Articles récents
Le WWF colonialiste et meurtrier
Dans le cadre d'une investigation très détaillée et (pour une fois) relayée par les grands médias (un règlement de comptes entre oligarques ?), le site américain Buzzfeed News (4 mars 2019) accuse l'ONG WWF (World Wildlife Fund, Fonds mondial pour la nature) de "financer des forces paramilitaires brutales" qui ont "torturé et tué des gens" en Asie et en Afrique. Les deux enquêteurs auteurs de l'article citent le cas d'un paysan népalais, Shikha Ram Chaudhari, torturé en 2006 par les gardiens d'un parc naturel pour avoir été soupçonné d'avoir caché chez lui une corne de rhinocéros (le WWF s'est mobilisé en 2007 pour faire échouer les poursuites en justice). Il expliquent qu'à la suite de cette affaire Buzzfeed a lancé une enquête dans six pays. Les résultats sont accablants : en Asie et en Afrique, des villageois ont été fouettés avec des ceintures, attaqués avec des machettes, battus inconscients avec des bâtons de bambou, agressés sexuellement, abattus et assassinés par des unités anti-braconnage payées par le WWF. Le personnel de l'organisation sur le terrain a organisé des missions de lutte contre le braconnage avec des troupes de choc notoires et les directeurs des parcs ont approuvé l'assassinat de dizaines de personnes. Le WWF a fourni aux forces paramilitaires des salaires, une formation et du matériel - y compris des couteaux, des jumelles de vision nocturne, du matériel anti-émeute et des matraques - et financé des raids sur des villages. En République centrafricaine, ils ont été impliqués dans l'armement de soldats qui, à Bouar, en 2008 ont défilé avec des têtes coupées qui, selon eux, appartenaient à des bandits de la route qu'ils avaient abattus.
"L'organisme de bienfaisance, ajoute Buzzfeed, a fonctionné comme un maître-espion mondial, organisant, finançant et dirigeant des réseaux d'informateurs dangereux et secrets motivés par la «peur» et la «vengeance», y compris au sein des communautés autochtones, afin de fournir des renseignements aux fonctionnaires du parc, tout en niant publiquement le travail avec des informateurs. "
Le WWF, qui promeut ces "rangers" sanguinaires comme des défenseurs de la "planète en danger" et en fait même des poupées pour enfants, a été créé à Zurich en 1961 par des Britanniques.
Dans les années 1970-80, tous les petits Français ont été endoctrinés par cet organisme. La célèbre émission "Caméra au poing" lancée en 1968 était présentée par Christian Zuber, petit fils du pionnier de l'écologie Théodore Monod... et cadre du WWF. En 1987 la revue Pif Gadget (qu'en 2015 l'AFP présentait comme un "mythique magazine pour enfants des années 1970-80) offrait à ses lecteurs un "jet balloon j'aime les animaux WWF" (n°961 de la revue).
Leonardo DiCaprio, le prince Charles ou le prince Albert de Monaco font partie de ses généreux donateurs.
Mais derrière cette façade reluisante, les origines et l'histoire de l'association sont plus sombres. Comme l'a révélé au grand public en 2011 le documentaire publié sur Arte du journaliste allemand renommé Wilfried Huismann (auteur du best seller "Le silence des Pandas"/Pandaleaks en 2012) , intitulé « Le pacte avec le panda» , cette organisation est une émanation de l'Empire britannique : le mari de l'actuelle reine d'Angleterre (dont les quatre soeurs avaient épousé des dignitaires nazis), le Prince Philip Mountbatten, et feu le Prince Bernhard (1911-2004) des Pays-Bas, ancien membre du Parti Nazi, sont ses véritables fondateurs et ont été parmi ses présidents . Le même Prince Philip n'a jamais caché qu'il considère la surpopulation humaine comme une menace pour la planète ("Je dois avouer que je suis tenté de demander à être réincarné en tant que virus particulièrement meurtrier" a-t-il écrit en 1987 dans une préface au Fleur Cowles "If I Were an Animal") . Il fait partie du courant des élites qui veut faire diminuer drastiquement la population humaine. Bill Gates et les Rothschild s'y rattachent aussi.
Un des principaux fondateurs affichés du WWF Sir Julian Huxley (apôtre du transhumanisme et frère de l'écrivain très connaisseur des sociétés secrètes Aldous Huxley - voir sa célèbre fiction "Le Meilleur des Mondes") était lui aussi un malthusien : "Depuis le début du siècle, l’équilibre écologique du monde a été profondément dérangé et sa structure écologique bouleversée par le redoutable accroissement de sa population et la surexploitation non moins redoutable de ses ressources naturelles." écrivait-il en 1960. Huxley avait auparavant fondé en 1948 l'IUCN, Union internationale pour la conservation de la nature, rattachée à l'ONU, dont les statuts ont été rédigés par le ministère des affaires étrangères britanniques et selon les archives de la No Cancer Foundation le WWF avait été initialement créé pour financer l'IUCN.
Aujourd'hui le WWF est fortement imbriqué avec le "big business" de la finance mondialisée.
Dans l’organigramme de l'association (qui emploie 4 000 permanents) en 2008 (il y a peu de chances que ça ait changé depuis lors) apparaissaient les noms de deux vice-présidents. Le premier, Lawrence H. Linden, était aussi directeur à la banque américaine Goldman Sachs, ; le second, Roger W. Sant, était le président de AES («Applied Energy Services ») une société américaine qui vend de l’électricité dans 26 pays du globe et fait un chiffre d’affaire de 16 milliards de dollars par an, une des 51 entreprises les plus polluantes des États-Unis selon une étude réalisée par l’Université du Massachusetts, en 2002 - les écologistes ne sont pas à une contradiction près. Le conseil d'administration comptait d'anciens dirigeants de multinationales et des membres du Council on foreign relations (un think tank mondialiste financé par les grands banquiers). Le président du WWF-France de 2001 à 2008 fut Daniel Richard, ancien PDG des Trois Suisses et de Sephora (l'entreprise du groupe LVMH qui a envisagé de vous vendre des cartes de tarot et des pierres de sorcellerie en plus du maquillage), lequel a succédé à Luc Hoffmann, ancien vice-président du groupe pharmaceutique Hoffmann-Laroche (aujourd'hui c'est la navigatrice Isabelle Autissier).
D'où le sens des affaires de l'organisation qui se reflète dans la manière dont elle a obtenu depuis 1993 le monopole de l'écocertification à travers le Forest Stewardship Council, un business juteux à défaut de permettre une protection effective des forêts. Cela a notamment valu au WWF de remporter en 2017 le prix de “l’écoblanchiment de l’année”, remis par Survival International, pour sa collaboration avec sept entreprises exploitant près de 4 millions d’hectares de forêts qui appartiennent aux “Pygmées” baka et bayaka d’Afrique centrale.
Tout cela s'est fait en collaboration avec les leaders religieux employés à préparer la religion mondiale unifiée : en 1986, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire du WWF, le prince Philip a organisé à Assise (Italie) une rencontre internationale de trois jours, réunissant des représentants de cinq religions mondiales – le bouddhisme, le christianisme, l’hindouisme, le judaïsme et l’islam – qui se sont engagés à renforcer la prise de conscience à l’égard de l’environnement. D’autres religions et spiritualités se joindront à cette initiative, générant de nombreux projets de conservation. Comme le rapporte Rob Soutter, directeur du WWF-International, « notre idée était que, par ce biais, nous pouvions atteindre beaucoup plus de gens que cela n’eut été possible par nous-mêmes, et d’une façon plus vraie qu’à travers des communiqués de presse et des mailings de masse », tout en ajoutant : « Mais, nous pensions qu’il nous fallait coordonner le tout. » Pour coordonner tout cela, le WWF crée l’Alliance pour la religion et la conservation (ARC), mis en place lors d’un nouveau « sommet religieux » organisé en 1995 par le prince Philip au château de Windsor. Selon un communiqué du WWF de mars 2004, « le WWF a été un instrument clé pour créer une organisation mondiale qui pourrait placer jusqu’à 1000 milliards de dollars dans des investissements socialement responsables d’ici les dix ans à venir. » En effet, l’ARC, en partenariat avec le WWF, a fondé l’International Interfaith Investment Group (3iG) composé au départ de 27 organisations représentant les membres de sept religions mondiales et différentes banques. Martin Palmer, le secrétaire général de l’ARC, estime qu’« à terme, 3iG pourrait devenir l’un des plus importants blocs de puissance économique au monde. » Et le WWF d’ajouter : « Le WWF sera un partenaire séculier, offrant ses conseils sur les questions d’environnement comme les énergies renouvelables ou le changement climatique. » (Nous empruntons ces éléments au très bon dossier d'Alerte Environnement sur ce sujet, les citations n'ont pas été vérifiées, mais la bibliographie a l'air sérieuse).
