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Meurtre d'une militante kurde en Turquie : le HDP sous pression
Il y a trois jours (le 17 juin) la militante kurde Deniz Poyraz, 28 ans, a été assassinée de six balles dans le siège de son parti (le HDP - Parti démocratique des peuples) à Izmir (Smyrne) où elle prenait son petit déjeuner par le mercenaire d'extrême droite Onur Gencer, qui a photographié son corps gisant dans une mare de sang et l’a partagée sur WhatsApp accompagnée du mot « leş 1 » (cadavre 1). Il pensait tuer d’autres militants car une réunion avec les membres du parti avait été prévue puis annulée en dernière minute. La police turque qui surveille les locaux n'est pas intervenue. Gencer avait partagé sur Instagram des photos de lui tenant des armes de plusieurs calibres qu’il avait utilisées en Syrie. Dans ses deux dernières publications qu’il avait partagées hier, il disait que les Kurdes étaient des rejetons d’Arméniens et qu’il allait nous faire vomir du sang.
Deniz Poyraz était issue d'une famille de militants. Trois de ses huit frères et soeurs sont prisonniers des geôles turques. ll y a quelques années elle manifestait en hommage à la militante Dîlan Kortak (19 ans) assassinée par la police le 3 décembre 2015 à Istanbul. Elle l'a maintenant rejointe.
Le chauffeur de taxi qui a été déposé Gencer quelques minutes avant son attaque meurtrière a témoigné à la police vendredi, et a déclaré que le tireur était un de ses clients réguliers. Gencer se rendait fréquemment dans un hôtel de Balçova, à Izmir, dirigé par le gouverneaur de la province et dans les bureaux du HDP. Il fréquentait aussi des membre du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir au stand de tir dirigé par un membre d'une émanation de l'AKP, le "Mouvement de la société civile".
Les rassemblements rendant hommage à Deniz Poyraz ont été brutalement réprimés par les autorités. Des membres des collectifs kurdes affirment que des femmes sont assassinées chaque jour en Turquie à cause de leurs opinions politiques.
Ce n’est pas la première fois que les bureaux du HDP sont ciblés. Juste après les élections générales de juin 2015, puis à nouveau en 2016, des centaines de leurs bureaux, dont le siège à Ankara, ont été attaqués par des foules racistes, et beaucoup ont été incendiés.
Décès de Me Roland Weyl
Quand je travaillais à Versailles, il y a 14 ans, une magistrate de droite m'avait dit "J'apprécie beaucoup maître Weyl, même si je ne partage pas ses idées, et puis il a ce style de la vieille génération, il me rappelle mes aïeux". Elle appréciait la douceur de sa voix alliée, dans ses plaidoiries, à une concision et grande précision du style (et de mémoire sans lire aucune note). Même quand il plaidait à Versailles en terre royaliste cet avocat communiste ancien résistant faisait bonne impression. Moi je me souviens qu'il avait signé l'appel de Bruxelles que nous diffusions en 2000 contre l'ingérence de l'OTAN en Serbie - voyez mon livre sur le sujet (L'Obs signale son nom dans la liste des signataires avec une faute d'orthographe). Comme le rappellent ses biographies il s'est opposé à toutes les guerres d'ingérence, au Proche-Orient, en Afghanistan etc, l'embargo sur Cuba et sur le Venezuela, ainsi que l'occupation de la Palestine.
Il s'est éteint à l'âge de 102 ans le 20 avril dernier.
Joe Biden... sous un ciel de ChemTrails...
Si l'on poursuit notre sémiologie (étude des signes et symboles), on trouve des bizarreries autour du nouveau président soi-disant élu des Etats-Unis Joe Biden...
