Pat Benatar "witchy"...
21 Mars 2022 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Souvenirs d'enfance et de jeunesse, #Grundlegung zur Metaphysik
Pour les gens de la génération (nés dans les années 1970) qui avaient des parents qui aimaient bien chanter, sauf pour ceux qui ont grandi dans des familles bourgeoises portées sur l'opéra, il était impossible d'échapper à l'attrait du rock et de la pop music.
Ce soir j'écoutais des morceaux de Pat Benatar dont les tubes font partie des morceaux qui ont le moins mal vieilli, du fait du mariage formidable des guitares électriques et de son incroyable voix. Sur You Tube, un prof de chant, Ken Tamplin souligne dans ses vidéos comment l'effet qu'a produit cette voix quand elle est apparue dans le paysage américain et toutes les récompenses que cela lui a valu. En 7 ème minute de sa vidéo d'ailleurs il y a une jeune nana qui interprète remarquablement bien son tube "Shadows of the Night"...
Quand elle a sorti "We belong", j'avais 13 ou 14 ans. J'étais peut-être un peu trop "pollué" par l'italodance, dans le registre féminin américain, seules Dona Summer, la chanteuse de Berlin et Irene Cara (c'est à dire des musique très "synthé" très "Giorgio Moroder") étaient parvenues à se frayer un chemin dans mes oreilles.
Je n'ai pu m'ouvrir au "son" Benatar qu'en mûrissant un peu. Il fut beaucoup à l'arrière-plan de mon engagement de mes 29 ans contre le bombardement de la Yougoslavie en 1999... cet engagement à propos duquel l'écrivaine Annie Ernaux allait me dire que mon investissement affectif total en certifia la vérité - aujourd'hui j'ai des doutes à ce sujet, mais je sais qu'il ne pouvait en aller autrement de toute façon. Surtout "Love is a Battlefield"... La webmaster serbe de notre site d'info alternative aussi avait ça dans les oreilles... cette dame décédée en 2019, que, six mois avant sa mort j'essayais encore en vain de convaincre de ne pas accepter de mettre des éloges de David Bowie sur sa page Facebook.
Ce genre de musique nous dépassait, faisait éclore en nous des dimensions de notre être complexes, inconnues.
Je suppose que j'aurais manqué d'humanité si je n'étais pas passé par toutes ces erreurs et si je n'y avais pas mis tout mon coeur... et bien des larmes... On ne peut hélas pas rester dans une coquille pure, là où il n'y a pas d'erreur (d'erreur de bonne foi comme celle à laquelle Pat Benatar nous portait), il n'y a pas de rédemption possible, et pas de vertu non plus. Il n'y a que frilosité, et hypocrisie...
Aujourd'hui je voudrais encore croire que ces musiques étaient innocentes... Et puis je tombe sur une image comme celle-là.
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Sol maçonnique, chouette à la main. Plus "witchy" que ça, tu meurs... Digne de Stevie Nicks...
Un ami blogueur qui a mon âge mais qui vit dans l'enfer du Paris d'Anne Hidalgo, avec qui avant ma conversion nous partagions nos goûts communs pour la pop, continue de me dire "et alors ?"... Et alors, elle pose devant un sol maçonnique, et alors, elle a une chouette à la main... et alors ? je peux aimer sa musique sans partager ses démons...
Voire... J'ai connu un petit bonhomme qui voyait des serpents noirs sur les bras des gens qui dansaient en faisant des cornutos... Et quand je relis les horreurs que j'écrivais lorsque j'écoutais "dévotement" ce genre de musique, j'émets aujourd'hui - à regret je l'admets, mais avec constance - les doutes les plus vifs sur la bénignité de ces airs. N'est-ce point le musicien John Todd qui assurait que les producteurs jetaient des sorts sur les disques après leur enregistrement ? Après cela je ne m'étonne pas d'apprendre que les membres de sociétés secrètes adeptes de la magie noire Brad Pitt et Angelina Jolie ont acheté en France un château qui servait de studio d'enregistrement (voire de rituels des plus inquiétants).
L'envoûtement musical est à ce prix. Notre nature faible aime les musiques cadencées. Le maître des percussions (Ezechiel 28:13) lui en fournit à volonté et la conduira où il voudra, comme le joueur de flûte dans la chanson des Led Zeppelin (les grands admirateurs d'Aleister Crowley)...
Non, décidément il est des addictions auxquelles il vaut mieux renoncer tant qu'il est encore temps.
Je renvoie donc Pat Benatar à mon passé, et vais me coucher avec des airs plus calmes.
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