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Le blog de Frédéric Delorca

Ayahuasca : la drogue spirite au catalogue des élites transhumanistes

19 Octobre 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik, #Christianisme, #Débats chez les "résistants", #Le monde autour de nous, #coronavirus-vaccination-big pharma, #Les Stazinis

Dans un de mes billets sur l'affaire Epstein, j'ai relaté une recherche de la canadienne "Amazing Polly" qui trouvait, non loin d'une église de la secte NXIVM à Santa Fé (Nouveau Mexique) et de l'Institut de recherche en génétique et théorie du chaos fondé par Murray Gell-Mann (le père d'Isabel Maxwell et beau-père de Ghislaine l'associée d'Epstein), une Unaio Vegetal ayahuasca Cult Church, un culte organisé autour de la consommation d'un hallucinogène  végétal censé vous révéler la réalité profonde des choses.

L'ayahuesca est une substance utilisée par les Amérindiens qui met en contact avec des entités surnaturelles.

Le dossier de ce genre de substance est très fourni. On se souvient, dans les années 1960, dans le registre synthétique du LSD dont Timothy Leary le pape de la Beat culture avait favorisé la diffusion avec les subsides de la CIA (voir David McGowan, Weird Scenes Inside the Canyon: Laurel Canyon, Covert Ops & the Dark Heart of the Hippy Dream ) et, dans le registre naturel de la Datura sacrée de Carlos Castaneda. N'oubliez pas qu'aujourd'hui une artiste en résidence au CERN comme Suzanne Treister dans son jeu de tarot va décrire Leary comme le "magicien" de l'histoire des technologies de l'information... Le groupe écologiste radical Extinction Rebellion est récemment né de ce type d'expérience sous psychotrope.

L'australien Scott McGreal, spécialiste de la schizophrénie, en 2012 dans Psychology Today, a examiné la composante clé qu'on retrouve dans l'ayahuasca mais aussi, selon lui, dans d'autres plantes et chez des animaux. Les effets hallucinogènes commencent presque immédiatement et disparaissent en 30 minutes. Il confirme qu'avec elle, les consommateurs ont la sensation de rencontrer des intelligences non humaines, ressemblant souvent à des extraterrestres (ce que, vous diront certains, expérimentent aussi les praticiens de certaines formes de méditation, c'est du moins ce que prétend par exemple Vishen Lakhiani, avec la méthode José Silva).

Dans les années 1990, explique Scott McGreal, le psychiatre Rick Strassman a mené une recherche pionnière sur les effets de la DMT, décrite dans son livre DMT: The Spirit Molecule (DMT : la molécule spirite). C'était la première fois en plus de 20 ans que le gouvernement américain autorisait des études humaines sur les drogues psychédéliques.

Les volontaires, qui étaient tous des utilisateurs expérimentés de ce genre de stupéfiant, ont découvert que de fortes doses de DMT avaient un effet psychédélique qualifié d' "écrasant et instantané", que Strassman a décrit comme un "canon nucléaire". La plupart des volontaires ont très vite perdu conscience de leur corps et de leur environnement, et l'effet maximum a été atteint au bout de deux minutes. Puis pendant environ 30 minutes, ils ont fait des expériences comme s'ils avaient les yeux ouverts : des couleurs plus vives, plus intenses et plus profondément saturées que dans la conscience normale ou les rêves . De nombreux participants ont vu des motifs géométriques kaléidoscopiques, ainsi que des scènes concrètes reconnaissables. En règle générale, les participants ressentaient une anxiété initiale face à l'effet de précipitation, qui était fréquemment suivi d'une euphorie intense, bien que des émotions plus ambiguës, telles que la peur.et l'excitation, étaient également constatées. Une fois passé l'effet de confusion, une certaine clarté est revenue. «Environ la moitié» des 60 volontaires sont entrés dans ce qu'il a décrit comme des «niveaux d'existence autonomes et indépendants» de nature très inhabituelle. Ils se retrouvaient dans des lieux habités par des «entités», des «extraterrestres», des «guides» et des «aides». Celles-ci sont apparues sous diverses formes, telles que des clowns, des reptiles, des mantes, des abeilles, des araignées, des cactus et des bâtons.

Ces êtres ont été mentionnés par d'autres enquêteurs, dont  Terrence McKenna, qui les a décrits comme des «elfes de la machine auto-transformants». Ces êtres semblaient les attendre. Ils les soumettaient à des sortes d'examens et communiquaient avec eux  par des gestes, de la télépathie ou de l'imagerie visuelle. Parfois, les entités semblaient aimantes et attentionnées, d'autres fois émotionnellement détachées. Strassman a noté les parallèles frappants entre ces expériences de contact d'entités et les récits d'enlèvement extraterrestre. 

De nombreux volontaires ont refusé de croire que ces expériences étaient des hallucinations ou des rêves, car elles semblaient trop réelles. Strassman a déclaré être au départ assez déconcerté et mal préparé à la fréquence de ces expériences de rencontre avec des entités. Lui-même en est venu à l'idée que ces entités étaient réelles.

"La raison pour laquelle les gens rencontrent ce qui semble être des entités non humaines sous DMT mais pas avec d'autres drogues est actuellement inconnue." observe Scott McGreal. Cette dimension spirite de la DMT lui vaut l'appellation d'entheogène, plutôt qu'hallucinogène. Les Ashaninka du Pérou appellent aussi l'ayahuasca la "télévision de la forêt" (selon un article de l'anthropologue canadien Jeremy Narby de 1999). En réalité, il s'agit d'une véritable expérience de mort imminente...

