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L'Espagne ne sera pas représentée à l'investiture de Sheinbaum
Le roi d'Espagne n'étant pas invité à l'investiture de la nouvelle présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, aucun représentant du gouvernement espagnol ne s'y rendra. La raison de ce litige : une absence de réponse de la Couronne (aujourd'hui ennuyée par l'affaire Barbara Rey) à une lettre de Lopez Obrador de 2019 l'invitant à venir faire amende honorable sur les crimes (dont l'ampleur est exagérée à dessein, bien qu'il en ait bien sûr existé) de la colonisation à l'égard des peuples indigènes, comme le pape l'a fait pour certains effets "collatéraux" de l'évangélisation. Ressort aussi le débat sur le grand soutien du Mexique aux Républicains espagnols pendant la dernière guerre civile. Voyez l'émission ci-dessous. A noter qu'une des intervenantes, Irene Zugasti, vient de publier un livre : sur sa couverture on voit une footballeuse avec sur son T-shirt le poing revendicatif des associations subventionnées par Soros, et sur son bras gauche si vous zoomez, en tatouage l'oeil omnivoyant. Les symboles disent tout sur les lobbies à la manœuvre.
Cette mini-crise diplomatique entre Madrid et Mexico est un épisode de plus de la guerre de 300 ans (depuis la propagation de la franc-maçonnerie dans l'ancien et le nouveau mondes) opposant rouges et blancs dans la société hispanophone (et plus largement chrétienne). Rappelons que le Mexique, lui, n'a toujours pas demandé pardon pour la liquidation de milliers de prêtres pendant sa propre guerre civile au XXe siècle. Faut-il envisager une grande table ronde de réconciliation à la sud-africaine pour effacer tous ces conflits pour repenser une "hispanité socialiste" forte (cf le colloque de Salamanque de mars dernier) unissant les hispanophones des deux côtés de l'Atlantique contre les agressions de l'oligarchie mondialiste nord-américaine ?
Le club Bilderberg à Madrid
Du 30 mai au 2 juin dernier, le club Bilderberg (incubateur du mondialisme qui fut à l'origine de la création de la Communauté européenne, et à qui Macron, Trudeau, Sanchez etc doivent leur carrière) était réuni à Madrid. La journaliste Cristina Martín Jiménez( CMJ), qui a fait sa thèse dessus, était sur place, comme elle l'expliquait à Aladetres le 1er août dernier.
Elle était la seule journaliste espagnole sur place. Au même moment avait lieu la finale de la Ligue de football et le concert de Taylor Swift.
Aucun journaliste n'en a parlé. Des hélicoptères survolaient la zone. Deux journalistes hollandais étaient là aussi (parce que le club a été fondé en principe par un monarque de ce pays, en tout cas sous ses auspices), ils ont été interrogés par la police pendant trois quarts d'heure puis ils sont repartis directement dans leur pays. On ignore ce qui leur a été dit. Le roi Guillaume-Alexandre des Pays-Bas participait à la réunion. Apparemment, il ne voulait pas qu'on le sache.
CMJ laisse entendre que peut-être Von der Layen y était aussi puisqu'elle était au stade Bernabeu le samedi soir à côté du leader du Parti populaire espagnol Feijóo. Car les membres du Bilderberg dînaient à Cité financière du groupe Santander. Parmi les invités du Bilderberg il y avait Idelfonso Castro le responsable des affaires internationales du Parti Populaire qui pouvait fort bien servir de courroie de transmission avec Ursula qui est de son groupe au parlement européen. Ce même jeudi 30 mai, il y avait aussi à Madrid Charles Michels, chef du Conseil européen aux côtés de Pedro Sanchez. CMJ a vu parmi les voitures aux vitres teintées qui s'arrêtaient à la Cité financière le commissaire européen chargé du Pacte Vert Maroš Šefčovič, qui n'était pourtant pas parmi les invités officiels.
