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Tour d'horizon
Début d'année assez difficile pour les peuples.
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Les responsables du "Big five" (les grandes puissances occidentales) débarquent à Belgrade pour dire aux Serbes "Reconnaissez le Kosovo, laissez le entrer à l'ONU, ou nous retirons nos investissements de chez vous". Le président de ce pays lance des appels pathétiques pour dire qu'on l'étrangle à la table des négociations (il est même allé à Davos, certains estiment qu'il en fait trop). Au Nord-Est de l'Europe l'Estonie menace de bloquer Saint Petersbourg en modifiant sa frontière, et les fous furieux polonais ainsi que Washington pressurisent Berlin pour les livraisons de chars Léopard. Macron bien sûr n'a rien à dire, sauf qu'il est d'accord pour débloquer un projet d'approvisionnement en hydrogène de l'Europe du Sud-Ouest.
L'Union européenne se tire plutôt bien pour l'instant sur le plan énergétique de son engagement délirant en Ukraine grâce aux températures hivernales clémentes de début janvier, mais tout repose sur le charbon et sur des contrats gaziers à court terme (donc les prix resteront volatiles)
On assiste à un intéressant rapprochement par delà le clivage droite-gauche : le premier ministre croate de gauche soutient Orban à Budapest contre l'Union européenne. Tandis que les alliés de Washington, eux, jouent des coudes pour profiter des tensions Est-Ouest : la Bulgarie qui revend son pétrole (russe, raffiné par Loukoil) à Kiev, l'Albanie qui crée son petit Kosovo en Epire.
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On suit avec intérêt le déclin de la présence française en Afrique (Ouagadougou met fin aux opérations des forces spéciales de l'ancienne puissance coloniale) et le déplacement de Lavrov en Afrique du Sud (qui provoque une levée de bouclier de l'opposition dans ce pays), avec un projet d'entrainement militaire russo-chinois au large du Cap. Egalement la réunion de la Celac en Argentine, organe à l'origine anti-impérialiste, mais auquel le président argentin a convié Biden par vidéo (et des hauts fonctionnaires américains seront présents). Diaz-Canel de Cuba (au fait, je serai bientôt dans ce pays), Lula et quelques autres y seront : au menu le développement d'une monnaie régionale le "Sur".
Sur l'Asie je recommande cette petite interview de Cao de Benos sur la Corée du Nord, y compris la 31ème minute où il dit que le sécessionnisme catalan était très soutenu par Israël (je l'avais signalé dans mon livre sur les régimes populistes).
En Europe les socialistes espagnols s'accrochent à leur culte de Moloch en faisant barrage à Vox qui voudrait que les femmes avorteuses puissent entendre le battement de coeur de leur bébé comme en Hongrie.
Au niveau social, il y a 6 mois le système médiatique délirant voulait nous faire paniquer pour une "variole du singe" ultra-minoritaire. Cet hiver tout le monde a des virus plus baroques les uns que les autres. Certains (pourtant jeunes) sont terrassés par des grippes qui les conduisent même à l'hôpital. Mais les médias n'en disent rien. Allez comprendre...
Une bonne nouvelle en France : alors que Micron déjeune avec les dix principaux éditorialistes pour leur dicter leurs éléments de langage, la mobilisation massive pour la sauvegarde de la retraite à 62 ans. Pourvu que cela se confirme...
Une à deux heures d'éducation sexuelle par semaine
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Hier (30 août) sur Brut en 28e minute de cette interview le ministre de l'édication nationale français Pap Ndiaye déclarait : "Souvent l'éducation à la vie affective et sexuelle passe un peu à la trappe, il faut en faire quelque chose qui soit un succès(...) il faut insister là dessus... il faut une volonté politique forte.. il faut des instruction". Il propose même une heure ou deux par semaine. On sait que cette éducation porte souvent sur un endoctrinement dès l'école primaire sur la liberté de choisir son sexe, la théorie du genre, l'encouragement de l'avortement etc.
Le même jour en Espagne le conseil des ministres approuvait en urgence un projet de loi sur l'avortement qui supprime le consentement parental pour les filles de 16-17 ans ainsi que, pour toutes les femmes, les trois jours de réflexion obligatoires (En Espagne chaque année une femme sur cent avorte). Parmi les points clés du projet : "L'éducation sexuelle sera complète dans les principales étapes de l'éducation".
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Si, sans doute, dans un contexte où la consommation de pornographie explose (au Royaume-Uni en septembre 2020 49 % de la population adulte - majoritairement masculine à 80 % pour ce qui concerne Pornhub - a visité un site pornographie, soit moins qu'Instagram et plus que Twitter, et en France un tiers des 10-18 ans déclare se connecter souvent ou parfois sur des sites X), il peut être utile d'enseigner le libre consentement de chacun et le respect du corps de l'autre, le problème est que le contenu de cette éducation que M. Pap Ndiaye ne se limitera pas à cela.
Manifestations anti-OTAN en Espagne et en Italie
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Deux jours avant le sommet de l'OTAN à Madrid, plus de 2 000 personnes, selon le gouvernement (donc probablement deux fois plus), ont manifesté ce dimanche à midi contre la réunion de l'Alliance atlantique avec une marche qui a commencé à la gare d'Atocha et est descendue par Gran Via jusqu'à la Plaza de España. Certains membres du gouvernements par ailleurs cadres de Gauche Unie ou de Podemos étaient présents.
Aux cris "OTAN non", "Nazis dehors" ou "hors de Madrid les seigneurs de la guerre", les manifestants ont avancé le long de la route du Paseo del Prado à la Plaza España avec des banderoles et des drapeaux républicains et communistes, appelant à la résolution des conflits par le dialogue et la diplomatie. Pravda.ru a été sensible à la présence de drapeaux soviétiques dans la manifestation.
Il y a aussi des résistances ponctuelles anti-OTAN en Italie, comme il y'en avait eu d'ailleurs en 1999 contre le bombardement de la Serbie. Le 23 juin des manifestants sont entrés à l'assemblée nationale pour protester contre la vente d'armes à l'Ukraine. Le 18 juin les communistes italiens manifestaient à Rome pour le retrait de l'Italie de l'OTAN. En avril les dockers de Gênes s'étaient mobilisés contre le transit d'armes américaines vers l'Ukraine.
Une attitude salutaire à l'heure où l'extrémisme de la Lituanie (membre de l'OTAN) sur l'enclave de Kaliningrad pourrait engager l'alliance dans un conflit direct avec la Russie... et avec la Biélorussie car Loukachenko lui non plus n'apprécie pas ce nouvel acte de piraterie internationale que représente le blocus de cette ville russe (l'ancienne Köningsberg prussienne d'Emmanuel Kant).
Halsey, Squid Game et le volcan de La Palma
Je vous invite à jeter un oeil (c'est le cas de le dire), sur le classement des principaux symboles occultistes du mois sur le site de Vigilant Citizen. Ce mois-ci est à l'honneur le rituel que la chanteuse actrice Halsey, 27 ans (qui avait fait la première partie d'une tournée de Justin Bieber en 2017, entre autres faits d'armes dans le combat spirituel), organise autour de sa grossesse sur les réseaux sociaux. Vigilant Citizen fait remarquer qu'elle a aussi posé en Cyborg sur Instagram, pour vous révéler l'avenir qui vous attend.
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Bien sûr, cela n'étonnera personne vu la nature occultiste de cette série très regardée par les ados (n°1 dans le monde sur Netflix), à la Une de Marie Claire Corée, un acteur de Squid Game, Gong Yoo, pose en cachant son oeil droit avec une rose. Et puis, bien sûr il y a tous les inévitables hommages à la cause LGBT et à la fête des sorciers Halloween.