Les patrons britanniques de la conservation ont une grande expérience du massacre des humains pour défendre la nature.
Les premières réserves en Afrique ont été mises en place par le président sud-africain Paul Kruger en 1889. L'une d'entre elles était la réserve de Sabi, aujourd'hui appelée parc Kruger, créée le long de la frontière avec la colonie portugaise du Mozambique.
En 1902, Lord Milner membre du groupe maçonnique de la Table ronde fondé par Cecil Rhodes, qui voulait faire de l'Empire britannique un gouvernement mondial, rétablit le parc après que l'Afrique du Sud est devenue une colonie britannique. Le premier gardien du parc, le major James Stevenson-Hamilton , avait été en service actif pendant la guerre génocidaire des Boers sous le 6e régiment de Dragon.
Lord Milner lui ordonna de nettoyer le parc , ce qu'il allait faire, jusqu'à sa retraite en 1946, Stevenson-Hamilton d'une manière impitoyable en mettant en œuvre une "campagne anti-braconnage" militaire. Même les indigènes qui n'ont pas été expulsés ont dû partir car la chasse était leur principale source de viande; ils se sont déversés dans les villes et les mines, où ils sont devenus de virtuels travailleurs esclaves pour le nouveau régime britannique. À la suite de cette politique, le major a obtenu l’épithète «skukuza» («le balayeur»). Le siège social, Skukuza, du parc Kruger a été nommé en son honneur (voir l'article de Joseph Brewda de 1994 ici).
Cela a continué après la décolonisation : le système de guerre de Stevenson-Hamilton contre la population autochtone, sous couvert de protection de la faune, est devenu explicitement la source d'inspiration du colonel britannique Mervyn Cowie , qui créa le premier parc colonial au Kenya en 1946 et y appliqua pendant vingt ans les mêmes méthodes.
Dans les années 1980, plus précisément en 1988, selon des accusations d'EIR (le groupe d'investigation de L. LaRouche) reprises par Huismann en 2012 (cf The Guardian du 4 octobre 2014), les princes Bernhard et Philip, ont constitué un escadron spécial au sein du WWF sous le nom d'"Operation Lock", officiellement chargé d'arrêter le braconnage des éléphants et des rhinocéros en Afrique du Sud. L'Operation Lock a embauché la société de sécurité privée Kilo Alpha Services (KAS), dirigée par le lieutenant-colonel Ian Crooke. Crooke était un commandant du 23ème SAS (Special Air Service forces spéciales britannique), une unité à temps partiel composée d'officiers de réserve et de soldats fréquemment employés dans les entreprises de sécurité privées du SAS. Son frère Alastair, vice-consul britannique au Pakistan, a aidé à superviser l'armement des moudjahidines afghans.
L'Opération Lock fut au coeur de la guerre fratricide en Afrique du Sud opposant le Congrès national africain (ANC) à l'Inkatha, qui a fait 10 000 victimes entre 1990 et 1995. KAS a supervisé la formation de commandos de zoulous membres de l'Inkatha du chef Mangosuthu Buthelezi, qui étaient employés comme gardes dans plusieurs parcs nationaux sud-africains. Il a également entrepris la formation de partisans de l'ANC de Nelson Mandela appartenant à la tribu xhosa, dans différents parcs. En août 1991, le ministre zimbabwéen de la Sécurité nationale, Sydney Sekerayami, a accusé le KAS de "couvrir la déstabilisation de l'Afrique australe". En 1993, les enquêtes de son gouvernement déterminèrent que le massacre de Boipatong contre les Zoulous en 1992 avait été perpétré par le "groupe Crowbar", une unité namibienne de lutte contre le braconnage créée et formée par le KAS.
Le WWF est aussi une puissance politique importante au Brésil où il été à l'origine de la création en 1991 d'une réserve grande comme l'Uruguay pour les Indiens Yanonamis à la frontière du Brésil et du Venezuela à l'initiative des princes Charles et Philip et des lobbies mondiaux qu'ils ont pu mobiliser. En 2010, il avait mis en avant contre Dilma Rousseff la candidature "verte" de Marina Silva qui avait un Comité des finances de campagne dirigé par Alvaro de Souza, président du WWF-Brésil. Dans cette région, il fait aussi de l'écoblanchiment du soja Monsanto (qui a eu George Soros comme deuxième principal actionnaire en 2014) dans le cadre d'une Table Ronde sur le Soja Responsable (RTRS), large coalition comprenant de grands groupes industriels et des groupes environnementalistes liés à la grande finance qui a des équivalents lancés par le WWF dans d'autres domaines : Table Ronde sur l’Huile Palme Durable (RTSO), l’Initiative pour une Meilleure Canne à Sucre (BSI) et la Table Ronde sur les Biocarburants Durables (RTSB).
On pourra lire avec intérêt les démentis des travaux de Huismann par le WWF ici, qui selon nous sont très loin de parvenir à invalider ce que l'on vient d'exposer.
---------
Ne soyez pas égoïstes - faites circuler l'information : si un billet de ce blog vous intéresse, partagez le par mail ou sur les réseaux sociaux.
"Venezuela: empêchons d'urgence la nouvelle guerre annoncée !"
Une pétition que j'ai signée la semaine dernière et qui est en ligne ici et a aussi été publié à Bruxelles par le journal mainstream Le Soir (apparemment hélas elle n'est plus ouverte à la signature...)
Le Président Donald Trump a annoncé qu'il n'excluait pas une intervention militaire au Venezuela. La Colombie et le Brésil ont promis leur appui. M. Mike Pompeo vient d'annoncer que son pays allait "passer à l'action" et que les jours du Président Nicolas Maduro "étaient comptés". Nous sommes donc face à des menaces d'une nouvelle guerre qui peut enflammer toute la région, alors que l'on connaît bien le bilan désastreux des autres aventures guerrières soi-disant libératrices lancées par les Etats-Unis, avec la complicité de pays européens, en Afghanistan, en Irak, en Libye ou au Moyen-Orient, entre autres.
Pour éviter ce nouveau désastre humain et écologique, et quelles que soient les opinions des uns et des autres sur l'administration du pays par le Président Maduro et sur l'état de la démocratie au Venezuela, nous devons tout faire pour préserver la paix en exigeant le respect du droit international.
L'inacceptable embargo économique et financier du Venezuela est accompagné de menaces d'intervention militaire au Venezuela en violation flagrante du droit international. Il n'est pas du ressort des pays tiers, -en ce compris les Etats-Unis et les Etats membres de l'Union européenne-, de déterminer qui doit être le Président du Venezuela. Les pays reconnaissent des Etats et non des gouvernements, et le contrôle de l'Etat du Venezuela est clairement exercé par le Président Maduro. Les Etats-Unis et l'Europe appuient du reste des gouvernements dont la légitimité est bien plus discutable que celle de M. Maduro. Pensons au Honduras, où la réélection est interdite par la Constitution et des irrégularités graves ont été constatées par l'OEA lors des dernières élections; ou au Brésil où a eu lieu un impeachment express et donc illégal contre Mme Dilma Rousseff, présidente élue, ainsi qu'un procès monté de toutes pièces contre M. Lula da Silva, pour l'empêcher de se porter candidat à la présidence, alors que les sondages le donnaient gagnant.
