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Le blog de Frédéric Delorca

Articles récents

Cloudwalk, Nikuv, Smartmatic : le stockage biométrique en Afrique et ailleurs...

12 Avril 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous, #Colonialisme-impérialisme

En mai 2018, Lynsey Chutel, correspondante d'Associated Press en Afrique du Sud, expliquait que  :"en mars dernier, le gouvernement zimbabwéen a signé un partenariat stratégique  avec la start-up CloudWalk Technology basée à Guangzhou (Canton) - et blacklistée par Washington - pour lancer un programme de reconnaissance faciale à grande échelle dans tout le pays. L'accord, soutenu par l' initiative Belt and Road (la route de la Soie) du gouvernement chinois , utilisera cette technologie principalement  dans la sécurité et l'application de la loi et sera probablement étendu à d'autres programmes publics."

Une de ses conséquences fut que les électeurs en juillet 2018 durent voter avec leur photo et non en enduisant leur doigt d'encre comme d'ordinaire. Le but était de lutter contre les les électeurs fantômes explique Kudzai Chimhangwa (ce que ne disent pas les médias, c'est que c'est l'opposition qui a demandé cela). «J'ai regardé avec envie les Chinois être capables de payer leurs repas avec leur joli visage», déclarait au Global Times Shingi Magada, une consultant zimbabwéen, «J'ai hâte que cela arrive au beau peuple du Zimbabwe.»

Lynsey Chutel accuse Pékin de "roder" ainsi ses logiciels de reconnaissance faciale sur la population africaine. Elle souligne aussi, bien sûr le risque de favoriser la fraude au profit du pouvoir en place.

L'expert en cybersécurité Arthur Gwagwa a mis en évidence, nous dit-elle, deux cas d'ingérence présumée dans les données électorales en masse - l'un avec des données sur les serveurs de la commission électorale, et l'autre concernant la «mise en boîte noire» des éléments de sécurité du bulletin de vote.  Dans l'article de Global Voices auquel elle renvoie Adolf Mavheneke mettait en doute l'honnêteté du partenariat du gouvernement zimbabwéen avec CloudWalk. Il rappelait que cinq ans plus tôt,  c'était une société israélienne appelée Nikuv qui avait manipulé la liste électorale. CloudWalk  prolongerait les manigances de Nikuv.

Il conviendrait de dire un mot de Nikuv, dans rejeton de la nation phare de l'intelligence artificielle qu'est en ce moment Israël. On renverra à ce sujet à l'enquête de la journaliste israélo américaine de gauche Yael Even Or en 2017 dans laquelle  Ron Asher, directeur Afrique de Nikuv, reconnaît que le fondateur Emmanuel Antebi et Robert Mugabe se seraient rencontrés en 2004 pour le lancement de nouvelles cartes d'identité. Antebi, explique Even Or, a fondé Nikuv en 1994  comme une des filiales du Formula Group, un grand groupe de logiciels en Israël. Nikuv est actif dans d'autres pays de la région, tels que le Botswana, Madagascar, la Zambie et le Lesotho. L'enquête ne permet pas de trancher sur la rumeur selon laquelle les bulletins de vote étaient faussés avec une sorte d'encre invisible. Elle met en revanche en cause la falsification des listes électorales.

Les malversations de Nikuv ont été repérées en février 2014 par l'avocat Z Allan Ntata , et d'autres, au Malawi où elles auraient été associées à celles du responsable d'une société israélo-sud-africaine (Paramount Group) Eric Ichikowitz , et l'Open Society de Soros... A l'époque, les oligarques avaient propulsé au pouvoir Joyce Hilda Mtila Banda (une amie de la Clinton Foundation) après la mort du président panafricaniste (et sulfureux pour l'Occident, vu ses sympathies pro-iraniennes et pro-Laurent Gbagbo) Bingu Wa Mutharika  en avril 2012 (ils viennent de faire la même chose en Tanzanie et feront peut-être de même avec Biden-Harris). Mais les casseroles de l'ex-présidente Banda avaient été trop volumineuses pour lui permettre d'être réélue.

En raison des doutes qui entouraient leur fiabilité, les dispositifs de Nikuv avaient été rejetés en 2012.