Le concert de Taylor Swift, estime CMJ (minute 12), a bien pu être programmé le 30 mai pour cacher cette venue du Bilderberg dont nul média n'a parlé.
Je précise que je suis d'accord avec 80 % des propos de cette journaliste. Je désapprouve seulement sa confiance en Trump comme "outsider" et son angle d'attaque matérialiste globalistes (elle croit que les élites sont principalement motivées par l'argent, or à l'évidence le mobile est d'abord spirituel - sinon par exemple, les multinationales ne feraient pas de la com' pro-LGBT au risque de faire fuir une partie significative de leur clientèle.
En France, France-Soir avait parlé de cette réunion, en signalant qu'Edouard Philippe, Arthur Mensch, co-fondateur et CEO du fleuron français de l’intelligence artificielle, Mistral AI, ainsi qu’Agnès Pannier-Runacher , ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture étaient présents.
To the Moon et la mission de Sara García Alonso
Je vais être très transparent avec vous. Pendant plusieurs mois, les statistiques d'overblog donnaient 2000 à 3000 lecteurs chaque jour. Il était facile de voir que c'était artificiel car des articles sans intérêt étaient les plus lus. Sans doute un logiciel lisait-il mécaniquement les pages.
Le mois dernier, les statistiques quotidiennes sont tombées en dessous de 10. Ce qui signifie que seule une poignée de personnes parcourent ce blog, et encore probablement en tombant dessus par hasard. Samedi j'ai souhaité donc l'arrêter prenant acte du fait que la forme "blog" est désormais datée à l'heure où seuls les pitres de You Tube captent l'attention de la toile. Je l'ai donc fait savoir ici.
Toutefois deux personnes anonymes ont pris la peine de faire savoir hier en commentaire qu'elles lisaient encore ce blog. Je ne suis pas assez parano pour penser que ces personnes travaillent pour les services secrets, et puisque le principe de charité impose de travailler même si ce n'est utile qu'à une ou deux personnes, je vais donc tenter de continuer à écrire quelque chose. Et l'on verra bien si les statistiques remontent un peu ou pas.
Je pourrais rédiger de longs paragraphes sur la victoire des travaillistes en Grande-Bretagne (et la défaite de Galloway), sur la confédération des trois Etats du Sahel rebelles contre la CDEAO, ou sur la situation politique complexe de la France ingouvernable (avec à nouveau le plan des classes dirigeants cyniques autour de Macron pour dénier le rejet dont elles font l'objet). Mais déjà beaucoup de publicistes consacrent de l'énergie à cela. Pour l'instant je vais seulement m'en tenir à enfoncer le clou sur un sujet souvent abordé sur ce blog : le rapport entre la conquête de l'espace (qui absorbe beaucoup d'argent public) et l'occultisme.
Vous savez que les astronautes de la NASA sont tous des francs-maçons, et que même un d'entre eux, Jack Parsons, collaborateur du sataniste Aleister Crowley, a donné son nom à un cratère de la Lune. Vous savez aussi que la NASA charge ses fusées de symboles païens, que l'ex-président Obama, très investi dans la promotion de la conquête spatiale, a contribué au scénario d'un film attaché au symbole du 666 "Leave the world behind", dans lequel on affiche "obey NASA", obéissez à la NASA.
Ce mois-ci sort sur les écrans une comédie "To the moon", censée tourner en dérision les théories du complot selon lesquelles l'alunissage de la mission Apollo 11 est entièrement un fake. Le 1er rôle est tenu par Scarlett Johansson actrice qui s'est souvent affichée avec la main sur un oeil, et avec des papillons monarques symboles du MK Ultra.
Et la recherche spatiale européenne n'est pas épargnée. En lisant le journal El Pais du 7 juillet dernier, je tombe sur cette photo de la première astronaute espagnole de l'histoire désigné par l'Agence spatiale européenne Sara García Alonso qui m'interpelle tout de suite du fait qu'elle exhibe l'oeil d'Horus, en plus d'un tatouage de pyramide sur le bras.