Indépendamment des remarques du site Vigilant Citizen, on peut aussi s'intéresser à l'éruption depuis un mois du volcan Cumbre Vieja sur l'île de La Palma aux Canaries.
La chaîne Oonao sur YouTube attire l'attention des gens sur le fait que le jeu vidéo Puritas Cordis sorti en Amérique du Nord le 29 octobre 2009, qui met en scène des être du monde souterrain prenant le pouvoir dans le monde, avait mis l'accent sur cette île. Le jeu déployait le scénario d'un tsunami provoqué depuis ce volcan pour atteindre les côtes américaines. Il mettait en scène l'engloutissement (rituel) de l'immeuble des Nations-Unies à New York à propos duquel EnterTheStars le 22 septembre dernier a remarqué qu'il comptait 11 niveaux dans sa section du milieu, et 9 dans sa section à la base (11 septembre). Enterthestars fait aussi des remarques judicieuses sur la localisation de cet immeuble à partir de la minute 1'30, je vous renvoie à la vidéo. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'inscription de l'occultisme dans l'architecture, voyez par exemple la villa de Naomie Campbell en forme d'oeil d'Horus d'ont on a parlé ici, ou l'architecture de Washington DC.
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La Palma est souvent surnommée "La Isla Bonita", ce qui renvoie à la programmation prédictive qui entoure Madonna laquelle avait placé une machine à écrire de type Corona sur son album Madame X en 2019 (voir aussi son show à l'Eurovision la même année). De bons esprits remarquent que les points sismiques à La Palma sont bizarrement alignés, mais en fait il s'agirait d'un bug du site qui provoque cette impression (du moins c'est un astrologue qui nous le dit sur Odysee - qui rattache les séismes à l' "apex" d'Uranus -, mais les démentis par des occultistes eux-mêmes sont-ils crédibles ?).
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Si ce n'est pas un fake, cela pourrait laisser penser que les éruptions ont été provoquées, dans une logique de géo-ingénierie assez typique des Illuminati. Il y a eu aussi de la prédiction sur le sujet dans les Simpsons (saison 16, épisode 4), ce qui n'étonnera personne, avec même une assez bonne anticipation de l'image de la journaliste catalane Susanna Griso d'Antena 3 devant les flammes du volcan - à part que dans la série elle est affublée d'un foulard pourpre/mauve (en anglais le mot est le même), au lieu de la tenue en noir et blanc maçonnique qu'elle a portée dans la réalité : je vous renvoie au rapport entre le pourpre et le nouvel ordre mondial (le "purple reign") ici, d'ailleurs si le 21 septembre Mme Griso était bien en noir et blanc, de même que quelques heures plus tard, elle s'y est aussi trouvée en pourpre le 22). C'est une manière de vous faire savoir ce qui se joue vraiment dans ce genre d'événement.
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On ne sera pas étonné par ailleurs de découvrir que la journaliste s'était livrée à une provocation typiquement maçonnique en déclarant le 16 mars 2020 au moment du premier confinement espagnol : « Comme on est content aujourd'hui de ne pas télétravailler ! Comme on est content ! Et je suis désolée car le sacrifice, vraiment, c'est ce que vous faites, à la maison… ». La référence obsessionnelle aux sacrifices est une signature chez eux, en même temps qu'une façon de vous faire savoir (car pour que la magie opère elle doit être en partie exposée) que vous êtes associés au sacrifice en faisant partie de son public. Son talk show Espejo Publico (Miroir public), là encore le miroir a à voir avec la sorcellerie, voyez celui de Lugosi), comme ses équivalents américains SNL, et ou l'émission d'Helen DeGeneres, est rempli de punitions maçonniques rituelles comme la dénudation d'un avocat (franc-maçon ?) en juillet 2019.
Cette dame est peut-être là pour faire avaler aux Espagnols et au monde la pilule de ce qui se trame derrière les illusions de la matrice.
Certains internautes remarquent que le fait que le président socialiste du conseil général de l'île voisine de la Gomera ait suggéré de larguer des bombes sur la zone du volcan en éruption de La Palma dans le but d'influencer la trajectoire des coulées de lave qui continuent d'émerger au fil des jours rappelle aussi le scénario du jeu vidéo selon lequel une bombe atomique explosait au sein du volcan.
Il est assez difficile de comprendre ce qui se joue derrière cette opération autour de La Palma, qui pour l'instant n'a pas produit le tsunami annoncé dans le jeu vidéo (et heureusement !). On nous dit que la sismicité ne cesse d'augmenter, ce qui pourrait déboucher sur un effondrement partiel de l'île capable de provoquer le ras de marée. Mais le pire n'est pas certain. Il se peut qu'il ne s'agisse que d'une opération partiellement avortée, comme il y en a eu d'autres, ou d'un simple essai... A ce stade on ne peut que poser une fois de plus un énorme point d'interrogation, en relevant les étranges "synchronicités" qui entourent le phénomène.
Julian Assange échappe à l'extradition, le Mexique lui accorde l'asile, un mot sur l'occultisme en terre hispanophone
Le Royaume-Uni vient d'annoncer qu'il refusait d'extrader Julian Assange aux Etats-Unis, ce qui est une excellente nouvelle pour les (vrais) défenseurs de la liberté de la (vraie) presse (pas les animateurs de plateaux TV qui nous hypnotisent chaque jour).
Aujourd'hui aussi le président du Mexique Andrés Manuel Lopez Obrado (AMLO) a annoncé qu'il accordait l'asile politique au fondateur de Wikileaks. C'est l'occasion de revenir d'un mot sur ce gouvernement mexicain qui a tout de même quelque mérite dans le monde où nous vivons.
Quand j'avais 20 ans, à Sciences Po,notre prof d'espagnol (de gauche) nous disait : "Le Mexique a toujours eu une politique éthique : il n'a jamais reconnu le régime de Franco, il a accueilli Trotski et Castro etc" Il aurait peut-être aussi pu dire que ce pays était ultra-travaillé par la franc maçonnerie, mais il faut croire que parfois l'influence maçonnique n'est pas incompatible avec une certaine morale dans les relations internationales. Ainsi, si j'ai critiqué dans un billet sur ce blog la présence de réseaux (en partie ésotéristes) de George Soros infiltrés au sein du gouvernement mexicain, il faut aussi reconnaître qu'AMLO a pris de très bonnes initiatives contre la reconnaissance de la présidence autoproclamée du rebelle vénézuélien Guaido ou encore pour refuser de s'empresser d'admettre la pseudo-victoire de Biden à la présidentielle américaine.
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Un abonné de ce blog hier me faisait remarquer il y a peu que Russia Today a relevé récemment (cf ci-dessous) qu'Andrés Manuel Lopez Obrado (AMLO) avait eu un commerce avec l'occultisme. Puisqu'en 2006 il a visité une sorcière à Catemaco (épicentre de l'ésotérisme mexicain) où il a subi un "nettoyage énergétique" (la source est l'enquête du journaliste José Gil Omos dans Los brujos del Poder, qui est un peu l'équivalent de la recherche du journaliste David Placer sur l'occultisme d'Hugo Chavez) En outre pendant la crise du coronavirus, en mars dernier il a brandi une amulette en disant : "Mon bouclier protecteur, c’est une image religieuse qui dit : 'Arrête-toi, ennemi, le coeur de Jésus est avec moi!'. Ça me protège. Et regardez, j’ai aussi un billet de deux dollars que m’a donné un migrant."
On peut se demander si ces incartades d'AMLO du côté des sorciers ne sont pas à relativiser vu la lourdeur de l'investissement de tout le monde hispanophone dans l'occultisme, au moins au niveau des classes dirigeantes.
