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Le blog de Frédéric Delorca

Quelques questions autour de l'intervention russe en Ukraine

25 Février 2022 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik, #Le monde autour de nous, #Débats chez les "résistants", #Peuples d'Europe et UE

Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a lancé une opération militaire en vue de la "dénazification et de la démilitarisation" de l'Ukraine, qui semble devoir aller au delà de la défense des deux républiques auto-proclamées du Donbass.

Personnellement, j'ai toujours dit depuis 2014 (voir mon article "Le viole de l'Ukraine"), que le régime ukrainien issu du coup d'Etat d'Euromaidan n'était pas une démocratie. La manière dont ce gouvernement d'oligarques a interdit des partis politiques au motif qu'ils étaient soi-disant pro-russes (le parti de région, le parti des régions), tout en soutenant l'action de milices bandéristes contre les populations russophones, a suffi à en révéler la nature. Pendant des années il a refusé d'appliquer les accords de Minsk, qui impliquaient un échange de prisonnier avec les républiques auto-proclamées  et la reconnaissance de leur autonomie, tandis que les Etats-Unis ne cessaient d'armer Kiev. La tournée du secrétaire d'Etat Blinken en Géorgie pour encourager l'Ukraine et la Géorgie a rejoindre l'OTAN était la goutte qui a fait déborder le vase. Et la Russie, ayant échoué à obtenir des engagements clairs de la part des Occidentaux (lesquels depuis 1991 n'ont pas respecté leur promesse de ne pas étendre l'OTAN à l'Est et ont transformé en 1999 cette alliance en structure offensive), il y avait quelque légitimité de la Russie à défendre ses intérêts géostratégiques avec force.

Poutine est-il allé trop loin ? Beaucoup de ceux qui ont recherché la conciliation avec lui, comme le président de la République tchèque, ou certains opposants français, en sont venus à cette conclusion. La "finlandisation" de l'Ukraine par la force en détruisant son armée de l'air et sa marine dès le premier jour, option qui certes permet de minimiser les pertes militaires russes, n'était-elle pas quelque peu disproportionnée ? Certes c'est le genre d'option devant lequel aucun pays occidental n'a reculé à l'égard de ses ennemis, en Irak, en Libye etc. Le dernier acte de piraterie internationale que constitue le détournement des avoirs de la banque centrale d'Afghanistan le 11 février qui frappe un pays très pauvre est du même acabit. Mais la Russie qui prétendait faire preuve de plus de dignité morale aurait peut-être dû faire preuve de plus de retenue. Sans doute un débat d'historien devra-t-il s'engager un jour à froid sur son choix militaire du 24 février.

Cette première question en entraîne nécessairement une seconde : le choix de l'action disproportionnée ne participe-t-il pas d'une stratégie de la tension orchestrée au niveau mondial ? Autrement dit, Biden ayant choisi de provoquer la Russie en 2021 par son projet d'extension de l'OTAN à l'Ukraine, Poutine ne fait-il pas le jeu des Etats-Unis en leur répondant dans le même registre ? 

Cette seconde interrogation nous oblige à réfléchir au degré d'intégration de Vladimir Poutine dans la gouvernance mondiale oligarchique. On sait que Moscou en théorie n'est pas d'accord avec le système de valeur promu par des financiers comme Rockefeller ou Soros jusqu'au sein des instances internationales en faveur des minorités sexuelles par exemple. Et l'on ne peut nier que dans le cadre de son alliance avec la Chine, la Russie a tenté de créer un bloc séparé du système occidental, en particulier sur le plan monétaire, du fait des sanctions imposées à Moscou à partir de 2014.

Pour autant Poutine est-il extérieur au système de gouvernance mondiale ou bien y participe-t-il sur le mode de la fausse opposition ou de l'opposition superficielle ? On a vu pendant la crise du Covid que, si Moscou tentait de promouvoir un vaccin alternatif, il adoptait par ailleurs largement les codes du masque rituel obligatoire, et la logique de contrôle de la population par le pass sanitaire. Et l'on n'a pas observé d'action significative de la Russie au soutien des dissidents d'aucun pays ni dans le domaine sanitaire, ni dans d'autres. Vladimir Poutine s'est-il indigné par exemple de l'atmosphère totalitaire qui régnait en Australie et en Autriche cet hiver (et peut régner à nouveau l'hiver prochain dans ces pays ou dans d'autre si les "élites" restaurent, comme elles l'ont laissé sous-entendre, leur tyrannie à la prochaine résurgence de l'épidémie) ou quand la police néerlandaise tirait à balle réelle sur les manifestants. La Russie, comme la Chine, collabore avec Big Pharma, participe au règne de la 5G sur les populations, et à toutes les expérimentations lancées par les oligarques sur leur dos.

On ne sait quel crédit il faut accorder à ce propos de Gioele Magaldi, qui se disait Grand Maître de l'Orient Démocrate (organisation maçonnique "progressiste" dissidente du Grand Orient d'Italie) et président du Mouvement Roosevelt, dans un livre intitulé "Massoni" (les Maçons)  publié par Chiarelettere à la fin de 2014, selon lequel le président russe, ami de Kissinger (du Council on Foreign Relations) serait intégré au système mondial via une loge maçonnique "Golden Eurasia". Il y a aussi cette bizarrerie d'un Poutine qui s'était montré avec un oeil gauche au beurre noir, comme à d'autres moments le pape, ou le prince Philip d'Angleterre, ou le président Obama et d'autres célébrités.

En tout cas force est de constater que ce bras de fer Biden-Poutine autour de l'Ukraine, qui menace aujourd'hui de fragiliser encore plus l'économie mondiale ne tombe pas forcément mal pour les élites globalistes au moment où le Forum économique mondial, cette sympathique organisation qui a eu la bonne idée de tracer un demi-cercle à travers ses trois "O" pour en faire un 666 (et qui selon Karl Schwab lui-même a compté Poutine parmi ses "Young Learders"), nous annonce un grand "reset" qui liquidera les monnaies nationales (dont le dollar), et par la même occasion la propriété privée pour tous nous connecter à Big Brother. Déjà pour elle le Covid 19 avait été présenté comme une "chance" pour tout recommencer à zéro. L'explosion du prix du gaz, le regain de la propagande autour des "hackers russes" (qui peuvent être aussi bien des opérations sous faux drapeau menées par nos propres services secrets) censés venir semer le chaos dans nos économies, tout cela va dans le sens des projets de ces nihilistes.

Allez, pour finir une petite chanson dans l'ordre de la "programmation prédictive", d'un groupe allemand en 1985 qui ne se produisait sur scène que vêtus en noir et blanc ou en vert et noir tenue des disciples du dieu égyptien Harpocrate (on se demande bien pourquoi...). Le but final est la révélation du serpent (qui vient bien sûr avec le champagne et les mets raffinés, le plaisir matériel...) comme on nous le montre au début du clip, par l'asservissement à la machine (l'intelligence artificielle, l'Internet des objets etc). "Welcome to the pleasure dome" comme dirait l'autre.

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