La propagande pour le traité international sur les pandémies
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Dans "The Hill" du 30 mai, le Dr Alexandra L. Phelan (genre de toubib complètement clueless et aux ordres du système qui pose sur Twitter avec son chien et s'affiche comme une she/they) et son mentor le Dr Lawrence O. Gostin publient un article sous le totre " Ignore the disinformation - the US is safer with a global pandemic treaty" contre les Républicains hostiles au projet de traité international sur les pandémies. L'argumentaire est semblable à ce qu'on peut trouver chez nous dans les sous-provinces européennes de l'empire.
L'article défend une " “one health” approach " : approche d'une seule santé - one est un des mots clés du système, comme dans "A Kind of magic" du groupe queen " , one world health, one world currencies".
Il faut s'occuper des humains, des animaux, de la végétation en même temps. autrement dit chaque poulet au monde devra avoir une injection d'ARN et toute activité agricole doit tomber sous le contrôle de Big Brother
Dans son document "Social participation for universal health coverage, health and well-being" proposé à l'OMS par 15 pays dont les USA et la France (n'oubliez pas nos partenariats stratégiques avec Pfizer) adopté hier exhorte à censurer les oppositions - point PP7 "Notant l’importance d’un engagement communautaire soutenu et à long terme pour garantir
confiance et des interventions efficaces en matière de santé publique2 et exprimant son inquiétude face à l’érosion de la confiance, en particulier pendant la pandémie de COVID-19, ainsi que les impacts négatifs des maladies liées à la santé. mésinformation, désinformation, discours de haine et stigmatisation, sur de multiples plateformes médiatiques, sur la santé physique et mentale des personnes, rappelant la déclaration politique de l’Assemblée générale
réunion de haut niveau sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies". Le ministre de la santé de Biden Xavier Becerra déclarait hier "Les négociations sont interminables Je pense qu’il faut mettre cela en perspective. On ne bâtit pas une nation du jour au lendemain. On ne construit pas un Empire State Building du jour au lendemain. Cela prend beaucoup de temps." Le choix même des termes révèle de quel projet impérial il s'agit.
Les mainstreams essaient de rassurer en affirmant : "Le projet actuel contient également d’autres garanties que l’accord ne compromette pas les décisions souveraines des pays. De fait, l’article 24 du projet stipule que l’OMS ne peut pas diriger, ordonner, modifier les lois nationales ou imposer des exigences, telles que des vaccins obligatoires, des interdictions de voyager ou des confinements." Il semble que les négociations achoppent sur le financement des vaccins et les transferts de technologie, Mais les pressions pour un dispositif dictatorial mondial demeurent de la part de lobbies comme celui de Bill Gates qui continuent d'annoncer une prochaine nouvelle pandémie.
Un point sur l'Ukraine et sur la Géorgie
Caroline Galacteros s'inquiète de voir les Ukrainiens s'attaquer à un des dix radars essentiels au dispositif nucléaire russe, près de la ville d'Orsk à 1 800 km du front. Sur la chaîne "The Duran", Sur la chaîne "The Duran", l'ancien avocat britannique Alexander Mercouris analyse cet événement d'une manière qui me paraît plus fine en rappelant que la doctrine nucléaire russe prévoit que Moscou peut enclencher une riposte atomique si sa force de dissuasion est attaquée. C'est la raison pour laquelle la Russie a préféré ne pas parler de cette attaque qui d'après sa propre doctrine implique une riposte de ce type (la Russie, rappelle Mercouris, tient toujours ses promesses en bien comme en mal à la différence de l'agitation des Occidentaux, ce qui l'oblige à un certain sérieux).
La question est de savoir, souligne Mercouris, si Kiev a agi de son propre chef ou a "testé" Moscou sur ordre des Occidentaux. Il semble en tout cas que le dommage sur les installations ait été assez faible.
Mercouris fait une étude assez sérieuse de la question des "lignes rouges". D'après lui jusqu'ici toutes les "lignes rouges" que les membres du lobby conservateur américain (des gens comme Victoria Nuland naguère, ou Eliot A. Cohen co-auteur d'un horrible article dans Foreign Affairs il y a peu) identifie comme ayant été franchies n'ont jamais été identifiées comme telles par les autorités russes.
Par contre l'autorisation que Macron, Scholtz et Biden (mais pas l'Italie) veulent donner à l'usage des missiles sur Belgorod (en territoire Russe) pourrait effectivement violer un tabou.
