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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #grundlegung zur metaphysik tag

Mon Golgotha

18 Août 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

penelope.jpg

Actualisation 2019 : Texte écrit à l'époque de mes échanges avec les médiums, largement renié depuis que je sais quelles forces sont à l'oeuvre dans tout cela.

A midi aujourd'hui, je montais une côte pareille à un Golgotha, avec cinq exemplaires de mon dernier manuscrit, contre le ventre comme une femme enceinte, et non comme Jésus sur l'épaule (des manuscrits dont j'ignore à quel éditeur les envoyer). Les cloches des églises qui sonnaient les douze coups ajoutaient à la solennité de l'instant. Instant triste sous un ciel gris car tous les bureaux de postes fermés le lundi matin avaient opposé une grille austère à mon besoin d'avoir des timbres pour envoyer cette paperasse.

 

marguerite de navarre

Il n'y avait rien d'encourageant dans cette ascension, sauf Pénélope Cruz qui me regardait fixement en haut de la côte, en me demandant "Tu t'attendais à quoi?". Ce n'était pas Marie-Madeleine, mais quand même la femme d'Ulysse, et son nom évoquait ma croix... Elle avait sur l'épaule le perroquet des portraits de Marguerite de Navarre dans sa jeunesse. Un perroquet aux ailes de papillon, comme une hipparchia. Pénélope ne m'a jamais déçu, de "Jambon Jambon" à "Volver"... J'ai donc marché bravement en la regardant droit dans les yeux !

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Un jour sans fin

10 Août 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

luneIl paraît qu'il y a une super Lune ce soir. Le ciel est nuageux. Je ne la verrai donc pas. Tant mieux.

 

Arte ce soir diffusait "Le jour sans fin" ("Le jour de la marmotte"). Une comédie à coloration métaphysique : un type est coincé dans un coin perdu de Pennsylvanie, et condamné à revivre sans cesse le même jour.

 

Moi aussi je suis entré dans un jour de la marmotte depuis 8 mois (bientôt le temps d'une gestation) en ce sens que je n'ai plus aucun contrôle sur ce qui m'arrive. Toutes les pédales ont lâché, je ne peux plus rien anticiper des réactions des gens à mon égard, je ne décide pas vraiment ce que je fais, ce que je dis, et je vois bien que les propos que m'adressent les gens, en bien comme en mal, ne me sont pas vraiment destinés et ne dépendent pas vraiment de ce que moi-même je leur dis.

 

Une médium (et maître de reiki) vendeuse de fromage dans un  supermarché (ça n'empêche pas, et ça va même plutôt ensemble sembe-t-il) du côté d'Aubagne me disait, lors de la dernière soirée de lune noire : "Il te suffit de te laisser porter". Bigre ! Mais ça n'a jamais été ma philosophie ça, ma bonne dame ! Moi je m'suis fait tout seul. Fils d'ouvrier, grandes écoles, blabla... Tsst tsst ! cause toujours mon bon ami ! la Lune a changé de place. Maintenant tu n'as plus ton mot à dire. Supporte ta migraine et laisse le volant aux autres... ou aux Autres...

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Jupiter

9 Août 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

Souvenir des écrits de Nietzsche sur la solitude. Souvenir de la fascination de Deleuze pour l'art japonais de l'épure. Contrairement à ce que soutiennent les "coach" et thérapeutes en tout genre, la vie n'a pas pour but de "devenir ce qu'on est". La vie n'a tout simplement aucun but, et c'est cette absence de but qui devrait nous la rendre très légère à vivre.

 

amon.jpgJournée de samedi dans une solitude complète à terminer l'écriture d'un livre (j'en suis à 94 pages A4) dont je n'attends strictement rien (je pense le faire paraître chez Edilivres, complètement incognito). Puis pour faire plaisir à Pierre Piccinin qui partira pour Donetsk lundi, je vais tenter d'écrire les premiers chapitres de ses chroniques de terrain sur l'Ukraine qui paraîtront sans doute chez l'Harmattan. Ces écrits politiques me paraissent moins fondamentaux que tout ce que je fais d'inutile loin des regards.

 

Je songe beaucoup à cette image de Caton d'Utique dans Lucain renonçant à visiter le sanctuaire d'Amon en Egypte (où Alexandre le Grand avait consulté l'oracle, marrant comme les philosophes se définissent souvent par opposition à Alexandre, pensez à Diogène) parce que, disait-il, "Jupiter est en moi", de sorte qu'il n'y avait pas besoin d'aller le consulter en plein désert. Cela rappelle bien sûr ce passage de l'Evangile où Jésus fait scandale en disant que le temple de Salomon n'a aucune valeur car Dieu peut le détruire d'une pichenette, aucune valeur à côté de la présence de Dieu en nous. Si l'on agit en politique, si l'on tente de faire connaître la vérité, si l'on fait de l'art, si l'on écrit, si l'on aide son prochain, c'est pour manifester le Jupiter qui est en nous. Mais cette théophanie ne doit être qu'un élément accessoire d'une présence en soi d'une force qui doit être à elle-même son propre but.

