Catalogne : la main de Soros
11 Octobre 2017 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Espagne, #Colonialisme-impérialisme, #Peuples d'Europe et UE, #George Soros
Sous la pression des capitalistes de sa région et des instances internationales, et au grand mécontentement de ses alliés communistes radicaux de la CUP (avec lesquels il ne s'était pas concerté), Puigdemont hier a fait une cote mal taillée : une déclaration d'indépendance informelle à en-tête de la Generalitat signée par les députés de la coalition majoritaire mais qui n'engage pas le Parlement, dont l'application est "suspendue" pour négocier avec Madrid, dans un délai fixe, ce que le parti de Puigdemont appelle une "voie slovène"...

Un lecteur m'ayant demandé si le sécessionnisme catalan était une révolution de couleur, je voudrais apporter les éléments suivants au débat. Je les tiens de l'article de Diego Pappalardo publié sur les sites de Radio Ya et Espacio geostrategico (qui a l'ai d'être pro-Trump, mais ne raisonnez pas en termes d'étiquettes, vérifiez juste la vérité des faits) et de l'article d'Andrei Kononov paru sur La Verdad Oculta.
Le prédécesseur de Puigdemont, Artur Mas avait en son temps cherché un appui dans les réseaux du groupe Independent Diplomat pour donner plus de vigueur au sécessionnisme. Ce groupe fondé par le britannique Carne Ross qui reçoit un soutien financier et politique de l'Open Society Foundation de Soros. Independent Diplomat, entre autres œuvres, a conseillé les partisans de l'autodétermination du Sahara occidental, ainsi, depuis Mars 2013, les rebelles syriens. ID a reçu en deux ans 1,6 million d'euros de la Generalitat, mais ses services ont été abandonnés lors de l'investiture de Puigdemont.
Toutefois ce dernier garde aussi des liens avec Soros. En 2016, il a payé 50 000 euros pour une conférence du sociologue et écrivain Jeremy Rifkin, et il a subventionné et promu au rang de quasi délégataire de service public l'Académie catalane de la gastronomie et de la nutrition présidée par Carles Vilarrubí Carrió, un entrepreneur vice-président de la Banque Rothschild en Espagne et du club de football de Barcelone. Carles Villarrubí est aussi lié à la Fondation séparatiste CATmón qui fait le pont entre l'indépendantisme catalan Israël, les États-Unis et l'Allemagne. Son épouse la femme d'affaires Sol Daurella Comadrán, présidente de Coca-Cola European Partners et actionnaire de Banco Santander. Sol Daurella était membre jusqu'au mois de janvier de cette année, d'un Conseil Consultatif créé par Diplocat pour collaborer à l'insertion de la Catalogne dans un plan mondial. Dans les registres de l'Open Society Foundations Diplocat figure parmi les entités qu'elle subventionne. Elle a organisé à hauteur de plus 27 000 euros son atelier sur la xénophobie et l'euroscepticisme à Barcelone en 2014.
Même si en Israël il y a des réticences face à la sécession catalane, les régionalistes dès l'époque de Jordi Pujol dans les années 1990 étaient liés à des intérêts économiques de ce pays, et la Banca Catalana a commencé à travailler avec les apports financiers du diamantaire Moses David Tenennbaum, ami de Jordi Pujol.
Dès le début de son mandat Artur Mas à la suite de Pujol, a utilisé ces réseaux. L'an dernier, le consulat honoraire israélien fermé pendant 19 ans à Barcelone a été rouvert. Les Mossos d'Esquadra (la police catalane) ont reçu des conseils du Mossad et ACCIÓ - l'agence pour la compétitivité de la Generalit - a signé des accords avec des acteurs israéliens. En tant qu'observateur international du référendum, la député de l'Union sioniste (travailliste) Ksenia Svetlova (qui est aussi active auprès des yézidis) était présente sur le sol catalan au moment du pseudo-référendum de septembre.
Le Centre de culture contemporaine de Barcelone (CCCC) , un think tank indépendantiste maintient quant à lui une coopération étroite avec Jordi Vaquer, directeur régional pour l' Europe des Fondations Open Society et co - directeur de l'Initiative pour l' Open Society Europe.
Jordi Vaquer a précédemment occupé le poste de président (de 2008 à 2012) du Centre d'études et de documentation internationales de Barcelone (CIDOB), un groupe de réflexion qui a également reçu de l'argent de Soros. La politique catalane de régulation de la consommation de cannabis début 2017 est un copié-collé des recommandations des Fondations Open Society en la matière. De même sa politique anti-castriste et anti-Assad (voir ici).
Un autre personnage qui se tient depuis des années derrière le processus d'indépendance : David Madí, petit-fils de l'homme d'affaires catalan Joan Baptista Cendrós, fondateur de l'Association culturelle omnium, fanatiquement sécessionniste. Cette organisation a été créée par des businessmen de la Catalogne et parmi ses fondateurs figurait Lluís Carulla, représentant des intérêts de Rockefeller dans la région. David Madí, membre Convergence Democratique de Jordi Pujol a été l'inventeur du slogan « droit de décider » qui a suscité l'hystérie de la base sécessionniste et satisfait les pro sécessionnistes bourgeois.Madí conseillait Arturo Mas (prédécesseur de Puigdemont) et il est très proche de Tatxo Benet, lequel est le bras droit del'homme d'affaires catalan Jaume Roures, partenaire commercial du groupe britannique WPP et de George Soros (Gala Capital) au sein du groupe Mediapro.
En 2013, une étude exhaustive de l'Izbork Club, un groupe de réflexion russe influent, a révélé l'origine et la complicité internationaliste-globaliste dans la fondation des Insoumis puis de Podemos.
Le portail Geopolitica.ru a publié en Mars 2017 une liste de 24 députés aux cortés espagnols qui sont dans la sphère de Soros. Ceux-ci se recrutent dans tous les partis. Pour Esquerra republicana de Catalunya c'est Josep Maria Terricabras (Esquerra Republicana de Catalunya), de convergence démocratique de catalogne c'est Ramon Tremosa . Même le responsable de Gauche Unie à Madrid Pablo Garzón, avoue son admiration pour Soros et de ce fait est févorablement cité par Acces Info Europe, une organisation qui prétend défendre les droits de l'homme et qui compte parmi ses donateurs: Open Society Health Program, Open Society Human Rights Initiative, Open Society Information Program... Sera-t-il un allié objectif des catalanistes comme l'est Podemos ?
Il reste dans les organes mondialistes des adversaires du sécessionnisme comme le trilateraliste Antonio Garrigues Walker, ou en Angleterre The Economist, qui appartient à la section britannique de l'empire Rothschild. L'opposition entre eux et la branche Soros sera intéressante à suivre...
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