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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #1950-75 : auteurs et personnalites tag

La CIA et les médiums (suite)

11 Septembre 2022 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous, #Grundlegung zur Metaphysik, #1950-75 : Auteurs et personnalités

Le jour même où, si l'on en croit George Webb, les services secrets américains (selon toute probabilité) lançaient un virus informatique contre le laboratoire P4 de Wuhan en Chine (information à prendre avec précaution, mais bon en tout cas c'était un "9/11" de 2019), je publiais un billet sur les médiums et la CIA.

Hier un lecteur me signalait le livre du physicien Russell Targ intitulé " Limitless Mind" soit "l’esprit sans limite". Il m'expliquait que ce Russell Targ avait effectué des recherches très concluantes dans les services de la CIA sur la visualisation à distance et la précognition. Il me parlait aussi de sa fille de nationalité américaine. De culture juive au départ, elle se disait par la suite bouddhiste pratiquante mais se voulait en même temps "l’assistante de la Vierge Marie" (ce qui me rappelle le cas de la voyante très bouddhiste Maud Kristen qui a eu une locution externe de la Vierge Marie dans une église irlandaise, et à qui un jour un lama tibétain dans une situation de danger a suggéré d'invoquer une déesse locale, ou à défaut "la vierge Marie parce que c'est la même chose".

Cette Elizabeth Fisher Targ (1961-2002) avait des dons intellectuels (surnaturels) considérables. En 1983, elle accompagne son père en URSS auprès de milieux universitaires. Elle a 21 ans et le père s’aperçoit que sa fille peut tenir des discours de 90 minutes en russe sur la physique et la psychologie sans la moindre note. Il en va d’ailleurs de même pour l’allemand. Elle devient neuro-psychiatre. Elle se livre à des études très significatives sur la répercussion de la prière auprès de malades atteints du sida.  Elle croit à l’interconnexion de toutes choses et elle possède un don de divination.  Par une circonstance très étrange, on diagnostique à Elizabeth une tumeur maligne tumorale très rare dont précisément elle étudie le traitement (gliobastoma multiforme). Tout au long de sa vie, ses nuits ont été traversées par un rêve récurrent dans lequel apparaissait un gâteau d’anniversaire avec 42 bougies. Elle a alors 40 ans. Les guérisseurs les plus efficaces connus dans le monde entier vont se succéder auprès d’elle. On peut citer par exemple le russe Nicolai Levasho décédé en 2012 qui ralentit l’évolution de la tumeur. 

L'histoire de cette dame m'a fait penser à celle de la mathématicienne iranienne Maryam Mirzakhani. On peut se demander si derrière ce genre d'affaire il n'y a pas un pacte, qui ensuite arrive à échéance comme pour John Lennon...

Il y a une interview de Russell Targ  ici :

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Chomsky veut mettre les non-vaccinés en quarantaine

25 Octobre 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche, #coronavirus-vaccination-big pharma, #Débats chez les "résistants", #Les Stazinis, #1950-75 : Auteurs et personnalités, #Colonialisme-impérialisme

Ayant collaboré jadis à un ouvrage collectif sur le célèbre linguiste militant anti-impérialiste américain Noam Chomsky, il me faut ici préciser que je suis en total désaccord avec sa position actuelle sur les vaccins anti-covid, tout comme je n'approuve pas celle de son disciple Jean Bricmont. En minute 9'14 de cette vidéo du 24 octobre 2021 sur la chaîne Primo Radical de You Tube (cf ci-dessous) il déclare à propos des non-vaccinés : "Si les gens veulent se sentent libres de tuer les autres, désolé, la communauté a le droit d'user de la force (workforce) et de se défendre contre eux. Si vous voulez encore vous sentir libre de tuer les autres, allez ailleurs".

"Les gens vaccinés peuvent malgré tout répandre la maladie" lui oppose l'intervieweur : "Désolé, ces probabilités sont extrêmement basses. Voyez comme les hôpitaux sont débordés dans des Etats non vaccinés comme l'Idaho, l'Alabama qui sont des Etats non vaccinés, par presque 100 % de non vaccinés" (logique remarquez puisque peu de gens y sont vaccinés, mais il oublie le cas des Seychelles ou d'Israël où beaucoup de gens étaient vaccinés et les hôpitaux ont été remplis de gens vaccinés malades...).