Déjà le fait qu'une scientifique spécialiste de biologie moléculaire puisse afficher un signe kabbalistique dans l'équivalent du Monde à Madrid sans que cela n'inquiète l'opinion publique espagnole pose des questions sur sur la santé mentale de ce pays visiblement sous hypnose comme le monde entier.
Au moins la dame, qui a des origines modestes, dans l'interview qu'elle donne a la franchise de dire : "Je ne crois pas que la méritocratie existe parce que tout est construit de telle sorte qu'on ne finit au bon endroit que par piston"... Elle aurait pu ajouter "en faisant des rituels dans des loges"... Notez d'ailleurs tout le symbolisme de son vocabulaire dans le reste de l'interview comme " Le monde est comme une radiographie, il n’y a ni noirs ni blancs. En fait, ils sont tous gris." (allusion à la non-dualité, le damier maçonnique).
Cette scientifique est un cas intéressant de mise en scène médiatique d'un programme scientifique. Elle avoue qu'après sa désignation en novembre 2022 comme astronaute de l'Agence spatiale européenne, elle a fait "teindre ses cheveux châtain clair naturel en rouge 8RR (cuivre rouge), un ton proche de la couleur de la surface de Mars et qui est désormais signe de son identité. Par la suite, elle a commencé à se faire tatouer les tatouages qu'elle souhaitait depuis longtemps, le premier représentant un grand dragon sur ses côtes dont la queue se divise en une spirale d'ADN. Viennent ensuite l'atome sur l'avant-bras gauche, les neuf planètes du système solaire (« J'ai inclus Pluton parce que j'ai appris comme ça à l'école »), un astronaute bionique, la simplification graphique de la couverture de The Dark Side of the Moon , de Pink Floyd, et la représentation ondulatoire de sa propre voix prononçant Shine on You Crazy Diamond , le nom d'une chanson du même groupe."
Pour mémoire, les paroles de cette chanson disent "Tu as voulu découvrir le secret trop tôt,Tu as imploré la lune. Continue de briller, toi le diamant fou. Menacé par les ombres la nuit,Et exposé à la lumière."
Elle précise que son mari est un adepte de Led Zeppelin (les disciples de Aleister Crowley dont le "Stairway to heaven" est en fait une ode au dieu Pan, ce n'est pas un hasard l'interview fait du name dropping de ce groupe) : "Ils se sont rencontrés quand elle avait 16 ans et lui 15 ans à l'Ecole de langues de León. "J'étais gothique à l'époque et j'ai vu un gars porter un t-shirt Led Zeppelin et j'ai dit : 'Il est à moi'", se souvient-elle. Ils se sont mariés l'année dernière, lors d'un mariage intime à la mairie de León. Elle est allée avec une robe rouge. Lui, avec des bottes de cowboy." Notez qu'on a l'impression d'avoir affaire à la préparation de la parfaite sorcière : en 2005 l'imaginaire gothique, la robe rouge de la prostituée de Babylone etc.
Elle donne maintenant des conférences devant des ados pour l'embrigadement. Elle leur explique que les astronautes sont en quelque sorte des cobayes qu'on sacrifie après un véritable entrainement de cyborg : "Elle sait seulement que ce sera une mission courte, environ deux semaines, et qu'elle ira faire une expérience scientifique tout en devenant elle-même un cobaye de laboratoire : aller dans l'espace signifie une perte musculaire et osseuse accélérée, un vieillissement prématuré qui est étudié alors qu'ils sont loin de la Terre et à leur retour. C'est aussi la profession avec le taux de mortalité le plus élevé de toutes les professions existantes."