 

Si cette présence n'est pas suffisamment tangible il existe des techniques pour mieux l'éprouver en soi. Mais l'action (l'écriture, le combat etc) ne doit être qu'un attribut secondaire de la présence, pas un succédané.

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Le syndrome de Viridiana

26 Juin 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

Mon amie provençale me dit que, si le medium qu'elle m'a fait connaître en février est devenu un voyou (car il a été fort arrogant et malautrus avec elle et avec ses amies), c'est à cause de moi, car je lui aurais donné confiance en lui même en le valorisant et, de la sorte, il aurait perdu toute humilité. Il faut donc que je cesse de m'intéresser aux gens si cela les rend cyniques et égoïstes. Appelons cela le syndrome de Viridiana. Invitez les affamés à votre table et ils saccageront votre maison... Une autre version de "cria cuervos y te sacaran los ojos"...

 

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Les alcaloïdes de la mandevilla

30 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

mandevillaOn progresse : la mandevilla (autrefois appelée dipladenia) fait partie de la famille des apocynacées (comme le laurier rose et la pervenche), plantes produisant un latex riche en alcaloïdes. Dans les pharmacopées traditionnelles, certaines espèces sont réputées pour leur propriétés anti-inflammatoire, analgésique et prescrite pour traiter les morsures de serpent (peut-être un lien avec le serpent d'Apollon, et ceux du désert des Syrtes dans la "Retirada" de Caton, nous sommes d'ailleurs avec une lune dans l'angle de Jupiter, grande référence de Caton).

 

Mais peut-être la synchronicité entre cette plante et mon dimanche 25 mars tient-elle plus à cela " Apocynum, lui-même issu du grec apo, loin de, et kunos, chien, employé ici dans le sens 'qui les tue', en référence à l'usage d'Apocynum androsaemifolium comme poison. "... le lien avec le saint cynocéphale et le sacrifice des chiens à la lune noire d'avant hier est peut-être davantage à retenir.

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Mandevilla

29 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

lune

Méchant coup derrière la tête hier. Sans doute à cause de la Lune noire qui ne me réussit pas depuis le 22 décembre. Mon saint patron cynocéphale est toujours sacrifié à Hécate...

 

Je cherche partout la signification de la mandevilla sanderi pour les Latino-Américains. C'est la fleur qui est venue à moi dimanche dernier.

 

Personne n'éclaire ma chandelle...

 

mandevilla.jpg

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A quelques jours de l'Ascension

26 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

Actualisation 2019 : Texte écrit à l'époque de mes échanges avec les médiums, largement renié depuis que je sais quelles forces sont à l'oeuvre dans tout cela.

Hier, je vis dans le métro une fille rousse aux cheveux longs. Je pensai à Tori Amos (une chanteuse qui a du sang amérindien dans les veines, malgré les apparences), et je me mis à fredonner : "I know a cat named Easter He says will you ever learn / You're just an empty cage girl if you kill the bird" (extrait de "Crucify").

 

ste baumeTout en chantonnant, je songeais à ce mot "Easter"... Tout le monde admet que les Anglo-saxons ont eu l'étrange idée d'appeler "Ishtar" la fête de Pâques, qu'ils ont oublié de la "christianiser"... Soit. Mais pourquoi ont-ils importé le nom d'une déesse mésopotamienne ? Je veux dire, si Pâques avait simplement coïncidé avec une de leurs fêtes printanières de la fécondité, ils l'auraient simplement appelée du nom d'une déesse locale : Friga, Brigid, Danna, que sais-je ? Dans leur esprit cela DEVAIT être lié vraiment à l'Ishtar des Babyloniens... Quelqu'un le leur avait dit... Qui ? un missionnaire inspiré par la Gnose ?

 

J'ai cru comprendre que la Gnose ou un Evangile apocryphe raconte que Marie-Madeleine prêtresse d'une déesse de la terre (l'Isis égyptienne ou l'Ishtar babylonienne) aurait ressuscité Jésus (cf ici)... Le mot Easter est-il lié à cela ?

 

Une correspondante (pourtant athée) m'écrit qu'elle était à l'église Saint-Sulpice à Paris aujourd'hui, et qu'elle y a ressenti des "énergies" comme en 2005. Le "Da Vinci Code", roman américain à succès des années 2000, sur la base d'une tradition hérétique rattachait cette église à Marie-Madeleine... Je ne me suis pas du tout intéressé à ce folklore "new age" passé dans le marketing au moment de la sortie du best seller. Quelqu'un m'a expliqué il y a peu que Marie de Magdala faisait partie des "maîtres ascensionnés" (horrible néologisme) que recensent les esprits contemporains. Je suppose que c'est aussi de cette Marie que parle ce site consacré au Reiki quand il dit : "Le Maître Marie est le Maître de la Fréquence Mère Rose. C’est l’incarnation de la Mère Divine. Elle est aussi appelée Lady Nada. Elle représente une des belles extériorisations de l’Amour. Elle nous relie à l’Amour Inconditionnel." Il est peut-être bon d'apporter une pomme "Pink Lady" à Rocamadour ou à Sainte Baume...