Cette vidéo démontre l'absence de compréhension de la part de Chomsky de ce qui se trame réellement derrière l'intox anti-Covid. J'avais déjà dénoncé en mai la manière dont Chomsky soutenait l'administration Biden et criminalisait l'opposition républicaine sur la question climatique. Cela rejoint aussi mes précédentes remarques plus générales sur la gauche pro-vaccin et le piège du progressisme dans lequel elle est prise. Les masques tombent.

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A la ville comme à la scène : le vampirisme

10 Octobre 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Cinéma, #Grundlegung zur Metaphysik, #1950-75 : Auteurs et personnalités, #Barack Obama

C'est un thème que j'ai traité à propos dans mon billet sur les Epipens et l'adrénochrome : les films de vampires mettaient en scène de vrais occultistes, et les scènes étaient jouées comme des cérémonies réelles d'invocation des esprits : voir le témoignage de Christopher Lee à ce sujet en 1975. De sorte que le public sans le savoir quand il regarde ce genre de film participe à la cérémonie et en reçoit les effets.

Bela Lugosi l'acteur toxicomane qui avait joué Dracula dans un film de 1931  était un occultiste. Cindy Lee (nièce du producteur de film d'horreurs Frank Robert Saletri assassiné en 1982 dans l'ancienne maison de Lugosi, elle habite à Phoenix Arizona), dans un documentaire "Deadly Possessions" de Zak Bagans datant de 2016, explique qu'elle possède le miroir qu'il utilisait pour ses rituels et la voyance qui a causé tant de meurtres et suicides dans sa famille qu'elle l'a donné au musée de Zak Bagans à Las Vegas.

J'avais du coup posé la question de la participation de David Bowie (disciple du sataniste Aleister Crowley) et Catherine Deneuve (qui entre autres a chanté en duo avec l'homme qui avait l'anneau d'Aleister Crowley, Malcom McLaren) à l'histoire de vampires "The Hunger" (Les Prédateurs) et l'espèce de culte que la troisième actrice Susan Sarandon organise autour de ce film dans ses restaurants "Spin Ping Pong" dont le nom évoque la pizzeria Ping Pong Cosmet / Comet Pingpong de Washington DC, repaire d'Obama, Clinton, Soros and co, dont le patron mettait en scène des enfants torturés sur les réseaux sociaux.

Il y a identité entre la ville et la scène pour les films de vampires, comme il y en a aussi dans les films de sorcellerie, puisque toutes les actrices d'Hollywood qui ont joué des rôles de sorcières pratiquent aussi la sorcellerie dans la vie courante : voyez Asia Argento, Rose McGowan, Alyssa Milano. Cela rejoint aussi le fait que les plateaux de TV aux Etats-Unis deviennent des exercices d'humiliation publique qui sont en fait des rituels maçonniques : voir le cas de Kristen Wiig, Julia Roberts, ou encore la semaine dernière Taylor Swift comme l'a analysé Paul Romano ici.

Il s'avère que l'implication des acteurs de films de vampires dans l'occultisme se vérifie aussi en France. Dans le cadre de son enquête sur l'arrestation de Jean Moulin,  "La diabolique de Caluire" (1999), le regretté Pierre Péan dressait le portait de la médium Lydie Bastien qui fut à l'origine de l'arrestation mais fut protégée à la Libération par un autre médium fondateur de la direction du contre-espionnage français (la DST). L'ancien policier Roger Facon, qui a écrit en 2017 un livre impressionnant sur la tradition templière et l'alchimie dans certains milieux anarcho-syndicalistes du bassin minier du Nord, autour notamment de la verrerie (il faudra que je vous en reparle à l'occasion, notamment de sa thèse selon laquelle la Première Guerre mondiale est arrivée en partie à cause des momies égyptiennes en Europe) décrit par le menu les pratiques satanistes de cette dame dans les beaux quartiers de Paris. A Montparnasse, rue Jules Chaplain,  Louise d'Hour, actrice des films de vampires de Jean Rollin, chantait au Boucanier, le bar-discothèque que possédait cette Lydie Bastien (laquelle était très influente et haut placée dans le monde rosicrucien/AMORC).

