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Quelques hypothèses complotistes : les dirigeants du monde, la chèvre du Prince Charles et les négociations de Forte dei Marmi
Je me permets de revenir à des considérations un peu plus "complotistes" que dans mes derniers billets. Je sais que cela ne plait pas à tout le monde (par exemple j'avais perdu un fidèle abonné il y a 6 mois quand j'avais rappelé que Poutine était un ancien Young Leader du Forum de Davos), mais il faut bien parfois essayer de regarder au delà du théâtre médiatique, même si l'on n'est jamais assuré, il est vrai, d'avoir totalement raison quand on s'aventure sur ce terrain là puisque rien n'est absolument démontrable (il faut que l'occulte reste caché à un certain degré).
Une thèse importante que l'on entend dans les milieux conspirationnistes en ce moment me semble devoir être rappelée ici. C'est que, si chaque pays en ce moment (au moins en Occident) tend à avoir le pire leader possible, c'est que cela est voulu. En effet, les Etats-Unis ont Biden qui ne sait pas aligner trois mots sans téléscripteur, la France a un président qui aujourd'hui parlait devant une assemblée générale des Nations-Unies au trois quarts vides tellement il est discrédité, le Royaume-Uni vient de se doter d'une première ministre elle aussi peu reluisante, et, pire, d'un roi qui n'est pas populaire en raison de son ancien conflit avec la princesse Diana. Pourquoi ? Parce qu'il faut détruire les nations au profit du gouvernement mondial, et donc chaque leader est chargé rituellement de sacrifier sa fonction, et sacrifier son propre pays, dans cette espèce d'holocauste, qui fera renaître de ses cendres, tel un phénix (image maçonnique) un nouvel ordre mondial. La thèse vaut ce qu'elle vaut, mais elle est en tout cas assez cohérente avec la philosophie de la destruction que les élites affichent en permanence.
Bien sûr ces choses sont délicates à comprendre. Par exemple si je vous répète (comme je l'ai déjà fait ici) que le 11 septembre est une date symbolique forte pour les sociétés secrètes, j'aurai déjà perdu la moitié de mes lecteurs à qui le sujet paraît trop glissant. Pourtant, en partant de ce fait connu, et d'un autre fait qui est que la chèvre, symbole du Baphomet, est de plus en plus mise en valeur dans la culture dominante de la façon la moins compréhensible à première vue (par exemple avec le goat yoga qui consiste à pratiquer du yoga avec une chèvre sur son dos), je peux vous avancer qu'il y a probablement un symbole dans le défilé militaire, dans le cadre des cérémonies de proclamation du nouveau roi Charles III d'Angleterre, le dimanche 11 septembre dernier, derrière une chèvre blanche (dont on nous explique qu'elle est la mascotte du 3e bataillon du régiment royal gallois depuis les années 1770). Balancer ce genre de symbole peut faire partie de l'hypnose générale (tout comme ensuite la photo du roi Charles avec la chèvre 5 jours plus tard). Plus ce genre de rituel implique de spectateurs, plus le pouvoir politique assoit son emprise sur les gens et gagne en effectivité. Donc il peut être utile de rester sur ses gardes.
Continuons dans la veine "complotiste" de la recherche des causes ultimes derrière ce que l'on nous montre, en ce qui concerne l'Ukraine. Là encore, je n'ai pas de preuves de ce que j'avance, mais je me dois quand même de soumettre ceci à la réflexion collective. Vous savez que cet été, il y a eu des polémiques dans la presse italienne sur le fait que le président ukrainien Zélinsky, qui possède en Toscane (à Forte dei Marmi) une villa de 4 millions d'euros ancienne propriété de la famille Agnelli (les fondateurs de la Fiat), l'a louée à des oligarques russes. Il Tirreno a révélé l'affaire, puis il y a eu du "damage control" de la presse mainstream pour faire croire que les choses étaient plus compliquées que cela, que les oligarques seraient en fait des estoniens, etc.