 

Une légende provençale dit que Marie-Madeleine à Sainte Baume a été portée 7 fois par jour par les anges au-dessus de la grotte où se trouve un vortex d'énergie. Marie-Madeleine était élevée par les anges, nue, ses cheveux longs recouvraient sa nudité. Etrange ascension...
 

A propos d' "Amour inconditionnel", une femme dédie ces mots à son amant ce soir sur son blog : "Ma fibre artistique, qui me fait décrire avec un peu de subtilité…tes sourcils. Je ne t’apprends rien, leur orientation et leur définition donne le plus clair de l’expression du regard et même du visage. Les tiens sont adorablement fins et il me semble que leur extrêmité intérieure est légèrement ascendante, ce qui te donnent cet air d’innocence. Ce sont tes lèvres aussi, quand tu dors, qui font penser à celles d’un enfant."

 

Il y a quand même de plus jolies choses en ce bas monde que les résultats des élections...

 

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Le pouvoir et la puissance

5 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

Après la victoire d'Actium, Octave (futur César-Auguste) attribua son succès à Apollon Phoebus (le brillant) dont le culte n'était pas vraiment répandu à Rome : c'était avant tout un dieu grec (mais Auguste ne disait-il pas qu'il faut que les Romains s'habillent comme les Grecs - avec le pallium des philosophes - ?). Antoine son adversaire s'était placé sous la protection de Dionysos, et Cléopâtre sous celle d'Isis (la terre mère, qui ressuscite le dieu mort). De sorte qu'Actium est une victoire d'Apollon sur Dionysos dans la mer (car c'est une bataille navale, à la différence de Pharsale entre Pompée et César, mais toujours en Grèce).

 

Avant eux, Pompée s'était placé sous la protection de Venus victrix, et César sous celle de Venus génitrix (dont il se prétendait le descendant). Vénus contre Vénus. C'était un temps où tout chef se réclamait d'une force surnaturelle non pas pour assujettir son peuple, mais pour s'assujettir lui-même à un sens de la puissance pondérée (la seule qui agisse dans le temps) et du devoir (du renoncement dans l'action, si vous voulez, pour reprendre les termes de la Bhagavad-gita).

 

auguste

En persévérant dans cette piété (pietas), Auguste se donnait les moyens de construire, et de se réclamer de plus en plus d'une ascendance apollinienne (de sorte qu'on le nomma Divus Augustus, le divin Auguste). Certains disent que Jésus-Christ fut nommé "le fils de l'Homme" par opposition au "Divin Auguste", je n'entrerai pas dans ce débat, mais il est en tout cas très étonnant que le véritable Jésus s'il a existé ou en tout cas le Jésus des Evangiles canoniques soit né sous Auguste et que sa naissance (probablement imaginaire) à Bethléem, dans la ville de David, soit conçue comme une conséquence d'un décret (probablement imaginaire aussi) d'Auguste.

 

Que le pouvoir individuel soit stérile sans l'aide d'une puissance qui transcende l'individu (comme par exemple la puissance de la morale universelle) est une règle de laquelle notre président de la République ferait bien de s'inspirer, ce sot dont la dernière trouvaille face à la crise ukrainienne (créer une communauté énergétique européenne contre la dépendance au gaz russe) est d'une débilité sans nom !

 

Cela est aussi vrai dans la vie privée. Je songe par exemple aux gens qui valorisent le pouvoir sexuel auquel ils prêtent une fausse sacralité (le sexe sacré est une chose très particulière). Il est de la dernière mode de faire l'amour à la nuit tombée au bureau, ou dans les salles de classe pour les instituteurs (et même dans les sanctuaires, mais voyez de quel prix Atalante et Hippomène le payèrent). Un de mes amis avait amené sosu la lune une sienne conquête dans un bureau du ministère des affaires étrangères en 2004. Voilà le genre de chose que je ne me serais jamais permis je crois. Des policiers parisiens viennent de le payer cher. Entraînés par le stupre, semble-t-il par une nympho alcoolisée canadienne (à laquelle je ne jette pas la pierre car il y avait peut-être une inspiration profonde dans son initiative), ceux-ci, selon le dernier rapport de l'enquête rendu public, ont sauté leur copine au quai des Orfèvres. La Ménade (eux doivent dire "l'Empuse") a toutefois changé de posture en cours de route, c'est le cas de le dire (elle a changé de main), et a choisi de transformer le bal en tragédie (et en disant cela je ne me prononce pas sur le fait de savoir si un geste déplacé de ses amants ou d'elle en est la cause). Elle s'est donc enfuie seins nus en criant au viol. "Viol au quai des Orfèvres" fut la "Une" des journaux le lendemain, et les flics y perdront sans doute leur job. C'est qu'il faut autant de prudence et de sérieux dans les choses de la chair que dans le reste. "On ne badine pas avec l'amour" disait Musset. Non que l'amour doive être triste, il peut et peut-être même doit être délirant. Mais le délire doit toujours être indexé à une puissance qui le dépasse. Sans quoi il n'est que simple accident de parcours.

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