Notez que le même jour que cette espagnole fut choisie une autre femme, L'ingénieure et lieutenant-colonel de l'armée de terre prof de yoga Sophie Adenot. Mais celle-ci n'affiche pas le même genre de signe que ses homologues américains et sa collègue espagnole. Cette discrétion n'implique pas qu'elle ne soit pas franc-maçonne - voir aussi certaines présomptions qui entourent Thomas Pesquet ici.
Sur les débats internes à propos de l'utilité des dépenses de la recherche spatiale voir la critique d'Olivier Mousis qui dénonçait en 2017 l'aspect purement communicationnel de séjours dans l’espace comme celui de Thomas Pesquet : « ils servent à justifier la présence dans le ciel de l'ISS, cette machine énorme qui a coûté 150 milliards d'euros ».
Ici en 3e minute : Coco Chanel en 1969 déclare que personne n'est allé dans la Lune et que ce n'est là qu'une opération contre la religion (les Américains sont censés y être allé le 20 juillet de cette année - L'entretien a été diffusé à l'émission Panorama le 31 juillet 1969.
Cao de Benos arrêté à Madrid
Jeudi dernier, 30 novembre, à la gare TGV(AVE) d'Atocha, des policiers espagnols en civil ont arrêté Alejandro Cao de Benos (un pittoresque aristocrate rouge connu pour être le visage de la Corée du Nord ans le monde hispanique), en vertu d'un mandat d'Interpol émis par le FBI, reçu par les autorités espagnoles au mois d'octobre.
L'inculpation repose sur la loi américaine des pouvoirs économiques en situation d'urgence nationale IEEPA de 1977 (une loi qui a valu quelques problèmes au deuxième plus gros revendeur de tabac au monde il y a peu). Cao de Benos explique dans son communiqué sur Twitter que cette inculpation que son avocat a attaquée reposerait sur une fausse accusation d'avoir sollicité les services du hackeur Virgil Griffith pour contourner les sanctions économiques qui frappent la Corée du Nord. D'après lui cette nouvelle demande d'extradition serait montée de toute pièce, les précédentes n'ayant pu aboutir.
Il souligne que les policiers ont été très cordiaux à son égard. Il dénonce les bobards du journal El Mundo du 1er décembre qui le traite de fugitif. "Je suis depuis 7 ans et demi sans passeport et sans possibilité de sortir d'Espagne sur ordre d'un juge, écrit-il, signant tous les lundi au greffe du tribunal" (il conseille aux journalistes d'aller vérifier auprès du bureau du juge d'instruction n°3 de la charmante ville de 30 000 habitants appelée Totana près de Murcia.
Au bout de 24 heures de garde à vue il a été laissé en liberté provisoire. J'ignorais de Cao de Benos n'allait plus en Corée du Nord. En tout cas il reste interviewé de temps en temps par CNN et Sputnik.
En février dernier, un certain Christopher Douglas Emms, 31 ans, ressortissant britannique et investisseur cryptomonnaie, a été arrêté à Moscou sur ordre d'Interpol, accusé d'aider la Corée du Nord après avoir organisé la planifié et organisé en 2019 la «Pyongyang Blockchain and Cryptocurrency Conference» au complexe Sci-Tech. En 2022 alors qu'il était en Arabie Saoudite, il avait été arrêté, mais avait réussi à obtenir sa libération sur la base de l'illégalité du mandat d'arrêt. Il s'était alors réfugié à Moscou. Son arrestation en pleine guerre d'Ukraine aide à relativiser, une fois de plus, la profondeur de l'affrontement russo-américain.
