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Le blog de Frédéric Delorca

Crise du gaz en Transnistrie

2 Janvier 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Transnistrie, #Peuples d'Europe et UE

Avec la fin du marché de livraison de gaz russe via l'Ukraine, la Slovaquie et l'Autriche ont encore 3 mois de réserve devant eux, mais pas la Moldavie. La Transnistrie (officiellement moldave, mais de fait sécessionniste) pâtit gravement de cette situation, plus encore que la rive droite du Dniestr : eau chaude et électricité sont rationnées, les usines sont à l'arrêt. Depuis plusieurs semaines déjà Gasprom avait fait savoir qu'elle ne réserverait pas par l'oléoduc Turkish Stream tant que la Moldavie (qui est en partie alimentée en électricité par une centrale transnistrienne) ne reconnaîtrait pas sa dette.

Il existe maintenant plusieurs autres façons de fournir du gaz à ce pays.

La première est le corridor transbalkanique, qui part de la Turquie, traverse la Bulgarie, la Roumanie, l'Ukraine et atteint la République de Moldavie, comprenant une centrale électrique dans la région de Transnistrie (MGRES).

La Bulgarie a annoncé le 31 décembre qu'elle était prête à fournir une assistance à la République de Moldavie après l'arrêt des livraisons de Gazprom. 

Une deuxième route entre également en République de Moldavie via la Roumanie. C'est le gazoduc Iasi-Chisinau, qui peut également approvisionner toute la région de Transnistrie avec du gaz ouest-européen.

Mais le principal problème reste le paiement au prix du marché pour cette République habituée à recevoir un gaz russe presque gratuit.

Le ministre de l'Économie de Tiraspol, Sergueï Obolonik, a déclaré que la Transnistrie disposait de réserves de charbon pour couvrir ses propres besoins en électricité et en chaleur pendant 50 jours. Même en ajoutant quelques réserves en gaz, cela ne permet pas de tenir jusqu'au printemps.

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