José Gil Omos relève ainsi que l'homme qui provoqua la révolution mexicaine de 1910 (et 33e président du pays) Francisco Ignacio Madero (1873-1913) était un médium spirite (ce spiritisme qui étouffe tout le Mexique et aux sources duquel la mère de l'actrice française Arielle Dombasle a communié - cf notre billet ici). Le gouverneur de Tamaulipas (de 1993 à 1999), Manuel Davazos Lerma portait une petite pyramide sous son chapeau pour atirer les "énergies positives". Vicente Fox (président de 2000 à 2006) organisait des cémémonies de magie dans sa résidence officielle de Los Pinos. Il y rencontra Gina Morris Montalvo, supposée cousine de l'ex chef des douanes José Guzman Montalvo. Il avait dans son équipe en 2000 Santiago Panado adepte des "Mayas galacticos".Carlos Salinas de Gortari (président de 1988 à 1994) pratiquait le vaudou. En Argentine, le secrétaire de Juan Domingo Peron, José Lopez Rega (1816-1989), le "sorcier créole" (brujo criollo) pratiquant du "umbadismo" fut influent aussi pendant la dictature des généraux en Argentine.
Les amateurs de Garcia Marquez auraient d'ailleurs tort de n'y voir qu'une particularité des sociétés "créolisées" latino-américaines. La métropole coloniale espagnole n'est pas en reste.
Le général Francisco Franco en Espagne consultait des sorcières africaines dont Mersida dans le Rif. Il participa à des rites spirites et sataniques. Il fréquenta aussi le guérisseur kabbaliste Corintio Haza qui lui aurait offert un talisman qu'il conserva pendant la guerre civile. Selon Iker Jiménez, il travailla aussi pendant la guerre avec la nonne médium dotée du don d'ubiquité Ramona Llimargas Soler (1892-1940). A deux reprises il voulut intégrer la franc-maçonnerie mais fut refusé.
L'ex- reine Sophie/Sofía, membre du club Bilderberg, était passionnée d'ufologie. Elle et son mari (l'ex roi Juan Carlos) consultaient les voyants. L'ex-roi pratiquait des rituels de chasseurs consistant à se couvrir du sang du gibier dont certains affirment qu'ils sont des façades pour des rituels plus occultes. Un enquêteur, Alberto Canosa, a assuré en 1991 que Juan Carlos I d'Espagne et Sofia de Grèce avaient accès à la grotte d'Hercule Juan Carlos, à l'âge de 16 ans, alors qu'il était connu sous le nom de «Juanito» dans son entourage familial, se rendit, accompagné de son père, Don Juan de Borbón, à la mystérieuse Finca de Higares, avec quelques occultistes et voyants de Tolède, pratiquer les rites de la religion païenne, et là un voyant a prédit que Juan Carlos ferait mieux d'épouser la princesse Sofia de Grèce, à l'époque où la maison royale de Grèce était encore active. Curieuse coïncidence, la Finca de Higares, est au nom d'Alexiades Taimanaquis, un noble aristocrate grec, lié à la Maison royale de Grèce, et un parent de la famille de la reine Sofía d'Espagne. La grotte d'Higares est identifiée par certains experts, comme le professeur Ruiz de la Puerta, à la grotte d'Hercule.
Toute consultation de sorcier est un péché mortel du point de vue de l'Eglise, mais dans le cas d'AMLO cela ne semble pas être allé bien loin. Et, en tout cas, cela n'enlève rien à l'élégance de son geste en direction de Julian Assange aujourd'hui.
Encore un pas en avant de l'euthanasie
Jeudi 17 décembre les députés espagnols ont adopté par 198 pour, 138 contre et deux abstentions, une loi autorisant l'euthanasie, malgré l'opposition de l'Eglise catholique qui préfère défendre les soins palliatifs. L'Espagne rejoint ainsi le Bénélux, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, l'Argentine ainsi que certains Etats des Etats-Unis et d'Australie.
Le processus de l'égalisation de l'euthanasie a aussi été lancé au Portugal alors pourtant que le parlement avait rejeté ce projet en mai 2018.
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En France, depuis 2016, une loi française (à l'initiative de la ministre Marisol Touraine) oblige les médecins à cesser de nourrir et d'hydrater certains patients, s'ils le demandent. En février 2018, 156 députés ont signé la tribune du député LREM ex-socialiste du Grand Orient de France Jean-Louis Touraine (aussi avocat de la PMA), réclamant une loi sur la fin de vie «au cours de l'année 2018». Celui-ci déployait encore une argumentaire pro-euthanasie dans l'Echo républicain (Centre de la France) du 10 décembre dernier. Il s'y prévalait du soutien de la directrice régionale de la Mutualité française (la franc-maçonnerie est très implantée dans les milieux mutualistes). A la faveur de la crise du Covid le gouvernement a facilité l'utilisation dans les Ephad du médicament "Rivotril" assimilé par certains à une forme d'euthanasie (ce que conteste le gouvernement).
Pour mémoire cette analyse de Jacques Attali, ex conseiller de F. Mitterrand et membre du Club de Bilderberg (think tank mondialiste) dans L’homme nomade , Ed. Le Livre de Poche, 2005 : "Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir.
L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté, et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.
L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement."
La manifestation anti-masques en Espagne et la question du choix des armes
Il y avait aujourd'hui une manifestation anti-fascisme sanitaire en Espagne, comme il y en a eu aux Etats-Unis, en Serbie, en Allemagne. Entre 2500 et 3000 personnes, sans masque ou masque baissé sous le menton et sans respecter la distance de sécurité. selon la délégation gouvernementale se sont rassemblées sur la Plaza de Colón à Madrid pour protester contre l'utilisation obligatoire des masques et autres mesures adoptées par le gouvernement pour combattre le coronavirus.
Selon El Mundo l'appel à manifester provenait de Fernando Vizcaíno, professeur de yoga valencien et créateur de la chaîne YouTube ReVelión en la Granja (aujourd'hui suspendue par la plateforme) qui soutient que la pandémie "n'existe pas". Les manifestants ont encerclé la place en scandant des slogans tels que: «Liberté, Liberté», «faux tests, faux positifs», «nous ne sommes pas des criminels, nous voulons respirer» ou «manipulation télévisuelle».
Je ne veux pas trop faire la fine bouche car il est bon que les gens retrouvent le sens de la résistance en protestant, mais on voit bien comment ce genre de manif qui fait la "une" de la grande presse, peut être récupéré par celle-ci pour dénoncer la stupidité des opposants et donc renforcer encore plus la répression sanitaire. J'observe d'ailleurs que les premiers commentaires sur les réseaux sociaux, conditionnés par le contrôle mental ou payés par les agences de com' sont très négatifs. Les manifestants (et les organisateurs) ne devraient pas commencer par dire qu' "il n'y a rien", que tout cela "est une farce" etc, car le virus est réel. Il faudrait des slogans plus justes : dire que le virus est peu létal, que les mesures sont disproportionnées, etc. Mais je sais que les nuances n'ont pas trop leur place dans les manifs, c'est pourquoi on peut se demander si la manifestation est le bon moyen de résistance, s'il ne faut pas des actes plus clandestins, mieux ciblés. D'ailleurs l'opération est lancée par un prof de yoga. Le yoga n'est pas une bonne arme spirituelle. Il procède d'un système de pensée qui refuse la dualité morale, et ouvre les "chakras" à des esprits qui obéissent à ce principe antéchristique. D'ailleurs ce soir le JT de TF1 vantait les mérites du yoga et de ses "2,5 millions d'adeptes en France". Ce n'est sans doute pas la bonne voie. Et ce constat renvoie à la nécessité, que je pointais le 11 août, de bien positionner spirituellement le combat si l'on veut ensuite être inspiré par la transcendance pour le choix des armes, ou si l'on veut qu'elle agisse en partie à notre place, à la place des hommes, comme elle l'a déjà fait pour faire s'effondrer bien des empires et des systèmes pervers, ou en liquidant avant le terme prévu telle ou telle épidémie dans notre triste histoire collective.