Des canaux existent pour réclamer le respect des droits humains et l'amélioration de la démocratie dans les pays tiers. L'Union européenne était engagée dans de tels processus avec le Venezuela, mais sa position commune a été spectaculairement renversée en trois jours (entre le 23 et le 26 janvier 2019) sous l'influence de l'administration du Président Trump et sa reconnaissance aventureuse du député Juan Guaido qui s'est auto-proclamé président du Venezuela. Personne de sensé ne peut croire que l'action des Etats-Unis est motivée par une préoccupation sincère pour les droits humains, la démocratie, ou la situation économique et sociale des Vénézuéliens. Les déclarations de M. Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis, prouvent qu'il s'agit avant tout de mettre la main sur les réserves de pétrole, de coltan, d'or et autres métaux rares que renferme le sous-sol de ce pays. La politique de défense des droits humains et de la démocratie de la Belgique et de l'UE ne peut conserver sa crédibilité que si elle ne se traduit pas par une approche à géométrie variable, appliquant deux poids deux mesures. A ce sujet il serait par exemple urgent d'enclencher la clause démocratique pour suspendre l'application provisoire du traité de libre-échange entre l'Union européenne et la Colombie, puisque dans ce pays il y a plus de 80.000 disparus, plus de 8 millions de paysans déplacés, et parce plus de 400 représentants des mouvements sociaux et 80 anciens guérilleros ont été assassinés depuis la signature des accords de paix entre le gouvernement et les FARC.
Monsieur Juan Guaido, député du parti le plus extrémiste de la droite, "Volonté populaire", est devenu député à l'Assemblée nationale lors d'élections organisées sous le gouvernement de M. Maduro. Il a ensuite été élu président du Parlement. Mais cela ne fait pas de lui le président du Venezuela. L'article 233 de la Constitution du Venezuela prévoit que le président de l'Assemblée nationale remplace le président de la République dans des cas très précis : en cas d'abandon de fonction, de décès, ou d'incapacité du président constatée par la Cour suprême. Ce n'est pas le cas. Si de telles circonstances devaient survenir, permettant au président de l'Assemblée nationale d'assurer par interim la fonction de chef de l'Etat, M. Guaido devrait obligatoirement convoquer des élections dans les 30 jours, ce qu'il n'a pas fait à la suite de son auto-proclamation comme Président.
Le gouvernement du Venezuela reconnaît qu'il passe par une situation économique difficile qui affecte gravement le bien-être de la population, et qui est due en grande partie à la chute spectaculaire du prix du pétrole et à l'embargo économique. Le prétexte de l'aide humanitaire ne doit en aucun cas être utilisé, -comme le font les Etats-Unis et la Colombie en ce moment-, comme moyen pour déstabiliser le gouvernement du pays que l'on prétend aider. La Comité international de la Croix-Rouge s'est prononcé clairement à ce sujet. Si l'on veut vraiment aider le Venezuela, il faut restituer à ce pays 1,6 milliards d'euros dérobés par la chambre de compensation EUROCLEAR basée à Bruxelles (impliquée aussi dans le vol des fonds libyens), ainsi que 1,2 milliards de dollars en réserves d'or du Venezuela volés par la Banque d'Angleterre au Venezuela, et les plus de 30 milliards de dollars provenant des comptes bancaires et des avoirs de l'Etat du Venezuela et des sociétés vénézuéliennes PDVSA et CITGO qui ont été récemment dérobés par les Etats-Unis.
Nous appelons les démocrates belges et européens de tous bords, à tout mettre en oeuvre et à se mobiliser pour éviter cette nouvelle guerre qui serait dévastatrice, en exigeant le respect du droit international et de la souveraineté des Etats, et à exiger que cesse immédiatement l'embargo économique et financier afin de permettre au gouvernement du Venezuela de subvenir rapidement aux besoins urgents de la population.
Premiers signataires:
Pierre Galand, ancien Sénateur et président du Mouvement de la Paix / Rafael Correa, économiste, ancien président de la République de l'Equateur / Anne Morelli, Historienne, Professeure honoraire de l'U.L.B. / Céline Delforge, députée de la Région Bruxelloise (ECOLO) / Alexis Deswaef, avocat au Barreau de Bruxelles et à la CPI, président d'honneur de la Ligue des droits humains / Jean-Marie Dermagne, Avocat, ancien bâtonnier, porte-parole du 'Syndicat des avocats pour la démocratie' / Eric David, Professeur émérite de droit international public de l'ULB, Président du Centre de droit international de l'ULB / Jean-François Tamellini, Secrétaire fédéral de la FGTB / Nico Cué, dirigeant syndical, candidat à la présidence de la Commission européenne pour le Parti de la Gauche Européenne / Maria Arena,, députée européenne (S&D) / Felipe Van Keirsbilck, secrétaire général CNE / Ludo De Brabander, porte-parole, Vrede vzw / Estelle Ceulemans, Secrétaire générale de la FGTB Bruxelles / Claude Rolin, député européen (PPE) / Riccardo Petrella, Professeur émérite Université Catholique de Louvain / Marco Van Hees, député fédéral (PTB) / Maité Mola, co-président du Parti de la Gauche Européenne / Anne-Marie Andrusyszyn, Directrice du CEPAG (Centre d'éducation populaire André Genot) / Olivier Bonfond. Economiste au CEPAG / Pierre Eyben, conseiller communal (Liège) et porte-parole du Mouvement DEMAIN / Muriel Di Martinelli - Secrétaire fédérale CGSP - ALR / Gregory Mauzé, journaliste et politologue, membre de la revue Politique / Franco Carminati et Christine Pagnoulle, pour ATTAC Wallonie Bruxelles / Matthieu de Nanteuil, professeur à l'Université Catholique de Louvain (UCL) / Bernard Duterme, secrétaire général du CETRI / Rudy JANSSENS, Secrétaire général de la CGSP-Bruxelles / Yannick Bovy, journaliste-réalisateu / Ronnie Ramirez, réalisateur de cinéma, ZIN-TV / Guido De Schrijver, Réseau des Comités Oscar Romero / Marie France Deprez (Festival du Cinéma d'Attac) /Eric Toussaint, docteur en sciences politiques (Université de Liège et Paris VIII), militant internationaliste" / Nicole Tonneau, cinéaste / Olivier Renard, coordinateur CGSP Bxl - Gazelco / Pol D'Huyvetter, Member ICAN - International Campaign to Abolish Nuclear weapons / Jean-Claude Englebert, ancien 1er échevin de la Commune de Forest/Pierre Vermeire, journaliste, syndicaliste FGTB / Josy Dubié, ex-journaliste RTBF, sénateur honoraire (ECOLO)/ Alain Adriaens, député régional honoraire, porte-parole des objecteurs de croissance./ Marleen Bosmans, vakbondsafgevaardigde ACOD-AMiO/Baudouin-Luc Bolssens, Rom en Rom ASBL/Paula Andrea Polanco , présidente d' INTAL/Laurent DERY, syndicaliste FGTB-CGSP-Bruxelles./Claudine Pôlet, citoyenne,militante du Comité Surveillance Otan/Ralph Coeckelberghs Ancien Secrétaire Général des asbl de Solidarité Socialiste/Kurt Sissau, Federale secretaris ACOD/CGSP AMiO/Michèle DEHAEN, militante syndicale CGSP/ALR-BRU/Laurent Lardinois, secrétaire régional cgsp Amio Irb..../Jorge Magasich, historien, professeur à l'IHECS/Jean Van Hees, ASBL Dialogue des Peuples/Isabelle Vanbrabant, Présidente Cubanismo.be/Robert Tangre, Président, Secours populaire Wallonie-Bruxelles/Belén Omaira Torres Cardenas, colombo-belge, défenseure des Droits Humains/Alain Ruscio, écrivain et historien/Bruno Drweski, Professeur de l'INALCO (Université de Paris-Sorbonne)/Jean Flinker, responsable d'Attac-Bruxelles/Paul-Emile Dupret, juriste, Membre du Collectif Venezuela 13 Avril et du Comité pour les droits humains "Daniel Gillard"/Vladimir Caller, rédacteur en chef du Drapeau Rouge/Jean-Jacques Heirwegh, professeur d'histoire émérite à l'ULB/Luc Verton, Directeur des éditions Memogrames/Jean Pierre Michiels, ancien conseiller communal à La Louvière, Président du Club Achille Chavée/Marie-José Body, Militante syndicale CGSP/Isabelle Verhaegen, juriste/Marie-Jeanne Jouan-Dalgalian, Attac Bruxelles/Michel Collon, journaliste, Investg'action/Marie-Françoise Cordemans, enseignante/Thierry Delforge, citoyen/Valérie Demeulemeester, Déléguée syndicale/Paulette Keutgen, citoyenne/Manuel Versaen, enseignant/Julie Jaroszewski metteuse en scène, Autrice et chanteuse./Vincent Engel, Professeur UCLouvain et écrivain/Daniel Apelbaum, citoyen/Frédéric Delorca, Essayiste/Monique Lermusiaux, militante pensionnée CGSP-ALR/Robin Delobel, journaliste CADTM/Andrea Nève, citoyenne/Georges Pierseaux, citoyen/Christine Pauporté, ASBL Le Moteur des Cent Sans/Pierre Gehain, citoyen/Christelle Verlsuys, Membre de la Ligue des Droits Humains/Anne Toussaint, citoyenne/Colette Sancy, citoyenne/Daniele Comberiati, citoyenne/Jocelyne Urbain, citoyenne/Yves Pierseaux, chercheur à l'ULB/Irene Zeilinger, sociologue et féministe/Philippe Buchet,, militant syndical FGTB.