Aujourd'hui l'Open Society de Soros publie une étude contre CloudWalk, qui explique que la Banque Mondiale a financé en 2019 un projet pour que le gouvernement zimbabwéen utilise l'identification numérique afin de supprimer les travailleurs fantômes de la fonction publique, élargissant ainsi l'utilisation de l'identification numérique. L'étude dénonce l'absence d'implication de la population qui ne connaît pas l'intérêt des nouvelles cartes d'identités numériques, les erreurs de l'état civil qui ont été transposées,l'absence de protection des données qui fait que tout peut être communiqué à la police. On sent que c'est un peu l'arbre qui cache la forêt - rien sur l'utilisation par le big business mondial... derrière lequel se trouvent Soros et ses amis.

De la même manière le rapport de la commission d'enquête du congrès américain sur les enjeux économiques et sécuritaires des rapports sino-américains de 2020 exploite largement la coopération sino-zimbabwéenne pour dénoncer une volonté de Pékin de stocker des données sur les populations africaines. Mais si l'on veut bien citer Nikuv et CloudWalk pour les entreprises de numérisation des visages, on ne cite pas Smartmatic (qui est en procès avec Fox News qui l'accusa d'avoir orchestrée la vraie-fausse défaite de Trump), la société de Maloch-Brown, le pion de Soros auprès du cabinet de la reine d'Angleterre et de la City, qui numérise les empreintes digitales et stocke les données biométriques pour le vote en Ouganda, et en Albanie... Depuis cinq ans déjà la firme se fait l'avocat de la reconnaissance faciale dans les bureaux de vote. En Ouganda la reconnaissance biométrique a lamentablement planté en janvier dernier pour des raisons technologiques, mais elle est sur les starting blocks dans bien d'autres pays, et rien n'indique que Smartmatic offre plus e garanties que son rival chinois CloudWalk pour la protection des données et éviter que celles-ci ne soient transmises à des grandes multinationales... ou n'atterrissent entre les mains de hackers.

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Querelles à Sciences Po

9 Avril 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Souvenirs d'enfance et de jeunesse, #Le monde autour de nous

Amusantes querelles pour la nomination du futur directeur de Sciences Po après le départ de Frédéric Mion (un garçon que j'ai bien connu jadis), emporté par la vague Duhamel.

Une tribune dans Libération à la suite du rejet la candidature de Nonna Mayer, sociologue de l'extrême droite, ex directrice de recherche au CNRS trop engagée dans la théorie du genre, le décolonialisme et la lutte contre l'islamophobie aux yeux des Républicains et des conservateurs.

Moi qui ai toujours l'esprit mal placé, je "m'étonne" que le collectif de chercheur qui soutenait Nonna Mayer invoque la position de l' "American Political Science Association" sur le débat autour de cette candidature. Qu'est-ce que c'est que cette chose là ? Qu'est-ce que ça vient faire dans nos affaires franco-françaises ? Apparemment il s'agit d'une vieille institution wilsonienne basée à Washington DC actuellement présidée par une obscure méthodologiste. Je suppose qu'il y a là un symptôme de "'intégration transatlantique" du champ de la recherche... Sur ce volet aussi, oubliez la souveraineté nationale...

Allez, j'illustre ce billet avec une photo de la rue Saint Guillaume en 1989... du temps où j'y étudiais... quand j'avais un regard encore frais et naïf sur ce microcosme.

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Succès et ésotérisme : l'actrice Amaia Salamanca

8 Avril 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Espagne, #Grundlegung zur Metaphysik

Encore une star "illuminati" espagnole... L'an dernier, je vous avais parlé de Monica Naranjo, disons maintenant un mot de l'actrice-modèle Amaia Salamanca que beaucoup ont découverte dans la série "Grand hôtel" en 2011. Toujours les mêmes codes traditionnels des "idoles" passées au crible des sociétés secrètes : l'inévitable photo un oeil fermé en tirant une langue serpentine (à gauche - étape photographique par laquelle sont passés beaucoup d'occultistesde Miley Cyrus à Lady Gaga), et celle avec le doigt posé sur la lèvre indiquant de se taire pour cacher le secret initiatique (à droite).

Comme il se doit elle rendu hommage au satanisme des Rolling Stones (photo à gauche) dont elle est fan, au symbole belge d'Andalltha très lié à l'ésotérisme, et bien sûr à l'oeil d'Horus (voir en bas à droite). De même elle ne cache pas qu'un de ses tatouages représente la fleur de vie, symbole New Age associé au deuxième chakra sexuel et à la kabbale. On notera toutefois qu'il n'y a pas de photos d'elle avec des papillons, ni d'elle en cage comme c'est d'usage chez les célébrités passées par le programme MK Ultra, ni non plus de traces de l'inévitable "cursus honorum" : robe panthère, look Marilyn, à la différence de Monica Naranjo (qui, elle, est allée au moins jusqu'au stade du léopard et a affiché le papillon monarque). Elle a seulement sacrifié au rituel de la robe rouge (symbole de la prostituée de Babylone), avec l'adepte de l'oeil d'Horus Marta Sanchez.