Il y a d'abord ce slogan "new dawn" (nouvelle aurore, aube nouvelle) que tout le monde colle à son nom (voir Reuters, Guardian, New Daily, BBC, la presse sud africaine, la poétesse Amanda Gorman au moment de l'investiture - où la sataniste Lady Gaga faisait office de grande prêtresse). Etrange : il semble que ce soit le slogan officiel qu'on veut faire entrer dans nos inconscients, identifier Biden à ça : même la chanson des satanistes les Beatles "Here comes the sun" interprétée (virtuellement et sans public) par le groupe Bon Jovi lors de la retransmission de la cérémonie d'investiture commençait dans la nuit et s'achevait sur une aurore afin de bien ancrer cela dans l'esprit des gens.
Et puis il y a cette revue socialiste américaine "Jacobin" qui nous présente Joe Biden comme un dieu... sous deux drones... qui balancent des "chem trails"...
Personne ne trouverait cela bizarre si la chanteuse occultiste Lana Del Rey n'avait pas sorti, avec tambours et trompettes, sur You Tube le 11 janvier (voir notre billet ici) une chanson qui nous dit qu' "Il n'y a rien de mal à contempler Dieu/ Sous les chemtrails au dessus du Country club"... On a envie de dire : mais qu'est-ce qu'ils ont donc à inscrire dans la "matrice" le dieu qu'on contemple à travers des chemtrails ?
Certes quelques uns objecteront : "Allons, ce n'est qu'une petite revue de gauche, c'est sans importance. Ils ont peut être simplement plagié la chanson de Lana Del Rey pour l'adapter d'une façon amusante à Joe Biden"... Certes, mais s'ils l'ont fait, ils ont vraiment été très rapides, parce que la chanson n'est sortie qu'il y a 13 jours, et la "une" magazine a l'air prête depuis déjà un certain temps (peut-être même avant la chanson). Quant à l'audience du magazine, on nous explique que pour que la magie fonctionne, il suffit qu'elle soit affichée quelque part publiquement, même dans un endroit pas très visible, même sur un mode humoristique. Il faut que ce soit "hidden in plain sight", caché au vu de tous... Quel est donc ce nouveau plan "ChemTrails" dans lequel petit à petit on est en train d'envoûter nos inconscients ? Bon, espérons que cette petite remarque "sémiotique" est purement paranoïaque, et que l'oncle JoJoe n'est pas là pour nous préparer à des choses bizarres de ce côté là.
Il faut dire qu'avec la désignation des opposants comme des "terroristes", la promesse d'un "dark winter" de la vaccination, la relance des projets pour le libre-échange transatlantique, la promotion de la théorie du genre (et le transgenre), le retour dans le processus Cop21, la reprise du financement de l'avortement, la barque de Biden est déjà bien chargée.
Quand "L'Humanité Dimanche" fait l'apologie de Disney
On doit se pincer pour être sûr de ne pas rêver quand on lit, en p. 11 de l'Humanité Dimanche du 7 novembre 2019 cet avis de Lucien Perticoz maître de conf en sciences de l'information à l'université Lyon III :
"Disney est différent de Netflix et suit une ligne morale, le groupe a un rapport très pudique avec le sexe ou la violence".
Est-il possible que ce chercheur n'ait jamais vu les vidéos sur You Tube sur les messages sexuels subliminaux des dessins animés de Disney (le groupe d'animation qui se réclame des Templiers et promeut en permanence la magie) comme celle que je poste ci-dessous ? qu'il ignore que des stars hypersexualisées dès leurs adolescence et qui sont dans la provoc' sexuelle nihiliste permanente comme Britney Spears, Miley Cyrus, ou Ariana Grande sont des produits de l'industrie Disney ? Comment peut-on être un spécialiste de la communication et ignorer cela ? Comment peut-on être un magazine autrefois engagé contre l'impérialisme américain et dénier à ce point l'emprise perverse d'un géant hollywoodien sur l'imaginaire de nos enfants ?