Cela pourrait être purement anecdotique ou simplement révélateur du maintien de certains liens du régime de Kiev avec les Russes (la remarque avait déjà été faite au printemps quand l'Ukraine continuait à toucher des subsides importants du transit du gaz russe sur son sol). Mais un Tweet de George Webb (auteur que je cite souvent sur le Covid 19 et les Trump Papers) incite à penser un peu plus loin. Péremptoire, il affirme : " Nous vous avions dit que le Young Leader mondial Vladimir Poutine ferait un bluff nucléaire pour obtenir de Kolomoisky et Zelensky un paiement de 350 milliards de dollars pour le cessez-le-feu (une paix des Rothschild - comprend toujours un gros chèque pour la "reconstruction"). Des pourparlers de paix en ce moment à Forte dei Marmi, en Italie. Hey Pietro Benassi"
Autrement dit Poutine avec la menace nucléaire (et la mobilisation partielle) ferait seulement monter les enchères pour la paix. Et tout se négocierait en ce moment dans la résidence de Forte dei Marmi. D'où George Webb tire-t-il ce chiffre de 350 milliards de dollars ? Apparemment de l'évaluation du coût de la reconstruction par la Banque mondiale publiée dans le Jerusalem Post du 9 septembre.
Dans un autre tweet le 17 septembre il disait : "Pietro Benassi a rajeuni Forte di Marmi comme le chemin du Pape vers la mer. Le pape (Léon X) Médicis a créé la Via di Marina. C'est une sorte de zone autonome du Vatican. C'est pourquoi je dis que l'accord de paix des Rothschild se passe là-bas maintenant pour l'Ukraine avec Deripaska là-bas".
Oleg Deripaska, le favori de Poutine, a effectivement une villa dans cette "petite Russie italienne".
Est-ce que Webb se contente de conjecturer à propos du fait que Zelinsky et des proches de Poutine ont de riches demeures à Forte di Marmi, ou a-t-il vraiment des informations confidentielles sur une "paix des Rothschild" qui se négocierait là bas ? Personnellement je penche plutôt pour des recoupements un peu gratuits (par exemple on ne voit pas pourquoi le fait qu'un pape ait fait rénover la Via di Marina en ferait une annexe du Vatican !).
Mais d'un autre côté, l'hypothèse expliquerait cette sortie soudaine de Poutine sur le nucléaire, alors que la contre-offensive ukrainienne ne semble pas spécialement bousculer la ligne de front sur le terrain après le redéploiement des troupes russes. Même si Webb va un peu loin dans les supputations, il y a quand même peut-être anguille sous roche de ce côté-là.
Un second front au Sud ?
Après l'attaque de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie faible de Pashinian, la marionnette de Soros, le conflit frontalier entre le Kirghizistan et le Tadjikistan a provoqué la mort de 100 personnes en deux jours. Il s'agirait là encore d'une "proxy war" en germe, provoquée par Washington pour compenser l'incapacité du régime de Kiev de faire reculer durablement l'armée russe. C'est du moins l'avis de Nurlan Dosaliev, ancien membre du Comité d'État pour la Sécurité Nationale du Kirghizistan, qui souligne que le Tadjikistan est de plus en plus dans la main des Etats-Unis. Ce pays a reçu le commandant du Centcom, le Gal Michael Kurilla, en juin dernier. Par ailleurs l'agence para-étatique spécialisée dans les ingérences humanitaires impériales américaine USAID étend ses missions dans ce pays : elle y aide au séquençage du génome humain sous couvert de lutte anti-Covid, mais aussi au transit transfrontalier des marchandises.
Le Tadjikistan affronte divers problèmes sociaux comme l'autonomisme du Pamir, et est aussi le seul Etat de la région à soutenir activement l'opposition afghane aux Talibans, ce qui toutefois ne l'empêche pas de renvoyer de force des réfugiés vers ce pays.
Les biolaboratoires mobiles français en Chine selon George Webb
L'enquêteur George Webb n'en démord pas : les papiers concernant le président Macron saisis dans la résidence de Donald Trump ne concernent pas sa femme Brigitte qui serait un homme, comme l'ont soutenu successivement une journaliste free-lance du Sud-Ouest, la TV russe et même la TV albanaise.
