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Le blog de Frédéric Delorca

dernier meeting de meluche

19 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca

NOUVELLE EXPERIENCE BLOGUESQUE. J ECRIS UN BILLET EN DIRECT DU MEETING DE MELENCHON PORTE DE VERSAILLES. LE CANDIDAT PARLE DANS UNE HEURE. LES LECTEURS PARISIENS QUI SOUHAITENT QU ON CAUSE 2 MN PEUVENT M ENVOYER UN MAIL (FORMULAIRE CONTACT EN BAS) AVEC LEUR TEL ET VENIR. ON S Y VERRA. L AMBIANCE EST CHAUDE. ET MUSICALE. DRAPEAUX FRANCAIS, GRECS ET REPUBLICAINS ESPAGNOLS EN PLUS DE CEUX DES PARTIS

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Le quart d'heure pour rire

19 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien

J'espère, chers lecteurs que vous êtes tous admiratifs devant l'esprit de discipline et de sérieux avec lequel je défends, contre vents et marées depuis plusieurs mois, la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle, me faisant toujours plus d'ennemis parmi ceux qui se veulent "vraiment anti-impérialistes", "vraiment républicains", etc.

 

Rempli du sens du devoir, je ne faiblis pas ; je n'aurai pas une parole qui puisse affaiblir le FdG en ce moment, et surtout pas à trois jours de l'élection, même s'il y a ici et là, heum heum, des choses qui me froissent (tenez, par exemple la haine de Mme Autain à l'égard de l'hymne révolutionnaire qui fit la gloire de notre pays chez tous les opprimés du monde pendant des siècles - voyez dans Le Monde ici -, mais bon ce n'est que Mme Autain...)

 

Mais quand même m'autoriserez-vous à rire un peu en publiant cette brève interview d'un polémiste de droite connu pour sa défense de l'Education nationale, Jean-Paul Brighelli ?

 

Vous savez que je suis attaché aux humanités et à beaucoup d'aspects de la vieille école républicaine, même si un vieux fond rebelle en moi m'a toujours poussé à la combattre quand j'y étais (et me pousse encore à en désapprouver rétospectivement bien des aspects). Donc je ne peux que sourire en écoutant les détracteurs de l'école actuelle, comme je me réjouis toujours quand j'entends des gens trouver du mal à dire de journalistes sans cerveaux comme Pascale C., ou Marie D. ou encore de ce rappeur dont j'ai oublié le nom qui dans Paris Match la semaine dernière décrivait Juliette Greco et Marie D. justement comme des sortes de "pères spirituels" (vu que les pères sont souvent des mères maintenant)... enfin bref...

 

Voulez que je vous parle du Sciences Po de Richard Descoings auquel l'auteur fait allusion ? Je ne l'ai pas connu. De mon temps feu-Descoings n'était "que" directeur adjoint. On évoquera peut-être une autre fois ce sujet à vrai dire assez peu palpitant.

 

Bon, puisque l'heure est au sourire, encore un type de droite : Laurent Gerra. Il n'est jamais très subtil, mais sa petite imitation d'Haroun Tazieff (vulcanologue décédé il y a 14 ans que les jeunes ne peuvent connaître) m'a paru fort drôle, car elle résume à peu près tout ce que la gauche révolutionnaire suscite comme fantasmes (et bien sûr les fantasmes ne sont jamais complètement faux). Gerra a en plus des intonations justes pour imiter Hollande.

 


 

 

 

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La fin des anti-impérialistes

17 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme

mélenchonEntendu Mélenchon à Marseille. Pas très convaincant sur l'histoire du lieu (ses envolées lyriques sur Marseille terre de mélanges depuis 2 600 ans - alors qu'on sait que les Grecs qui fondèrent et administrèrent cette ville pendant au moins six siècles furent toujours le peuple le moins enclin aux mélanges ethniques, à la différence des Romains), mais plus persuadif sur le présent : son thème de la coopération avec le Maghreb, sur le refus d'une France "occidentale" et sur la nécessité de chasser la flotte de guerre américaine en Méditerranée (qui redeviendrait le mare nostrum des Européens et des Africains - mais il n'a pas parlé des Russes, qui envoient un navire de guerre en Syrie en ce moment alors que les bruits de bottes contre l'Iran reprennent).