Lagerfeld, Trudeau, Netanyahu : à quel cercle appartient Donald Trump ?
Le mois dernier, à l'occasion du décès du couturier Karl Lagerfeld, la "première dame" des Etats-Unis Melania Trump lui a rendu hommage en rappelant que le couturier l'avait dessinée dans une de ses robes. Lagerfeld, très aimé des grands médias, est un personnage controversé, produit du système Chanel. Il a arborait volontiers l'oeil d'Horus, et avait publié un livre sur Faust, l'homme qui a vendu son âme au diable et vivait en permanence entouré de stars associées aux milieux occultistes.
Melania Trump l'a qualifié de génie et a révélé sur Twitter une photo qu'il avait fait d'elle lorsqu'elle était modèle. Il n'en a pas fallu davantage pour que cela rappelle aux conservateurs les liens de l'épouse du président avec le milieu de la mode, et le temps où Trump démocrate faisait la "une" de Play Boy (une revue qui jadis fournissait - et fournit peut-être encore - des filles et des infos à la CIA et que beaucoup associent à l'"Etat profond").
Chez les conservateurs américains le débat est toujours vif sur la question de savoir de quel cercle il est le produit. Beaucoup rappellent qu'il n'est pas né de rien comme sa légende dorée l'a parfois fait croire. Il est le neveu de John Trump, un ingénieur qui, pour le compte du FBI, a participé à la confiscation des travaux de l'inventeur serbe Nikola Tesla (un génie à l'origine de nombreuses découvertes sur les ondes électro-magnétiques) à sa mort en 1943 ainsi qu'à leur exploitation pendant quelques décennies à des fis obscures. Sa famille est donc habituée aux secrets d'Etat...
Trump lui même a été formé par les Jésuites à la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie. Sa fille Invanka et son fils Eric ont aussi été formés chez les jésuites.
Il y aurait beaucoup à dire sur les Jésuites et leur livre les Instructions secrètes de la Société de Jésus (dans un récent article on a rappelé que les rosicruciens américains en 1916 voulaient annexer le Mexique pour restaurer la connexion avec l'Egypte via l'Atlantide, or les Jésuites ont joué un rôle moteur à travers Athanase Kircher pour promouvoir le mythe de l'Atlantide, comme l'a évoqué encore récemment dans un de ses livres le catholique traditionaliste - hélas influencé par eux - Laurent Glauzy). On y reviendra peut-être un jour. En tout cas c'est encore un lien possible entre Trump et l'Establishment.
A propos de sociétés secrètes, beaucoup auront fait remarquer Trump Tower mesure 666 pieds de haut et surtout que la famille Trump a acheté très cher en 2007 le bâtiment situé au 666 de la 5e Avenue à New York, bâtiment apparaît dans les films L’exorciste II, L’hérétique et Le loup de Wall Street. Mais là pour le coup c'est surtout sur son gendre Jared Kushner que le soupçon retombe car c'est lui qui l'a acheté pour 1,8 milliards de dollars. Certains chrétiens soupçonnent Kushner, patron de The Observer, dont le père était un vieil ami de Netanyahu, et qui est censé préparer un plan de paix pour le Proche-Orient, d'être impliqué dans un plan antéchristique autour de Jérusalem. Voilà qui explique, disent-ils, la tendance de Trump à faire des cornutos et des 666 avec les doigts comme ses prédécesseurs, et aussi, qui sait, l'omniprésence des anciens de Goldman Sachs dans l'équipe économique de Trump qui est l'analogue de la place des néo-conservateurs dans son équipe de stratèges : Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor de Trump, est un retraité de cette banque. Steve Bannon,qui régnait sur la Maison Blanche avant son limogeage en 2017, était un vétéran de Goldman Sachs. Gary Cohn, conseiller économique en chef de Trump, est l'ancien président de Goldman Sachs. Jay Clayton, candidat de Trump à la direction de la Securities and Exchange Commission, a été un de ses avocats (un peu comme il y a ou il y a eu dans l'Union européenne Mario Draghi et Peter Sutherland qui a aussi un pied dans le Vatican). Mais il est vrai qu'il n'est pas nécessaire d'être dans une société secrète pour travailler avec Goldman Sachs : l'empire économique a suffisamment de tentacules matérielles pour tenir les gouvernements à sa botte...
Ces spéculations vont sans doute un peu loin, mais une question reste centrale quand même : pourquoi le clan Trump aurait-il payé une telle somme pour un immeuble à New York, s'il n'y avait pas derrière quelque enjeu occultiste que révèlent son numéro et son utilisation par la filmographie hollywoodienne - souvent hautement initiée, et pas seulement dans les films de Kubrick ?
Mentionnons aussi pour être complets dans un cercle proche de celui de Kushner le patron de casino milliardaire israélo-américain Sheldon G. Adelson, qui a versé 20 millions de dollars pour la campagne présidentielle de Trump (17 millions de moins qu'à la mission israélienne pour aller sur la Lune, il est vrai...) et qui n'a cessé de faire du lobbying auprès de Trump et de Bannon (dont il était plus proche que de Kushner) pour le déplacement de l'ambassade américaine à Jérusalem. D'après le NY times du 21 mai 2018 c'est lui qui est derrière la nomination du néocon John Bolton (le vétéran du Département d'Etat de Bush qui pousse au "regime change" au Venezuela et au Nicaragua) comme conseiller à la sécurité nationale.
Aux Etats-Unis, le débat est simple : soit Trump est pieds et poings liés - via Melania, ou via J. Kushner - à des réseaux occultes et occultistes de la Haute Finance, et, dans ce cas, le bilan de sa soit-disant politique contre le "Deep State" (Etat profond) américain se sera limité à abroger partiellement le libre-échange, entraver un peu le droit à l'avortement et l'abolition des genres, et limiter la soif d'interdiction des armes, soit il est réellement libre à l'égard de ce milieu, tout en jouant un double jeu à son égard, et, dans ce cas, il pourrait bien passer à l'offensive lors d'un hypothétique second mandat. Ceux qui croient en la seconde hypothèse mettent en avant son bilan statistique en matière de lutte contre la pédocriminalité (moteur supposé des rituels occultistes de l' "Etat profond" et de l'élite financière qui le contrôle, et ciment de la loi du silence médiatique sur beaucoup de sujets graves) et les premiers remaniements au sein du ministère de la justice qui pourraient annoncer la mise en oeuvre planifiée de poursuites judiciaires contre des figures de proue du monde des affaires et de la politique.
Un des indices de l'ardeur réelle ou simulée de Donald Trump à combattre certains réseaux (économiquement, politiquement, "sociétalement") prédateurs de la côte Est américaine et de Californie pourrait se trouver... au Canada...
Le premier ministre canadien Justin Trudeau est une sorte de mélange entre Emmanuel Macron et Christiane Taubira. Economiquement libéral et mondialiste, c'est un champion de la political correctness (qui par exemple incitera les étudiants à dire "peoplekind" pour humanité au lieu du mot habituel "mankind" pour ne pas entendre "man", "homme", qui peut sembler "disciminatoire" - sic).
Son avenir politique est aujourd'hui menacé par une affaire très gênante. En juillet dernier, l’héritière milliardaire Clare Bronfman a été inculpée pour racket devant la cour fédérale mardi, en raison de son implication en tant que directrice des opérations pour la secte NXIVM - Nexium (une secte qui constitue des communautés d'esclaves sexuelles pour le gourou Keith Raniere, et l'actrice Allison Mack sous des dehors de développement personnel New Age et de culte de l'énergie féminine pour un grand maître qui affirme être la réincarnation du nazi Hermann Goering). Sa soeur Sara, spécialisée dans l'humanitaire, est aussi en cause.