Le prochain synode sur l'Amazonie écologiste et néo-païen
Le pape François qui a reçu en audience des stars du New Age comme Deepak Choprah et Katy Perry, et des marionnettes de Soros comme Greta Thunberg (il a d'ailleurs obtenu des financements de l'Open Society pour son soutien à la Cop21) prépare pour le mois d'octobre (du 6 au 27) un synode régional sur la région de l'Amazonie dont les bases théologiques sont en claire rupture avec les dogmes chrétiens. Il annonce en effet son intention, aux côtés de son conseiller le frère Justino Sarmento Rezende, de valoriser les croyances indigènes, notamment celles concernant les droits de la Terre-mère divinisée et les interactions chamaniques avec les esprits de la nature et la subordination de l'homme à celle-ci (à rapprocher des gestes bienveillants des différents papes depuis Jean Paul II à l'égard des pratiques de sorcellerie, notamment lors des rencontres d'Assise de 1986). Il s'agit de reconnaître à la région le statut de région "opprimée", et dans l'esprit de la théologie de la libération, de privilégier le dialogue avec cet "opprimé" comme source en soi de révélation théologique. L'alignement sur les sagesses païennes des Indiens comme le "bien-vivre"/"sumak kawsay" conduira ainsi à la soumission des individus aux coutumes tribales plutôt que de leur offrir la libération évangéliques estiment les chrétiens fidèles au message biblique.
Depuis douze ans, la question de l'hégémonie des lois tribales est discutée au Brésil à propos de la loi de Muwaji qui visait à interdire la pratique coutumière d'enterrer vivants les bébés maudits en vigueur chez les indiens suruwaha (le projet de loi lancé en 2007 portait le nom d'une Indienne aidée par des missionnaires qui a empêché son fils d'être tué de cette façon). Beaucoup d'ONG ont accusé ce projet de véhiculer du racisme et de reposer sur de la désinformation, alors que pourtant les témoignages sur l'infanticide amazonien sont nombreux - selon le docteur Marcos Pelegrini, médecin travaillant dans le district de soins de santé de la tribu des Yanomami, cité par le Telegraph en 2007, 98 enfants ont été tués par leur mère en 2004 seulement, voir aussi le livre du Père Raymond de Souza sur ce sujet "The silenced tragedy". Interrogé par la chambre des députés brésilienne en août 2007 au sujet de l'infanticide chez les Indiens, le Conseil indigéniste missionnaire, organe de la Conférence nationale des évêques du Brésil, avait appelé au respect du pluralisme religieux, et s'était opposé à cette loi au nom du relativisme moral. C'est dans cette logique que s'insère le Synode panamazonien à venir (lequel, en outre, devrait par ailleurs autoriser le mariage des prêtres dans la région, ce qui en ferait un laboratoire pour le reste de l'Eglise). Comme on l'avait remarqué à propos de l'autorisation par l'Etat de New York en janvier dernier de l'avortement jusqu'à la naissance de l'enfant (dans le silence complice de l'archevêque de la ville, et avec le soutien du gouverneur catholique de l'Etat), ou la motion Amal Clooney à l'ONU pour aider les femmes yézidies à avorter, le combat des soi-disant "progressistes" sur le"volet sociétal" hélas se situe systématiquement dans le prolongement du culte de Moloch et de la profanation de l'enfance.
Divers observateurs n’ont pas manqué de remarquer que sont invités à ce synode l’ex secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, et l’économiste spin doctor de Soros (il fut son homme de main en ex URSS) Jeffrey Sachs, un avocat du principe de l’avortement et de la dépopulation comme solution aux problèmes climatiques (des hommes qui n'ont pas l'ombre d'une conviction chrétienne...). La spécialiste des trafics humains Elizabeth Yore avait souligné dans une conférence au Fatima Center à Chicago en 2016 qu’en novembre 2013, lors d’une réunion sur ces trafics, le nom de Jeffrey Sachs figurait sur la liste des intervenants. Selon elle, Jeffrey Sachs est l’homme qui, à l’instigation de Soros, a mobilisé l’Académie pontificale (un organe qui autrefois ne se réunissait qu’une fois par an) pour rallier l’Eglise catholique au contrôle des naissances au nom de l’écologie. Joseph Stiglitz, prix Nobel fondateur, conseiller de l'Internationale socialiste et de l'ONU, qui a co-écrit des livres avec Soros est membre permanent de l’Académie pontificale (il fut probablement à l’origine de l’invitation de son ami Bernie Sanders par cette académie) et travaille aussi à la "sorossisation" du Vatican. Elle listait aussi les dépopulationnistes qui ont été invités à parler devant l'Académie pontificale... La machine à tuer les nourrissons semble donc s'installer durablement au Vatican.