Non. La vraie piste d'investigation serait du côté du coronavirus. Cette fois-ci le chercheur ne s'intéresse plus à l'attaque informatique sur la laboratoire P4 de Wuhan, mais aux laboratoires mobiles "de fin du monde" français (les "Doomsday Labs").
De quoi s'agit-il ?
Il faut partir de l'histoire mise au jour notamment par Antoine Izambard. En 2003 la Chine, comme une grande partie de l’Asie, est frappée par une pandémie de pneumonie atypique (SRAS), qui est selon l’OMS la première "nouvelle" maladie infectieuse du XXIe siècle à être transmise de l'animal à l'homme. Elle souhaite avoir à Wuhan un laboratoire P4 comme celui qui a été inauguré à Lyon en 1999 et qui peut avoir une fonction aussi bien civile que militaire.
Un détail intéressant : le journaliste Matthew Pottinger conseiller adjoint à la sécurité nationale de la présidence américaine de 2019 à 2021, très impliqué dans l'opération Warp Speed, fut un des premiers à suivre de près en 2003 pour le Wall Street Journal l'épidémie de SRAS à Hong Kong.
Après une enquête minutieuse du Secrétariat général à la Défense, Jacques Chirac et son Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, donnent leur feu vert au projet, mais sous condition, d'autant qu'on apprend en juin 2004 que les Chinois veulent en construire 5 autres, 3 civils et 2 militaires.
Dans un premier temps Matignon autorise l'exportation de quatre laboratoires mobiles P3 en Chine. Et le sort de ces laboratoires mobiles est devenu très vite incertain.
Antoine Izambard rapporte un témoignage d'un fonctionnaire français sur la période qui suivit : " Nous leur avons demandé [aux Chinois] ce qu’étaient devenus les P3 et ils nous ont répondu que certains, situés dans une région proche de l’Himalaya, avaient gelé durant l’hiver et que d’autres avaient disparu. C’était assez déroutant. "
Dans un article de 2020 pour Challenge Izambard allait cependant relativiser cette affirmation : " Expert technique sur le P4 auprès de l’ambassade de France à Pékin de 2012 à 2017, écrit-il, Gabriel Gras pointe pour sa part certains "fantasmes". "Bien sûr que l’on doit être prudent et vigilant mais il faut aussi déconstruire certains mythes, juge-t-il. Par exemple, les quatre laboratoires P3 mobiles, que j’ai pu contrôler, sont tous en Chine, à Canton, Shanghai et Pékin. Ils n’ont absolument pas été détournés de leur usage initial. Quant au P4, oui les travaux ont pris du temps, cela a été difficile, mais il fait partie des plus beaux et plus sécurisés au monde." "
Les laboratoires mobiles chinois ont-il disparu ou pas ?
George Webb pense qu'ils ont vraiment disparu durant la période critique juin 2019-février 2020, période de "live exercices" des jeux olympiques militaires de Wuhan et qu'ils ont pu en outre participer à une "énorme projet de cartographie de l'exosome humain". L'exosome est un complexe protéique capable de dégrader les différents types de molécules d'ARN. Ces vésicules d'excrétion de la cellule constituent en quelque sorte un moyen de communication privilégié entre les différentes cellules de l'organisme. Chaque exosome représente une forme de colis dans laquelle la cellule est capable d'inclure différentes protéines ou des ARN. Arrivé à destination, l'exosome va fusionner avec la membrane de la cellule cible et son contenu va être pris en charge. Des projets visent à l'utiliser pour soigner le cancer.
BioMerieux qui vend les laboratoires mobiles est spécialiste de l'isolement des exosomes. Se peut-il, demande George Webb, que Pottinger, qui ne serait en fait qu'un émissaire de l'Etat profond (il serait lié à Henry Kissinger par son patron à la NSA Robert O'Brien et par son père le haut fonctionnaire Stan Pottinger), ait "littéralement déplacé des biolabs mobiles comme un cirque pour cartographier l'ensemble de l'exosome en créant de petites pandémies de feu de brousse pour tester différentes parties de l'exosome" des gens ? Il avance d'ailleurs l'hypothèse audacieuse selon laquelle les biolabs mobiles chinois ou des labos assimilés aient pu parcourir l'Afrique en 2014-2016 et provoqué des épidémies d'ébola, de zika.
