'avantage de tomber sur le chiffre trois, comme les Trois Grâces, la Trinité, les trois ordres alchimiques, etc.' (...) L'idée a été trouvée sur un coin de table, en moins d'une heure, sans aucune réflexion théorique".
Extrait de Pierre Jacquemain, "Ils ont tué la gauche" 2016 p. 39
Plusieurs points intéressants dans ce passage. Tout d'abord le fait que les dogmes économiques peuvent être totalement arbitraires, un peu comme les règles qui nous étaient imposées pendant la crise du Covid. Du fait que des gens investis d'une étiquette d'experts ou pseudo-experts médiatiques les répètent pendant 30 ans crée un effet d'hypnose, mais la règle n'en est pas moins absurde pour autant, à la fin comme au début.
Deuxième chose : on se souvient comme Mitterrand baignait dans une sorte de culte d'Isis égyptianisant (à la fin de sa vie il avait un guérisseur très connecté à l'Egypte, et il a passé son dernier son dernier Noël à Assouan, voyez aussi ses grands travaux au Louvre, ses rapports avec l'astrologue Teyssier, sa manie bizarre, qui rappelle le Renaissance, de faire fabriquer des globes). Cela se retrouve dans les références explicitement avancées à l'appui du choix des 3 % : notamment les références à l'alchimie. Comme la cérémonie maçonnique des JO de Paris avant hier soir, à laquelle une adhésion obligatoire était imposée de la façon la plus totalitaire qui soit ("on est tous ensemble ce soir"), avec une assimilation automatique des récalcitrants à "l'extrême droite" diabolisée, cette inspiration occultiste "solidifie" l'hypnose en quelque sorte. Elle est très présente en économie (voyez la familiarité de Christine Lagarde, patronne du FMI, avec la numérologie).
On oublie a quel point la France, et par extension l'Europe, est encore sous l'emprise des malédictions du mitterrandisme. Du reste toute l'architecture sacrée de Paris, et sa mise en scène planétaire dans des cérémonies comme celle d'avant-hier, avec ses androgynes façon Da Vinci code, renforce l'effet d'envoûtement de génération en génération. Le processus vient de loin, de la Révolution, comme le rappelaient les têtes mantiques de la scène de la Conciergerie aux J O, qui avait été anticipée par un clip de K. Perry) , et même d'avant (la barque d'Isis inspiratrice du blason parisien).
Répression au Bangladesh
En une semaine, le Bangladesh est passé d’une protestation étudiante à une révolte généralisée contre le régime de plus en plus autoritaire et violent d'un parti d'orientation centriste, au pouvoir depuis quinze ans. Au moins 150 personnes sont mortes.
Ici une manif des bangladais d'Irlande qui insiste sur les prises de positions éthiques de ce pays et l'appelle à faire de même sur le Bangladesh.
Frappes israéliennes sur le Yémen
Les médias israéliens rapportent que plus de 12 avions de guerre israéliens, dont des avions F-35, ont participé à l’attaque de la raffinerie du port d’Al Hudaydah, au Yémen. Le bilan initial de l’attaque israélienne visant les réservoirs de pétrole et la centrale électrique du gouvernorat de Hodeidah s’élève à 10 morts et 80 blessés. Commentaire d'Al-Houthi : "L'ennemi a un objectif, qui est de montrer des scènes d'incendie et de fumée montante pour présenter sa frappe comme une réussite". Cela démontre selon lui l'insécurité d'Israël qui a essuyé un tir de drone yéménite à Jaffa.
Mélenchon et la gouvernabilité de la France
J'ai souvent critiqué les positions de Mélenchon et de son parti, sur la Libye, sur la Syrie, sur la crise du Covid, sur l'Ukraine, et encore hier sur son rapport à Von der Leyen (on attend d'ailleurs que ce parti prenne des positions pour l'avancée de l'enquête sur les contrats avec Pfizer, contre la censure des réseaux sociaux etc), mais je dois reconnaître que sa position sur la formation d'un gouvernement en France est sur le plan strictement tactique la plus claire.
