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Le blog de Frédéric Delorca

Yémen, ex-URSS, Espagne, Serbie, Venezuela, Philippines, Cuba, RDC

13 Janvier 2016 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Revue de presse

L'Egypte envoie des troupes au Yémen (800 soldats). Elle n'est pas la seule à participer au crime contre ce petit peuple. Ci-dessous une carte éloquente (et notre pays fait partie des criminels). Sanaa était sous les bombes saoudiennes aujourd'hui.

Yémen, ex-URSS, Espagne, Serbie, Venezuela, Philippines, Cuba, RDC

En Espagne, le PSOE s'éloigne en douce (car ces gens aiment les coups fourrés) de Podemos en rejetant (en alliance avec la droite - Ciudadanos et le PP) sa démarche pour obtenir quatre groupes aux Cortes, et fait élire un socialiste la présidence de la chambre basse avec le soutien de Ciudadanos.

Aux Philippines la cour suprême donne le feu vert au retour des troupes américaines (expulsées en 1991) dans ce pays à titre "non permanent".

A Belgrade le vice président russe Rogozine a rencontré le leader du Parti radical Vojislav Seslj (qui n'a jamais rejoint la prison de La Haye où il avait été incarcéré) et prévenu la Serbie que celle-ci pourrait subir des agressions sexuelles des réfugiés syriens comme l'Allemagne. Zorana Mihajlovic, vice premier ministre serbe en charge des infrastructures lui répondu en gros de s'occuper de ses affaires tout en saluant le rôle de la Russie dans la rénovation des rails serbes (la dame ancienne proche des pro-européens Miroljub Labus et Zoran Đinđić a rejoint le parti progressiste serbe plus patriote et actuellement au pouvoir, en 2010).

Une meilleure nouvelle : au Venezuela, la majorité bolivarienne dans ses derniers jours d'exercice assemblée nationale le 23 décembre - juste avant la fin de session le 4 janvier - a voté une loi anti-semences transgéniques qui respecte la "Pachamama" (la Terre mère). Voyons si la nouvelle majorité libérale ne reviendra pas dessus (pour un bilan des premiers jours du libéralisme en Argentine voir ici). Aujourd'hui on apprenait que le Tribunal suprême de justice, plus haute juridiction du Venezuela, avait décidé de rendre caduc les décisions votées par l'Assemblée Nationale (contrôlée par l'opposition de droite). Trois députés d'oppositions ont été investis par l'opposition alors que leurs élections n'a pas été validée. Voilà qui promet des échanges institutionnels musclés.

Le Wallstreet Journal s'agite sur un possible de détournement de missiles air-sol Hellfire par Cuba en 2014. Counterpunch se demande à juste titre à qui profite le scoop.

On s'agite aussi entre Criméens et Ukrainiens. En septembre des militants de Secteur Droit (extrême droite, qui en ce moment se bat contre le gouvernement de Kiev pour le contrôle du fret maritime à Marioupol) en Ukraine ont commencé à bloquer les routes pour empêcher l'approvisionnement alimentaire de la péninsule. Puis en novembre c'est l'approvisionnement électrique qui a été attaqué, et la Crimée a dû se tourner vers la Russie. De sorte que les leaders de Crimée ont commencé à parler de génocide.

Bizarrement ils ont trouvé un appui aujourd'hui au Kazakhstan. Le Conseil d'Etat de la République du Kazakhstan a en effet appelé les autorités fédérales russes à mener une enquête sur le "génocide" contre les habitants de la péninsule par les députés de la Verkhovna Rada. Cela semble s'expliquer par le fait que son vice président est le tatar Remzi Ilyasov qui était l'an dernier vice président du parlement de Crimée. Peut-être a-t-il des fonctions dans les deux pays, dans la mesure où il reste des Tatars de Crimée au Kazakhstan.

On apprend le même jour que le président ukrainien Porochenko jouit d'une cote de confiance de 17 %, 3 % de moins que son prédécesseur au moment de son renversement par le mouvement Euromaïdan. Les mineurs qui ne sont plus payés bloquent les routes dans la région de Lvov.

L'avocat de Béziers Josy-Jean Bousquet et Jacques Clostermann de "Mon pays la France" membre du Rassemblement Bleu marine, qualifiés par l'agence Tass de "human right activists" visitent les zones bombardées du Donbass sous la houlette du porte parole du ministère de la défense de la République autoproclamée Edouard Basourine.

En Moldavie (dont on parlait récemment sur ce blog), la pression populaire dans la rue (et peut-être l'avis des ambassadeurs de l'UE consultés à ce sujet) aujourd'hui a empêché le président européiste Nicolae Timofti de nommer le très corrompu Vladimir Plahotniuc du Parti démocrate au poste de premier ministre. Le pays n'a plus de gouvernement depuis la démission de Valeriu Strelet (du Parti démocrate) fin novembre, qui avait succédé à Vlad Filat (du parti libéral démocrate) arrêté pour corruption, et n'a plus que jusqu'au 29 janvier pour se doter d'un premier ministre. L'opposition accuse le président d'usurper le pouvoir en ne trouvant pas de premier ministre, mais ce blocage semble aussi dû aux divisions de la majorité européiste. Marian Lupu, président du Parti démocrate, menace le président de la République de lancer une procédure d'impeachment. Le pays reste entre les mains des oligarques.

Terminons par l'Afrique : le Congo RDC grince des dents du fait que l'ONU expulse ses soldats du contingent de Centrafrique sur une accusation d'abus sexuel alors que la France dont les troupes avaient essuyé les mêmes critiques continuera de jouer un rôle important dans le maintien de la paix dans ce pays. Pour Kinshasa c'est du "deux poids deux mesures".

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