Les filles Bronfman sont héritières de la fortune de plusieurs milliards de dollars d’Edgar Bronfman Sr, le mécène milliardaire qui était auparavant à la tête de l'ancien géant canadien de la distillerie Seagram.
La famille Bronfman a des liens étroits avec la dynastie bancaire Rothschild, les membres des deux familles appartenant à plusieurs des mêmes sociétés, y compris leur société financière commune, Bronfman & Rothschild. Et au moins trois membres de haut rang de l’organisation, dont Nancy Salzman et les sœurs Bronfman, sont membres de la fondation de Bill Clinton, la Clinton Global Initiative, qui exige des frais d’adhésion annuels à la hauteur de 15 000 $. Les dirigeants et les principaux associés de NXIVM - ainsi que les membres de leur famille - ont fait don de 29 900 $ à la campagne présidentielle de Clinton de 2006 (cf New York Post du 1.10.2007) alors que trois ans plus tôt le groupe Forman prêtait des millions de dollars à la secte.
En juin dernier, Trump a dû licencier son chef d’état-major chargé chargé des opérations, Joe Hagin (surnommé depuis Reagan le "sage de la Maison Blanche"), pour avoir employé dans son cabinet de conseil de 2011 à 2013, officiellement pour récupérer les réserves d'or illégalement accaparées par Kadhafi, le libyen exilé Basit Igtet, un homme qui s'est vanté de jouer les intermédiaires entre le Conseil national de transition libyen (cher à Bernard-Henry Lévy) et le président du Panama et qui était aussi le mari... de Sara Bronfman. Frank Parlato, ancien porte-parole de NXIVM repenti a déclaré aux enquêteurs qu'Igtet (à qui Raniere faisait croire qu'il serait le futur président de la Libye) et Hagin participaient aux séminaires (sexuels) de la secte.
Aujourd'hui le canadien Justin Trudeau est ébranlé par une affaire dont voici la partie visible : cette semaine, l'ancienne procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, a témoigné devant la Chambre des communes de son pays que Trudeau avait exercé des pressions sur elle pour qu'elle parvienne à un règlement négocié avec SNC-Lavalin, une grande entreprise canadienne d'ingénierie accusée d'avoir reçu des pots-de-vin jadis de Mouammar Kadhafi (eh oui, Nicolas Sarkozy n'est pas le seul a avoir entretenu une amitié lucrative avec le Guide libyen...).
Mme Wilson-Raybould a été contrainte de quitter son poste en janvier. Le scandale a éclaté le 7 février par un article dans The Globe and Mail.
La partie plus immergée serait la suivante : l'entrepreneur du numérique californien proche des démocrates Jeffrey Peterson a expliqué sur Twitter que Stephen Bronfman - le cousin de Sara - est un ami et financeur majeur de Trudeau. Les finances de Stephen sont gérées par une société dirigée entre autres par Emma Griffin, épouse de Neil Bruce, président de SNC-Lavalin.
SNC-Lavalin, a versé 160 millions de dollars en pots-de-vin à Saadi Kadhafi, le fils de feu Mouammar, et, selon La Presse de Montréal du 27 février, lui a offert un luxueux voyage sexuel (à 1,95 million de dollars) au Canada en 2008 à ce garçon (qui était alors responsable des forces spéciales et d'un corps d'ingénieurs dans l'armée de son père).
Il n'est pas absolument sûr que le lien entre SNC-Lavalin et NXIVM soit très direct, car Stephen Bronfman n'est "que" le cousin de Sara Bronfman, et son lien avec SNC-Lavalin passe par une administratrice qui n'est "que" l'épouse du président de cette société. Néanmoins, compte tenu du caractère clanique et dynastique des milieux économiques, on a là un faisceau d'indices intéressant. En tout cas la nature réelle des implications de Trudeau avec ces cercles-là ne pourra être connue que si les services du Département de la Justice américain dépendant de l'administration Trump font preuve de zèle et de transparence. Sur ce dossier-là entre autres, - qui pourrait d'ailleurs servir directement ses intérêts puisque c'est, une fois de plus, la galaxie Clinton qui est en cause - Donald Trump pourrait avoir l'occasion de montrer à quel cercle il se rattache réellement.
Le Venezuela assiégé résiste
Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, Nikolai Patrushev, a dénoncé aujourd'hui les récents l'arrivée en Colombie de troupes américaines ainsi que de forces spéciales à Porto Rico dans le but de renverser le président légitime du Venezuela, Nicolás Maduro, tandis que le Vatican (qui pèse lourd dans la région) joue ouvertement le jeu de Trump dans cette affaire. Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo dimanche dernier avait affirmé que les jours de Maduro étaient comptés.
Néanmoins le communiqué approuvé lundi par les pays membres du Groupe de Lima, comme l'Union ruropéenne, rejette le recours à la force militaire contrairement à ce qu'avait demandé le soi-disant président autoproclamé Juan Guaido. Le vice-président brésilien, et général à la retraite Hamilton Mourão, a déclaré lundi sur Globo News que son pays ne permettrait en aucun cas aux États-Unis d'intervenir militairement au Venezuela depuis le territoire brésilien.
Une bonne nouvelle pour le gouvernement de Caracas, qui s'ajoute à l'échec de la provocation organisée par Washington autour de l'aide humanitaire le 23 février où des camions étaient alignés à la frontière colombienne flanqués de bandes de guarimberos (l'extrême droite violente responsable de meurtres au Venezuela). Les guarimberos ont fait pleuvoir une pluie de roches et de cocktails Molotov sur des gardes nationaux vénézuéliens tenant la ligne de front contre les camions de l'agence USAID tandis qu'un journaliste de la chaîne anti-gouvernementale privée NTN24affirmait sans preuves que les forces de sécurité vénézuéliennes avaient provoqué les incendies avec des gaz lacrymogènes, ce qui est matériellement impossible comme l'explique le journaliste Max Blumenthal. Au contraire la journaliste de Telesur, Madelein Garcia, a publié sur Twitter des photographies montrant un guarimbero avec une bouteille de gaz à côté d'un des camions en feu. Dans le même temps, la Croix-Rouge internationale a publié une déclaration condamnant les militants de l'opposition vénézuélienne qui se déguisaient en travailleurs de la Croix-Rouge en violation du protocole humanitaire. Les camions de l'aide humanitaire humanitaire d' USAID ont en tout cas échoué à franchir la frontière (alors que Caracas a reçu l'aide humanitaire russe acceptée par le gouvernement), et les efforts pour inciter les forces de sécurité vénézuéliennes à déserter ont largement échoué. Une poignée de fantassins de la Garde nationale sont passé en Colombie, mais la Garde nationale a tenu bon, même sous une pluie de pierres et de flammes.
A l'intérieur du pays la mobilisation idéologique se poursuit. Du 16 au 22 février plus de 200 membres de la Brigade Internationaliste « Che Guevara » en provenance d' Amérique du Nord, d'Amérique centrale, des Caraïbes, d'Amérique du Sud, d'Afrique subsaharienne Afrique , du monde arabe, d'Europe et d'Asie ont visité le Venezuela en solidarité avec la Révolution bolivarienne. Puis du 23 au 27 février ils participent à l'Assemblée internationale des peuples à Caracas. Des milliers de personnes ont aussi défilé dans la ville aujourd'hui pour exiger le respect de leur souveraineté et leur soutien au président Nicolás Maduro face à l'ingérence du gouvernement des États-Unis.
Spéculations autour de l'Adrenochrome, des EpiPen et d'Hillary Clinton
Voici une affaire qui agite beaucoup le Web américain : une possible politique de grande envergure pour rendre les gens dépendants à l'adrénochrome.