Sur ce blog DJ Tytoon un ancien habitué du Boucanier, raconte que dans les années 70-80 on y dansait "sur Joy's division, Bauhaus, Christian Death, les Virgin Prunes,les Sisters of Mercy, the Cure et autres Siouxsie and the Banshee." (Vous noterez que j'ai évoqué Sisters of Mercy et Bauhaus à propos des Epipens, les autres groupes cités sont aussi liés à l'occultisme). Il la décrit comme une adjointe de Lydie Bastien et cite un article qui la présente comme étant dans la vraie vie "un peu vampire, un peu sorcière, beaucoup médium"...

Le monde des films fantastiques autour des vampires est un bon filon à suivre pour comprendre l'occultisme maléfique dans la haute société européenne et américaine. Les diverses productions culturelles qui folklorisent ce thème, en font un sujet d'humour, le relèguent dans le domaine de l'imaginaire et de la fantaisie sont un paravent utile à des pratiques sordides et bien réelles qui se passent régulièrement autour de nous les jours de pleine Lune, d'Halloween etc, et qui sont le moteur spirituel des problèmes de ce monde.

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Puharich, les médiums et la CIA

11 Septembre 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis, #Grundlegung zur Metaphysik, #Débats chez les "résistants", #Le monde autour de nous, #Divers histoire, #1950-75 : Auteurs et personnalités

Un lecteur du blog attire mon attention sur un personnage à propos duquel il s'est documenté : Henry (Andrija) Puharich, (1918-1995) un Américain d'ascendance croate que Wikipédia présente comme " un chercheur en parapsychologie". "Puharich, m'écrit-il, est un peu celui qui a mis en avant Uri Geller, le type dont tu te souviens certainement qui prétendait faire fondre des cuillères par sa pensée. Au passage, des archives  de la CIA déclassifiées tendent à prouver que les scientifique mêmes de la CIA pensaient réellement que Geller avait un don, d'après leurs propres études à son sujet."  - Geller est maintenant animateur de TV en Israël.

"Bref, poursuit-il, Puharich a rencontré Geller en 1971 et a travaillé avec lui quelques années, il a même écrit une bio en 1974 intitulée Uri. Il voulait le mettre en contact avec ce qui était communément appelé, par les ufologues d'alors, le "Conseil de Saturne" ou le "Conseil des Neuf", ce que Puharich supposait être des extra-terrestres qui interagissaient avec la Terre, voire la contrôlaient, mais basés près des Saturne. Le fait que dans le livre 2001, l'Odyssée de l'Espace, écrit en 1968 par Clark, un signal extra-terrestre soit capté sur Terre en provenance de Saturne n'a absolument rien d'un hasard (je parle du livre, dans le film c'est Jupiter car Kubrick a changé la planète pour une raison que j'ai oubliée)."

Parenthèse personnelle : je me demande si ce n'est pas parce que Saturne est identifiée à Satan dans l'occultisme - il y a une vidéo de David Icke sur You Tube à ce sujet.

"D'autres sources de canalisation, continue mon correspondant, prétendent que le Conseil de Saturne est une base d'entités bienveillantes qui "protègent" la Terre avec une sorte de filet métaphysique pour empêcher l'intrusion d'entités malveillantes venant d'autres planètes, des sortes de Gardiens qui empêcheraient l'humanité d'entrer en contact avec des entités venant d'autres mondes avant qu'elle n'ait atteint un certain stade d'évolution, physique et métaphysique, les deux étant liés. Je n'ai pas d'avis là-dessus, je ne fais que te rapporter le résultat de mes recherches, qui à ce sujet sont assez anciennes."