Actualité estivale
Même si certains postent dans leurs commentaires des rires diaboliques sorosiens ("Ne laissez pas à Soros le dernier rire" disait Orban), ce blog bat des records d'affluence, sur des articles de recherche assez pointus (sur Greta Thunberg liké par 87 personnes, Arielle Dombasle liké par 21 personnes, l'adénochrome etc) que j'ai écrits ces derniers mois, c'est encourageant (d'ailleurs n'oubliez pas de vous abonner !). Pour autant je ne m’attelle pas à un nouveau travail de fond car j'ai l'impression que j'ai déjà écrit beaucoup de choses sur les groupes occultistes qui travaillent avec nos banquiers, sur les derniers développements de l'impérialisme euratlantiste etc.
Que l'on se reporte à ces longs textes si l'on veut (par exemple à mes interviews pour l'ICD) - aujourd'hui je m'en tiendrai à quelques considérations succinctes sur l'actualité estivale
Tout d'abord sur le "suicide" d'Epstein, je n'y crois pas plus que je n'ai cru à celui du cuisinier Bourdain l'an dernier, même si, bien sûr, il y a toujours 10 ou 20 % de chances pour que la version officielle soit la vraie. Il est très rare qu'un détenu qui tente de se suicider et fait l'objet d'un suivi particulier parvienne finalement à mettre fin à ses jours, et c'est d'autant moins probable dans le cas d'Epstein qu'il était un cas politiquement très sensible. On peut nous dire que les gardiens ont oublié de faire des rondes, ou leurs chefs de les organiser, c'est aussi peu probable que l'hypothèse d'une mort "naturelle" de Milosevic dans les geôles du tribunal pénal international, ou de l'absence d'implication de Washington dans l'assassinat de Kadhafi.
Après, les fans de Trump et de "Qanon" se font plaisir en pensant que l'homme n'est pas mort, mais a été exfiltré vers Israël (le journaliste "alt right" Cernovich a rappelé que la maquerelle d'Epstein Ghislaine Maxwell, était fille du magnat Robert Maxwell lié au Mossad voir aussi ses liens avec Mega-Group), pour pouvoir ensuite être utilisé contre Clinton ou la famille royale anglaise, allez savoir. Toutes les hypothèses sont envisageables, et surtout, selon moi, la possibilité qu'il y ait des deals tordus entre le clan Trump (qui a été lui-même lié à Epstein) et les démocrates, sur l'affaire Epstein ou d'autres affaires. De toute façon il est clair qu'il y a là en jeu des intérêts colossaux et des stratégies sur lesquelles on ne peut rien savoir, à moins qu'un gentil transfuge un jour ou un Julian Assange (au fait que devient-il ? ) n'organisent des fuites (de ces héros que des "consultants de BFM" façon Anthony Bellanger s'efforceront ensuite de discréditer).
Je suis en tout cas de moins en moins enclin à faire confiance à Trump. Après les dernières fusillades de Dayton et El Paso qui ont poussé à nouveau les occultistes (voyez l'oeil d'Horus dans la "marche pour nos vies" de mars 2018) à demander l'interdiction des ventes d'armes aux Etats-Unis, le président à la coiffure étrange promet de cerner les profils dangereux plus en amont en espionnant la psychologie des gens sur les réseaux sociaux. Immédiatement après le FBI ( voir le Wall Street Journal il y a 4 jours) demandait à Facebook de lui transmettre plus d'éléments pour pouvoir agir "à titre préventif" contre les gens qui ne pensent pas comme il faut... c'est-à-dire vous chers lecteurs de ce blog. Après les terroristes islamistes, ce sont maintenant les "complotistes" qui sont dans le collimateur. Toute personne qui questionne le script médiatique dominant qu'on nous sert en boucle pour nous assommer. Et Trump hurle, comme les autres médias, contre votre liberté de pensée. Sachez le. Vous ne vous en sortirez pas sans luttes !