Monica Naranjo, la "star" du contrôle mental dans la sphère hispanique

Dans El Pais le 14 février, jour de la St Valentin, la star espagnole (catalane) Monica Naranjo déclare avec enthousiasme à propos de l'émission "L'Ile de la Tentation" : "C'est une émission féminine, la démonstration de ce qu'est la société actuelle, dans laquelle les femmes agissent librement". Pourquoi cet enthousiasme ? Parce que les Espagnols ont vu dans ce programme de TV Reality une femme tromper son partenaire. O la belle preuve de liberté ! Evidemment ce genre de déclaration me met vite la puce à l'oreille, surtout quand la photo qui accompagne l'article montre la chanteuse en tenue de léopard, un des points de passage obligés du programme Monarque dans les sociétés secrètes américaines (il y a aussi le point de passage où il faut porter des oreilles de mickeys, ou déguisée en Marilyn Monroe, toutes les stars marionnettes de l'occultisme en passant par là, de Madonna à Rihanna). Dans le clip "Europa" elle superpose le signe antéchristique "X" (comme le "madame X de Madonna" sur des croix) après avoir chanté parmi les squelettes (un hommage à l'holocauste dit-on...).
Certains voient en elle une "Lady Gaga espagnole", "meuh non s'exclament d'autres, elle a une voix bien plus belle". Les gens s'extasient sur You Tube "C'est une déesse". Les commentaires disent qu'elle a fait une "Bohemian Rhapsody" latine (quand on sait que Freddy Mercury a canalisé cette chanson qui lui a été dictée par une force occulte, ceux qui croient complimenter l'artiste par cette comparaison se trompent lourdement). "Europa est un hymne dans la communauté gay de Cuba" témoigne quelqu'un. I mean really ? Ah il est vrai qu'elle a sacrifié au rituel (probablement lui aussi codé et codifié par l'occultisme) d'embrasser sur la bouche en public une star du même sexe qu'elle, comme Madonna et Britney Spears : c'était à Mexico en 2017 avec la chanteuse madrilène Marta Sanchez. Il paraît que ce sont des rituels de passation de charisme entre initiés. Marta Sanchez qui a 8 ans de plus qu'elle est aussi passée par toute l'imagerie illuminati (oeil d'Horus, femme en cage - comme les enfants en cage dans le show aussi soi-disant très latino et en fait 100 % occultiste de la dernière mi-temps du Super Bowl à Kansas City sous la houlette de Shakira et Jennifer Lopez etc) : voyez l'analyse de son clip "Dime la verdad" ici (ou même sans analyse un clip comme "Sobrebiviré", et ne manquez surtout pas le petit papillon très typique aussi dans son clip blasphématoire "Jamas", on appelle ça de l'opéra rock, comme en faisait la maman de Greta Thunberg...).
Comme tout ce système de "mind control" (contrôle mental) est globalisé, chaque sphère culturelle a ses fausses idoles pour le relayer, il y en a pour l'Afrique, pour le monde latino-américain, pour les Slaves etc. Avec toujours les mêmes symboles, toujours les mêmes messages subliminaux pour détruire les familles, les identités collectives, atomiser l'humanité. A l'automne dernier Monica Naranjo encourageait les femmes à "aimer leur chatte" (une constante d'Aretha Franklin à Ariana Grande autour de la "Pink Cadillac"... un jour je vous parlerai d'une vision que la déesse Isis donna récemment à une chamane française à Delphes à propos du sexe de sa grand mère après une initiation par une médium locale). Pas de doute, elle veut autant tirer les gens vers le haut que Piotr Pavlenski...
Soros en Espagne, Hefner et la CIA, légitimité ou folie du conspirationisme

Le mercredi 27 juin dans l'après-midi le banquier américain pro-Clinton George Soros (auteur de révolutions colorées dans différents pays, et qu'on soupçonne de financer des ONG qui récupèrent des sans-papiers en Afrique directement entre les mains des passeurs) rencontrait le premier ministre espagnol Sanchez et son ministre des affaires étrangères en secret à la Moncloa, puis il a dîné avec Javier Solana ex-secrétaire général de l'OTAN et l'ex ministre de la défense et ex leader du PS catalan Narcis Serra (l'histoire ne dit pas s'il a aussi vu Pablo Iglesias, chef de Podemos, répertorié en 2016 parmi les "europarlementaires de confiance" dans un rapport de l'organe de Soros Open Society European Policy Institute). Dans la foulée l'Espagne accepte d'accueillir des migrants dont l'Allemagne ne veut plus, au milieu du bras de fer entre l'Italie et la France sur la question migratoire. La nouvelle de la visite de ce magnat spécialiste transpire de l'organisation de krachs boursiers sur commande n'a été révélée que le vendredi suivant (hier). On ignore par quel biais. Evidemment ne comptez pas sur la grande presse pour signaler ce genre de chose. Aucun journaliste n'épluchera le système Soros de la Californie à la Chine, ni les petits jeux sur tous les fronts (climat, libération des moeurs, droit des LGBT et des minorités sexuelles, abolition des frontières) de son patron pour parvenir à un gouvernement mondial où la devise du médium adepte de Lucifer Aleister Crowley "Fais ce que tu veux" sera le credo anarchique et destructeur de tout un chacun. Vous allez dire qu'il est "complotiste" et réac ou facho d'écrire cela... Sauf que la référence à la religion de Crowley (la "Thelema") dans la pop culture est omniprésente (regardez tous les artistes, notamment parmi ceux qui ont soutenu H. Clinton en 2016, qui ont affiché à un moment ou un autre comme sur un T-Shirt ou comme titre de chanson le "Do What Thou Wilt"), et qu'il est documenté que tout ce qui est financé par Soros, principal financeur de Clinton, se réclame aussi de la philosophie de ce culte et en diffuse les principes (voyez par exemple, comme je l'évoque dans mon dernier livre, le fait que la Fondation Open Society de Soros en Macédoine a traduit le livre de Saul Alinsky « Rules for radicals » - ouvrage de réflexion sur l’organisation des luttes, daté de 1971, qui s’ouvre sur une citation de Thomas Paine à la gloire de Lucifer le « premier radical » - H. Clinton avait interviewé Alinsky dans sa jeunesse).
Ces toiles d'araignées politico-économico-religieuses existent. On peut ne peut pas ne s'intéresser qu'au combat des cheminots, à celui des infirmières, ou des agriculteurs, pour les services publics ou pour la défense de la qualité des produits consommés, sans avoir aussi en tête toute l'action déstabilisatrice à l'échelle planétaire de ces groupes qui viennent murmurer dans la pénombre à l'oreille de nos gouvernants et à l'oreille de nos médias.
Il ne faut pas craindre d'en parler, par delà le terrorisme intellectuel de ceux qui croient avoir tout dit quand ils vous ont traité de "complotiste", comme en 1999 sur la Yougoslavie ils croyaient avoir tout dit en vous traitant de "rouge-brun", ne serait-ce que pour savoir dans quel monde l'on vit, de quelle réalité on parle. Mais chacun se doit d'en parler avec discernement. Parce qu'il est très facile de verser dans le sensationnalisme et dans le délire juste pour faire peur ou se faire une publicité à peu de frais, comme je l'ai déjà signalé à propos des chemtrails et du projet Covercleaf.