Il y a 5 mois, Jean Lee, journaliste, racontait pour la BBC qu'elle avait rencontré Alejandro Cao de Benos qui se faisait appeler en Corée Cho Sun-il (elle avait d'ailleurs assisté à la conférence de 2019). A noter que dans ce documentaire l'importance de cette conférence est assez minimisée par certains participants, ce que faisait concernant l'action de Griffith un contributeur italien de cette conférence où beaucoup de gens dormaient. Cependant d'après le jeune italien un taiwanais a essayé de les approcher après la conférence pour faire du commerce de pétrole offre qu'ils ont refusée. Griffith et lui s'étaient plutôt rendus en Corée du Nord par curiosité et par envie idéaliste (ou narcissique d'après ce qu'allait en dire un juge) d'aider le peuple là bas, indépendamment de la politique. Mais il avait commencé les actions pour contourner les sanctions avant la conférence, et le FBI avait même une transcription de ses propos à la conférence.
Nous avons là une illustration complémentaire de l'hubris détestable des Américains et de leur juridiction universelle. Comme on le voit ni l'Espagne, ni non plus la Russie n'y résistent réellement...
Ordo ab chao espagnol et européen
La politique d’instabilité et de confrontation se poursuit dans le monde occidental pour fragiliser les opinions publiques et provoquer la mise en place d’une dictature mondiale.
On a vu des stratégies du choc être mises en place depuis quelques années avec la « guerre contre le terrorisme », la crise sanitaire de 2020, la guerre d’Ukraine, et récemment le « 11 septembre israélien ». Par ailleurs des combats « sociétaux » totalement artificiels sont suscités sur l’avortement, l’euthanasie, l’identité de genre etc pour fragiliser le sens de l’identité de tout un chacun et hystériser les rapports sociaux. La politique migratoire a aussi été instrumentalisée dans ce but à l’échelle même des continents (on a vu récemment l’action de Soros au Guatemala pour relancer les migrations vers les Etats-Unis, ou son lobbying au sein de la Cour européenne des droits de l’homme).
L’Espagne a été un « terrain de jeu » particulièrement privilégié pour cela. Tirant profit d’un certain enthousiasme des Espagnols pour le « progressisme » après la dictature franquiste, les mondialistes ont tiré à boulets rouges sur toutes les institutions morales de ce pays en faisant avancer des agendas pro-avortement, pro-transgenre etc, avec un pendant migratoire qui a permis de faire monter, en réaction, un groupe d’extrême droite, dont j’ai démontré sur ce blog les origines dans des milieux sectaires mexicains, et, du coup, probablement chez certains oligarques mondialiste nord-américains.
Ce groupe d’extrême-droite est largement instrumentalisé pour empêcher un processus d’alternance qui ramènerait les conservateurs au pouvoir, mais ce n’est pas tout : le socialiste Pedro Sanchez pour garantir sa reconduction à la tête du gouvernement après des élections qui plaçaient le Parti Populaire en tête n’a pas hésité à signer un pacte impliquant une amnistie avec le mouvement indépendantiste catalan qui a organisé un référendum insurrectionnel illégal en 2017 – j’ai montré dans mon livre « Les Régimes Populistes » et dans des billets de ce blog que ces indépendantistes étaient en fait eux aussi très liés à Soros et aux travaillistes israéliens.
Ce pacte s’accompagnait d’un discours populiste qui prétendait que les institutions judiciaires espagnoles étaient engagées dans un « lawfare » contre l’indépendantisme. Lawfare est un terme emprunté à la gauche latinoaméricaine pour stigmatiser une utilisation du droit à des fins de persécution politique. Il a soulevé une levée de bouclier dans les milieux juridiques espagnols (de droite comme de gauche), mais aussi une très forte mobilisation des conservateurs, qui étaient près d’un million à défiler dans toute l’Espagne il y a cinq jours (sous les ricanements de l'ambassadrice d'Allemagne), et qui sont encore très nombreux aujourd’hui, sur des slogans politiques très durs, après le vote d’investiture de Pedro Sanchez aux Cortes.