 

Peut-être un cycle est-il en train de se refermer. Le petit groupe que les historiens nommeront peut-être les "anti-impérialistes" qui, de 1990 à 2010 en gros, tenta d'incarner à gauche une forme de résistance intransigeante face à l'expansion de l'OTAN, est peut-être aujourd'hui en passe d'être dépassé par les accents un peu néo-gaulliens (y compris dans les intonations lors des meetings) de Mélenchon et le monde qu'il draine avec lui. Ce sera peut-être là que les choses se joueront. Dans la capacité ou non du Front de Gauche à infléchir la politique de Hollande à l'égard des Etats-Unis, du Qatar etc.

 

Pas sûr que la tentative d'inflexion aboutisse car la société française reste très américanophile et très effrayée par les puissances continentales eurasiatiques (Chine et Russie). Nous verrons bien.

 

f_te_de_l__huma_2006_008.jpgEn tout cas, je ne crois pas que les "anti-impérialistes" (Bricmont, Collon etc) joueront un rôle quelconque dans ce processus. En partie par leur faute d'ailleurs, puisqu'ils ont préféré être les prophètes au désert, y compris en s'arc-boutant sur des thématiques un peu glissantes comme le sionisme qu'ils ne traitaient pas toujours avec pertinence.

 

En ce qui me concerne, je ne pense pas non plus avoir de véritable rôle à jouer dans ce nouveau cycle qui s'ouvre. J'ai rédigé le programme de politique étrangère dont je parlais récemment, mais je prévois qu'il ne trouvera aucun écho dans les appareils du Front de Gauche. Je l'ai fait plus par acquis de conscience qu'autre chose.

 

Je crois que ceux qui, comme moi, ont combattu l'atlantisme au cours des douze dernières années, ont surtout eu un rôle de témoignage sur la possibilité de garder une forme d'intransigeance face aux discours lénifiants, et sur la nécessité de fournir une information alternative. Nous eûmes, au fond, surtout une fonction morale, plus que politique.

 

Il faut maintenant songer à s'effacer du paysage. Et c'est pourquoi aussi je rechigne à écrire encore aussi bien sur ce blog que sur celui de l'Atlas alternatif (alors pourtant qu'il y aurait des choses à raconter, sur le Mali, sur la Syrie etc.). Si demain une guerre éclatait, par exemple contre l'Iran, des forces plus considérables que des petits blogs se déchaîneraient dans le sens des Etats-Unis et contre eux, aussi bien dans le monde (des experts sur Ria Novosti ce matin disaient que Moscou aiderait peut-être Téhéran) qu'en France. Je pense que, quelle que soit l'hostilité (en grande partie justifiée) des dirigeants du FdG à l'encontre du régime des mollahs, la conscience des enjeux géostratégiques y serait malgré tout assez élevée pour provoquer un mouvement anti-guerre (même si, c'est vrai, ce mouvement a fait défaut sur la Libye), et le succès électoral prévisible de Mélenchon aiderait à son développement. Et si, dans la pire des hypothèses, le FdG malgré sa nouvelle sensibilité géopolitique capitulait devant le discours médiatique dominant (ce que je n'ose croire), ce ne sont pas, de toute façon, les petits blogs isolés qui rattrapperaient la déroute. Quoi qu'il en soit et quoi qu'il advienne, donc, les grands mouvements sont sur les rails, et la fonction morale symbolique des petits blogs "anti-impérialistes" est désormais dépassée.

 

Voilà qui personnellement m'autorise à lever un peu le pied sur Internet, à disparaître de cette scène où mes propos risqueraient fort sinon de n'être plus qu'un radotage solitaire...

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Les îles du Pacifique et l'Abkhazie

17 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Abkhazie

abkhazieA signaler (et c'est d'une importance capitale pour la France !!!!!) une interview du ministre des affaires étrangères d'Abkhazie dans Ria Novosti aujourd'hui.

 

On y aP1020569pprend que Nauru, Tuvalu et Vanuatu ont reconnu l'Abkhazie et que les îels Fidji pourraient suivre (notez que l'évolution de ces pays est très étrange, Fidji en ce moment fait l'objet de très forts investissements chinois, je me demande si l'Oncle Sam n'est pas en train de perdre le Pacifique). On y apprend aussi que les négociations sont plus difficiles avec les pays de l'Alba (seuls le Venezuela et le Nicaragua avaient franchi le cap en 2009)

 

Bon qui est volontaire pour aller mener une expérience politique utopique  au Vanuatu ou à Nauru ?