Le journaliste du New York Times Steven Kotler  auteur de Stealing Fire: How Silicon Valley, the Navy SEALs, and Maverick Scientists Are Revolutionizing the Way We Live and Work (Le Vol du Feu, comment la Silicon Vallley, les forces spéciales navales et les savants marginaux révolutionnent nos façons de vivre et de travailler) qui est à  la pointe de toutes les recherches pour démultiplier les performances cérébrales (et leur impact sur l'environnement), vous expliquera qu'il s'agit seulement d'optimiser ce que vous donne la nature, et que même le jaguar consomme de l'ayahuasca pour "planer" (et même l'ethnobotaniste italien Giorgio Samorini avance dans Animals and Psychedelics que les animaux absorbent des psychotropes volontairement pour résoudre des problèmes)... L'idée est ici en réalité de banaliser le spiritisme par voie de psychotrope, en le "naturalisant".

L'oligarchie mondiale a tout intérêt de transformer l'ayahuasca en médicament "ordinaire". Cela complète le versant technologique de son projet transhumaniste, un peu comme Huxley l'avait déjà envisagé dans Le Meilleur des Mondes, dans les années 1930 avant de faire des expériences sous LSD 20 ans plus tard. En diffusant l'ayahuasca, on asservit les gens à des entités spirituelles, on les assujettit à des possessions - comme dans le jeu de divination du oui-ja vanté par Hollywood - ce qui entraînera toujours plus d'aliénation mentale chez les adeptes de ces expériences (dont certes ils peuvent tirer quelques gains temporaires en termes de sortie de dépression, ou de découvertes de "pouvoirs magiques", mais dont ils paient ensuite, comme lorsqu'ils fréquentent des médiums, un prix élevé à long terme).

Lorsque "Amazing Polly" a repéré la proximité entre la base de NXIVM et l'église Center Uniao do Vegegal, elle n'a pas pointé seulement une contigüité géographique entre la secte sexuelle et celle de la drogue spirite. Il y a bien eu une collaboration entre les deux : en 2017, sous le mandat du très décadent premier ministre du Canada Justin Trudeau, le Centre éclectique de la lumière étincelante universelle (aussi appelé Céu do Montréal) et le Beneficient Spiritist Center Uniao do Vegegal (UDV - probablement de la même mouvance que son homonyme de Santa Fé), deux sectes issues du mouvement Santo Daime, un mouvement religieux syncrétique fondé au Brésil dans les années 1930, dont le sacrement principal consiste à consommer de la liane d’ayahuasca et de la chacruna (plante contenant aussi de la Diméthyltryptamine) ont obtenu le droit d'importer de l'ayahuasca au Canada.

L'affaire n'allait pas de soi. En 2000, explique le site anti-secte Unadfi (qui reprend un article du site Vice), les douanes canadiennes avaient intercepté un envoi de plantes d'ayahuasca destinées à Céu Do Montréal. La présidente de l’association avait alors demandé une exemption auprès de Santé Canada, demande officiellement rejetée en 2012. Elle s’est alors rapprochée de Jeffrey Bronfman, qui est le patron de l'église de l'ayahuasca de Santa Fé et qui est un cousin de Clare Bronfman qui finançait le culte sexuel de Keithy Raniere (les Bronfman sont un clan de magnats israélites de la liqueur au Canada dont le rôle au XXe siècle dans le commerce criminel de l'alcool et des drogues est détaillé ici). Les enquêteurs (opposants aux lobbys pharmaceutiques et à la vaccination) Leonard G. Horowitz et Sheri Kane dans "Ayahuasca Cult : The Psycho-spiritual delusion, Drug 'Therapy' for depression or mind-control for profitable transhumanism" (le culte de l'ayahuasca : la tromperie psycho-spirituelle, thérapie médicamenteuse de la dépression ou contrôle mental pour un transhumanisme rentable) font aussi la connexion avec le ranch de Jeffrey Epstein à Santa Fé ainsi qu'avec une condamnation récente pour vol d'une église de l'Ayahuasca à Hawaï (autour de cette affaire hawaïenne Horowitz et Kane mettent en cause l'avocat proche de la CIA Paul Sulla, son fils Jason Sulla aussi traduit devant un tribunal pour une affaire de pédo-pornographie, l'Institut Heffter, lié au Big Pharma, à Bill Gates et à Epstein, et Roberto Silva e Souza issu d'une famille spirite brésilienne).

Tout se passe comme si esclavage sexuel et drogue spirite étaient expérimentés par ces groupes sectaires protégés à un haut niveau de l'Etat profond américain (et américano-canado-israélien dans le cas des Bronfman) par des clans comme les Epstein, les Bronfman ou les Maxwell pour expérimenter des moyens d'asservissement mental toujours plus sophistiqués sous couvert de réalisation plus complète de soi et des potentiels "surnaturels" que tout un chacun serait, selon ces apprentis sorciers, en mesure de développer au contact des sphères spirituelles.

La manipulation psycho-spirituelle ne connaît plus de limites.

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D
"La manipulation psycho-spirituelle ne connaît plus de limites." Je suis de cet avis, et je trouve intéressant aussi le lien fait par Amazing Polly. J'ai "pratiqué" l'ayahuasca, et cette drogue peut effectivement réclamer son dû, comme toute autre substance psychotrope. Merci pour ce bel article.
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F
Merci Colette. J'ai cru comprendre que certains Amérindiens l'appellent "Mama Ayahuasca", comme si c'était leur mère. N'hésitez pas éventuellement à m'en dire plus par mail privé sur le genre de "dette" qu'on peut avoir à son égard.