Le fossé entre les deux Espagnes n’a jamais été aussi profond depuis cinquante ans. Les conservateurs voient dans la démarche anti-institutionnelle de Pedro Sanchez une forme de chavisme qui menace la paix civile dans le pays, une importation des pratiques venezuéliennes. Or si le chavisme a pu avoir une légitimité du temps où ce pays (dans les années 2000) était un vassal des Etats-Unis soumis aux pires diktats du Fonds monétaire mondial, il en a perdu depuis quelques années maintenant qu’il est délibérément asservi aux intérêts des oligarques des BRICS contre son propre peuple comme on l’a rappelé récemment ici. Et surtout, importer en Espagne une démarche chaviste (sans les mesures sociales qui peuvent aller avec vu que l’Union européenne et l’OTAN verrouillent tout à ce niveau) peut être très dangereux car, cibler les institutions espagnoles comme l’autorité judiciaire c’est menacer directement l’unité du pays. Et beaucoup ont d’ailleurs fait remarquer que la prochaine cible sera probablement la monarchie accusée par les indépendantistes d’avoir été complice du « warfare » contre eux.
Or, ne nous y trompons pas : si Soros et certains milieux mondialistes associés ont soutenu l’indépendantisme catalan comme ils ont soutenu l’extrémisme des combats « sociétaux », ce n’est pas spécialement par amour pour les « idéaux de gauche ». C’est parce que, comme en ex-Yougoslavie ou en ex-URSS, ils savent que si le chaos que cela provoque ne débouche pas sur des guerres ouvertes, cela risque de provoquer par retour de bâton des dictatures militaires. Ainsi si Sanchez ne va pas au bout de la création d’une sorte de république confédérale « néo-chaviste » anomique en Espagne, il y aura un retour de bâton sous la forme d’une dictature militaire d’extrême droite dans ce pays qui fera aussi le jeu de l’oligarchie mondialiste internationale : la liberté des citoyens en sortira perdante quoi qu’il advienne, d’autant que les créanciers du pays sont déjà là à frapper à sa porte pour demander toujours plus de mesures d’austérité.
A côté de cette tragédie espagnole, la comédie de la démission d’un autre gouvernement de gauche, celui du Portugal, pris en flagrant délit de corruption grossière, ferait presque rire, si son résultat ne devait pas être, là aussi, une fragilisation des institutions et une plus grande latitude d’action contre elles du futur gouvernement mondial.
On cherche vainement quel pays parvient à échapper en Europe au vacillement général : l’Allemagne et le Royaume Uni déclinent économiquement, l’Italie est totalement aux ordres du Parti démocrate américain malgré une devanture « de droite », la Pologne bascule dans le camp des eurocrates alors que le parti de droite jusque là au pouvoir jouissait encore du plus grand nombre de suffrages.
La France ne fait pas exception où sont désormais mélangés les pires aspects à la fois de la IVe République (le fait que les centristes occupent la totalité de l’espace politique rejetant dans des impasses l’opposition de gauche et de droite) et ceux de la Ve République (l’autoritarisme d’un président immature).
Les petits jeux de ralliement du Rassemblement national et de LR n’intéressent plus personne dans ce dispositif où les alternatives sont de toute façon interdites.
J’ai été frappé de voir cette tempête dans un verre d’eau qui a éclaté cette semaine dans les seuls milieux qui pourraient desserrer l’étau globalistes dans notre pays : les souverainistes. Le premier à ouvrir le feu fut le nihiliste Asselineau qui a accusé F. Philippot (l'homme qui met du orange partout - "orange en gematria = 33), JF Poisson et N. Dupont Aignan de s’être rendus à un happening des Républicains américains à Paris le 10 novembre dernier. Asselineau, admirateur des divinités hindouistes comme ses alter égos du CERN, et qui confond les Actes des Apôtres et les Epitres de Paul (ça c’est pour l’inculture spirituelle, mais mine de rien cela compte dans la façon de se positionner en politique) reproche à ses pairs souverainistes d’avoir « servi la soupe » aux zemmouriens en se rendant là-bas. Ce à quoi Philippot lui a répondu non sans raison qu’il ne s’agissait que d’un colloque, ce qui n’engage à rien.