Prenez le projet de contrôle mental MK Ultra par exemple, système mis en place par la CIA en 1945 avec l'aide d'anciens nazis. L'existence de ce programme est si bien attestée que même la très mainstream chaîne Arte s'est sentie obligée d'en parler. Comme ce que font nos gouvernants n'est révélé que 50 ans après, personne (sauf quelques initiés à la CIA) ne peut vraiment savoir ce qui se fait aujourd'hui, ni même d'ailleurs connaître l'ampleur de ce qui se passait il y a 60 ans. Est-ce que la CIA a mis sous contrôle mental des icônes de la pop culture comme Marilyn Monroe pour ensuite les déprogrammer ? Fait-elle de même avec des artistes actuelles (ce qui éclairerait sous un jour étrange le fait qu'autant d'entre elles de Kim Wilde à Miley Cyrus en passant par Vanessa Paradis et Madonna se soient senties obligées dans leur carrière à rendre hommage à la "blonde d'amour") ? si oui dans quel but ? etc.
Personnellement je ne pense pas qu'il y ait des programmes intelligents si sophistiqués qu'ils puissent manipuler les gens à l'échelle qu'évoquent les complotistes. L'action de forces dans le monde spirituel sont plus efficaces que les plans rationnels des êtres de chair et d'os, donc il est vain d'aller soupçonner l'action omnisciente de sociétés secrètes qui ourdiraient des complots à chaque coin de rue.
Cependant, encore une fois, pour mieux comprendre le monde où nous vivons, toutes les questions me semblent légitimes pour tenter de cerner la part de vérité dans les actions occultes prêtées aux classes dirigeantes. Par exemple j'entendais il y a peu que Hugh Hefner, fondateur de l'empire érotique Playboy mort en septembre 2017, fournissait des esclaves sexuel à des gens influents puis adressait les cassettes à la CIA pour les tenir. La thèse va plus loin. Une certaine Laurel Aston est sortie du bois il y a cinq ans en se présentant comme une transfuge de la CIA et a expliqué que le magnat de Playboy participait au programme MK Ultra et formait des esclaves sexuelles pour les dirigeants. Le succès économique de son empire aurait été dû à cette imbrication avec l'establishment militaire américain, sans quoi sa revue serait restée un bout de papier qu'on fait circuler sous le manteau. Si c'est vrai, cela jette une lumière particulière sur l'essor de l'industrie érotique dans les années 60-70 pas seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe, car des sous-empires français ou allemands ont collaboré avec Playboy. On ne pourrait alors pas réfléchir à la révolution sexuelle, sans la lier, via la CIA aux atrocités commises par l'Oncle Sam au Vietnam et ailleurs dans le monde, l'une et l'autre étant les deux faces d'une même pièce.
Sauf qu'on ne sait pas trop ce que vaut le témoignage de cette Laurel Aston. Il n'y a pas de photos d'elle. Les sites qui la mentionnent renvoient à un livre "Fighting Child and Human Trafficking and Slavery" qui n'est en vente nulle part et qui peut-être n'a jamais existé, mais les complotistes sont généralement trop paresseux ou trop incohérents pour vérifier ce genre de chose. On blog qui n'a publié qu'un seul article annonçait en 2015 qu'elle était entre les mains d'un cartel de la drogue mexicain allié à la CIA et demandait de l'argent pour aider à la libérer.
Il est aisé dès lors d'en conclure que cette affaire "Laurel Aston" n'est qu'un "hoax", une blague... C'est d'ailleurs ce qu'a dit sur Facebook un certain Bill Forrest qui indique que cette Laurel Aston et son compagnon ont déjà tenté de lui soutirer de l'argent. Il s'agirait juste d'un couple de types de droite qui cherchent à s'enrichir avec les fantasmes des gens. Mais quel crédit accorder à ce Bill Forrest qui sur sa page Facebook met en avant une citation du chef cuisinier Bourdain suicidé récemment, lié à la mafia Clinton-Obama (au fait j'ai trouvé très bizarre que Le Point il y a quinze jours publie une tribune de l'écrivain Gabriel Matzneff pour réduire à des considérations psychologiques les suicides de Bourdain et de la soeur de la reine des Pays-Bas à l'heure où les réseaux sociaux interrogeaient la similarité du modus operandi et des réseaux auxquels ils renvoyaient). On ne sait pas si un type comme ça affiche Bourdain pour suggérer à quel réseau lui-même se rattache, mais on peut supposer qu'avec un imaginaire comme celui-là il est prêt à poster n'importe quoi sur le Net pour protéger l'Establishment. La vérité est que personne parmi les internautes moyens ne sait si cette Laurel Aston a existé, et a fortiori si elle a été transfuge de la CIA ni si elle est vraiment entre les mains d'un cartel mexicain. Et aucun internaute ordinaire n'a les moyens de le savoir.
Ce qu'on sait en revanche, c'est que les témoignages des transfuges comme ceux des anciennes victimes, lorsque ceux-ci montrent leur visage, ne doivent pas être négligés. C'est seulement en 2014 que le Daily Mail a bien voulu révéler les conditions du suicide (ou de l'assassinat) rituel (au dessus d'un pentagramme) en 1974 de l'ex-playmate du Playboy de novembre 1968 Paige Young après des années de manipulation mentale qui ressemble beaucoup aux méthodes du Programme MK Ultra. Le procès pour pédophilie contre l'ancien animateur du Cosby Show dont Paige Young avait été la petite amie a contribué à lever le voile. Aujourd'hui circulent sur la toile des témoignages très graves d'une ancienne esclave du MK Ultra Cathy O'Brien contre Reagan, Bush et Cheney. Ce genre de témoignage est méprisé, sauf qu'il s'est révélé déjà exact sur au moins un point : les pratiques du général Aquino, spécialiste de la guerre psychologique au Vietnam, dont il s'est révélé après coup que, disciple du sataniste Anton LaVey (qui eut une forte influence sur divers artistes américains dans les années 60), il avait fondé une secte appelée "Temple de Seth" et eu maille à partir avec la justice pour des abus rituels d'enfants dans les années 90.
Voilà en tout cas pour le moins de quoi ternir l'image "cool et sympa" que nos médias ont donnée de Hefner à sa mort... Un peu comme les scandales sexuels ont sali il y a peu le producteur de Hollywood Harvey Weinstein, ce qui permet aujourd'hui à l'acteur Benoît Poelvoorde (cette semaine dans L'Obs) de dauber sur la palme d'or accordée à Michael Moore en 2004 à Cannes par un Tarantino, président du Festival, qui était lui-même produit par Weinstein, et jette un regard rétrospectif bien différent sur la sympathie qu'on a tous eue pour Fahrenheit 9/11 et pour le personnage de Moore qui a soutenu H. Clinton en 2016.
En novembre dernier le groupe anonyme pro-Trump très controversé Q-anon encourageait ses partisans à enquêter sur les gens qui, dans la mouvance des stars et des politiciens proches des Clinton avaient bénéficié des esclaves sexuelles d'Hefner. Pas sûr que Trump qui lui même a fait la "une" de Playboy en mars 1990 laisse trop faire... En tout cas il y ait bien possible que la maison Playboy recèle des secrets dont dépend la solidarité entre les élites américaines qui dictent leur loi au monde.
L'establishment américain est extrêmement trouble. Divers domaines des arts, de la politique et du monde de la finance se recoupent. Il est faux de prétendre qu'on peut croire tous les témoignages de transfuges douteux mais il est également inexact de penser qu'on ne peut rien savoir et que l'écran de fumée des fantasmes est décidément trop épais pour qu'on puisse avancer quoi que ce soit. Des signes sont là, qui se recoupent, des coïncidences pour le moins troublantes... Jamais peut-être le commun des mortels n'a disposé d'autant d'éléments de compréhension à ce sujet que depuis l'apparition d'Internet et les recherches par mots clés qu'il permet. Cela mérite tout de même quelques recherches de temps en temps, et quelques analyses, pour ne pas tomber dans le discours lénifiant que nos médias nous servent en permanence sur ces "gens formidables" qui dirigent l'industrie du divertissement et la politique planétaire.