En attendant, vous proposerais-je un petit tour du globe pour vous changer les idées ? Macri se plante à la primaire des élections présidentielles argentines (tant mieux !), la coalition saoudienne éclate en vol au Yémen (si seulement Ben Salmane pouvait lâcher ses griffes de la gorge de ce pauvre pays !), sur le site du Comité Valmy, Richard Labévière offre un éclairage intéressant sur le rôle de Washington dans la décision de l'Inde (principal client pour les ventes d'armes d'Israël en 2017) de suspendre l'autonomie du Cachemire, Médiapart enquête sur les cueilleurs de noisettes qu'on dévore dans notre Nutella, et le Monde piaffe d'impatience sur le mode "l'Argentine ne veut pas légaliser l'avortement, mais ouf ! la Nouvelle Zélande le fera bientôt !"... "Parce que chez ces gens là" comme disait la chanson, il faut offrir toujours plus de sacrifices au Moloch. La triste marche du Monde dans la Vallée de la Mort...
Un des lecteurs de ce blog m'envoyait ce weekend l'interview qu'il a accordée à Russia Today à l'issue de l'Acte 39 des Gilets jaunes. Ils ont bien du mérite d'agir encore après ce que leur a fait cet hiver Castaner la castagne (voyez mon billet ici). Certains parlent de bloquer les raffineries etc. Mais dans ces cas là il faut du matos comme en ont les dockers, et une stratégie pour affronter les forces de l'ordre. Il manque toujours le "petit quelque chose" qui permettrait de diviser ces forces de l'ordres entre elles comme certains ont tenté de le faire en opposant la gendarmerie aux CRS. Mais ce genre de choses n'arrive qu'en temps de situation insurrectionnelle généralisée comme dans l'Egypte de Moubarak des dernières semaines ou comme au moment des actes des Gilets jaunes de décembre. On a l'impression que la classe moyenne n'est pas encore assez appauvrie pour arriver à ce point d'exaspération. Beaucoup de gens sont partis en vacances cet été sans trop de problèmes. Et d'ailleurs quand l'appauvrissement sera généralisé, il y aura probablement d'autres stratégies de la peur autour du terrorisme, des maladies etc pour préserver la cohésion sociale.
Pour l'heure la majorité silencieuse semble surtout sombrer dans une douce léthargie. Devant les images en direct sur LCI d'une jeune femme qui prenait un tir de lacrymo à la manif nantaise d'hommage à Steve sans avoir rien fait, une commentatrice d'Internet disait "elle a dû bien le chercher, moi je ne me fais jamais gazer". Avec ce genre de mentalité tous les Macrons du monde auront bientôt le champ libre pour tout et n'importe quoi, et tout le monde va accepter la micro-puce qui comme en Chine subordonnera nos pensées aux infos du Big Brother et nous fera agir selon les ordres des multinationales pour obtenir des points de citoyenneté qui nous feront avoir des réductions chez Kiabi...
A titre personnel, je suis de tout coeur aux côtés des agriculteurs qui condamnent le traité CETA (et celui avec le Mercosur qui sera probablement ratifié dans la foulée). Cette idéologie du libre-échange nuit à l'emploi, à l'environnement et aux normes sanitaires. C'est un non-sens complet.