Mobilisée pour faire la promotion du vin Cordoniu ou des voyages à Cuba, elle a pour partenaire un millionnaire qui est à la tête d'un empire d'hôtels, de téléphonie, président entre autres d'une boîte de véhicules avec chauffeur et vice-président de Prisa, la société qui possède notamment le journal El Pais (pratique pour la promotion de sa femme).

Je me suis demandé si l'occultisme auquel participe Amaia Salamanca du côté de Marbella se rattachait à des traditions des grandes familles européennes. Killing the Cabal en janvier dernier a mené sur YouTube une petite enquête sur ce thème autour du Bal oriental de  Charles de Beistegui organisé en septembre 1951 à Venise, où les participants, portaient des costumes évoquant l'occultisme. Parmi eux l'Aga Khan, Orson Welles, l'actrice Irene Dunn, Leonor Fini, le peintre Salvador Dali (qui s'affichera aussi dans ce genre de fête organisée par les Rothschild), la comtesse Jacqueline de Ribes, Lady Diana Cooper, Daisy Fellowes, Cecil Beaton, le couturier Jacques Fath, avec son épouse Geneviève Regina Luna, Marella Caracciolo, les Rothschild (on ne sait pas lesquels) et les Radziwill, l'ex roi Farouk d'Egypte, Elsa Schiaparelli, Deborah Mitford, Doris Duke, Fulco di Verdura, Jacqueline de Ribes, la duchesse du Devonshire. Les recherches de Killing The Cabal se centrent sur les grandes familles dans les années 1930-40. Elle parle beaucoup et avance assez lentement (mais il est vrai que le sujet est opaque par définition), donc rien de très spectaculaire pour l'instant de ce côté là.

Mais concernant Amaia Salamanca, elle n'est pas issue de grandes familles puisque ses parents sont seulement des patrons de magasins d'optique à Madrid (ce qui toutefois n'exclut pas un passé maçonnique). Les sociétés secrètes ont  pu servir de lien avec la jet set mais ce n'était pas le cas semble-t-il au niveau des origines familiales.

Utilisée comme "influenceuse", elle n'entre cependant pas dans les grandes causes maçonniques du moment comme le changement climatique, la vaccination ou l'euthanasie. On peut se demander pourquoi. Certaines de ces "puppets of the string" sont-elles utilisées seulement pour vendre de l'idéologie consumériste sans entrer dans les "sujets de société" ? Est-ce lié à leur degré d'initiation ? Un thème à creuser, peut-être, en sociologie des "élites".

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Xinjiang : le journalisme aux ordres

6 Avril 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Revue de presse, #Le monde autour de nous

Toujours la désinformation sur le Xinjiang pour pousser les Occidentaux à la confrontation avec la Chine.

Le site chinois CGTN publie le témoignage de "Laurène Beaumond" qui a vécu 7 ans en Chine et a de la famille dans cette province raconte : "Je suis restée principalement à Urumqi, mais je me suis aussi rendue à Kashgar, Aksu et dans cette splendide région dont les vallons verdoyants rappellent les Alpes suisses : Kanas. Et cela m'a fait la même impression que lorsque je suis allée en Mongolie Intérieure ou dans la région autonome coréenne dans le Jilin : un sentiment d'harmonie totale, de respect des uns et des autres, et surtout un attachement à la nature et à ses merveilles. Effacement culturel ? Dans le Xinjiang, tous les panneaux de signalisation et les enseignes des magasins sont en mandarin et en langue turcophone parlée par les Ouïghours. Les documents administratifs sont également dans les deux langues. Ayant été victime d'un pépin de santé qui m'a obligée à rester hospitalisée une semaine à Urumqi en 2016, j'ai été soignée par une équipe de médecins ouïghours dans un établissement situé juste à côté d'une des plus grandes mosquées de la ville. Chaque matin, j'étais réveillée par le chant du muezzin qui appelait les fidèles à la prière et la cantine de l'hôpital était 100 % halal. D'où ma surprise en lisant sur la page Wikipédia francophone consacrée au Xinjiang : « Dans les années 2010, des centaines de milliers de musulmans pratiquants ouïghours (…) passent par des camps de rééducation chinois. L'idéologie communiste est inculquée aux détenus qui subissent des tortures et sont forcés à manger du porc et à boire de l'alcool ». Vu la manière dont c'est écrit, on sent la source fiable... J'ai dîné avec un policier kazakh, un membre des forces spéciales d'intervention ouïghour (qui heureusement parlaient anglais tous les deux !) et je me rappelle leur avoir demandé si ils avaient rencontré des obstacles pour intégrer la police chinoise. « Aucuns ! » M'ont-ils répondu. « On raconte tellement d'âneries sur le Xinjiang, on y fait même plus attention... » C'était en 2015 et je ne pense pas que leur sentiment a changé depuis. J'ai vu des Han manger dans des restaurants ouïghours et vice-versa. Les mosquées, le Grand Bazar, l'artisanat traditionnel musulman, tout est préservé et mis en valeur."

