Venezuela, Liban, Serbie

Quelques nouvelles de trois points chauds du globe, alors que la France après d'étranges sabotages de ses lignes de TGV (j'ai moi-même été bloqué à Dax 3 heures dimanche), connaît maintenant des attaques sur ses lignes de fibres optiques .

Concernant le Venezuela, la presse internationale (par exemple The Guardian ou El Mundo) annonçait une victoire possible du chrétien démocrate (mais amateur des Beatles, Celine Dion et autres satanistes) Edmundo González Urrutia, soutenu par l'admiratrice de Thatcher Maria Corina Machado ex-cliente du National Endowment for democracy qui n'a pu se présenter d'une fait d'une condamnation en justice pour corruption,  face au sortant socialiste Nicolas Maduro (les sondages de sortie des urnes lui donnaient 65 %). Finalement ce dernier s'est déclaré vainqueur ce matin au premier tour, ce qui provoque des émeutes, et de fortes ingérences pro-occidentales. Un schéma de soupçon de vol de victoire qui a déjà fonctionné aux USA, au Brésil, en France aujourd'hui avec les tergiversations de Macron. J'ai déjà dit ici ce que je pensais du faible niveau de pluralisme démocratique au Venezuela y compris pour les partis de gauche. le gouvernement de Caracas en un sens profite de la polarisation Est-Ouest, comme celui du Nicaragua, et celui de Cuba : La Havane, Pékin, Moscou, Belgrade et Téhéran ont félicité Maduro. Le Brésil est plus prudent pour l'instant.

La victoire de Maduro n'est pas complètement improbable, 7 millions de Vénézuéliens souvent chavistes ont émigré. Le pays connaît un début de redécollage grâce aux privatisations et aux investissements des BRICS. Et il est faux de dire que l'opposition n'est pas admise dans ce pays : elle administre 4 régions et contrôle la plupart des médias privés. La pression pour la non-reconnaissance des résultats est rituelle dans ce pays depuis 15 ans. Un bon taux de participation aux élections, un contrôle international (un miller d'observateurs) qui avait été validé au terme d'accords avec l'opposition - les observateurs de l'UE n'ont pas été admis à cause de la politique de sanction, mais cela n'a pas empêché l'ex-premier ministre espagnol Zapatero ou la Fondation Carter d'être présents, ainsi que des observateurs de l'ONU.

Samedi, les forces israéliennes ont accusé le Hezbollah libanais d’être responsable d’un tir de roquette (mais le chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslan comme beaucoup d'antisionistes estime qu'il s'agit d'un massacre perpétré par les Israëliens ) qui a provoqué la mort de douze enfants et adolescents, âgés de 10 à 16 ans, alors qu’ils jouaient sur un terrain de football à Majdal Shams village druze du Golan occupé. L'armée israélienne a annoncé avoir mené en représailles mardi une frappe ciblée sur Beyrouth contre un certain Fuad Shukr, alias Haj Mohsen,dans la zone où se trouve l'hôpital Bahman, à 100 mètres du quartier général du Hezbollah, au sud de la capitale libanaise.... à défaut de pouvoir mener la guerre totale annoncée par Netanyahou au Liban, ce que Tel-Aviv est incapable de faire de l'avis de nombreux experts face à une Hezbollah,  victorieux en 2006 , qui aujourd'hui dispose de moyens d'attaque très puissants, et alors que l'armée de l'Etat hébreux n'est même pas capable de venir à bout du Hamas (tout ce qu'elle fait est plonger la population de Gaza - frappée par la polio - dans la pire détresse). Les fascistes de l'entité sioniste ont aussi tué aujourd'hui à Téhéran le négociateur de la libération des otages du Hamas Ismaïl Haniyeh.

Pour la petite histoire, l'épisode donne lieu à une rodomontade d'Erdogan "Tout comme nous sommes entrés au Karabakh, comme nous l’avons fait en Libye, nous pouvons faire de même avec eux. Il n'y a rien que nous ne puissions faire "a-t-il déclaré lors de la réunion du Parti de la justice et du développement (AKP).

En Serbie, pour faire passer la pilule de la relance du projet d'exploitation des mines de la vallée de Jadar dont on avait parlé ici en 2022), les autorités promettent que le lithium pourrait l'augmenter de 10 milliards de dollars (sur 60 milliards aujourd'hui). L'opposition accuse le gouvernement de relancer le projet alors qu'aux dernières élections la promesse était faite qu'il y avait été apporté un point final. La majorité réplique en rappelant que c'est l'opposition en 2012 qui a ouvert le chemin au géant Rio Tinto qu'elle prétend combattre aujourd'hui. La maîtrise du danger écologique sera un enjeu important pour la stabilité du pouvoir en place.

Rien sur l'Ukraine pour l'instant compte tenu des informations contradictoires à son sujet. Une info importante serait à vérifier notamment quant à la destruction au sol d'un bombardier Tupolev par un drone ukrainien sur la péninsule de Kola au niveau du Cercle Arctique. Vu qu'il est peu probable que l'appareil soit venu de Kiev, on peut se demander s'il ne provient pas plutôt de la Finlande, c'est-à-dire un pays membre de l'OTAN, ce qui serait une façon de franchir une ligne rouge comparable à l'attaque des radars du dispositif nucléaire russe à Orsk an mai dernier. C'est l'hypothèse avancée par le colonel Douglas Macgregor. Mais pour l'heure rien n'est démontré.