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Le blog de Frédéric Delorca

Lagerfeld, Trudeau, Netanyahu : à quel cercle appartient Donald Trump ?

2 Mars 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis, #Les régimes populistes, #Colonialisme-impérialisme, #Donald Trump

Le mois dernier, à l'occasion du décès du couturier Karl Lagerfeld, la "première dame" des Etats-Unis Melania Trump lui a rendu hommage en rappelant que le couturier l'avait dessinée dans une de ses robes. Lagerfeld, très aimé des grands médias, est un personnage controversé, produit du système Chanel. Il a arborait volontiers l'oeil d'Horus, et avait publié un livre sur Faust, l'homme qui a vendu son âme au diable et vivait en permanence entouré de stars associées aux milieux occultistes.

Melania Trump l'a qualifié de génie et a révélé sur Twitter une photo qu'il avait fait d'elle lorsqu'elle était modèle. Il n'en a pas fallu davantage pour que cela rappelle aux conservateurs les liens de l'épouse du président avec le milieu de la mode, et le temps où Trump démocrate faisait la "une" de Play Boy (une revue qui jadis fournissait - et fournit peut-être encore - des filles et des infos à la CIA et que beaucoup associent à l'"Etat profond").

Chez les conservateurs américains le débat est toujours vif sur la question de savoir de quel cercle il est le produit.  Beaucoup rappellent qu'il n'est pas né de rien comme sa légende dorée l'a parfois fait croire. Il est le neveu de John Trump, un ingénieur qui, pour le compte du FBI, a participé à la confiscation des travaux de l'inventeur serbe Nikola Tesla (un génie à l'origine de nombreuses découvertes sur les ondes électro-magnétiques) à sa mort en 1943 ainsi qu'à leur exploitation pendant quelques décennies à des fis obscures. Sa famille est donc habituée aux secrets d'Etat...

Trump lui même a été formé par les Jésuites à la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie. Sa fille Invanka et son fils Eric ont aussi été formés chez les jésuites.

Il y aurait beaucoup à dire sur les Jésuites et leur livre les Instructions secrètes de la Société de Jésus (dans un récent article on a rappelé que les rosicruciens américains en 1916 voulaient annexer le Mexique pour restaurer la connexion avec l'Egypte via l'Atlantide, or les Jésuites ont joué un rôle moteur à travers Athanase Kircher pour promouvoir le mythe de l'Atlantide, comme l'a évoqué encore récemment dans un de ses livres le catholique traditionaliste - hélas influencé par eux - Laurent Glauzy). On y reviendra peut-être un jour. En tout cas c'est encore un lien possible entre Trump et l'Establishment.

A propos de sociétés secrètes, beaucoup auront fait remarquer Trump Tower mesure 666 pieds de haut et surtout que la famille Trump a acheté très cher en 2007 le bâtiment situé au 666 de la 5e Avenue à New York, bâtiment apparaît dans les films L’exorciste II, L’hérétique et Le loup de Wall Street. Mais là pour le coup c'est surtout sur son gendre Jared Kushner que le soupçon retombe car c'est lui qui l'a acheté pour 1,8 milliards de dollars. Certains chrétiens soupçonnent Kushner, patron de The Observer, dont le père était un vieil ami de Netanyahu, et qui est censé préparer un plan de paix pour le Proche-Orient, d'être impliqué dans un plan antéchristique autour de Jérusalem. Voilà qui explique, disent-ils, la tendance de Trump à faire des cornutos et des 666 avec les doigts comme ses prédécesseurs, et aussi, qui sait, l'omniprésence des anciens de Goldman Sachs dans l'équipe économique de Trump qui est l'analogue de la place des néo-conservateurs dans son équipe de stratèges : Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor de Trump, est un retraité de cette banque. Steve Bannon,qui régnait sur la Maison Blanche  avant son limogeage en 2017, était un vétéran de Goldman Sachs. Gary Cohn, conseiller économique en chef de Trump, est l'ancien président de Goldman Sachs. Jay Clayton, candidat de Trump à la direction de la Securities and Exchange Commission, a été un de ses avocats (un peu comme il y a ou il y a eu dans l'Union européenne  Mario Draghi et Peter Sutherland qui a aussi un pied dans le Vatican). Mais il est vrai qu'il n'est pas nécessaire d'être dans une société secrète pour travailler avec Goldman Sachs : l'empire économique a suffisamment de tentacules matérielles pour tenir les gouvernements à sa botte...