Bien sûr il peut être tentant quand on a moins de 30 % des voix de rentrer dans une logique de compromis pour gouverner, mais cette logique aujourd'hui ne pourrait aboutir qu'à dénier la volonté de ceux qui ont voté pour la coalition de gauche. D'une part jamais il ne leur avait été dit qu'un pacte de gouvernement serait passé un jour avec les macroniens (sans quoi ils n'auraient pas voté pour le Nouveau front populaire) et en outre à ce stade de toute façon aucun parti de la mouvance macronienne n'est prêt à faire sienne les propositions du NFP.
La seule solution - présentée par Mélenchon aujourd'hui sur BFM cf ci-dessous - est donc bien que le NFP propose une premier ministre, et que celui-ci puisse tenter de faire passer son programme loi par loi, au prix d'éventuels amendements, jusqu'à ce qu'il se fasse renverser par une motion de censure.
Avancer d'emblée comme premier ministre un "socialiste d'ouverture" déjà prêt à renoncer au programme pour avoir le soutien des macroniens, serait un déni de démocratie du même style que ceux que prônent depuis 9 jours les macroniens (en refusant la démission du premier ministre, puis en l'acceptant uniquement pour avoir 17 voix utile à la réelection de la présidente de l'Assemblée nationale etc).
Sur le plan tactique seule la méthode de Mélenchon est démocratique au sens des institutions de la Ve République et tout le terrorisme intellectuel des socialistes et des médias de l'oligarchie pour diaboliser tout ce qui vient de La France Insoumise (sur le thème de l'antisémitisme de ce parti et autres billevesées) n'y changera rien.
Je parle ici de tactique, et d'ailleurs je crois que Villepin récemment ne disait pas autre chose quand il disait que Macron devait de toute façon au moins dans un premier temps s'effacer et accepter une candidature du NFP quand bien même elle serait de LFI (a fortiori une candidature façon Hugette Bello que le PS a stupidement refusée).
Ensuite, comme le dit Mélenchon, le jour où le gouvernement de gauche sera censuré, si cela se produit, après qu'il ait à son tour censuré une alternative macronienne (sauf évidemment l'hypothèse d'un "compromis historique" macrono-lepenniste, ce qui ne s'est pas produit pour la réélection de la présidente de l'assemblée), l'étape suivante logiquement, dans la logique de la Ve République (même si on peut regretter que la gauche une fois de plus doive inscrire sa pensée dans les cadres d'une République foncièrement de droite, mais bon, la IVe n'avait rien donné de mieux...), sera la démission de Macron que l'on doit tous souhaiter pour la clarification du jeu politique, car rien ne peut être clair tant que cet insensé reste au commande.
Voilà jusqu'à quel point je puis aujourd'hui donner un satisfecit à Mélenchon et approuver son raisonnement. Au delà de cela, je ne pense pas que sur le plan stratégique de long terme (au delà de la pure tactique sur six mois), il ait une vision réelle des moyens d'infléchir le programme de l'oligarchie mondialiste. Il n'a pas de plan pour une politique européenne "alternative", ni pour échapper au Big Pharma, au Big Data, à la montée du bellicisme anti-russe et anti-chinois, ni même pour recréer de l'emploi en France dans le cadre d'un nouveau protectionnisme (et le RN n'a pas davantage de solutions non plus : seulement au mieux quelques mesurettes).
Et je ne crois pas du tout à l'appel de Frédéric Lordon pour un sursaut mouvementiste censé suppléer la faillite de la "social-démocratie" comme il dit. Au mieux, compte tenu de la sociologie de la France, à vue humaine on ne peut avoir que des feux de paille façon 1848 ou façon gilets jaunes pour inquiéter un peu les bourgeois. Mais le mouvement social ne peut pas à ce stade définir un programme cohérent d'inversion du plan mondialiste.