"J'ai découvert il y a quelques mois que Puharich avait travaillé pour MK Ultra (le programme de contrôle mental de la CIA). A quel niveau de l'organisation il se situait, je ne sais pas, mais j'ai aussi découvert qu'il a utilisé une jeune femme comme "cobaye" de pas mal d'expériences de contrôle mental, au milieu des années 1970. Cette jeune femme, que Puharich et d'autres considéraient comme une medium, semble avoir été traumatisée à un degré assez sévère, et fait aujourd'hui du black metal, ouvertement sataniste.... Elle s'appelle Belita Adair, son site est "http://satanicchurchofthedead.com/", tu constateras ce que je viens de dire en allant jeter un coup d'oeil sur ses photos plutôt malsaines : pentagrammes inversés, images de démons, etc.. Mais surtout, la page la plus intéressante, où rien de tout cela (les trucs malsains) ne figure :  http://satanicchurchofthedead.com/belitaadairmkultra.html. Elle y raconte comment elle a été victime de Puharich et d'autres avant lui. Je peux te dire que j'ai l'impression d'avoir eu une chance énorme de tomber sur cela... Même les transcriptions déclassifiées de la CIA y figurent. Par ailleurs, avant d'être "étudiée" à Stanford, elle l'a été à l'UCLA (université de Los Angeles) aux mains d'une certaine Thelma Moss... la même qui a travaillé sur la photographie Kirlian qui permet de voir les auras... Tout ce petit monde est lié... Pour boucler la boucle, MK Ultra a été dirigé entre 1971 et 1978 par un certain William Thetford, qui a participé à l'écriture de l'une des bibles du mouvement New Age, "A Courses in Miracle" d'Helen Schucman, sorti en 1976, en pleine explosion de ce fameux mouvement New Age. Or, entre 1971 et 1978, on est pile dans la période ou MK Ultra étudie Belita Adair. Je n'ai trouvé aucune information supplémentaire sur son cas, mais c'est l'un des plus documentés que j'aie pu obtenir malgré tout. D'autres liens existent sans doute entre toutes ces personnes et d'autres encore, je n'ai pas creusé plus loin. "

Après le lien beat generation - pop music - new age - satanisme - CIA que j'avais cité dans mon billet  de mai dernier sur les Talking Heads (qui renvoyait aux travaux de McGowan sur le Laurel Canyon) on est là sur le segment médiums - New Age - MK Ultra CIA.

Mon correspondant ajoute : "Puharich s'est intéressé aussi à un phénomène appelé "chirurgie psychique", plutôt dans les années 1960 il me semble... On trouve des individus pratiquant ce genre de médecine parallèle au Mexique et aux Philippines. Je ne sais quoi en penser, des témoins rapportent que "ça marche"... Puharich étant ouvertement un parapsychologue, il s'est intéressé à tout ce qui touchait de près ou de loin au paranormal, donc aussi à ses phénomènes. On se croirait en plein épisode d'X-Files... Je ne me pose plus trop de questions quant aux sources d'inspiration des auteurs de cette série... à rapprocher de Twin Peaks, qui mélange allègrement ésotérisme oriental, ufologie et possession par des démons... Bref, je me disperse, mais tout est tellement lié que ça m'en donne parfois le vertige."