Commençons tout d'abord par ce qu'un site français très "mainstream", Openminded, en dit :
"L’Adrénochrome est un composé d’adrénaline qui a fait l’objet de plusieurs études dans les années 1950 et 1960 et plusieurs hypothèses sont nées à ce sujet. Certains pensent qu’il est issu d’un rituel satanique, d’autres parlent d’un composé pour schizophrènes qui procure des effets hallucinogènes hors norme, d’autres pensent qu’il est tout simplement issu d’une drogue fictive présente dans le film Las Vegas Parano (NDLR : un grand moment de la filmographie de l'occultiste Johnny Depp). Et puis il y a le documentaire « Adrénochrome » qui nous fait part de cette substance mystérieuse et de son utilisation chez la société secrète des Illuminatis…"
Le site ajoute, pour apaiser les foules, en citant l'AFP (l'AFP qui a régulièrement véhiculé les pires intoxs pendant la guerre du Kosovo, celle d'Irak, celle de Syrie etc) : " Je n’ai jamais entendu parler de cas d’intoxication à l’Adrénochrome. C’est un mythe. Un mythe complet.”, explique Laurent Karila, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul Brousse, interrogé par l’AFP. Le site Erowid recense des témoignages de personnes ayant tenté de se défoncer à l’Adrénochrome. Un utilisateur rapporte l’avoir avalée, sniffée et fumée : “Les trois tests m’ont donné exactement les mêmes effets, qui étaient très légers et vraiment inintéressants”."
A la différence de ces chiens de garde dont le souci est toujours de tuer dans l'oeuf la moindre recherche de vérité à grands coups d'arguments d'autorité de grandes "agence de presse" et de soi-disant "scientifiques", je me contenterai d'exposer ici certains éléments de discussion avancés en ce moment.
Tout d'abord il ne faut pas perdre de vue que l'adrénochrome est associée depuis très longtemps à l'imagerie des vampires. Un groupe punk californien, The Groovie Ghoulies (les Vampires Cools) a sorti un album en 1989 rempli de connotations sataniques comme un morceau repris de l'album "Their Satanic Majesties Request" des Rolling Stones. Son titre "Appetite for Adrenochrome" ("Soif d'Adrénochrome"). Le groupe "Sisters of Mercy" a aussi composé en 1982 une chanson, Adrenochrome, qui dit notamment "Les filles catholiques maintenant/Austères dans leur noir et blanc, terrifiées dans le monochrome/ Les soeurs de la miséricorde/ Marée haute /Les yeux écarquillés / Précipitées sur l'adrénochrome / Pour les sœurs de la miséricorde / Remplies de panique dans leurs yeux " (pour avoir une idée de l'imagerie des Sisters of Mercy on peut aussi voir ce clip).
Le morceau a été repris sur leur album "Some girls wander" dont le nom renvoie à la chanson du chanteur occultiste Léonard Cohen de 1967 "Teachers" qui disait "Certaines filles s'égarent/ dans les problèmes que causent les scalpels /Etes vous les enseignants de mon coeur ?" (le nom des Sisters of Mercy lui-même vient de Leonard Cohen). Quand on sait que l'adrenochrome pourrait être prélevé du coeur d'une victime sacrificielle arraché à sa poitrine juste après la peur de la mort...
Il peut sembler étrange que le mot scalpel soit à prendre au premier degré le mot ici, mais n'oublions pas qu'à la même époque personne n'aurait pensé qu'on pouvait saisir aussi au premier degré la couverture des Beatles sur les bébés coupés en morceaux (aujourd'hui le lien avéré de ce groupe avec l'occultisme fait considérer les choses différemment).
Tous ces morceaux sont très marqués par la couleur rose (dont les immeubles de New York ont été recouverts récemment pour célébrer le changement de la législation sur l'avortement).
En 1983, le film "The Hunger" (Les Prédateurs) avec David Bowie (un fan du mage sataniste Aleister Crowley), Catherine Deneuve (habituée de la thématique anti-chrétienne de Bunuel et Polanski jusqu'au "Tout nouveau Testament" de 2015, qui a chanté en duo avec Malcom McLaren en 1994, McLaren était le père du punk, il avait, selon le styliste JC de Castelbajac, l'anneau de Crowley - voir ce livre p. 57 - pas mal pour une des pionnières du "coming out" sur l'avortement en 71) et Susan Sarandon (qui organise maintenant des cérémonies en hommage à Timothy Leary, prophète du transhumanisme, à l'époque elle venait de faire scandale dans Pretty Baby/La Petite, film sur une enfant de 12 ans qui se prostitue) était aussi un film sur le vampirisme. Bowie et Deneuve y jouaient des rôles de vampires. Il faisait beaucoup référence au ping-pong (quand on sait à quoi renvoie aujourd'hui le Cosmet Ping-pong à Washington DC financé par Soros...). Le titre "The Hunger"peut être saisi comme une condensation de "The Hunger for adrenochrome", et il peut s'agir de "programmation prédictive" pour préparer les esprits à ce qui viendrait vingt ans plus tard.
L'étude de ce film qui n'eut pas un succès phénoménal lors de sa sortie (et fut vertement critiqué en Angleterre), d'autant que Bowie ne l'a pas vraiment défendu (peut-être parce qu'il était plutôt programmé pour marquer les esprits sur le long terme ?), mériterait à elle seule un billet tant il est métaphysiquement suggestif.
La journaliste Isabelle Giordano dans son livre "Catherine Deneuve film par film" paru chez Gallimard en octobre dernier, fait remarquer que son réalisateur Tony Scott, qui n'avait pas encore tourné Top Gun, était surtout perçu comme un ancien collaborateur de Stanley Kubrick, connaisseur intime des sociétés secrètes. Catherine Deneuve était habillée par le couturier auteur de la BD sataniste sur les sacrifices humains "La vilaine Lulu" Yves Saint Laurent. Depuis lors, la scène lesbienne entre Catherine Deneuve et Susan Sarandon est devenue une icône parmi ceux qui se nomment "la communauté gay". Isabelle Giordano note que Thomas Baurez de l'Express a insisté sur le caractère "prémonitoire" des "images récurrentes de sang" car "la même année l'Institut pasteur le Pr Luc Montagnier identifiait des cellules à l'origine du SIDA semblables à celles que montrait le film"... Mais il est vrai que dans le registre de la "programmation prédictive" c'est moins spectaculaire que des scènes prédictives des Simpson... Certains évidemment diraient que cela n'avait rien de "prémonitoire" si, comme le suggérait jadis le professeur canadien Donald W Scott les autorités américaines ont inventé le SIDA dans les années 1960 et l'ont inoculé dans des vaccins dans les années 1970, auquel cas aussi bien les images de "The Hunger" que la médiatisation du Pr Montagnier ne seraient qu'une mise en scène pour aveugler les masses, mais c'est là encore un autre sujet épineux sur lequel il n'existe que peu d'éléments tangibles...
En fait l'article de Baurez auquel fait allusion sans trop de précision Giordano est encore en ligne et date du 29 janvier 2009. Intitulé "Il était une fois... les prédateurs", il permet d'en savoir encore plus sur le satanisme du film, en précisant notamment que la musique d'arrière plan est "Bela Lugosi's Dead", "hymne satanique par le groupe postpunk Bauhaus" : une chanson sortie en 1979 en l'honneur de l'acteur toxicomane qui avait joué Dracula dans un film de 1931 (n'oubliez pas que films et rituels sont entremêlés - voir le témoignage de Christopher Lee à ce sujet en 1975). Là encore on pourrait tirer ce fil très loin car Lugosi était un occultiste. Cindy Lee (nièce du producteur de film d'horreurs Frank Robert Saletri assassiné en 1982 dans l'ancienne maison de Lugose, elle habite à Phoenix Arizona), dans un documentaire "Deadly Possessions" de Zak Bagans datant de 2016, explique qu'elle possède le miroir qu'il utilisait pour ses rituels et la voyance qui a causé tant de problèmes à sa famille qu'elle l'a donné au musée de Zak Bagans à Las Vegas. Passer ce genre de musique dans un film ne peut pas avoir des effets anodins.
Aujourd'hui le film "A cure for life" ("A cure for wellness" outre-Atlantique) sur la recherche du sang humain pour prolonger la vie, ferait écho à "The Hunger" de même que les passages des Nouvelles aventures de Sabrina sur le cannibalisme, la sorcière Kim Kardashian qui en décembre 2015 se vante de consommer son propre placenta, etc.
Et les restaurants "Spin Ping pong" de Susan Sarandon à Londres et aux Etats-Unis organisent une sorte de culte inconscient en l'honneur de The Hunger (voir vidéo- ci-dessous). La spirale (spin) est un symbole de pedocriminalité dans les codes du FBI.
