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Moldavie le mâillon faible
Le mâillon faible du dispositif est la Moldavie, petit pays pauvre, rural, à l'identité culturelle peu marquée (les russophones y sont nombreux, même hors de Transnistrie, et la langue roumaine n'y est pas très "académique").
Il n'est pas étonnant que certains aient songé à y mener une petite "révolution orange" à l'issue des élections législatives de dimanche. "Certains", c'est à dire peut-être certains éléments nationalistes roumains de Bucarest... peut-être aussi certains lobbies occidentaux (européens, voire états-uniens) ? Il est trop tôt pour le dire, mais on voit bien qui cette insurrection de l'opposition moldave favorise...
Et si le monde multipolaire n'était qu'un monde de haine ?
Tout cela est inquiétant. Et je ne vois pourtant aucun signe tangible des Russes ou des Chinois en direction des non-alignés qui puisse augurer d'un renouveau de l'internationalisme auquel nous aspirons. On ne voit que du business en ce moment, et quelques stratégies militaires pour réunir ces "blocs" en formation, mais pas de volonté de coopération au niveau de la société civile.
"La journée de la jupe"
Vu hier La Journée de la jupe sur Arte (record d'audience 2,2 millions de téléspectateurs), il me semble que ce film illustre ce qu'écrivait Houria Bouteldja sur l'instrumentalisation néo-coloniale de la lutte des femmes... J'ai été très mal à l'aise et très en colère en le regardant. C'est un mélange d'esthétique américaine (la fascination du flingue, celle qui a conduit à l'élection de Bush et au discours du "choc des civilisations") et d'esprit de croisade laïcard qui non seulement produit des caricatures, mais joue sur l'intime, la sexualité (les questions de viols collectifs, l'effet de séduction aussi que produit Isabelle Adjani, qui a quand même été une icône pour toute une génération). On a l'impression d'un film qui cherche à provoquer une guerre civile parmi les gens issus des anciennes colonies, entre les filles et les garçons, entre ceux qui soutiennent les valeurs occidentales et les autres. C'est incroyable que l'on puisse encore jouer avec le feu ainsi, faire une telle apologie de la violence, trancher dans le vif, dans la chair, de problèmes si complexes. Que les pouvoirs culturels et économiques de ce pays subventionnent ce genre de film, après les catastrophes qu'ils ont déjà provoquées ou cautionnées partout dans le monde.
Le plus triste c'est que beaucoup de profs ont aimé ce film. Sans doute y ont-ils vu l'expression d'un violence qu'ils éprouvent, dont ils se sentent victimes, et qu'ils auraient envie de rendre. Nous voilà devant des écoles détruites par 15 ans de néo-libéralisme, avec des profs devenus les équivalents des petits-blancs à l'époque coloniale, et un système qui, tout en les affaiblissant de plus en plus, flatte leur envie de revanche contre leurs propres élèves.
Voilà qui est on ne peut plus malsain.
Il me semble qu'on ne peut rétablir le dialogue que sur fond d'une rupture politique globale avec la dérive des sociétés européennes que l'on constate depuis 20 ans. Mais comment ?
NB : on peut cliquer ici pour la bande annonce et des extraits, et là pour une interview du réalisateur dans Le Point.
A l'approche du 10 ème anniversaire...
Collon sur son site donne la parole à l'ex ministre des affaires étrangères de la RFY : cf
Les rapaces contre l'Irak
Back into Afghanistan
In fairness, I should note that the CIA did develop an innovative strategy last year for winning the hearts and minds of some Afghan tribal leaders. An agent in the country's southern region was seeking the help of a 60-something-year-old chieftain, but no go -- until he learned that the man, who has four younger wives, was having performance problems. "Take one of these," said the agent, discreetly offering Viagra pills.
Days later, the agent returned to the village to find the old man wreathed in a glowing grin that only sex can induce. "You are a great man," exuded the happy chieftain, who subsequently became a useful source for the agency. It gives new meaning to the old bumper-sticker, "Make love, not war."
Anniversaires
La Yougoslavie s'est un peu éloignée. Je soutiens le combat juridique du gouvernment serbe contre la reconnaissance unilatérale du Kosovo. Mais je ne le soutiens pas dans les mêmes termes que bien des Serbes à Paris le font. Peu importe d'ailleurs : ces nuances n'intéressent ni les Serbes, ni personne d'autre.
Mon éditeur m'a confirmé hier son feu vert pour un livre sur la Pridnestrovie/Transnistrie. Je bâtis de nouveaux projets politiques. Des projets dont je ne pourrai parler que plus tard sur ce blog, quand ils connaîtront un début de réalisation. Le réseau "Atlas alternatif" sur Facebook continue à recevoir des adhérants. Vous pouvez vous y inscrire. Il n'est pas exclu que nous finissions un jour par en faire quelque chose.