J'ai écouté avec attention les justifications qu'un colonel donnait sur une chaîne du service public à la proposition de notre cher président à ce sujet : l'intensité de l'attaque depuis le territoire russe justifierait cette innovation. Voilà un argument ad hoc assez fragile. Cela rappelle un peu le temps où Washington se sentait autorisé à attaquer le Nord Vietnam et le Cambodge au nom de la lutte contre le Vietcong au Sud. C'est aussi comme les droits de poursuites bizarres qu'Israël se reconnaît contre l'Iran et contre un peu tous ses ennemis à travers le monde. Sauf qu'ici on s'en prend à une grande puissance nucléaire. Il y a un fort parfum de folie dans toute cela; Folie peut-être encore un peu calibrée par des rouages que nous connaissons mal (y compris du côté des sociétés secrètes internationales), mais folie quand même.
Sur le front, on croit comprendre que la Russie conquiert des villages su côté de Kharkov. Zelensky arrive à y envoyer encore 20 000 hommes. Ce n'est pas encore l'épuisement total de l'armée ukrainienne que certains stratèges "non mainstream" nous annoncent depuis 6 mois. Ceux-ci assurent qu'ils s'en prennent, pour le coup, à des dispositifs ukrainiens de défense "essentiels" et que, par ailleurs ils poursuivent une "guerre d'attrition" très intelligente. Pour ma part je vois surtout une guerre d'usure très consommatrice de vies. Voilà le tragique de l'affaire. Mais la thèse de l'effondrement ukrainien imminent me laisse sceptique.
Zelensky en théorie n'est plus président de l'Ukraine depuis le 21 mai. La constitution lui impose de transmettre ses pouvoirs à la Rada (le parlement monocaméral). Mais il s’assoit dessus en tirant prétexte de la guerre. Et Macron l'invite sur les plages du Débarquement (comme si le nationalisme bandériste pro-SS dont Zelensky dépend était pour quelque chose dans la libération de l'Europe). Je n'ai toujours pas vu quelle disposition de la constitution ukrainienne permet ce maintien au pouvoir de l'ancien comédien (ont-ils un article 11 ?).
Intéressant aussi pour nous (pas seulement parce que je m'intéresse à l'Abkhazie), cette interview de Girogi Lasha Kasradze, sur Neutrality Studies, qui remet certaines pendules à l'heure par rapport aux caricatures de nos médias de services publics sur le thème "le gouvernement géorgien est pro-russe, parce qu'entre les mains d'un oligarque" alors que la population géorgienne est pro-européenne. Kasradze rappelle que la Géorgie n'a pas de relation diplomatique avec la Russie (ce qui n'est pas n'est pas spécialement un signe de bonne entente), que la loi de déclaration des ONG financées à plus de 20 pour cent par l'étranger a son équivalent aux USA (mais on comprend que cela gêne l'Europe car cela va révéler son niveau d'ingérence dans les affaires de Tbilissi), que tout est complexe en Géorgie : Saakachvili le sanguinaire anti-russe (auquel Raphaël Glucksmann fut lié de très près, on oublie de le dire) avait pour ministre des finances un oligarque lié à Moscou, que l'actuelle présidente sans pouvoir la française Zourabichvili ex-alliée de Saakachvili contre lequel elle s'était retournée fut élue avec les voix du parti Rêve Géorgien qu'elle combat aujourd'hui. Tout cela sur le dos de la population en grande partie contrainte à émigrer.
On a l'impression que Rêve Géorgien est comme le Parti des Régions ukrainiens en 2013 : plutôt pro-occidental, mais pas assez aligné sur les néo-conservateurs et leurs projets guerriers qui, du coup, le taxent de pro-russe. Kasradze plaide pour un sud-Caucase neutre ou en tout cas aligné ni sur Moscou ni sur Washington-Bruxelles, un peu comme l'Azerbaïdjan, avec une Géorgie confédérée à l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Mercouris lui voyait comme avenir à l'Ukraine une réunification sans le "cancer" du bandérisme, dans la mouvance BRICS.
En ce qui me concerne je ne sais pas trop si une "BRICSisation" de ces pays serait une si bonne chose. Je vois en tout cas les malheurs que le bellicisme occidental leur inflige. Mais je doute que ce bellicisme ait dit son dernier mot. La rivalité atlantico-eurasiatique me semble avoir hélas encore de beaux jours devant elle.
The show must go on : Galloway, Gaza, Normale Sup, les gnostiques, élections européennes
J'écoutais hier Galloway, le député pro-palestinien britannique qui a fait son retour à la chambre des communes sur un mode triomphal il y a quelques mois.
