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Catholicisme en peau de lapin
On a parlé des influences crowlésiennes à droite. Il faut aussi dire un mot du catholicisme en peau de lapin (comme ceux qui parlaient autrefois du syndicalisme en peau de lapin) de beaucoup de militants anti-nouvel ordre mondial. La semaine dernière, en plein carême, une célèbre militante anti-GPA tweetait ceci
Ca m'a un peu fait penser à Gorbatchev faisant de la pub pour McDonald's. Je lui ai fait remarquer que l'apologie de l'alcool n'était pas adaptée au carême. Elle n'a même pas pris la peine de répondre. "At this point they don't even care" comme dirait "A call for an uprising/A time to uprise". Que quelqu'un boive de la bière n'est pas mon problème. Qu'il ou elle s'en vante publiquement à un moment où sa religion lui prescrit le jeûne me fait en revanche douter de son aptitude morale à combattre les forces invisibles bigrement perverses qui aujourd'hui gouvernent le monde...
Je pourrais en dire autant de la vidéo ici de la jeune "chrétienne identitaire" qui prétend défendre les "vraies valeurs traditionnelles" mais dont l'exposé n'est qu'un bricolage sur la psychologie évolutionniste darwinienne où la transcendance n'a strictement aucune place. Ces gens ont laissé leurs armes spirituelles au vestiaire... ou les ont perdues dans on ne sait quel puits...
En marge de la guerre d'Ukraine, le business de la GPA continue
Retour sur la question de la Gestation pour autrui (GPA) déjà évoquée ici à l'heure où la mairie de Paris n'hésite pas à jouer les intermédiaires entre les candidats potentiels et le big business international sur ce sujet - voir la réunion publique qu'elle organise demaine (prix moyen du contrat 30 000 à 60 000 dollars les juristes essaient de faire reconnaître cela comme de la vente d'enfants par l'ONU).
En marge de la guerre d'Ukraine, l'agence de GPA Biotex montre des bébés de quelques heures traités comme des marchandises qui ont été arrachés à leur mère porteuse et amenés dans des lieux de stockage où ils sont mis en batterie. On n'est plus très loin des bébés fabriqués dans des utérus artificiels pour naître plus vite que nous prépare Elon Musk. Dans l'ordre du mépris pour l'être humain, c'est la même logique.
Et les mères, elles, sont oubliées. Une pétition circule là-dessus. "Les ukrainiennes ne sont pas des utérus sur pattes. " rappelle l'ex-FEMEN Marguerite Stern, qui stigmatise les potentiels parents occidentaux qui viennent se plaindre à la TV de ce que leurs bébés-marchandises ne sont pas livrés.
Beaucoup de femmes utilisées comme des utérus sur patte sont des réfugiées du Donbass.
Voici encore ce qu'écrivait le 24 février la militante féministe Ana-Luana Stoicea-Deram :
A Kiev il y a quinze jours des mères porteuses pour satisfaire leur riche clientèle occidentale étaient coincées par des GPA commandées "séparées de leur famille, maintenues de force dans les hôpitaux en attendant d’accoucher, sans la possibilité de fuir", tandis que BioTexCom (un quart du marché mondial de la maternité de substitution en 2018 et 70 % du marché ukrainien), dirigé par un moldavo-allemand ex patron de boîte de nuit, relançait cyniquement sa pub en plein conflit sur Twitter sous le slogan "Make babies not war". La firme, outre la fraude fiscale, s'est vue reprocher entre autres en 2020 de promouvoir une technique de fécondation in vitro controversée à coup de stimulation ovarienne dangereuse pour la santé des femmes.
Comme avec le coltan de nos téléphones portables pour lequel sont sacrifiées des milliers de vies de Congolais, l'égocentrisme stupide des bobos occidentaux (pourtant donneurs de leçons sur les réseaux sociaux), ceux qui ont décrété qu'ils/elles ont un "droit" absolu à la parentalité, est la principale raison de ce gâchis immense. Ces gens, lecteurs du Monde et de Libé, imbus d'eux-mêmes, décérébrés par la culture dominante, et coupés de tout sens du devoir à l'égard de l'humanité font de ce monde un enfer.