A vrai dire, quelques unes des hypothèses de Webb laissent assez sceptique. Fondées sur de simples recoupements, elles font penser à certaines pistes que lançait QAnon naguère pour dénoncer des complots de l'Etat profond que Trump serait censé combattre. Ici Webb paraît de plus en plus enclin à charger Pottinger qui serait une sorte de marionnette de Kissinger (peut-être comme Macron), une marionnette d'ailleurs très liée au Big Pharma (son frère a travaillé sur les dispositifs de test Covid) et qui serait directement l'informateur du FBI pour les investigation à Mar-a-Lago... Mais cela revient une fois de plus à disculper un peu facilement Trump de toutes ses indulgences (pour ne pas dire plus) à l'égard de Fauci and co. Les questions qu'il pose à propos des biolabs mobiles, ceux vendus à la Chine, mais aussi indirectement ceux que l'Institut Mérieux peut vendre à d'autres pays, sont intéressantes, mais cela mériterait d'être complété par d'autres investigations de journalistes free-lance ou de lanceurs d'alertes... voire, qui sait, des enquêtes de justice...
La contre-offensive ukrainienne dans l'oblast de Kharkov
Alors que l'Azerbaïdjan (qui nous fournit du gaz) attaquait lâchement l'Arménie sans préavis, l'offensive menée par le Gal Zaluzhny en Ukraine dans l'oblast de Kharkov suscitait l'enthousiasme des Occidentaux.
C'est une offensive made in USA. Selon le NY Times, l'Ukraine, qui a d'abord annoncé une contre-offensive dans le sud, a utilisé la technique standard de désorientation (utilisée par les troupes américaines lors d'opérations spéciales) avant de passer à l'offensive dans le nord-est.
Le ministère de la défense russe a expliqué qu'il y a eu un choix tactique de son armée de se retirer d'Izioum, qui n'était pas une zone de combat prioritaire, pour concentrer les forces sur Donetsk, pour ne pas renouveler l'erreur de la deuxième bataille de Kharkov face aux nazis en 1943.
Le bilan a été la reconquête de l'équivalent d'un ou deux départements français. Mais même la presse occidentale après coup (AP et Reuters) reconnaît que ce pourrait n'être que le fruit d'un redéploiement russe pour mieux tenir les positions dans l'Est et dans le Sud alors que le front était trop étendu.
Les faiblesses structurelles de l'armée ukrainienne restent en tout cas les mêmes. A commencer par le manque d'artillerie et de blindés, malgré les milliards d'aide militaire (45 milliards rien que pour les USA) dont une bonne partie sont détournés par les mafias locales.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a exprimé le 13 septembre sa déception que l'Allemagne n'ait pas livré de chars Leopard et de véhicules de combat Marder à l'Ukraine. Tandis que la presse russe se félicite du fait qu'il n'y ait pour chars de l'OTAN sur le terrain qu'une trentaine de chars espagnols obsolètes.
Pour leur part, les communistes russes ont appelé à la mobilisation générale. Le député de Crimée du parti présidentiel, par ailleurs favorable au retour du drapeau soviétique à la place du drapeau russe, Mikhail Sheremet (Шеремет / Cheremet en transcription française) et des blogueurs se sont aussi exprimés en ce sens, afin de sécuriser la victoire, mais l'entourage présidentiel a écarté cette hypothèse dans la mesure où les effectifs russes actuels leur paraissent suffisants pour mener à bien l' "opération spéciale".
Au passage, notons que l'assassin féminin supposé de la fille du partisan d'une Russie asiatique Alexandre Douguine, morte sur une autoroute le 20 août dernier, Natalia Vovk, membre du bataillon Azov (mais la presse mainstream le dément), qui avait suivi Daria Douguina à un festival littéraire, et loué un appartement dans le même immeuble qu'elle, aurait été retrouvée sans vie poignardée. Ses comptes WhatsApp, Telegram et Viber avaient disparu début septembre. On ignore si le meurtre a été commandité par le régime de Kiev comme le soutiennent les services secrets russes. Mais certains sur les réseaux sociaux ont affirmé que celui-ci disposait de listes noires et que Daria Douguina y figurait.