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Le contrôle citoyen sur l'appareil de défense et la politique étrangère

14 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Atlas alternatif

L'association Initiative citoyenneté défense a bien voulu me demander de fournir mon analyse des programmes électoraux des principaux candidats à l'élection présidentielle en matière de défense nationale et de lien entre les citoyens et l'appareil de défense. Malheureusement il me semble que la demande arrive un peu tard, à huit jours du scrutin, et je ne serai sans doute pas en mesure de fournir un travail pertinent en temps utile.

 

Je trouve cependant l'idée très bonne et il est clair qu'il faudra continuer à soumettre nos politiques à un contrôle rigoureux sur ce thème, même après les élections.

 

En ce moment je tente de transmettre aux cadres du Front de gauche, mes propositions de politique étrangère. Sans doute sont-ils trop occupés pour les lire en ce moment, mais j'aimerais quand même que ce texte se fraie un chemin après le scrutin car je crois que certains paragraphes posent quelques problèmes nouveaux, des questions auxquelles la gauche républicaine se doit de répondre.

 

Tout cela est dans le droit fil de ce que je fais depuis sept ans dans le cadre de l'Atlas alternatif et que j'avais notamment formulé dans un article paru dans l'Humanité Dimanche le 16 mai 2007 (cf ci -dessous). Les choses n'avancent que très lentement, mais il faut garder le cap.

 

L'Humadimanche

 

 

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Antisthène et Clemenceau

12 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Philosophie et philosophes

"Ne vous étonnez pas des pierres qui tombent dans votre jardin. Je ne sais plus quel ancien se voyant, un jour, applaudir à outrance, s'écria : "Ai-je donc dit quelque sottise ?" C'est dans cet esprit que je voudrais vous voir accueillir tous vos ennuis. Quand on fait mieux que les autres, il faut savoir d'avance que cela ne vous sera pas aisément pardonné".

 

Lettre de Georges Clemenceau au vigneron Antoine Cristal, 11 juillet 1924. (L'ancien était le cynique Antisthène) 

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Contributeurs étrangers de l'Atlas alternatif qui appellent à voter Mélenchon

12 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche

P1020404-copie-1.jpgPour information, dans la liste des soutiens étrangers à Jean-Luc Mélenchon publiée ici on compte deux contributeurs de l'ouvrage collectif "Atlas alternatif" que j'ai dirigé en 2006 (ce qui ne signifie pas bien sûr que tous les autres contributeurs, étrangers ou français, sont sur la même ligne, même si beaucoup en France le sont).
 
- Samir Amin, économiste, Président du Forum mondial des alternatives, Egypte
 
- Emir Sader, secrétaire général du Conseil latino-américain de sciences sociales (CLACSO) et membre du Conseil international du FSM, Brésil
 
 

 
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Mon journal de 1997

10 Avril 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

saint jeromeJe m'en excuse auprès des lecteurs qui ne consultent ce blog que pour lire des considérations politiques ou sociologiques, mais il me faut aussi parler à ceux d'entre eux (même s'ils sont rares), qui prennent au sérieux ma prétention à faire de la philosophie, je veux dire à penser le sens de l'existence humaine, du rapport à l'autre etc, ceux qui, par exemple, ont lu  La Révolution des Montagnes et ne l'ont pas pris juste pour un divertissement. Ceux là ont beaucoup de mérite car je ne leur facilite pas la tâche. Et je ne la leur facilite pas, parce qu'on ne me la facilite pas non plus. Peut-être parce qu'à 20 ans j'ai fait Sciences Po plutôt que Normale Sup, parce que je n'ai jamais eu le confort de l'enseignant dont on loue le brio et dont on attend le écrits, je n'ai pu faire de la philosophie qu'à temps partiel, par intervalles, entre deux trains, sur le fil du rasoir. Je n'ai pas pu soigner mon style de pensée comme je le voulais, faute de temps, mais aussi faute d'avoir derrière moi des éditeurs importants qui croient en moi (puisque je n'ai jamais eu l'occasion de développer de réseaux solides dans ces milieux-là).