Une caporal journaliste de l'Im-Monde Nathalie Guibert se croit en mesure de "debunker" la "fake news"et  accuse CGTN d'avoir "inventé" "Laurène Beaumond"  qui n'existerait pas. Pas de chance. Le Figaro le 2 avril dément et dit avoir interviewé "Laurène Beaumond" qui est un pseudonyme. Je pourrais lister les journalistes pitoyables de l'ex-journal de référence qui au cours de 30 dernières années n'ont jamais su prendre la plume que pour inciter toujours plus nos armées à attaquer les pays faibles, nos banquiers à imposer des embargos. Mais ces gens ne méritent pas que l'on retienne leur nom, et ils ont de toute façon une place en enfer, où leur sens de la justice et de la vérité sera correctement rémunéré.

A l'heure où la dégradation de la situation dans le Donbass ukrainien conduit à une montée des tensions russo-ukrainiennes, où Washington finance des paramilitaires à la frontière vénézolo-colombienne, où le secrétaire général de l'OTAN (qui veut créer une base de lancement de missiles comme l'y autorise la dénonciation du traité INF) déclare dans Deutsche Welle que "La fonte des glaces dans l'Arctique pourrait conduire à un réchauffement des tensions géopolitiques entre les différentes puissances", on peut faire confiance à ces "chiens de garde" pour continuer à nous faire applaudir les bombardier, et entretenir nos haines.

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Question raciale : les étranges concomitances transatlantiques

3 Avril 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Débats chez les "résistants", #Les Stazinis, #Peuples d'Europe et UE

Il est toujours intrigant de voir combien certaines thématiques surgissent dans les médias au même moment dans différents pays quoique sous des formes différentes. J'avais attiré votre attention sur le fait qu'il y a un an, à la fin du premier confinement, avaient été monté simultanément en épingle d'une part d'un côté de l'Atlantique l'étrange affaire Floyd, et d'autre part en France, l'affaire Traoré, avec de part et d'autre des médias aux ordres, et des artistes adeptes de l'oeil omnivoyant, à grand renfort de badges "Black lives matter" en France comme en Amérique, comme s'il fallait que le thème du racisme policier soit montré comme universel et mis en scène dans différents pays au même moment. Cette année, je trouve étrange et significatif que dans la semaine la journaliste aux lunettes à 12 000 euros, proche du Crif, fait polémique en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte du syndicat UNEF (une réunion de prise de parole des gens de couleur), on apprenne que la ville d'Oakland, en Californie, a lancé un programme pilote de revenu garanti destiné à aider les résidents à faible revenu de la ville dont seules les personnes de couleur seront bénéficiaires...

Je sais bien que les Etats-Unis sont par tradition plus communautaristes que la France, néanmoins cette idée d'y attribuer une aide sur un critère de couleur de peau y surprend, dit-on, et y fait débat, comme fait débat chez nous l'idée de limiter les droits des blancs dans une réunion de gens de couleur. Il n'est pas en soi étrange que des formes de ségrégation émergent dans une société où la méfiance de tous à l'égard de tous est favorisée de diverses façons. Ce qui intrigue c'est que ces ségrégations soient décrites par des médias de masse et soumises au débat au même moment dans différents pays. Je ne dis pas qu'il y a des comités secrets qui planifieraient cela sciemment et en détail au niveau mondial mais on voit quand même une "ambiance générale" se mettre en place et produire les mêmes effets à peu près au même moment à divers endroits, en matière de dictature sanitaire, de suppression des énergies fossiles, de politique du genre etc. Là, c'est sur le volet ségrégation/guerres raciales... Diviser pour régner, encore et toujours.

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