C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre toutes les discussions sur l'Adrénochrome et les Epipen (stylos auto injecteurs d'adrénaline).
Sous l'administration Obama, le jour d'Halloween 2013 exactement, le Sénat américain a adopté une loi obligeant toutes les écoles des Etats-Unis à administrer en tant que de besoin sans l'autorisation des parents aux enfants de l'Epipen, un stimulant du système cardiovasculaire cardiaque, pour soigner les problèmes d'allergies. D'autres pays allaient imiter les Etats-Unis à ce sujet.
L'EpiPen est un médicament à base d'épinéphrine (de l'adrénaline) qui, au contact de l'oxygène... devient de l'adrénochrome de couleur rose...
En 2016 EpiPen a attiré l'attention des revues économiques parce que son fabriquant Mylan a tiré profit de sa position de trust pour faire flamber les prix. Ses profits ont aussi doublé quand la Food drug Administration (FDA) a recommandé aux médecins de prescrire deux doses par personne, au cas où la première injection ne serait pas suffisante (Mylan ne les vend plus que par paires). Hillary Clinton a fait mine de s'en émouvoir sur Twitter, mais l'indignation était peu crédible : les archives de la Fondation Clinton indiquait également que Mylan lui avait versé entre 100 000 et 250 000 dollars. Il y a donc un partenariat bien établi entre les Clinton et Mylan. Quand on sait ce que les mails d'H. Clinton ont révélé sur le pizzagate et de possibles trafics d'enfants, on peut se demander si la problématique de la législation sur l'EpiPen ne se rattache pas à cette banalisation de l'adrénochrome à laquelle les films et les chansons sur le vampirisme dans les années 1980 avaient déjà ouvert la porte...
La question est devenue d'autant plus sérieuse quand certains bons esprits ont remarqué que le logo de la firme Mylan était, comme celui de la bière Monster (qui avait pour slogan "Libérez la Bête") un triple vav, lettre hébraïque dont la valeur numérique est 6, soit, 666, nombre de la Bête dans l'Apocalypse. Les relents satanistes sont évidents...
Le cumul de facteurs triple "M", abus de position dominante sous Obama, financement de la campagne de Clinton a même conduit certaines personnes à se demander si dans les mails codés du directeur de campagne d'Hillary Clinton, John Podesta l'expression "walnut sauce" (sauce de noix) pourrait désigner l'adrénochrome des enfants noirs car walnut/noix y est souvent synonyme de "noirs". Sur les 2 060 premiers mails fuités de la collection Podesta, 47 comportent le mot "noix". Par exemple quand on lui écrit : "We know you're a true master of cuisine and we have appreciated that for years ... But walnut sauce for the pasta? Mary, plz tell us the straight story, was the sauce actually very tasty" Les Noirs produisent (tout comme les Asiatiques) de l'adrénochrome calcifié plus dense, et donc les satanistes rechercheraient surtout leur adrénochrome. Du coup toute une littérature se développe sur la recherche de sang d'enfants noirs par l'élite proche du parti démocrate... Des suppositions qui se développent à partir de recoupements sémantiques, mais qui, bien sûr, à ce jour, n'ont pas reçu de confirmations factuelles. Beaucoup d'électeurs de Trump spéculent sur de possibles "mandats secrets d'inculpation" ("sealed indictments") que l'administration présidentielle garderait sous le coude contre Podesta, Clinton et de riches financiers qui pourraient un jour (quand le FBI sera "nettoyé") donner lieu à enquête fédérale et démontrer la véracité de ces suppositions. Mais, pour l'heure, les annonces du groupe Q (Qanon) sur la prochaine divulgation de ces mandats ont toujours été démenties.
En France les "Epipens" sont en concurrence avec les Anapens et Jext produits par Bioprojet Pharma et ALK.
---------
Ne soyez pas égoïstes - faites circuler l'information : si un billet de ce blog vous intéresse, partagez le par mail ou sur les réseaux sociaux.
L'Adrenochrome dans le film "Leech Woman" en 1960
Des nouvelles du catholicisme américain
Soi-disant en réaction contre la droitisation de la cour suprême fédérale sur les questions sociétales, le 22 janvier 2019, les représentants de l'Etat de New York ont adopté la Reproductive Health Act a été adoptée par 38 voix contre 28, promulguée par le gouverneur catholique de New York, Andrew Cuomo. La loi dispose que "toute personne qui tombe enceinte a le droit fondamental de choisir de mener la grossesse à terme, de donner naissance à un enfant ou de subir un avortement", même jusqu'à la naissance de l'enfant...
La loi supprime également l'avortement de la définition de l'homicide et du code pénal de New York. Auparavant, la loi new-yorkaise considérait l'assassinat d'un enfant à naître au troisième trimestre de son existence comme une infraction pénale passible d'une peine pouvant aller jusqu'à sept ans de prison.
Un projet de loi visant à supprimer de la même façon les restrictions à l’avortement en Virginie avec le soutien du gouverneur démocrate de l'Etat provoque une vive polémique.
Réponse de Trump le 31 janvier à cette vague en faveur des avortements de dernière minute : "Les démocrates sont devenus le parti des avortements tardifs, des impôts élevés, des frontières ouvertes et du crime”.
Le pape n'a pas réagi, et le cardinal Dolan, archevêque de New York, sur Fox News a rejeté comme "contreproductive" la demande des traditionalistes d'excommunier Cuomo.
Le même cardinal s'était distingué en mai dernier, en parrainant en ces termes le Met gala "Heavenly bodies" du Metropolitan Museum en ces termes : "C’est parce que l’église et l’imagination catholique s’articulent autour de trois choses: vérité, bonté et beauté. C'est pourquoi nous avons d'excellentes écoles et universités pour enseigner la vérité. C'est pourquoi nous aimons servir les pauvres pour faire le bien. Et c’est la raison pour laquelle nous aimons l’art, la poésie, la musique, la liturgie et, oui, même la mode, remercier Dieu pour le cadeau de la beauté." Beaucoup doutent du côté purement "second degré" ou artistique de ce gala qui a mobilisé beaucoup de symboles lucifériens.
En 2017 le New York Times avait attaqué le cardinal Dolan en ne le trouvant pas assez "progressiste" sur la question de l'homosexualité et laissait entendre que le pape lui avait collé un nouveau cardinal Joseph Tobin, à Newak, de l'autre côté du fleuve Hudson pour mettre en valeur un homme plus proche de ses idées, notamment sur le voeu de pauvreté (le pape aurait dit qu'il voulait des pasteurs "qui sentent le mouton" - "Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs." Matth 7-15) . Le cardinal Dolan avait un "handicap" à remonter à l'égard des puissants (à moins que le NY Times n'ait voulu le présenter comme le "bad guy" face au "good guy" comme le faisait la presse jadis des Rolling Stones face aux Beatles ou de Prince face à Michael Jackson, alors que les deux avaient le même discours).
Nul doute que tout cela n'a pas fini de rebondir avec la montée en puissance du mouvement "Me Too" des religieuses, auxquelles le pape a donné un coup de pouce le 10 février denier en reconnaissant que beaucoup de nonnes ont été victimes d'esclavage sexuel (sur Time's up et MeToo voir ici). La condition féminine et la pédophilie sont des angles d'attaque habituels de l'Eglise catholique par les médias (alors que la pédophilie dans d'autres religions et institutions est passée sous silence), tandis que les catholiques conservateurs voudraient aussi pousser le pape à condamner l'homosexualité dans l'Eglise, répandue selon eux notamment chez les Jésuites et au Vatican, celle-ci étant clairement condamnée comme un crime par la Bible (La question de savoir si l'Eglise catholique peut encore se référer légitimement à la Bible est analogue à celle de savoir si les partis communistes peuvent encore parler de lutte des classes) . L'an dernier le cardinal archevêque de Washington DC McCarrick est tombé (il a dû démissionner, alors que Francis l'avait couvert et avait annulé les sanctions de Benoit XVI contre lui) à la suite de l'abus d'un jeune de 16 ans, non pour homosexualité mais pour pédophilie (alors que cette qualification juridique pour une relation avec un jeune de cet âge prête à débat).