La CIA et les médiums (suite)
Le jour même où, si l'on en croit George Webb, les services secrets américains (selon toute probabilité) lançaient un virus informatique contre le laboratoire P4 de Wuhan en Chine (information à prendre avec précaution, mais bon en tout cas c'était un "9/11" de 2019), je publiais un billet sur les médiums et la CIA.
Hier un lecteur me signalait le livre du physicien Russell Targ intitulé " Limitless Mind" soit "l’esprit sans limite". Il m'expliquait que ce Russell Targ avait effectué des recherches très concluantes dans les services de la CIA sur la visualisation à distance et la précognition. Il me parlait aussi de sa fille de nationalité américaine. De culture juive au départ, elle se disait par la suite bouddhiste pratiquante mais se voulait en même temps "l’assistante de la Vierge Marie" (ce qui me rappelle le cas de la voyante très bouddhiste Maud Kristen qui a eu une locution externe de la Vierge Marie dans une église irlandaise, et à qui un jour un lama tibétain dans une situation de danger a suggéré d'invoquer une déesse locale, ou à défaut "la vierge Marie parce que c'est la même chose".
Cette Elizabeth Fisher Targ (1961-2002) avait des dons intellectuels (surnaturels) considérables. En 1983, elle accompagne son père en URSS auprès de milieux universitaires. Elle a 21 ans et le père s’aperçoit que sa fille peut tenir des discours de 90 minutes en russe sur la physique et la psychologie sans la moindre note. Il en va d’ailleurs de même pour l’allemand. Elle devient neuro-psychiatre. Elle se livre à des études très significatives sur la répercussion de la prière auprès de malades atteints du sida. Elle croit à l’interconnexion de toutes choses et elle possède un don de divination. Par une circonstance très étrange, on diagnostique à Elizabeth une tumeur maligne tumorale très rare dont précisément elle étudie le traitement (gliobastoma multiforme). Tout au long de sa vie, ses nuits ont été traversées par un rêve récurrent dans lequel apparaissait un gâteau d’anniversaire avec 42 bougies. Elle a alors 40 ans. Les guérisseurs les plus efficaces connus dans le monde entier vont se succéder auprès d’elle. On peut citer par exemple le russe Nicolai Levasho décédé en 2012 qui ralentit l’évolution de la tumeur.
L'histoire de cette dame m'a fait penser à celle de la mathématicienne iranienne Maryam Mirzakhani. On peut se demander si derrière ce genre d'affaire il n'y a pas un pacte, qui ensuite arrive à échéance comme pour John Lennon...
Il y a une interview de Russell Targ ici :
La politique de confinement mène la Chine au bord d'une grave crise économique
L'hebdomadaire mainstream L'Obs explique aujourd'hui que les confinements délirants mis en place pendant l'épidémie du Covid en Chine en 2020-2021 ont contribué, avec la stagnation démographique du pays, à entretenir une crise immobilière sans précédent : les promoteurs ne finissent pas les travaux et les acheteurs qui ont emprunté ne veulent plus rembourser leurs dettes. Cela pourrait faire boule de neige sur les banques. Le secteur immobilier représente un quart du PIB.
Car les confinements ralentissent l'économie. En ce moment encore 33 villes nous dit Asiatimes (chiffre symbolique ?) sont confinées, soit 65 millions d'habitants. La dernière en date Chengdu, le 1er septembre, 21 millions d'habitants. On oblige les gens à dormir dans leurs usines.
Or si en 2008 le pays avait surmonté la crise des subprimes en lançant de grands programmes d'équipement. Mais le pays vit à crédit. La dette totale pourrait avoisiner les 350 % du PIB. Les possibilités de relancer des programmes s'essoufflent. La croissance annuelle n'est plus que de 5 %, loin des 12 à 17 % des années 1990, un cinquième des jeunes ne trouvent pas d'emploi, selon le gouvernement lui-même. "La société d'investissement de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, remarque l'économiste Anne Stevenson-Yang, vend sa participation dans le fabricant de voitures électriques et de batteries BYD. Le fondateur de Huawei a récemment déclaré à ses employés que l'entreprise devait se concentrer sur la "survie". Les sociétés immobilières chinoises cotées à la Bourse de Hong Kong font état d'une baisse de 87 % de leurs bénéfices depuis le début de l'année."