Sur le lien avec l'ufologie (puisque je vous disais que je lis sur la connexion ufologie-démonologie), mon correspondant note que Puharich "connaissait aussi un ufologue parapsychologue du nom de Charles Laughead. Laughead avait travaillé dans les années 1950 et peut-être 1960 avec Williamsom, toujours dans le but d'entrer en contact avec d'autres entités. Laughead a publié avec sa femme l'un des livres de Williamson en 1957, un certain "Book of Transcripts". Pas plus d'infos là-dessus, mais je n'ai pas beaucoup cherché non plus. Puharic parle de Laughead dans son livre "Uri". Dans ce même livre, Puhraric affirme aussi qu'il utilisait Geller pour communiquer avec une entité du nom de "Spectra"... Puharich et Williamson connaissaient tout deux Donald Elkins (alias Don Elkins), le seul ufologue de cette époque à qui j'accorde un certain crédit. Elkins a mis en place un protocole de canalisation extrêmement pointu qu'il appelait "tuned transe telepathy", je mets les termes anglais car j'ai du mal à traduire cela "Télépathie accordée par la transe" éventuellement. Avec son amie Carla Rueckert et un autre compère, Jim McCarty (le seul encore vivant aujourd'hui), ils ont communiqué avec une entité, ou plutôt un complexe d'entités du nom de Ra, et publié le résultat de ces contacts dans "The Law of One", une série de 5 bouquins publiée au début des années 1980, qui contient pas mal de vérités métaphysiques à mon sens, mais noyées dans pas mal de choses fausses (Atlantide, Tarot, Astrologie, une prétendue civilisation martienne qui n'a jamais existé), voire dangereuses (tout est un donc il n'y a ni bons ni mauvais !) Leur premier livre, "Secrets of the Ufo", mentionne Williamson, si je me souviens bien. Ra prétend avoir construit les pyramides... comme toutes les entités canalisées ou presque... sauf qu'elles se contredisent toutes sur les dates et sur les vrais auteurs.  (..) Elkins s'est suicidé en 1984 à 54 ans et le contact avec Ra n'a pas été repris par les deux autres... Rueckert est décédée récemment, il y a quelques années, après avoir affirmé dans les années 2000 que le changement de densité, le passage de la Terre dans l'Âge du Verseau serait pour 2012... Du bon New Age en somme, directement inspiré par Alice Bailey. Tous lisaient aussi abondamment Helena Blavatsky et Aleister Crowley (...) la fondation Edgar Cayce a financé dans les années 1980 une campagne de datation des pyramides d'Egypte au Carbone 14."

Voilà, je livre ce matériau aux lecteurs de ce blog ne sachant trop quoi en faire pour l'instant. Peut-être cela peut-il avoir quelque intérêt pour des gens qui font des recherches sur les rapports entre la CIA et les médiums dans les années 60, la façon dont tout cela s'est "cristallisé" dans le MK Ultra. N'oubliez pas que cela ne concerne pas que des expériences marginales des services secrets mais que les techniques expérimentées dans ce cadre sont aussi susceptibles d'être utilisée à grande échelle à travers les médias : par exemple le "backmasking" qui fait que par des procédés largement surnaturels (inspirés par des forces invisibles), on arrive à glisser dans des chansons des messages qui ne peuvent être entendus que si l'on passe la chanson à l'envers mais qui malgré tout conditionne notre cerveau car celui-ci est inconsciemment capable de "lire" à l'envers ce qu'on lui donne (c'est le sataniste Crowley le premier qui prôné la lecture à l'envers des livres sur les phonographes... inventés par Thomas Edison, grand théosophe devant l'Eternel, et  disciple de la médium Helena Blavatsky ...

Pour les lecteurs de ce blogs qui - à juste titre - s'intéressent plus au destin politique de ce monde qu'au paranormal (mais n'oubliez pas qu'à certains degrés tout cela est lié...),je signale quand même cette interview par le magazine allemand Telepolis en 2008 de Geller, le poulain de Puharich qui raconte ses rencontres (à la demande de la CIA) avec Kissinger (pour un motif mystérieux), Carter (pour le convaincre d'investir de l'argent dans les programmes de manipulation mentale et de divination à distance), sa découverte de pétrole pour le Mexique par des voies paranormales, son rôle dans l'admission d'Israël au sein de la Croix Rouge internationale en 2006 après 59 ans d'exclusion... Vérité, intox ? Allez savoir...

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Nils Andersson "Mémoire éclatée"

19 Décembre 2016 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Lectures, #La gauche, #1950-75 : Auteurs et personnalités

Nils Andersson est une autorité morale de la gauche française et suisse, proche de la mouvance du Monde Diplomatique, connu notamment pour avoir publié en 1958 dans la maison d’édition qu’il dirigeait à l’époque La Question d’Henri Alleg.