 

Pourtant je continue de penser que ma recherche philosophique, tâtonnante, maladroite, reste plus importante que tout le reste. Prenez le thème de la non-ingérence dans les relations internationales par exemple. C'est un thème qui est souvent défendu sans subtilité aussi bien par l'extrême droite que par l'extrême gauche, les uns parce qu'ils fantasment sur des "communautés" fermées sur elles-mêmes, les autres parce que simplement ils n'aiment pas le système capitaliste. Or la vraie légitimité de la non-ingérence, elle se trouve dans la dignité des hommes : incompatible avec la prétention de nos bourgeois à prendre des décisions et même donner des conseils au mépris de l'histoire et de la sensibilité de ceux qui vivent à 3 000 km de là. Mais pour poser correctement cet enjeu de dignité, il faut tout prendre en compte (sans naïveté ni paternalisme) et notamment le besoin de ces gens à 3 000 km de croire par moments en la légitimité, voire en la nécessité, de l'intervention du bourgeois (quel pays, quel mouvement depuis 30 ans n'a pas un jour voté en faveur d'une intervention occidentale ?).

 

Pour bien prendre en compte ces enjeux, il faut un style d'approche de l'humain, du sens du devenir collectif etc qui est nécessairement philosophique. C'est pourquoi j'ai été furieux qu'aucun éditeur, pour des raisons commerciales, ne publie mon "Douze ans", alors que n'importe quel compte rendu d'escapade en Abkhazie bien moins important avait droit de cité dans le domaine de l'édition. "Douze ans", dont Edilivre a hérité, est le livre dans lequel je traite avec le plus de subtilité et de profondeur le rapport à l'altérité dans un contexte de guerre (dans l'idéal le livre devrait être lu avec mon "Eloge de la liberté").

 

"Douze ans" et "Eloge de la liberté" sont deux livres qui tournent autour de 1999-2000 et de mon expérience serbe. Malgré leurs insuffisances propres, leurs maladresses, leurs égarements même, ces deux livres sont précieux car c'était une "one shot experience", un vécu qui, dans son rapport aux sentiments et à l'écriture (et donc à la philosophie), ne pouvait être éprouvé qu'une fois. Je veux dire que si j'avais eu 29 ans pendant la guerre de Libye plutôt que pendant la guerre de Serbie, je n'aurais jamais pu en tirer des livres comme ces deux-là, tout simplement parce qu'en 2011, le rapport de toute notre société à l'écriture, à l'altérité, et au devenir historique n'est plus du tout le même qu'en 1999. Tout est beaucoup plus froid, plus tourné vers des objectifs matériels concrets, que douze ans auparavant. Même si j'avais rencontré en Libye des personnages aussi troublants que ceux que la Serbie m'offrit, l'équation de l'écriture et des sentiments de 2011 au niveau macrosocial ne permettait tout simplement plus l'investissement de 1999. Ne serait-ce d'ailleurs que parce que le terrain était moins vierge qu'en 1999 : il était désormais encombré de la prose de Meyssan,  des contrefeux du souvenir de la guerre d'Irak, pas aussi abandonné à l'hubris de l'occidentalisme que la guerre de 1999.

 

Mais dans l'ordre de la philosophie, il y a plus important encore dans mon itinéraire que 1999 qui est une année déjà chargée de  considérations pragmatiques, de besoin d'utiité et d'efficacité (à cause notamment des illusions de vitesse que crée Internet). Plus importante pour moi fut 1997, année beaucoup plus dense en contacts humains, plus riche en expérimentations, et en même temps moins bousculée et moins déterminée (moins susceptible de déboucher sur des objectifs clairs). J'ai retrouvé non seulement mon journal vidéo de 1997, mais aussi le livre-journal que j'avais rédigé alors - et dont un type de Canal Plus l'année suivante suggéra que je fisse un scénario de film, mais cela n'aboutit à rien au final. Je ne cesse depuis deux mois de retravailler ce journal, tout en me demandant par quel biais je pourrais le présenter aux éditeurs, sous quelle identité, dans quelle perspective. J'y repère bien des sottises, mais aussi deux ou trois choses que je trouve littéralement sublimes (et bien supérieures à ce que je serais capable d'écrire, penser et vivre aujourd'hui, des choses elles-aussi solidaires d'une époque, l'époque d'avant Internet...). Il faut que je continue à retourner ce texte dans tous les sens. Je sais que je ne pourrai jamais être un écrivain à plein temps qui explicite tout. Et donc ma philosophie il faudra la deviner, entre les lignes, par combinaison entre les livres, en fonction des échos qu'on y entend d'un titre à l'autre. Mais pour qu'on y comprenne quelque chose, il faut nécessairement que ce journal de 1997 sorte. Oui, mais comment ? Chez quel éditeur ? Dans quelle perspective ? Je retourne ces questions sans réponses. Et je n'ai plus que trois mois. Dans trois mois plus une seule minute ne me sera accordée pour réfléchir à cela.

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