Les fausses oppositions
Encore une séquence vidéo qui en dit long sur le théâtre parlementaire ici : l'eurodéputée "insoumise" Manon Aubry naguère adepte du pass sanitaire embrassant chaleureusement juste après sa réélection à la tête de la commission européenne la très corrompue soubrette des oligarques Ursula Von der Leyen.
La série Tapie sur Netflix et le rapport hommes-femmes
Je regardais hier sur Netflix (pour faire plaisir à mon entourage) le début de la série Bernard Tapie, série servie par le beau jeu d'acteur de Laurent Laffite, même s'il lui manque quelques aspects de la rugosité du personnage et la gravité de sa voix.
Je ne reviendrai pas sur le personnage Tapie qui fut aussi présent dans le paysage (devrait-on dire le cirque ?) médiatico-politique de la première moitié de ma vie qu'Alain Duhamel ou Jacques Chirac. Meyssan qui a collaboré avec lui déclarait il y a un mois (51ème minute ici) dans une interview à Courrier des Stratèges qu'il avait des capacités intellectuelles impressionnantes dans sa façon par exemple de digérer les fiches qu'il lui préparait et qu'il aurait pu rendre de grands services à la France si l'oligarchie ne l'avait pas coulé. Je crois que ce faisant Meyssan révèle surtout sa cécité politique. Lui qui a toujours combattu les guerres d'ingérence depuis 2001 comment peut-il blanchir un homme d'affaires qui a fait liste commune avec Kouchner (champion de l'ingérence) aux élections européennes de 1994 et qui a reconstitué sa fortune après 2008 en soutenant Sarkozy le bourreau de la Libye ?
J'ignore si la série est très fidèle à la biographie. J'ai repéré des petits anachronismes évidemment dans la façon de parler (des expressions comme "gagnant gagnant", "il y a un souci" etc), et dans les références ("à l'heure où on a le TGV" dit Tapie quand il prévoie de créer un service d'urgence médicale en 1972, alors que le TGV n'existait pas encore). J'observe qu'elle fait la part belle à la part de sincérité qu'aurait gardé Tapie, et de loyauté à l'égard de ses origines populaires (de son père militant cégétiste). J'ignore jusqu'à quel point c'est vrai.
Ce qui m'a frappé dans le premier épisode, c'est l'impuissance de la série à restituer sa vie affective, et le rapport à ses deux compagnes successives... A vrai dire ce n'est pas la faute du réalisateur, et je fais le constat pour toutes les productions cinématographiques qui prétendent restituer les années 1970-80. Les acteurs, aussi bien hommes que femmes, échouent à "entrer dans la peau" de façon convaincante dans les histoires d'amour de l'époque. Vous savez que j'ai moi-même écrit un livre qui parle des rapports passionnels - un livre qu'a bien voulu commenter un jeune blogueur il y a deux ans.
Je pense que les acteurs aujourd'hui n'arrivent pas à rendre ce qu'étaient les sentiments il y a 40 ou 50 ans, parce qu'ils n'ont plus trop idée de ce qu'était la répartition des rôles entre hommes et femmes à l'époque. Comme l'avait souligné Roland Barthes une décennie plus tôt il y avait une part de jeu dans ces rapports, mais un jeu sérieux, intégré dans les dispositions sociologiques les plus viscérales des individus (leur habitus si on veut parler comme Bourdieu), et qui était indexé à des structures sociales que nous avons perdues de vue aujourd'hui. Le mouvement post-me-too, simplifie cela en soulignant l'asymétrie hommes-femmes à l'époque. Il y avait une asymétrie, mais qui entrait dans une dynamique dont on ne savait jamais vraiment qui de l'homme ou de la femme en tirait le plus grand bénéfice in fine. Il est vrai que chacun se construisait suivant cette asymétrie, mais ce qui est intéressant c'est à quel style, à quelle monde, celle-ci renvoyait. Ce n'était pas le monde des réseaux sociaux, de la vidéosphère, ni même d'Harry Potter auquel bizarrement ce billet du Monde de juin 2024 renvoie pour penser les rapports hommes-femmes de nos jours. C'était un monde beaucoup plus imprégné de littérature, même si les gens ne lisaient pas forcément, littérature de gare ou littérature savante, qui façonnait la forme même du sentiment, du regard, etc. Je me souviens par exemple vers la fin des années 1990 avoir échangé avec une jeune femme malheureuse dans son couple qui m'écrivait "je ne vais quand même pas aller me jeter sous les roues d'un train comme Anna Karénine". Les femmes et les hommes avaient à l'arrière plan de leur monde, des personnages littéraires, et même s'ils ne les avaient pas directement, ils avaient aussi dans leur inconscient des films ou des téléfilms vus qui étaient imprégnés de ces rapport à la littérature classique.