L’ouvrage, dans un style élégant et paisible, promène le lecteur dans la Lausanne de l’enfance de l’auteur, dans la caserne de son service militaire en Suède (car il est né suédois et le restera toute sa vie)... Il commence par des témoignages intéressants sur la répression anti-communiste pendant la Guerre froide. Il expose la manière dont l’auteur lui-même fut classé à gauche par la police helvétique à un moment où il n’était pas encore engagé, il évoque l’appel au lynchage d’un historien de l’art communiste après l’invasion soviétique en Hongrie, la chasse aux sorcières contre les participants suisses au VIe festival de la jeunesse suisse en 1957. La persécution que subit l’auteur dans le cadre de son soutien aux militants du FLN algérien et à leurs alliés français s’inscrit dans le prolongement logique de cette intolérance de la société bien-pensante qui était comme une chape de plomb sur la jeunesse de l’époque. La suite est sur Parutions.com ici

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Paul Morand, la littérature

10 Novembre 2016 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi, #1950-75 : Auteurs et personnalités, #Lectures, #Grundlegung zur Metaphysik

Il y avait ce soir à la TV sur une chaine de la TNT une longue interview de Paul Morand. Je l'ai écoutée jusqu'au bout.

Je sais que des jeunes gens comme Romain ou Etienne qui m'ont fait l'amabilité de réagir à ce blog naguère ont apprécié que j'y parle d'auteurs du XXe siècle comme Gary ou Werth. J'ai peut-être mieux fait de faire cela que d'y parler de politique. Je ne sais pas...

Ce soir j'écoutais Morand comme on dialoguerait avec un extra-terrestre. J'ai tellement peu de points communs avec cet homme... et pourtant son monde m'a effleuré plusieurs fois dans ma vie. Le monde des peintres surréalistes, de Malraux, de Gide, de Proust. Je l'ai croisé au sortir de l'enfance, au début de ma vie d'adulte, au milieu. On ne sait pas pourquoi ce genre de chose vous atteint, s'éloigne de vous, puis revient à divers moments. On plaint ceux qui n'ont pas la chance de croiser cela sur leur route.

Le monde des surréalistes était encore présent en moi en 2012, je crois, à moins que ce ne fût 2013, à travers Soupault. Et puis l'oeuvre de Morand s'est invitée dans ma vie en 2014 à travers Hécate et ses chiens et à travers son journal de 1968-1970. C'est lui qui m'a donné envie de lire le journal de Simone de Beauvoir de la même époque. Je me demande si je n'ai pas connu Hécate et ses chiens après avoir lu un article du journaliste Labévière. 2014 était une année vraiment épouvantable pour moi et en même temps mêlée de révélations compliquées. Il était étrange que le roman de Morand soit arrivé là, car Hécate et ses chiens est un livre un peu diabolique. Juste un peu. Et cependant moi qui, après toutes mes découvertes, suis devenu allergique aux démons, je ne perçois pas de danger dans le monde de Morand. Peut-être suis je en cela trop naïf. Peut-être à cause de cette espèce d'humilité très sobre du personnage qu'on retrouvait dans son interview ce soir.

Peut-être à cause de son absence. Cet homme fut très présent à son époque, et en même temps tellement décalé, évanescent. Pas le genre de type qui vous embrigadera dans une légion criminelle. Il se sera beaucoup trompé, autant je pense quand il aimait Picasso, que quand il se résignait au pétainisme, ou quand il détesta De Gaulle. Mais il s'est trompé de façon intéressante, toujours, d'une façon bizarre, instructive. Peut-être à cause de son espèce d'absence de tout justement D'où ses phrases courtes dans l'interview, et le fait qu'il avoue ne pas aimer parler. Un point commun avec Deleuze.