Catalogne : la stratégie de la tension
Les indépendantistes qui n'ont eu que 47 % des voix prétendent toujours avoir gagné les élections. Toujours en dehors de toute réalité ils tiennent à mener à bien leur processus sécessionniste pour accroître les tensions, ne pas entrer dans une logique gestionnaire et, au passage, dissimuler la corruption qui gangraine le gouvernement autonome.
L'impasse catalane
Finalement la Catalogne aura donné une courte majorité en sièges aux indépendantistes (alors qu'ils sont sous les 50 % en voix), avec des villes côtières fidèles aux partis constitutionnalistes, et l'intérieur des terres sécessionniste. Ciudadanos (le parti de Rivera et Arrimadas), devenu le premier parti de Catalogne, aura pâti de son image de mouvement récent qui n'a pas l'expérience de la gestion des villes, et il rate l'occasion de former le gouvernement à cause du recul du Parti populaire. ERC a capitalisé sur la popularité de ses prisonniers. Le parti de Puigdemont (Junts per Catalunya) s'en sort bien. Va-t-il commettre la folie de relancer le processus sécessionniste ou va-t-il simplement agiter cette menace pour négocier un nouveau statut où la région n'aura plus à verser d'argent aux culs-terreux d'Andalousie et d'Extrémadoure ?
Apparemment cela peut dépendre de la question de savoir si le petit parti national-communiste CUP sera inclus dans la majorité ou pas. Ce groupe est passé de 11 élus à 8, malgré le soutien actif et révolutionnaire des "Putes indignées de Catalogne" (sic) - voir l'article ici.
Et la justice espagnole, va-t-elle relâcher les députés indépendantistes pour leur permettre d'élire leur nouveau président ? La séparation des pouvoirs interdit à l'exécutif d'imposer une pareille mesure... Il ne semble pas y avoir de suppléants dans cette assemblée. Si les prisonniers ne votent pas, c'est le bloc constitutionnaliste qui élira le président...
Je n'aimerais pas vivre en Catalogne : qu'une moitié de la société désire ardemment ce que l'autre moitié rejette absolument, c'est atroce. Aucun Etat en Europe n'a connu cela, sauf peut-être le Montenegro quand il s'est séparé de la Serbie. Les autres pays ex-yougoslaves étaient plus cohérents dans leurs voeux : les Serbes majoritairement yougoslavistes, les Croates très majoritairement sécessionnistes. Le même consensus soudait les Slovaques quand ils se sont séparés des Tchèques, et les Lettons n'avaient qu'un quart de la population (les Russes) contre eux quand ils ont quitté l'URSS. Je sais bien que les sociétés britannique et française sont aussi très divisées dans leur rapport à l'Europe, mais la division sur l'adhésion à une technostructure lointaine est moins dramatique que celle sur l'appartenance à un Etat qui assure votre sécurité et votre définition identitaire au quotidien.
Un commentateur du journal la Vanguardia faisait tantôt cette petite statistique sociologique bien instructive : sur les 66 députés élus du bloc sécessionniste, seuls 2 ont un nom espagnol, et sur les 37 députés de Ciudadanos, seuls 2 ont un nom catalan... Voilà une image claire de la division ethnique de cette région.
Et nous aussi nous aurons bientôt notre négociation d'autonomie, avec la Corse, qui demandera plus d'avantages...
Petite synthèse sur la crise catalane

Un lecteur fidèle de ce blog de résumer mon point de vue sur la crise catalane.
Voici un aperçu global. Le comté de Barcelone, comme celui d'Aragon et celui de Navarre sont des création de Charlemagne qui, selon la légende, appelé à libéré St Jacques de Compostelle des "infidèles" par un ange (suivre "la voie lactée") organisa à cet effet une "marche" de son empire en Ibérie. Culturellement l'identité catalane est de la même branche que celle du Languedoc et de Provence, elle ne s'en est guère distinguée pendant des siècles, le comté de Barcelone a d'ailleurs longtemps appartenu au comté de Provence dont elle a adopté les couleurs (le drapeau jaune et rouge) puis son sort fut lié à l'Aragon.
Comme tous les nationalismes du XIXe siècle, celui de Catalogne fut le fruit d'une relecture sélective et mythique de l'histoire par des petits grammairiens de province (des "intellectuels dominés" dans le vocabulaire sociologique). Je vous renvoie sur ce point au célèbre "Imagined Communities" de Benedict Anderson que Bourdieu citait beaucoup dans ses cours sur l'Etat au Collège de France en 1990.
La première expression politique du nationalisme catalan fut la création d'un self-government sous la IIe république espagnole dans les années 1930. Il était l'expression des intérêts économiques d'une bourgeoisie industrielle et économique qui était le fer de lance, comme la bourgeoisie basque, de la modernisation de l'Espagne qui était restée au XIXe siècle, malgré des guerres civiles entre progressistes et traditionalistes, à l'égard du reste de l'Europe une sorte de "Corée du Nord" catholique conservatrice résistant aux influences du libéralisme anglais et du jacobinisme français (voir le témoignage de Custine). Cette bourgeoisie qui n'était pas exempte de tendances fascisantes et avait ses milices organisées par Josep Dencas dans les rues proclama l'Etat catalan en 1934 sois la présidence de Companys mais cette proclamation fut étouffée par la garde civile, et Dencas se réfugia en Italie mussolinienne.
En 1936, face au coup d'Etat de Franco soutenu cette fois par Hitler et Mussolini, le mouvement anarchiste, des militaires socialistes (marxistes ou franc-maçons) et le gouvernement autonome catalan se coalisèrent contre l'insurrection. Après la liquidation des milices anarchistes la République espagnole, dont la capitale était à Valence mais dont les troupes se battaient essentiellement autour de la Catalogne et de Madrid devint une sorte de République populaire armée par l'URSS (qui seule la soutenait activement) qui, derrière un parlementarisme de façade, reposait en fait sur le pouvoir des commissaires politiques communistes (en Catalogne le Parti socialiste unifié de Catalogen PSUC).
Après 38 ans de dictature franquiste, la question s'est posée de la nouvelle gouvernance en Catalogne durant la transition démocratique. Comme en témoignait récemment l'ex leader du PC espagnol Julio Anguita, les partis au pouvoir à Madrid dans le nouveau cadre de la monarchie constitutionnelle préférèrent installer à la tête de la Catalogne les nationalistes catalans exilés en France plutôt que de laisser s'installer au pouvoir une majorité socialo-communiste (malgré la conversion des communistes à l' "eurocommunisme").
Le gouvernement socialiste (PSOE) de Felipe Gonzalez et celui conservateur (PP) de José-Maria Aznar firent le choix de s'allier avec ces nationalistes catalans "modérés" (Convergencia i unio - CiU - de Jordi Pujol), tandis qu'émergeait peu à peu un nationalisme indépendantiste autour d'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC). Au début des années 1990 à Sciences Po Paris il était de bon ton de louer la vertu bourgeoise des nationalistes catalans industrieux et "éclairés" face à l'obscurantisme extrémiste du nationalisme basque.
Ceci permit aux nationalistes catalans de monopoliser le discours institutionnel sur l'histoire du pays, utiliser beaucoup de fonds publics au service de leur propagande, obliger les habitants de Catalogne, y compris ceux qui n'étaient pas originaires de cette région, à apprendre le catalan dans les écoles, marginaliser la culture espagnole, avec la bénédiction de l'Union européenne qui voulait promouvoir une "Europe des régions" et de la majorité de l'intelligentsia européenne (par exemple à l'occasion des Jeux olympiques de Barcelone).