Ces spéculations vont sans doute un peu loin, mais une question reste centrale quand même : pourquoi le clan Trump aurait-il payé une telle somme pour un immeuble à New York, s'il n'y avait pas derrière quelque enjeu occultiste que révèlent son numéro et son utilisation par la filmographie hollywoodienne - souvent hautement initiée, et pas seulement dans les films de Kubrick ?

Mentionnons aussi pour être complets dans un cercle proche de celui de Kushner le patron de casino milliardaire israélo-américain Sheldon G. Adelson, qui a versé 20 millions de dollars pour la campagne présidentielle de Trump (17 millions de moins qu'à la mission israélienne pour aller sur la Lune, il est vrai...) et qui n'a cessé de faire du lobbying auprès de Trump et de Bannon (dont il était plus proche que de Kushner) pour le déplacement de l'ambassade américaine à Jérusalem. D'après le NY times du 21 mai 2018 c'est lui qui est derrière la nomination du néocon John Bolton (le vétéran du Département d'Etat de Bush qui pousse au "regime change" au Venezuela et au Nicaragua) comme conseiller à la sécurité nationale.

Aux Etats-Unis, le débat est simple : soit Trump est pieds et poings liés - via Melania, ou via J. Kushner - à des réseaux occultes et occultistes de la Haute Finance, et, dans ce cas, le bilan de sa soit-disant politique contre le "Deep State" (Etat profond) américain se sera limité à abroger partiellement le libre-échange, entraver un peu le droit à l'avortement et l'abolition des genres, et limiter la soif d'interdiction des armes, soit il est réellement libre à l'égard de ce milieu, tout en jouant un double jeu à son égard, et, dans ce cas, il pourrait bien passer à l'offensive lors d'un hypothétique second mandat. Ceux qui croient en la seconde hypothèse mettent en avant son bilan statistique en matière de lutte contre la pédocriminalité (moteur supposé des rituels occultistes de l' "Etat profond" et de l'élite financière qui le contrôle, et ciment de la loi du silence médiatique sur beaucoup de sujets graves) et les premiers remaniements au sein du ministère de la justice qui pourraient annoncer la mise en oeuvre planifiée de poursuites judiciaires contre des figures de proue du monde des affaires et de la politique.

Un des indices de l'ardeur réelle ou simulée de Donald Trump à combattre certains réseaux (économiquement, politiquement, "sociétalement") prédateurs de la côte Est américaine et de Californie pourrait se trouver... au Canada...

Le premier ministre canadien Justin Trudeau est une sorte de mélange entre Emmanuel Macron et Christiane Taubira. Economiquement libéral et mondialiste, c'est un champion de la political correctness (qui par exemple incitera les étudiants à dire "peoplekind" pour humanité au lieu du mot habituel "mankind" pour ne pas entendre "man", "homme", qui peut sembler "disciminatoire" - sic).

Son avenir politique est aujourd'hui menacé par une affaire très gênante. En juillet dernier, l’héritière milliardaire Clare Bronfman a été inculpée pour racket devant la cour fédérale mardi, en raison de son implication en tant que directrice des opérations pour la secte NXIVM - Nexium (une secte qui constitue des communautés d'esclaves sexuelles pour le gourou Keith Raniere, et l'actrice Allison Mack sous des dehors de développement personnel New Age et de culte de l'énergie féminine pour un grand maître qui affirme être la réincarnation du nazi Hermann Goering). Sa soeur Sara, spécialisée dans l'humanitaire, est aussi en cause.

Les filles Bronfman sont héritières de la fortune de plusieurs milliards de dollars d’Edgar Bronfman Sr, le mécène milliardaire qui était auparavant à la tête de l'ancien géant canadien de la distillerie Seagram.