Ce type m'inspire de la sympathie depuis au moins 15 ans. On ne peut que l'approuver quand il appelle le premier ministre "little Rishi Sunak", quand il dénonce le repas de Blinken dans la "Veterano Pizza" néo-fasciste en Ukraine, il dit, devant le projet de rétablissement de la conscription (projet timide, car le gouvernement sachant qu'aucun jeune n'est prêt là-bas comme ici à mourir pour l'Ukraine, ou pour le gaz de schiste qui nous unit pour 30 ans à Washington) il annonce qu'il sera le premier à dissuader les jeunes de s'enrôler je ne puis que l'approuver. Par contre quand, en réponse à un auditeur qui fait remarquer qu'il y a deux loges maçonniques à Westminster et non une, il répond "c'est une information intéressante mais pas si intéressante que tu le crois car ce ne sont pas les maçons qui contrôlent Westminster mais les Etats-Unis", on aurait envie de lui demander "mais qui contrôle les USA ?" Et on suspecte que lui-même en est (un FM), même si par ailleurs il affiche une foi catholique (une certaine confusion s'est instaurée entre les deux systèmes de pensée).
"It's going to be a great show tonight" dit-il dans ses vidéos. Lui même en fait partie, comme Asselineau en France.
En parlant de "show" vous avez peut-être vu une nouvelle tête sur You Tube, un certain Jean-Maxime Corneille ex-juriste qui a failli être militaire, et qui se dit "gnostique" pour dissuader les gens d'aller se confesser, admirateur de H. Blavatsky qu'il détache artificiellement du New Age, et qui va débattre avec l'avocat sédévacantiste Abauzit (le type qui se répand chez les néo-païens de Radio Athéna, et qui au passage n'hésite pas à mélanger choux et carottes au service de sa cause perdue : par exemple quand il explique que le dernier texte de la Congrégation de la Foi sur les Apparitions vise à miner La Salette au profit de Medjugorje... quand on sait comment le pape a flingué Medjugorje dans une célèbre interview dans un avion...). Le show-You Tube a besoin de nouvelles têtes sans cesse comme celui de la télévision. Il s'agit toujours d'hypnotiser les gens.
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Et que penser de la vidéo de Blast sur l'occupation de Normale Sup en France le semaine dernière ? "It's son poorly done", comme dirait l'autre. Des étudiants qui font chuinter leurs consonnes avec une affrication peu dans le style de l'école qu'ils occupent. On se demande combien y sont réellement étudiants. Une certaine "Nesma" qui se dit de Columbia University en 7ème minute dit avoir payé un billet pas cher pour venir aider les étudiants en France. Le commentateur de Blast trouve ça formidable. On ne saura jamais qui l'a aiguillée, qui a payé. Peut-être personne. Peut-être est-ce spontané. La police a délogé ce petit monde dimanche. Elle a photographié les papiers d'identité (ils seront fichés comme nous le sommes tous, et aux prochains Jeux Olympiques d'innocents jeunes et d'innocentes grands mères seront interdits d'accès à Paris parce qu'ils ont été dans les mauvaises manifs au mauvais moment). Comme je l'ai dit dans un précédent billet, la cause de ces jeunes est juste comme l'était celle du Vietnam en 68. Mais je peine à m'emballer pour ce mauvais reportage de Blast. Même les images kitsch au ralenti en fin de diffusion, avec un mauvais texte en arrière plan, ne suscitent pas d'émotion.
Quand je vois Netanyahou bombarder Rafah, je me demande s'il n'est pas, au fond, payé pour liquider Israël, vu qu'il aura plus nui à son pays à l'international que tous ses prédécesseurs en plusieurs décennies. A un certain niveau le 7 octobre et la guerre de Gaza sont peut-être un rituel de destruction d'Israël comme le 11 septembre et la guerre d'Irak (rappelez vous l'occultiste Soros qui s'était empressé en 2004 de dire qu'il fallait en finir avec le nationalisme américain). Le club des maçons du Courrier des Stratèges oublie de poser ce genre de question à Meyssan, comme il a oublié de lui demander le 23 mai pourquoi, comment et dans quel but le président iranien Raïssi a pu envoyer une vidéo de lui à bord de l'avion. Quand on voit que même Le Monde en vient à enquêter sur la "guerre de l'ombre" d'Israël contre la cour pénale internationale on devine que cela sent le roussi pour le régime de Tel Aviv. Les menaces de Netanyahou contre l'Espagne n'y changeront rien. La seule façon pour Israël de s'en sortir pourrait être de changer de premier ministre au terme de nouvelles élections, mais la perspective qu'une majorité plus à gauche se dessine est aussi faible que celle de voir un pouvoir pro-occidental s'installer à la tête du Kremlin en Russie. On se souvient qu'il y a deux ans la gauche avait eu besoin des voix de l'extrême droite religieuse pour accéder au pouvoir. La société israélienne est toute entière dans l'impasse.