Pour revenir à la question de l'avortement, le catholique New Age Paul Romano cette semaine se demandait pourquoi dans les mails fuités de Wikileaks la collaboratrice d'H. Clinton avait écrit en 2009 : ""En croisant les doigts, la patte du vieux lapin hors de la boite dans l’attique, je vais sacrifier un poulet au Moloch dans la cour"... Pourquoi la référence au dieu cananéen auquel on sacrifiait des enfants ? demandait-il ingénument... D'autant que l'acteur John Cusack le 10 février 2018 a mentionné encore Moloch et les sacrifices d'enfants sur Twitter.
Etrange polarisation du débat autour du corps des bébés à naître. Au même moment,en France,on propose la "faiseuse d'anges" Simone Veil pour représenter Marianne. Olivier Dahan, chouchou d'Hollywood oscarisé, tourne un film sur elle avec Elsa Zylberstein dans le rôle. Le téléfilm hagiographique sur le sujet avec Emmanuel Devos n'était pas suffisant.
Ingérence française au Tchad
Des Mirages 2000 français ont bombardé les 3 puis 5 et 6 février une colonne de pickups de l'Union des forces de la résistance (UFR) en provenance de Libye selon la grande presse (cette provenance est démentie par l'UFR qui se présente comme une force intérieure au Tchad, sans rapport avec le général Haftar ami des Russes qui contrôle le Sud libyen).
L'UFR fondée en 2009 est dirigée par Timan Erdimi un neveu du président tchadien Idris Deby. A l'origine basée au Darfour, elle a été longtemps soutenue par le Soudan, puis par le Qatar. Elle est implantée à l'Est du pays.
Le pouvoir de N'Djamena a montré, en ayant recours à l'armée française, sa fragilité face à une opération militaire rebelle qui aurait pu le renverser. L'armée tchadienne est pourtant aguerrie et c'est une pièce importante du dispositif de lutte contre le djihadisme au Sahel (elle est souvent sollicitée au mali). C'est au Tchad que le président Macron avait passé Noël en décembre dernier, puis le premier ministre israélien s'était rendu à N'Djamena le 20 janvier (une première, les deux pays n'entretenant pas de relations diplomatiques).
Idriss Déby, a été classé 10ème au rang mondial des dictateurs par Slate en 2015. Le Tchad fait partie des 18 pays les moins libres du monde selon Freedom House. Son régime depuis 28 ans est caractérisé par le népotisme, l'exploitation familiale des ressources minières et l'emprisonnement arbitraire des opposants. Les Mirages 2000 positionnés à N’Djamena, le sont dans le cadre de l’opération Barkhane, l’opération française lancée le 1er août 2014 contre les groupes « terroristes » du Sahel. Or, l’UFR n’est pas un groupe terroriste de type djihadiste. Aucun accord militaire ne peut donc justifier cette action contre un groupe d'opposition au régime tchadien.
Pour obtenir ce soutien inconditionnel Déby joue sur la solidarité anti-russe avec Paris, et aussi, au passage, sur les réseaux de la franc-maçonnerie. Le 30 décembre 2018 le journal Jeune Afrique écrivait à propos du voyage d'Alexandre Benalla, l'ex garde du corps de Macron à N'Djamena une semaine avant celui du président français : « Benalla est franc-maçon, comme Denis Sassou-Nguesso [président de la République du Congo, NDLR] : ça rapproche… […] Après notre rendez-vous d’affaires avec Idriss Déby Itno [président tchadien, NDLR], celui-ci a demandé à Benalla de rester un peu avec lui. Il lui a parlé de la percée russe en Afrique, notamment en Centrafrique, estimant que c’était le résultat de la non-politique de la France. En gros, tous ont exprimé leur regret de voir la France s’éloigner de l’Afrique. » Alexandre Benalla et Idris Déby sont membres de la Grande Loge nationale française alors que le ministre des affaires étrangères français est membre du Grand Orient de France, semble-t-il moins radical dans son anti-cléricalisme. Tout cela crée quand même des "affinités philosophiques" (pour le moins).
Difficile de dire laquelle des deux logiques prévaut, celle des réseaux ou celle de la solidarité anti-russe. La récente attaque des troupes du général libyen Haftar contre la base de l'UFR d'Oum El Araneb laisse aussi entendre qu'un axe Macron-Haftar-Déby serait derrière l'opération pour contrer l'influence des qataris sur l'UFR (alors pourtant que Doha s'est rapprochée l'Iran... et de la Russie, comme l'avait fait Haftar...). Le mobile anti-qatari pourrait être cohérent avec la visite de Netanyahu en janvier à Ndjamena (puisque le Qatar soutient le Hamas). Mais il paraît invalidé par le fait qu'en décembre, Alexandre Benalla était accompagné en décembre selon l'Obs de quatre Turcs cornaqués par le franco-israélien Philippe Hababou Solomon (un ancien proche de Bernard Tapie et des Clinton) pour le compte d'une société soudanaise de textile, Sur International, ainsi que Barer Holding "une joint-venture entre le Qatar et la Turquie". Le véritable objectif de la délégation : "négocier la vente d'uniformes pour les forces de sécurité camerounaises et tchadiennes et discuter d'investissements du Qatar".
Peut-être au fond l'opération n'est-elle tournée ni contre la Russie, ni contre le Qatar. Il s'agit peut-être d'un simple échange de service "entre amis", un coup de main à un dictateur (au moment même où Macron explique qu'il faut renverser le "dictateur" Maduro au Venezuela...) au risque que, si ce dictateur est finalement renversé un jour, le dispositif anti-djihadiste français dans le Sahel en prenne un coup comme lorsque la Centrafrique s'est mise à prendre de la distance avec Paris pour se rapprocher de Moscou...
Vladivostok-Denver
Dans le documentaire "Vladivostok, l'aube se lève sur la Russie" réalisé par "Philippe Mac Gaw tourné en 2018 (durée 0h52) et diffusé sur la chaîne "Voyage". Vladimir Kossenko, architecte et peintre, raconte comment il a trouvé l'inspiration pour participer au concours pour assurer la décoration de la gare de Vladivostok dans les années 1990. Il dit qu'il alors que des Italiens travaillaient déjà à la restauration des murs lui devait décorer le plafond en huit mois, il a trouvé l'idée de ses fresques en entendant un ouvrier chanter Kalinka en souriant : la fête russe, "une fête où tu n'as rien préparé, où tu viens comme tu es, en toute simplicité". Il a représenté les ouvriers italiens dans une fête, avec l'hôtesse qui leur offre un oiseau symbole de liberté. "Il s'agissait de créer une oeuvre à partir de rien pour un spectateur qui n'était pas préparé parce que nous ne sommes pas dans une galerie d'art, explique-t-il. Il fallait représenter quelque chose de positif pour ces voyageurs qui sont tous dans un état d'esprit différent, d'où ces variations de couleurs et de thèmes représentés de façon un peu primitive, enfantine, pour imprégner l'inconscient du voyageur (...). Lorsque le voyageur entre dans cet édifice, avec l'humeur et les soucis qui lui sont propres, il faut d'abord qu'il retrouve la sérénité pour être amené à regarder et à admirer cette architecture. Et l'art qu'il voit ici doit l'influencer dans ce sens de sorte qu'il se sente bien".
A Denver, au Colorado, les auteurs de la fresque qui orne l'aéroport international n'ont pas eu exactement la même inspiration. Ils ont préféré peindre l'image angoissante d'un militaire à tête de mort qui fait régner la terreur sur le monde.
Il faut dire que l'inspiration vient de loin puisque l'aéroport exhibe aussi une plaque maçonnique sous laquelle se trouve un message pour les générations futures.
Une des fresques montre une petite fille chrétienne (elle porte la Bible) morte dans son cercueil. Il y a aussi dans un coin de l'aéroport une affreuse statue de gargouille.
A l'évidence les auteurs n'avaient pas le même souci d'apaiser les coeurs des voyageurs que leur homologue russe. La fresque du Colorado suscite tant de polémiques sur You Tube depuis quelques années qu'elle a été récemment recouverte par une affiche ironique qui à la fois signale des travaux et se moque des détracteurs de l' "oeuvre".
Ces chers "humanistes" américains feraient mieux de retrouver un peu le sens de la sérénité et de la bienveillance, quitte à aller les chercher aux frontières de la Sibérie et de la Chine...