J'ai la chance de ne pas être un écrivain, de n'avoir pas derrière moi une oeuvre, même si j'ai pondu un roman et quelques témoignages autobiographiques. Je peux donc aborder n'importe quel livre de façon parfaitement désintéressée, candide, désinvolte. Je n'ai même pas, à la différence des profs, à me poser dans le rôle du type "qui s'y connaît", qui doit transmettre, je ne suis même pas dans ce sérieux là. Je suis dans un sérieux, certes, mais un sérieux à moi, un sérieux lié à ma recherche incommunicable, incompréhensible par autrui, donc je tire des livres ce que je veux, j'en dis ce que bon me semble sur ces pages numériques ou ailleurs. Ca a de l'importance, et ça n'en a pas. Dans quelques semaines je serai pour quelques jours à Venise. Je ne l'ai pas choisi. Ca arrive comme ça, alors que Venise évoquait toujours pour moi Sollers et toute une imposture littéraire que je déteste. Une boursoufflure devrais je dire. La ville n'a-t-elle point elle même vécu du vol et de l'imposture depuis le Moyen-Age ? Pour m'y sentir moins seul, j'emmènerai le livre de Morand avec moi, "Venises". Dans l'interview de ce soir, il expliquait que Montaigne, Rousseau et bien d'autres génies ont écrit sur cette ville où lui même a rencontré mille célébrités. Je pense qu'à travers ce livre je retrouverai un peu du monde littéraire, et de l'univers des esthètes, qu'accaparé par ma recherche métaphysique depuis deux ans je néglige un peu trop. J'ignore si j'en parlerai sur ce blog. On verra bien.

Ai-je déjà parlé dans ce blog de Morand ? Je pense que oui. Qu'en ai-je dit ? Je ne sais plus. Est-ce que la littérature cela compte vraiment ou n'est-ce qu'un de ces pièges hédonistes de plus qui nous éloignent de la vérité ? Grave question. Platon voulait chasser les poètes de la Cité. A ma connaissance l'Israël biblique n'a pas eu d'écrivains, même à l'époque hellénistique des Macchabées. Il en a eu un avec Flavius Josèphe, mais ce n'était plus l'époque biblique, en tout cas plus celle de l'Ancien Testament. Il faudrait que je vous parle de Josèphe d'ailleurs car j'ai lu trois chapitres de son récit des guerres juives il y a peu. Passons. Oui, les peuples qui se confrontent sérieusement à la vérité ne pratiquent pas la littérature. Cependant l'auteur de l'Ecclésiaste ou celui du Cantique des cantiques ne sont-ils pas des écrivains ? Le style nous éloigne de la vérité, mais comment peut-il y avoir une vérité sans style ? Surtout une vérité pratique, au quotidien. Comment puis-je manger une pomme avec une certaine vérité dans ma façon d'être si je n'ai pas un regard littéraire sur elle, et sur ma façon de la prendre en main ? Je ne sais pas trop comment vous expliquer cela, mais je crois qu'il y a là un "vrai sujet" comme eût dit un de mes collègues.

Donc il se peut que vous tombiez encore sur des lignes sur Morand, en parcourant ce blog, dans les mois à venir, et sur des lignes sur Venise. Sauf si je me persuade de ce que je perds mon temps à aborder ces sujets là...

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"Tout compte fait"

16 Juillet 2015 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous, #1950-75 : Auteurs et personnalités

Le côté bon élève de Simone de Beauvoir dans "Tout compte fait" quand elle raconte les églises romanes charentaises (il est vrai qu'elles sont belles) ou le procès des crimes américains au Vietnam jugés au Danemark (il est vrai qu'ils furent atroces). Son regard plein de bon sens sur les fautes des régimes socialistes : la dérive de Cuba vers la dictature, la répression du "printemps croate" en Yougoslavie, les échecs du gouvernement algérien. Son indulgence compréhensible pour Israël. Ses choix contestables pour les irrédentismes contre des fédérations : pour les Biafrais contre le Nigéria (alors que le PCF et l'URSS comme Nasser et les USA soutenaient la fédération). Elle l'érige en principe, ce qui ne laisse pas de doute sur le fait qu'elle eût soutenu les Tibétains et les Kosovars dans les années 90 si elle avait survécu et persisté dans cette ligne.

Le style qu'elle incarne - l'intellectuel "propre", qui dit tout ce qu'il sait et voit, qui pose tout, et qui donne aussi beaucoup de leçons - dévoyé comme on le sait par des chefs de gang façon BHL -n'est plus trop d'actualité même si des gens comme Chomsky tentent de le poursuivre (avec moins de sens des impasses humaines qu'elle, moins de sens tragique, inhérent à la culture littéraire dont Beauvoir était l'héritière).