Dans les années 2000, la nationalisme "modéré" catalan compromis par les scandales financiers comme la classe politique madrilène, s'est trouvé en perte de vitesse et n'a trouvé une planche de salut que dans l'alliance avec Esquerra Republica de Catalunya (les deux ensemble ont eu 39 % des voix) , et même depuis quelques années, avec un groupuscule communiste indépendantiste, la CUP (8 %), tandis qu'en son sein émergeait un indépendantisme plus rural que le nationalisme de Jordi Pujol, incarné aujourd'hui par le président de la Generalitat Carles Puigdemont. L'ensemble des nationalistes ne représente en 2015 qu'une petite moitié des électeurs.
Cette coalition est opposée à des partis loyalistes, dont le principal maintenant est le mouvement de centre-droit Citoyens dirigé au parlement de Catalogne par une ex-cadre d'entreprise privée née en Castille de 36 ans, Ines Irrimadas, tandis que Podemos (version espagnole des Insoumis) joue une jeu ambigu dans ce dispositif (la mairesse Podemos de Barcelone a voté "blanc" au référendum illégal de 2017).
Puigdemont, largement otage des partis minoritaires de sa coalition (ERC et CUP), a lancé un programme sécessionniste offensif, axé successivement sur l'organisation d'un référendum illégal semblable à celui organisé en 2014 par son prédécesseur Arturo Mas, dans une atmosphère de cynisme qu'avait déjà révélé la manifestation de recueillement au lendemain des derniers attentats islamistes, où les indépendantistes au mépris de la plus élémentaire décence avaient accaparé le devant de la manifestation avec des banderoles chargées de slogans sécessionnistes. Le référendum de septembre 2017 a été qualifié à juste titre de "carnaval politique" puisque, sans l'appui de l'Etat espagnol pour en garantir la validité, il a été organisé dans des conditions de fortune et dans une ambiance d'intimidation (obligation faite aux écoles de collaborer à son organisation, méconnaissance des droits des électeurs à la confidentialité de leurs opinions , dénonciation comme traîtres de ceux qui n'y participeraient pas etc). Le gouvernement espagnol a dépêché des milliers de gardes civiles pour empêcher la tenue du scrutin. Ceux-ci ont largement échoué à faire fermer les écoles, se heurtant à une forte résistance passive - population bloquant les rues, l'accès aux écoles etc. Comme avec la police de Manuel Valls à l'époque du CPE il y a eu quelques tirs de balles en caoutchouc et des coups de matraque distribués, mais assez peu par rapport au nombre de points d'intervention où la garde civile devait intervenir et compte tenu de l'ambiance électrique qui régnait alors (beaucoup de gardes civils ont été blessés).
Le scrutin fut une farce : seuls 42 % du corps électoral y a participé (c'est comparable au référendum illégal organisé au Vénézuela par l'opposition), c'est à dire principalement les partisans de l'indépendance les gens ont pu voter, sous la protection de la police autonome catalane, qui, pour l'occasion, se comportait en police politique, avec des bulletins confectionnés chez eux, et mettre plusieurs bulletins dans différentes urnes d'autant que le blocage d'Internet par la police espagnole perturbait la comptabilisation des votes.
Toutefois la presse internationale - tout d'abord la presse anglo-saxonne, puis, en France, les grands médias de centre-gauche (Le Monde, Libération) et la télévision ont pris fait et cause pour les indépendantistes, montant en épingle les quelques cas de violence policière, souvent en en forgeant de fausses à partir d'images vieilles de plusieurs années, en gonflant le chiffre des blessés et donnant une image positive de la "jeunesse indépendantiste" catalane, sans dire un mot des millions de Catalans loyaux à l'égard de l'Espagne qui restent chez eux assaillis par un sentiment de crainte, et sans rappeler que le mouvement catalan repose avant tout sur un égoïsme sacré à l'égard des régions espagnoles plus pauvres, alors que la région bénéficie déjà depuis 40 ans toute l'autonomie culturelle qu'elle peut souhaiter. Des politiciens de la mouvance populiste de droite comme l'Anglais Nigel Farage, ou des francs-tireurs d'habitude identifiés comme pro-russes comme Assange et Snowden sur les réseaux sociaux ont aussi soutenu avec véhémence les sécessionnistes, laissant même suspecter chez les médias dominants espagnols une sympathie du Kremlin pour Puigdemont - mais à l'inverse la Serbie, habituellement considérée comme pro-Russe et qui considère que la Catalogne est le Kosovo de l'Espagne a apporté son soutien à Madrid, tout comme, formellement, l'ensemble des pays européens et l'Union européenne).
Sans doute paralysé par l'image négative de lui qu'entretien la presse internationale (et il est vrai qu'il accumule des casseroles depuis longtemps), le premier ministre espagnol Mariano Rajoy hésite à mettre en oeuvre l'article 155 de la constitution qui lui permettrait de destituer le gouvernement sécessionniste de Catalogne qui a enfreint la loi espagnole malgré les condamnations prononcées par les tribunaux et bafoué toutes les règles démocratiques. Cette destitution, demandée par Ciudadanos (et dans un sens implicitement par le roi d'Espagne lui-même qui a prôné la fermeté) ouvrirait la voie à des élections qui rendraient à l'ensemble du peuple catalan la parole et aboutiraient peut-être à la mise en minorité de la ligne extrémiste de Puigdemont. Toutefois le secrétaire général du PSOE Pedro Sanchez, dont Rajoy dépend pour sa majorité aux Cortes, est hostile à cette option et préfère une solution négociée, laquelle pourrait déboucher une solution bancale d'indépendance-association dont on a vu dans les cas soviétique et yougoslave qu'elle n'est souvent que l'anti-chambre d'une indépendance en bonne et due forme. Mais le PSOE lui-même est divisé sur cette option, Alfonso Guerra, ancien ministre de la défense de F. Gonzalez s'est clairemennt prononcé cette semaine pour la mise en oeuvre de l'article 155.
L'argument de l'argent pourrait peser dans la balance : face aux tensions, des grandes entreprises et des banques commencent à déplacer leur siège hors de Catalogne. Arturo Mas, prédécesseur de Puigdemont à la tête de la Generalitat, a laissé entendre hier que la Catalogne n'est peut-être pas prête à assumer les conséquences d'une déclaration unilatérale d'indépendance que son successeur sous la pression d'ERC et de la CUP veut lancer la semaine prochaine sur la base du soutien de moins de la moitié du corps électoral...
Pourquoi cette flambée de soutien international au putsch anti-démocratique catalan ? Nous n'avons pas encore toutes les clés factuelles pour analyser les causes de l'avalanche d'intox qui tombe sur les citoyens du monde entier à travers Internet et les médias audiovisuels depuis 8 jours. Pour d'autres éléments d'infos je vous renvoie à cet article en français d'une prof à l'université d'Etat de Moscou Karine Bechet-Golovko que j'approuve très largement.
Déclaration de presse d'Inés Arrimadas
Très bonne déclaration d'Inés Arrimadas contre le putsch populiste de la Generalitat de Catalogne (ou des staliniens de la CUP qui sont derrière Puigdemont). Contrairement à ce que disent les incultes, la Catalogne n'est pas en 1936. Elle est au 6 octobre 1934, proclamation de "l'Etat catalan" par Lluis Companys et des sympathisants de Mussolini du genre du Dr José Dencás Puigdollers...