"La politique du zéro-Covid va conduire la Chine à un effondrement économique" pouvait-on lire dans Grid le mois dernier... Bien sûr cela aurait des répercussions géopolitiques sur la réorientation asiatique de la politique russe, et cela serait aussi un facteur aggravant de l'ensemble de la crise économique globale (mondiale) qui s'annonce, compte tenu du rôle de moteur planétaire des exportations que joue ce pays. Il y a peut-être là une forme de "justice immanente", comme on dit : les systèmes matérialistes autoritaires sont fragilisés par leur autoritarisme même. Sauf que cela peut les rendre encore plus répressifs, et que c'est l'ensemble des peuples du monde qui en subissent, au moins pendant un temps, les conséquences financières (avant peut-être que des régimes plus vertueux, dans des peuples que l'on croyait voués à l'échec, ne décollent à leur tour...).
Pendant ce temps en Amérique latine...
Il se passe des choses curieuses en Amérique latine. Le président de gauche du Chili perd son référendum constitutionnel et se voit obligé de garder la constitution édictée sous Pinochet en 1980. Il semble que le côté "Etat plurinational" inspiré du précédent bolivien n'ait pas plu. Des rumeurs sur la disqualification du droit de propriété et une méfiance à l'égard de l'assemblée constituante expliqueraient aussi ce revers.
L'ex-présidente et aujourd'hui vice-présidente argentine Cristina Fernandez empêtrée comme beaucoup de leaders de gauche du continent dans une guérilla judiciaire, se fait tirer dessus. La gâchette ne se déclenche pas. L'homme qui tenait le pistolet est arrêté. Les experts en informatique chargés de déverrouiller son téléphone portable pour accéder à son contenu font "par erreur" redémarrer l'appareil et le remettent en "état d'usine", effaçant ainsi toutes les données. "La responsabilité du juge, du procureur et de ceux qui ont manipulé le téléphone portable de l'accusé est très grave", a écrit l'avocat de Mme Fernandez, Gregorio Dalbón, sur ses réseaux sociaux.
J'avoue que le système judiciaire argentin ne m'inspire pas plus de confiance que celui d'Equateur qui, après s'être acharné sur l'ex-président Correa et ses partisans, vise aujourd'hui un mouvement guévariste. Lula aujourd'hui favori des sondages au Brésil avait connu le même problème en son temps.
Léo Zagami de son côté s'est penché sur la haine des jésuites à l'égard de Cristina Fernandez et, à rebours du narratif israélien sur le fait que son meurtrier Andre Sabag Montiel était un nazi, sur les connexions de celui-ci sur les réseaux sociaux avec la wicca, le groupe "Satanic communism" et la loge maçonnique Centaruro au Mexique.
Et puis bien sûr il y a eu cet éclair qui s'est abattu sur le dépôt de pétrole de Matanzas à Cuba il y a un mois. Des sorciers (santeros) insulaires (membres de l'Association Culturelle Yoruba à Santiago de Cuba) "ont organisé des cérémonies de divination et la remise d'offrandes aux ancêtres pour demander le prompt rétablissement des blessés dans l'accident et la paix pour les âmes qu'ils ont perdues" (sic).
D'autres, explique Actualidad Cuba, "sont allés à la mer pour interroger leurs dieux sur le sort du pays à la suite des récents événements fatidiques survenus ces dernières années dans le pays, comme la chute de un avion de ligne, la tornade qui a frappé La Havane, l'explosion de l'hôtel Saratoga et l'incendie de la base du superpétrolier.
Il y a eu de nombreux Cubains qui croient en la foi yoruba qui confirment que Cuba a besoin d'un "nettoyage spirituel" et que le président Miguel Díaz Canel lui-même devrait "se déposséder", car les saints ne semblent pas être de son côté." Miguel Díaz Canel n'hésite pas à poser sur les photos avec des santeros, mais l'histoire ne dit pas s'il a suivi le conseil de procéder à ce prétendu "nettoyage" qui lui est ainsi prodigué.