Cependant Asselineau n’a pas tout à fait tort : si les Trumpiens s’intéressent aux Patriotes ou à Debout la République, c’est qu’il y a quand même anguille sous roche. Et je ne donne pas cher de la capacité de Philippot qui déjà fait l’éloge du bilan de Trump (sans percevoir son propre potentiel antéchristique et mondialiste caché, notamment du côté de la reconstruction du Temple à Jérusalem) face à Biden, ou de Dupont Aignan (« young leader d’un jour, young leader toujours ») à s’opposer au magnat américain s’il revenait aux affaires. Si un jour Marine Le Pen accablée par les affaires judiciaires cède le pas comme plan B des mondialistes, tout comme Zemmour qui de toute façon n’a aucune popularité en France, je ne pense pas que ces zozos là pourraient incarner la moindre résistance au rouleau compresseur washingtonien ; l’égocentrique Asselineau non plus d’ailleurs…
Et la gauche française dans tout ça ? me direz-vous... Tant que sa priorité reste d'inscrire le droit à l'IVG dans la constitution, et à se quereller autour du leadership de Mélenchon, on peut parier qu'elle ne va nulle part.
Crimes ancestraux
Peu après mon passage à Cienfuegos fin avril, je parlais, avec un guide cubain dont voici la photo à droite.
Je lui disais que mon arrière-grand père espagnol (à gauche ici) en 1898 s'était engagé pour aller faire la guerre à Cuba contre les Américains, dont il a d'ailleurs été ensuite prisonnier pendant plusieurs années.
"Ah ! s’il est venu à Cuba, me répondit le guide, tu dois avoir des tas de petits cousins inconnus sur cette île, vu les mœurs de l’époque", façon élégante de dire qu’il avait probablement engrossé de gré ou de force pas mal de filles créoles, noires ou mulâtres… Je lui ai raconté aussi que, de retour à son village en Aragon, il dansait la rumba d'une manière telle que les paysans pensaient qu'il était possédé. Alors le guide lâcha une bombe qui ne figurait pas dans le Guide du Routard : la rumba est au départ une danse religieuse de la santeria, en l’honneur de la déesse aquatique Yemayá. Y aurait-il donc eu de la réelle possession ou un pacte inconscient avec une mauvaise entité dans tout cela ?
En tout cas, sur le volet tout simplement de la mémoire familiale des traumatisme et des crimes, certes le bisaïeul est rentré en Espagne anti-militariste et professait des idées de gauche (si bien que toute sa famille fut républicaine en 1936-1939 et contrainte à l'exil), mais cela ne le blanchit pas pour autant de tout ce qu'il a pu faire sur la grande île. Ai-je à effectuer un tiqqun, une réparation sur ce plan là ?
J'ai repensé à cela en regardant cette émission sur une Alsacienne qui porte la culpabilité d'un oncle criminel de guerre.
Tour d'horizon
Début d'année assez difficile pour les peuples.
Les responsables du "Big five" (les grandes puissances occidentales) débarquent à Belgrade pour dire aux Serbes "Reconnaissez le Kosovo, laissez le entrer à l'ONU, ou nous retirons nos investissements de chez vous". Le président de ce pays lance des appels pathétiques pour dire qu'on l'étrangle à la table des négociations (il est même allé à Davos, certains estiment qu'il en fait trop). Au Nord-Est de l'Europe l'Estonie menace de bloquer Saint Petersbourg en modifiant sa frontière, et les fous furieux polonais ainsi que Washington pressurisent Berlin pour les livraisons de chars Léopard. Macron bien sûr n'a rien à dire, sauf qu'il est d'accord pour débloquer un projet d'approvisionnement en hydrogène de l'Europe du Sud-Ouest.