Le business de la Gestation pour autrui s'invite à Paris
Le tribunal administratif de Paris a rejeté le 2 septembre dernier une requête en référé de l’association « Juristes pour l'enfance » (JPE) et l’association Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) tendant à la suspension de la décision par laquelle la préfecture de police de Paris a décidé de ne pas interdire le Salon désir d’Enfant les 5 et 6 septembre 2020 au parc d’exposition de Champeret à Paris. Le juge des référés a estimé que "la seule participation durant ce salon d’intervenants qui organiseraient la gestation pour autrui dans des pays étrangers où celle-ci est légale ne peut être regardée comme constituant par elle-même une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales invoquées justifiant que soit apportée une restriction à la liberté d’organisation de la réunion". La juriste Aude Mirkovic sur TV Libertés a estimé qu'avec ce genre de raisonnement on pourrait organiser un salon de la prostitution infantile avec des intervenants étrangers sans que le juge y voie une atteinte aux libertés fondamentales.
L'association, qui a aussi saisi le Conseil d'Etat en appel, souhaite introduire un nouveau référé sur le fondement du trouble à l'ordre public du fait des délits qui seront encouragés lors de ce salon. Elle est par ailleurs présente à ses portes pour dissuader les coupes de recourir aux services de ses participants.
Parmi ces spécialistes du business des gamètes figurent le San Diego Fertility Center, Babies Come True (fondé par un gay militant israélien installé au Canada depuis 2006), IARC surrogacy (basé dans le Minnesota qui coache pour le GPA des couples venus du monde entier avec une équipe polyglotte), ORM fertility, ou l'Extraordinary conception, autant d'entreprises qui interviennent sur le territoire français pour mettre en relation des couples et des mères porteuses en vue de conclure des contrats de gestation pour autrui (action réprimée par l’article 227-12 alinéa 3 du code pénal qui sanctionne l’entremise en vue d’une GPA) .
Difficile de faire une sociologie de ce petit univers opaque.
D'Extraordinary Conception par exemple on sait qu'il subventionnerait, si l'on en croit ce commentaire sur un site, en France, l'association CLARA (Comité de soutien pour la Légalisation de la GPA et l'Aide à la Reproduction Assistée ) qui par le biais de son avocat Me Spinosi intervient dans divers contentieux au soutien de la défense de la GPA. Cette association est co-présidée par le couple Mennesson, un couple (une énarque et un ingénieur en automobile) qui a milité en 2011 (puis en 2014 devant une CEDH largement contrôlée par George Soros) pour que ses enfants nés par GPA en Californie comme l'avait relevé alors Riposte Catholique "puissent se considérer à la fois comme les filles de leur père et de son épouse, d’une Californienne qui les a portées, et d’une amie de la famille qu’elles connaissent ou non" et reçoivent la nationalité française bien qu'ils soient issus d'un utérus américain et aient ignoré la loi française (ce qui leur avait valu notamment les honneurs de Paris Match).
Le directeur général d'Extraordinary Conception" Mario Caballero l'a créée en 2005. Il disait en 2015 qu'il faisait 60 % de ses affaires avec la Chine. Elle compterait seulement 39 employés. L'épouse de Caballero, avocate, dirige un Surrogacy law center, en Californie spécialisé dans les litiges autour de la GPA (elle fait partie d'une "Académie" dont le lobbying se caractérise par exemple par des attaques contre des juges anti-GPA nommés par Donald Trump comme Sarah Petlyk dans le Missouri). Caballero appuie son marketing agressif sur des stars comme Cameron Diaz, Amy Schumer et Kim Kardashian qui ont eu recours à la GPA. On n'en saura guère plus.
"Sous couvert de prétendues bonnes intentions, ces sociétés utilisent la détresse humaine à des fins financières. L'enfant n'est pas une marchandise, la femme non plus. La France ne peut pas d'un côté durcir les sanctions contre la prostitution et, de l'autre côté, laisser des entreprises organiser la marchandisation du corps de la femme et de l'enfant" avait souligné un député "Les Républicains" dans une question au gouvernement de 2017. Le gouvernement Macron-Castex n'a rien fait pour empêcher que cette galaxie délictuelle aux yeux du droit français se fasse de la publicité en plein Paris.