En revanche je suis moins convaincu par les débats à gauche sur les urgences hospitalières. Bien sûr on comprend que les professionnels saturent. Mais le fond du problème là dessus est souvent que les gens abusent du recours à ces services, tout comme ils abusent de l'usage des médicaments, poussés à cela par un système individualiste athée qui fragilise les corps autant que les âmes. C'est un cercle vicieux de l'incivilité, de l'individualisme, du mal-être dans lequel les gens se mettent d'eux-mêmes en suivant de fausses valeurs, et répondre à ce problème sociétal par l'augmentation des effectifs ou des budgets n'est pas adéquat. La même chose pour l'Education nationale. Nos services publics sont comme une immense tombe que tout le monde contribue à creuser, sachant que nos grands médias aux ordres des banquiers fournissent les pioches en infiltrant au coeur de chacun la dose de désespoirs, de fausses valeurs, d'égarements, qui transforme toujours plus les gens en poulets sans têtes. Bien malin qui pourra inverser radicalement la vapeur là dessus...
En attendant une chose simple au moins : continuez à soutenir le projet de loi référendaire contre la privatisation d'Aéroport de Paris. C'est vital pour notre pays. Si l'on est 4,7 millions à signer, ils sont obligés de soumettre la question à l'avis de la population. Voilà un combat que l'on peut gagner sans trop d'effort !
Les assertions trop péremptoires du "Grand Soir" sur les viols de Cologne, trois ans plus tard...
JM Bourget sur le site "Le Grand Soir" attaque la journaliste chevènementiste Natacha Polanyi : "« Les viols de Cologne » (de 2016) sont un fake. Une invention montée par l’extrême droite allemande avec l’aide de certains policiers. Tant pis, si tu tapes sur ces mecs et ne sait pas pourquoi, eux le savent. Donc, à Cologne, pas de viols. Alors que Polony, fille d’ophtalmo c’est vrai, a tout vu de ce qui n’existait pas."
Bourget, lui, veut surtout voir ce qui l'arrange.
Beaucoup plus pertinente à mes yeux la remarque de la rédaction de GQ sur les événements en mars 2017 :
" De fait, selon Wikipédia, « en novembre 2016 à Cologne, 1182 plaintes pénales ont été déposées, dont 497 pour agressions sexuelles et cinq pour viols. Sur un total de 183 prévenus, 22 furent accusés, le plus souvent de délits de vol. Un seul procès seulement se solda par une condamnation pour insulte sexuelle. L'argument des bonnes âmes suspicieuses (...) l'argument donc, c'est qu'une seule condamnation, ça fait peu. Donc hop, cette nuit entière disparaît derrière un écran de fumée, et les 500 femmes sont... quoi ? Des menteuses ? Des méchantes racistes allemandes ? S'il n'y a pas de condamnations, ça annule 500 plaintes ? C'est beaucoup, 500 femmes qui viennent dire au secours. Quand même. Sans vouloir chipoter. Comme hystérie collective c'est bourrin. Je n'étais pas à Cologne ce soir-là (juger des viols est toujours compliqué, surtout dans une foule, de nuit - comment identifier ?), mais si les journalistes avaient de tels pouvoirs magiques d'invention de faits purement imaginaires, on se demande pourquoi la moitié d'entre deux s'amuseraient à écrire des romans à côté."
La justice allemande n'a probablement pas fait son boulot, JM Bourget ne peut en tirer aucun argument sur ce qui s'est vraiment passé à Cologne il y a près de trois ans.
La gauche occidentale a tort de toujours défendre l'abrogation des frontières, et trier les faits en fonction d'un anti-racisme rhétorique complètement hors de propos qui ne fera d'ailleurs que renforcer à terme ce même racisme qu'on prétend combattre, à l'image de Mélenchon qui va pérorer contre le mur de Trump à la frontière mexicaine. La migration à outrance est voulue par nos grands banquiers, comme le libre échange qui tue l'emploi et les avantages sociaux, abaisse les normes sanitaires et détruit la planète (l'horrible traité du CETA avec le Canada, et celui avec le Mercosur qui suit). On ne fait pas de la bonne solidarité internationale en défendant les migrations. Il n'y a de solidarité intelligente que dans la défense absolue de la souveraineté des nations du Sud, comme de celles du Nord. L'unification du monde est un leurre qui fera à terme de nous tous des esclaves - ce que nous sommes déjà très largement à notre insu.