L'Union européenne se tire plutôt bien pour l'instant sur le plan énergétique de son engagement délirant en Ukraine grâce aux températures hivernales clémentes de début janvier, mais tout repose sur le charbon et sur des contrats gaziers à court terme (donc les prix resteront volatiles)
On assiste à un intéressant rapprochement par delà le clivage droite-gauche : le premier ministre croate de gauche soutient Orban à Budapest contre l'Union européenne. Tandis que les alliés de Washington, eux, jouent des coudes pour profiter des tensions Est-Ouest : la Bulgarie qui revend son pétrole (russe, raffiné par Loukoil) à Kiev, l'Albanie qui crée son petit Kosovo en Epire.
On suit avec intérêt le déclin de la présence française en Afrique (Ouagadougou met fin aux opérations des forces spéciales de l'ancienne puissance coloniale) et le déplacement de Lavrov en Afrique du Sud (qui provoque une levée de bouclier de l'opposition dans ce pays), avec un projet d'entrainement militaire russo-chinois au large du Cap. Egalement la réunion de la Celac en Argentine, organe à l'origine anti-impérialiste, mais auquel le président argentin a convié Biden par vidéo (et des hauts fonctionnaires américains seront présents). Diaz-Canel de Cuba (au fait, je serai bientôt dans ce pays), Lula et quelques autres y seront : au menu le développement d'une monnaie régionale le "Sur".
Sur l'Asie je recommande cette petite interview de Cao de Benos sur la Corée du Nord, y compris la 31ème minute où il dit que le sécessionnisme catalan était très soutenu par Israël (je l'avais signalé dans mon livre sur les régimes populistes).
En Europe les socialistes espagnols s'accrochent à leur culte de Moloch en faisant barrage à Vox qui voudrait que les femmes avorteuses puissent entendre le battement de coeur de leur bébé comme en Hongrie.
Au niveau social, il y a 6 mois le système médiatique délirant voulait nous faire paniquer pour une "variole du singe" ultra-minoritaire. Cet hiver tout le monde a des virus plus baroques les uns que les autres. Certains (pourtant jeunes) sont terrassés par des grippes qui les conduisent même à l'hôpital. Mais les médias n'en disent rien. Allez comprendre...
Une bonne nouvelle en France : alors que Micron déjeune avec les dix principaux éditorialistes pour leur dicter leurs éléments de langage, la mobilisation massive pour la sauvegarde de la retraite à 62 ans. Pourvu que cela se confirme...
Une à deux heures d'éducation sexuelle par semaine
Hier (30 août) sur Brut en 28e minute de cette interview le ministre de l'édication nationale français Pap Ndiaye déclarait : "Souvent l'éducation à la vie affective et sexuelle passe un peu à la trappe, il faut en faire quelque chose qui soit un succès(...) il faut insister là dessus... il faut une volonté politique forte.. il faut des instruction". Il propose même une heure ou deux par semaine. On sait que cette éducation porte souvent sur un endoctrinement dès l'école primaire sur la liberté de choisir son sexe, la théorie du genre, l'encouragement de l'avortement etc.
Le même jour en Espagne le conseil des ministres approuvait en urgence un projet de loi sur l'avortement qui supprime le consentement parental pour les filles de 16-17 ans ainsi que, pour toutes les femmes, les trois jours de réflexion obligatoires (En Espagne chaque année une femme sur cent avorte). Parmi les points clés du projet : "L'éducation sexuelle sera complète dans les principales étapes de l'éducation".
Si, sans doute, dans un contexte où la consommation de pornographie explose (au Royaume-Uni en septembre 2020 49 % de la population adulte - majoritairement masculine à 80 % pour ce qui concerne Pornhub - a visité un site pornographie, soit moins qu'Instagram et plus que Twitter, et en France un tiers des 10-18 ans déclare se connecter souvent ou parfois sur des sites X), il peut être utile d'enseigner le libre consentement de chacun et le respect du corps de l'autre, le problème est que le contenu de cette éducation que M. Pap Ndiaye ne se limitera pas à cela.