Et cela déterminait beaucoup la façon dont l'homme et la femme s'avançaient l'un vers l'autre, la façon dont ils construisaient chacun leurs attentes ou leurs craintes à l'égard de l'autre sexe, la façon dont ils se laissaient électriser par la magie de leurs différences, leurs complémentarités, leurs incompatibilités.
Cela n'a peut-être pas complètement disparu, mais les choses ont changé. Aujourd'hui masculinité et féminité se pensent eux-mêmes sur fond d'agendas politiques distillés par Hollywood, avec toute une série de revendications (la femme doit revendiquer quelque chose de son "égalité" si elle veut se sentir pleinement femme) ou de dénégations (l'homme notamment doit dénier en partie sa virilité, quitte à ce qu'ensuite la femme lui reproche plus ou moins consciemment de l'avoir trop déniée), avec en arrière plan l'arsenal légal (la femme pourra toujours envisager le recours en justice contre l'homme) et la pornographie (que l'homme ne peut complètement chasser de son monde, la femme de moins en moins aussi), le harcèlement (devenu omniprésent depuis la diffusion des ordinateurs portables et des smartphones). Tout cela donne l'impression d'être plus tendu, de pouvoir glisser plus facilement dans de la cruauté obsessionnelle, sans aucun souci pour les formes, ou alors, à l'opposé (pour éviter justement la dimension pathologique), une certaine mise à distance : sans aller jusqu'au point des Japonais qui ne veulent plus avoir de relations sexuelles, je vous des jeunes ados former des couples qui ne se rencontrent à heure fixe une fois tous les huit jours, à l'opposé du romantisme, dans une sorte de "bureaucratisation" de l'amour.
Et même les jeunes "réacs" qui voudraient retrouver "quelque chose" de ce qu'était l'amour du temps où il s'incarnait dans des gens comme Catherine Deneuve ou Marcello Mastroianni, ne parviennent à reconstruire que des villages Potemkine.
Je ne dis pas d'ailleurs que la façon de vivre l'amour il y a quarante ans ou même il y a trente ans mérite d'être défendue. Elle a fait beaucoup de dégâts dans les couples, chez les enfants, et même on peut dire que dans l'ensemble elle abîmait l'âme des gens plus qu'elle ne l'édifiait (encore qu'il faudrait entrer dans une analyse complexe pour en mesurer les avantages et inconvénients "globaux"). Je dis simplement qu'elle formait par rapport à notre nouveau siècle une singularité irréductible, et que cette singularité explique pourquoi des acteurs nés dans les années 1980 ou 1990 lorsqu'ils entrent dans des histoires d'amour des années 1970-80 ressemblent à des papous qui s'essaieraient à la danse classique. Et encore ce ne sont pas eux qui sont en cause, mais la direction d'acteurs, cette même direction qui met dans leur bouche les expressions "il y a un souci" ou "gagnant gagnant", tous ces petits riens qui signent une incapacité totale à retrouver l'esprit d'une époque désormais très lointaine.
Mais on admettra néanmoins que ces reconstitutions plus ou moins réussies permettront à la jeune génération d'entrevoir (mais seulement d'entrevoir) à travers un épais brouillard, la vie de ceux qui l'ont précédée.