Du blé OGM ukrainien pour l'Afrique
En août les médias occidentaux se sont agités pour que l'Afrique puisse recevoir du blé ukrainien. Ce que l'on ne vous a pas dit, c'est qu'il s'agit de grains OGM cultivés par des grands groupes américains.
En 2014, explique sur son site William Engdahl, consultant en risques stratégiques et conférencier, après le coup d'Etat de Maidan, le FMI accordait 17 milliards de dollars à l'Ukraine; En échange ce pays devait augmenter l'impôt sur le revenu des particuliers de 66 % et payer 50 % de plus pour le gaz naturel, l'âge de la retraite était retardé de 10 ans. Une disposition clé des demandes des États-Unis et du FMI au gouvernement post-coup d'État du pro-américain Arseniy Iatseniouk, était d'ouvrir enfin les riches terres agricoles de l'Ukraine aux géants étrangers de l'agro-industrie.
Depuis que l'Ukraine a déclaré son indépendance de l'Union soviétique en 1991, garder le contrôle de ces terres a été l'un des problèmes les plus brûlants de la politique nationale. Une loi de 2001 a imposé un moratoire sur la vente privée de terres agricoles à de grandes entreprises ou à des investisseurs étrangers. Malgré le moratoire, Monsato, DuPont, Cargill et d'autres fournisseurs occidentaux d'OGM ont secrètement et illégalement commencé à répandre leurs semences OGM brevetées dans la terre noire d'Ukraine par l'intermédiaire des oligarques. En 2016, selon un rapport du Département américain de l'agriculture, aujourd'hui supprimé, environ 80 % du soja ukrainien et 10 % du maïs étaient cultivés illégalement à partir de semences génétiquement modifiées. L'info est confirmée par Agricensus.com ici.
En mai 2021 le clown Zelensky (qui vient aussi récemment d'abroger le droit du travail dans les PME) a présenté un projet de loi déreglementé l'accès à la terre et donné beaucoup de champs aux gouvernements municipaux et villageois notoirement corrompus (alors que la Russie, elle, a interdit les cultures d'OGM en 2016, une position qui fait consensus dans ce pays). Voilà la nature du régime que soutiennent les écologistes européens, et voilà la nature de tout le système économique américain : "Les Etats-Unis, expliquait Mitchel Cohen en juin dernier dans Covert Action Magazine, utilisent des cultures génétiquement modifiées (et maintenant des arbres), et les pesticides et les engrais dont ils ont besoin, comme armes , pour briser les communautés indigènes, au Mexique, par exemple, perturbant les économies d'autres pays et les forçant dans la dépendance. Même l'aide alimentaire américaine aux victimes des tsunamis dans le Pacifique Sud et aux victimes des tremblements de terre au Pakistan et en Haïti a été génétiquement modifiée et saturée de pesticides. L'un des résultats de « l'action policière » américaine en Somalie en 1992 a été l'imposition de milliers d'acres de manioc génétiquement modifié, déracinant les communautés locales." L'achat de semences Monsanto (où Bill Gates aussi a des parts) fait partie intégrante des Programmes d'ajustement structurels du FMI. Le cynique Kissinger, qui est dans tous les coups fourrés depuis la guerre du Vietnam, a soutenu de longue date cet usage stratégique de l'aide alimentaire.
Mitchel Cohen à ce sujet cite fort à propos une déclaration de Boris Ikhlov de l'université de Perm d'une organisation de « droits de l'homme » russe financée par des « dons » américains, qui était un partisan de l'élargissement des libertés civiles à Moscou et qui, en même temps, a lié sa critique des politiques de Poutine en matière de droits de l'homme à soutenir les semences biotechnologiquement modifiées de Monsanto et la privatisation de l'agriculture. Mais il ne cite pas l'association dans l'attente d'une confirmation par des sources indépendantes.
C'est en tout cas un des dessous peu connus des tensions internationales autour de l'Ukraine.