La famille Bronfman a des liens étroits avec la dynastie bancaire Rothschild, les membres des deux familles appartenant à plusieurs des mêmes sociétés, y compris leur société financière commune, Bronfman & Rothschild. Et au moins trois membres de haut rang de l’organisation, dont Nancy Salzman et les sœurs Bronfman, sont membres de la fondation de Bill Clinton, la Clinton Global Initiative, qui exige des frais d’adhésion annuels à la hauteur de 15 000 $. Les dirigeants et les principaux associés de NXIVM - ainsi que les membres de leur famille - ont fait don de 29 900 $ à la campagne présidentielle de Clinton de 2006 (cf New York Post du 1.10.2007) alors que trois ans plus tôt le groupe Forman prêtait des millions de dollars à la secte.

En juin dernier, Trump a dû licencier son chef d’état-major chargé chargé des opérations, Joe Hagin (surnommé depuis Reagan le "sage de la Maison Blanche"), pour avoir employé dans son cabinet de conseil de 2011 à 2013, officiellement pour récupérer les réserves d'or illégalement accaparées par Kadhafi, le libyen exilé Basit Igtet, un homme qui s'est vanté de jouer les intermédiaires entre le Conseil national de transition libyen (cher à Bernard-Henry Lévy) et le président du Panama et qui était aussi le mari... de Sara Bronfman. Frank Parlato, ancien porte-parole de NXIVM repenti a déclaré aux enquêteurs qu'Igtet (à qui Raniere faisait croire qu'il serait le futur président de la Libye) et Hagin participaient aux séminaires (sexuels) de la secte.

Aujourd'hui le canadien Justin Trudeau est ébranlé par une affaire dont voici la partie visible : cette semaine, l'ancienne procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, a témoigné devant la Chambre des communes de son pays que Trudeau avait exercé des pressions sur elle pour qu'elle parvienne à un règlement négocié avec SNC-Lavalin, une grande entreprise canadienne d'ingénierie accusée d'avoir reçu des pots-de-vin jadis de Mouammar Kadhafi (eh oui, Nicolas Sarkozy n'est pas le seul a avoir entretenu une amitié lucrative avec le Guide libyen...).

Mme Wilson-Raybould a été contrainte de quitter son poste en janvier. Le scandale a éclaté le 7 février par un article dans The Globe and Mail.

La partie plus immergée serait la suivante : l'entrepreneur du numérique californien proche des démocrates Jeffrey Peterson a expliqué sur Twitter que Stephen Bronfman - le cousin de Sara - est un ami et financeur majeur de Trudeau. Les finances de Stephen sont gérées par une société dirigée entre autres par Emma Griffin, épouse de Neil Bruce, président de SNC-Lavalin.

SNC-Lavalin, a versé 160 millions de dollars en pots-de-vin à Saadi Kadhafi, le fils de feu Mouammar, et, selon La Presse de Montréal du 27 février, lui a offert un luxueux voyage sexuel (à 1,95 million de dollars) au Canada en 2008 à ce garçon (qui était alors responsable des forces spéciales et d'un corps d'ingénieurs dans l'armée de son père).

Il n'est pas absolument sûr que le lien entre SNC-Lavalin et NXIVM soit très direct, car Stephen Bronfman n'est "que" le cousin de Sara Bronfman, et son lien avec SNC-Lavalin passe par une administratrice qui n'est "que" l'épouse du président de cette société. Néanmoins, compte tenu du caractère clanique et dynastique des milieux économiques, on a là un faisceau d'indices intéressant. En tout cas la nature réelle des implications de Trudeau avec ces cercles-là ne pourra être connue que si les services du Département de la Justice américain dépendant de l'administration Trump font preuve de zèle et de transparence. Sur ce dossier-là entre autres, - qui pourrait d'ailleurs servir directement ses intérêts puisque c'est, une fois de plus, la galaxie Clinton qui est en cause - Donald Trump pourrait avoir l'occasion de montrer à quel cercle il se rattache réellement.

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