Bon, à part cela, l'avis de tempête sur l'Europe ne faiblit pas. Arte se fait peur avec un docu-fiction sur la fin de l'Europe. Chauvinisme grec anti-allemand contre chauvinisme allemand anti-grec, les pires souvenirs de notre continent remontent à la surface. Le capitalisme bancaire aux commandes se réjouit : l'Union européenne qui lui a offert 550 milliards d'euros pour le renflouement du système financier en 2008 lui convient, et son éclatement, avec la guerre de tous contre tous lui conviendrait aussi. En France, des pieds nickelés se font arrêter sur les Champs Elysées pour tentative de coup d'Etat, le Figaro fait sien à leur sujet le point de vue d'une gauchiste docteur ès délation (la nouvelle génération de ce style éculé après Daeninckx et Fourest). On aimerait pouvoir en rire. Comme disait mon grand-père béarnais "nem's hasquès pas arridé qu'ey lous pots bizats" ("ne me faites pas rire, j'ai les lèvres gercées").

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Lire les jungiens

26 Novembre 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #1950-75 : Auteurs et personnalités

Au 20 ème siècle, une profonde lassitude à l'égard de la mécanique rationnelle a poussé certains des meilleurs esprits de leur génération (du moins ceux qui n'avaient pas le talent littéraire suffisant pour devenir écrivains ni le goût de l'abstraction pour se faire philosophes) à embrasser la cause de la psychologie, puis, à partir des années 70, de la sociologie, investissant dans ces disciplines à la fois leur désespoir devant le scientisme et un reste d'attachement à l'ombre d'un fantasme positiviste (rien à voir avec ce qui se passe aujourd'hui où le gros des doctorants en psycho et en sciences sociales sont une sorte de Lumpernproletariat intellectuel qui, en d'autres temps, aurait été employé à faire du secrétariat dans les usines). Quand j'étais ado cette démarche semblait encore parfaitement légitime. Aujourd'hui elle m'apparaît grotesque. Une de ses pires dimensions, je trouve, peut être repérée dans la jungisme, théorie la plus bancale qui soit. Et cependant, pour aussi frustrantes que fussent ces sciences humaines, il faut malgré tout s'y intéresser, car les cerveaux qui s'y adonnaient n'étaient pas de faible envergure.

 

Prenez par exemple Marie-Louise von Franz, la disciple de Jung, dont j'ignorais encore l'existence récemment, et qui est pourtant décédée seulement quand j'avais déjà des échanges épistolaires avancés avec Bourdieu, en 1998, c'est à dire pour moi à peine avant-hier. A son actif il faut quand même mettre le fait qu'elle est un des rares esprits académiques à ne pas prendre l'Ane d'Or d'Apulée pour une farce (voyez son interprétation du conte, publiée l'année de ma naissance, en 1970). Bien sûr il est exaspérant de lire sous sa plume qu'Apulée avait un "complexe maternel négatif" qui s'exprime dans son récit de l'apparition de la Grande Déesse (Isis), ou de voir qu'elle disserte de façon péremptoire sur le fait que l'auteur était une sorte de "pied noir" qui devait défendre sa romanité face à la culture d'Afrique du Nord (aujourd'hui on sait que c'est l'inverse : Apulée était un Berbère qui venait d'adopter récemment la romanité). Mais il faut passer sur ces sottises et les prendre avec une certaine tendresse comme je le fais avec Devereux. D'ailleurs elles ne sont jamais tout à fait fausses. Par exemple quand Mme von Franz, avec sa sensibilité féminine, fait le procès de la froideur de la culture machiste masculine gréco-romaine en reprochant à Socrate d'avoir refusé de parler à sa femme avant sa mort, et justifie le mauvais caractère de Xanthippe - que la tradition décrit comme une mégère - on doit lui savoir gré de cet apport à la réflexion collective (autrement plus constructive que les travaux féministes américains actuels pour lesquels la culture masculine depuis l'invention de l'agriculture n'est pas essence qu'une "culture du viol").

 

Donc oui, il faut encore lire les sciences humaines du XXe siècle, et même dans leur version jungienne...

 

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