Les prédateurs savent ce que pizza veut dire
"Ce sont ceux qui crient le plus fort qui ont le plus de choses à cacher" dit souvent le groupe Q (Qanon), informateur anonyme proche de l'administration Trump qui est suivi assidûment par un certain public conservateur américain.
La journaliste canadienne AmazingPolly (@99freemind) sur You Tube le 12 juin dernier se penchait sur l'arrestation de deux supposés pédophiles aux Etats-Unis. Tout en affirmant son attachement à la présomption d'innocence quant aux faits que la police leur reproche, elle attirait l'attention sur les éléments particulièrement dérangeants du discours qu'ils tenaient, et les réseaux auxquels ils appartenaient.
Le premier est Peter Bright (arrêté ce mois-ci pour avoir arrangé des rendez-vous sexuels avec des enfants de 7 et 9 ans), journaliste d'Ars Technica, le second Joel Davis (arrêté en juin 2018 pour tentative d'abus sexuel sur un enfant de deux ans), proche des démocrates, responsable d'une ONG qui combattait les crimes sexuels en zone de conflit (Stop Rape and Gender Violence in Conflict) et qui même, malgré son jeune âge (22 ans), avait été pressenti pour le "prix Nobel de la Paix" ! Les deux cas doivent être considérés ensemble, comme les Vies parallèles de Plutarque, pour mieux comprendre le type de langage (codé) qui unit ces individus sur les réseaux sociaux.
Peter Bright a été pris dialoguant sur Whatsapp avec un certain "randomanon" qui prétendait être une mère qui cherchait des gens pour instruire ses enfants sur "les oiseaux et les abeilles". Selon le journaliste conservateur Mike Cernovich, qui a été attaqué par ce Bright, celui-ci avait sur Twitter un compte appelé "@DrPizza/Pumpkin Fright" (depuis le Pizzagate impliquant l'entourage de H. Clinton, on sait que Pizza est un mot codé pour "pornographie infantile"). Son compte Twitter affichait la tête d'un petit garçon avec une part de pizza, et sous ce nom il lançait de virulentes attaques contre les conservateurs, du genre, le 30 septembre 2008 "Il n'existe pas de bon conservateur. Leur idéologie est moralement et intellectuellement catastrophique et ça en fait des gens pathétiques (miserable)". Un violeur d'enfants qui trouve les bons pères de famille chrétiens moralement pathétiques, ça ne manque pas de sel (mais il est vrai que dans le débat public toutes les valeurs sont inversées, le vrai est faux, le moral est immoral etc) et confirme la maxime du groupe Q... Sur son compte aussi en 2009 des petites remarques sur des trains "remplis de mineurs".
Il était aussi le premier à se moquer des gens qui estimaient que "cheeze pizza" peut être un code pour la pornographie infantile (dans un post du 9 décembre 2018) tout en écrivant, le 18 juillet 2016 "il n'y a pas de pizza au fromage - ici" quand quelqu'un lui disait "ça ne sera jamais pas très drôle pourquoi ils utilisent CP dans un jeu" et Fright Pumpkin avait répondu "un jeu qui déjà soulève des problèmes embêtants concernant les molestations et les agressions" et l'autre avait dit "que fais tu devant la chambre de ma fille". Le contexte, souligne Amazing Polly, est très clairement celui de la criminalité, et ce Peter Bright savait très bien ce que CP (child pornography-cheese pizza) voulait dire dans ces codes.
Le 23 octobre 2017 Associated Press avait annoncé qu'un agent d'infiltration avait pris contact avec un officier de l'administration pénitentiaire qui venait de poster sur Craigslist un message indiquant qu'il cherchait des femmes et des mères "qui aiment la pizza au fromage", ce qui avait permis à l'agent de savoir que cet officier était un pédophile.
Bright a ouvertement soutenu la pornographie infantile non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi sur le forum d'Ars Technica depuis 2002. Sur ce forum il était plus important de se moquer des conservateurs que de réprimer les prédateurs sexuels.