Je crois que Ciudadanos a une assez bonne proposition pour la Catalogne : mettre en oeuvre les pouvoirs spéciaux (une sorte d'équivalent de notre article 16), dissoudre le gouvernement de la Generalitat qui s'est rendu coupable de forfaiture et organiser de nouvelles élections où une majorité anti-catalaniste (PSC+Ciudadanos pourrait l'emporter avec une neutralité de Podemos). Mais le PSOE à Madrid, qui est le faiseur de rois en ce moment, est sur une ligne plus molle de négociations avec Puigdemont. Mais que vont-ils négocier ? un référendum "légal" que les nationalistes (avec toute la pub internationale que Rajoy leur a donnée dimanche en leur envoyant la garde civile) gagneront avec 55 % des voix, et, finalement une indépendance injuste (car on ne fait pas sécession avec seulement un demi-peuple) à laquelle notre cher - et minable - journal Le Monde est déjà en train de préparer les esprits ?
Ah si Madrid avait à ses côtés Pékin et Moscou comme l'a Belgrade (qui vient d'obtenir que le Kosovo retire sa candidature à Interpol) !
Le référendum catalan

J'avais salué en 2015 le charisme d'Inés Arrimadas. Aujourd'hui elle a fait ce qu'elle a pu contre la loi inconstitutionnelle d'organisation d'un référendum sécessionniste votée aujourd'hui en dénonçant l'ambiance de menaces et de tension qu'entretiennent les nationalistes catalans. Ce référendum ne servira à rien car seuls les indépendantistes iront aux urnes. Déjà aujourd'hui le PSC, Ciudadanos, le PP et une partie du Podemos catalan ont quitté l'hémicycle avant le vote. Cela me rappelle l'indépendance de l'Abkhazie qui n'avait été votée en son temps que par une moitié des députés, car les élus partisans du maintien dans la Géorgie n'avaient pas siégé (encore les Abkhazes étaient-ils plus légitimes à s'opposer aux loyalistes géorgiens que les catalanistes aux hispanistes, car en Abkhazie ces sécessionnistes se battaient pour rester fidèles à une fédération multiethnique utile à l'équilibre mondial, l'URSS, quand les catalanistes ne se battent que pour leur nombril). Dans le Caucase, tout cela se paya d'une guerre civile sanglante. Ce genre de guerre est improbable en Europe, mais l'intolérance des sécessionnistes est la même.
Et l'intolérance nourrit la haine. Voulez-vous une preuve : à propos d'Inés Arrimadas, justement. Le 3 septembre à 23 h 07, une femme de Badalona (près de Barcelone) de 45 ans, qui se décrivait comme "philologue réceptionniste" et qui a été gestionnaire de qualité dans un grand groupe, écrivait sur Facebook après avoir vu Arrimadas combattre le référendum catalan à la TV : "Je sais que les critiques vont me tomber dessus de tous les côtés, je sais que ce que je vais dire est machiste et tout ce que vous voulez, mais en écoutant Arrimadas dans le débat de T5 tout ce que je puis lui souhaiter c'est que quand elle sortira cette nuit, elle soit violée en groupe parce que c'est tout ce qu'elle mérite cette chienne dégoutante". Peu de temps après Tinsa la principale société d’évaluation des prix de l’immobilier en Espagne qui l'employait par interim a fait savoir qu'elle mettait fin à son job chez elle. Je me suis demandé ce qui a pu passer par la tête de cette femme visiblement dans une situation économique précaire d'imaginer ce genre de truc sur la présidente du groupe Citoyens au Parlement catalan. Est-ce un effet de la culture porno ? Un effet qui toucherait même les femmes ? Hélas on peut supposer que la dame exprimait le point de vue de beaucoup de beaufs catalanistes. Un site la qualifie de feminazi... Un souvenir du temps où le président de la Generalitat au début des années 30 était un admirateur de Missolini ? (avant que la Catalogne ne défende vaillamment la République en 36).
Bon il faudrait aussi que je parle de la pitoyable tournée des premiers ministres est-européens initiée par Macron en août mais d'autres l'ont fait mieux que moi sur You Tube.
Espagne, Arabie Saoudite, Alep, Congo-RDC, Caracas, Cuba
Le parti socialiste espagnol éclate sur la question du "non à Rajoy" qui est aussi celui de l'unité de l'Espagne, car le blocage voulu par le secrétaire général Sanchez de l'accès au pouvoir du PP pour ménager une alliance possible avec Podemos implique une adhésion à l'Espagne fédérale, Podemos étant complètement allié aux indépendantistes catalans. Pour une fois je suis plutôt d'accord avec l'aile droite des socialistes : la voie de l'alliance avec Podemos signerait la disparition de l'Espagne.
Concernant les autres nouvelles internationales et nationales, je note que Mme Clinton a ressorti son savoir-faire de politicienne dans son débat avec Trump, mais comme l'a noté Nigel Farage cette semaine cela ne préjuge pas de l'impact du débat sur l'opinion publique. Je note que le Congrès américain a rejeté à une très large majorité un veto du président Barack Obama sur une loi autorisant les proches de victimes du 11-Septembre à poursuivre en justice l’Arabie saoudite et que cela a agacé les autorités du Bahrein, si j'en crois Al Manar. Voilà qui peut aussi faire plaisir au pauvre peuple yéménite (d'ailleurs John Kirby a regretté "l'imprécision" des bombardements saoudiens au Yémen, ce qui est peut-être un début de condamnation de l'horrible guerre menée par Riyad dans ce pays). L'Arabie saoudite a menacé la présence militaire sur son sol de représailles. Dans l'ordre du fait divers révélateur les lecteurs de ce blog auront peut-être vu qu'un artisan venu effectuer des travaux au domicile d'une princesse saoudienne aurait été frappé, ligoté et mis en joue durant quatre heures.
Je remercie Proche&Moyen-orient.ch d'avoir bien voulu publier un mien billet sur les tensions entre les yezidis et le gouvernement régional kurde d'Irak. En ce qui concerne la bataille d'Alep où les Russes et l'armée légale abusent des armes incendiaires chargées de compositions aluminothermiques – plus efficaces encore que le phosphore quand il s’agit d’allumer des foyers – sur des quartiers résidentiels, on ne comprend pas bien pourquoi les civils n'ont pas fui comme à Mossoul ou Fallouja. Même si la liquidation du foyer islamiste de l'Est d'Alep est nécessaire au retour de la paix en Syrie, nous devons avoir une pensée morale pour les civils qui paient un prix élevé en ce moment. L'armée russe aura-t-elle un jour la culture de la proportion dans la répression ?
Ayrault à Sciences Po agite le spectre de la guerre civile en RD du Congo (qui a déjà beaucoup donné sur ce volet : des millions de morts en dix ans). François Hollande avait accusé l'État congolais de s'être rendu coupable "d'exactions" contre son peuple les 19 et 20 septembre à Kinshasa. Le porte parole de Kabila Lambert Mende, réplique : "le Congo n'est pas un département d'outre mer".
La démocratie reste impossible en Afrique à quelques exceptions près comme le Bénin. Au Gabon les élections sont volées. En Somalie elles sont indéfiniment reportées.
En Amérique du Sud, on peut espérer que l'accord de l'OPEP va redonner un peu d'oxygène au régime chaviste qui a reporté le référendum révocatoire. L'Argentine, le Brésil, le Paraguay, le Mexique, le Chili et le Pérou sont vent debout contre Caracas, notamment pour l'expulser du Mercosur. Le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski a dit samedi qu'il a l'intention de former un « groupe de soutien » dans la région pour favoriser une « transition dans l'ordre » pour le changement de gouvernement au Venezuela. Maduro invite Kerry à Caracas.
L'ingérence à Cuba ne faiblit pas non plus. Les étudiants de la Fédération estudiantine universitaire se mobilisent contre la campagne de bourses de l'organisation "non gouvernementale" Learning World liée à l'agence fédérale américaine USAID qui court-circuitent les rectorats universitaires et dont le contenu viole les principes éthiques nationaux cubains.