En France le "show" des européennes ne fait pas recette. 3,6 millions de spectateurs au débat Attal Bardella. Ils étaient 2,2 millions à un débat de l'élection européenne de 2014. Des chiffres comparables. Macron abaisse sa fonction en proposant de descendre dans l'arène comme toujours. J'entendais Aubry se vanter de faire partie du seul groupe au pseudo-parlement européen à n'avoir voté aucune résolution pour le libre-échange. On peut la créditer de cela. Mais c'est insuffisant pour inspirer la confiance. Aucune des listes de la pléthore de celles qui se présentent en me donne envie d'aller déposer un bulletin dans l'urne.
Bonnes actions et méfaits de l'Erythrée
L'Erythrée fait partie aujourd'hui des rares pays courageux qui ont voté à l'ONU contre la résolution antiserbe qui labellisait Srebrenica comme un génocide (vote au cours duquel beaucoup de pays se sont abstenus, une victoire pour Belgrade)
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C'est l'occasion de s'interroger sur ce que devient ce pays dans lequel j'ai failli me rendre (mais seulement failli) quand je travaillais pour le journal Bastille-République-Nations.
Il y a neuf mois ils ont sorti la vidéo de propagande ci-dessous pour contrer les accusations d'exactions pendant la guerre du Tigré, mais dans un pays si militarisé ce genre de vidéo ne peut refléter qu'une vérité très partielle (je ne dis pas partiale, mais partielle, car il est aussi vrai que ce pays a beaucoup de vertus et d'ailleurs il a la meilleure espérance de vie de la région) ...
J'ai regardé quelques itinéraires de réfugiés érythréens dans les bases de données françaises espérant toucher une autre forme de réalité. Je cite quelques cas ici.
Il y a M. MH, 54 ans, entré en France en 2018, Installé ici en 1991, pendant plusieurs années, il ne s'était pas présenté aux convocations qu'il avait reçues dans le cadre de la conscription obligatoire. En 1995, il avait été arrêté au cours d'une rafle et envoyé le lendemain au camp de Sawa pour y effectuer sa conscription. En 1996, après avoir accompli les dix-huit mois de service militaire, il avait été autorisé à rentrer chez lui. En 1997, il avait été rappelé pour participer au développement du pays dans le cadre de travaux agricoles à Adi Wiheisha, entre Asmara et Dekernharé. Entre 1998 et 2001, il avait été mobilisé, dans le cadre de la première guerre contre l'Ethiopie. Entre 2001 et 2011, il avait participé à divers chantiers d'agriculture et de construction pour l'Etat érythréen. Au cours de cette période, il avait été arrêté à plusieurs reprises pour désertion, en raison de délais de permissions non respectés. En décembre 2011, il avait été affecté sur un chantier dans la région de Mendefera.
Cette année là il s'enfuit au Soudan. En 2012, il s'était rendu en Libye, où il avait été emprisonné par des passeurs, pendant une période de deux mois, avant de pouvoir prendre une embarcation à destination de l'Italie. Le 8 mai 2014, il avait été intercepté par des garde-côtes italiens, à la manœuvre d'un bateau qui transportait des migrants. Il avait alors été arrêté et condamné à une peine de quatre ans de prison, pour avoir favorisé l'immigration illégale d'étrangers. Après avoir été détenu pendant une période de trois ans et demi, il s'était rendu en Allemagne, aux Pays-Bas, avant de rejoindre la France le 15 juillet 2018. Le statut de réfugié lui a été refusé en 2023 à cause de sa participation à des opérations d'immigrations illégale et à un crime de droit commun en Italie. Sa famille est en Ethiopie. Ses fils enlevés en Libye selon ses dires.
Il y a Mme T., née en 1967, avec son fils né en 1998. Dès 1984 elle a fui l'enrôlement dans la guérilla indépendantiste. Elle a vécu 35 ans au Soudan où elle a eu 2 enfants. Son mari est mort en 2013, un de ses fils a disparu en 2014. Arrivés en Italie, ils sont passés en France en 2021, renvoyés en Italie en 2024.
M. O, né en 1979, membre de la communauté tigré, né et résident à Teseney. Militaire de 1996 à 2006, il a invoqué l'obligation qui lui a été faite par l’Etat de combattre les « moudjahidines », Refusant de combattre, il a déserté puis quitté illégalement l’Erythrée en 2006 à destination du Soudan où il est resté cinq ans, puis de la Libye, deux ans. Arrivé ensuite en Italie, il s'est rendu, après un an, en Allemagne où il est resté huit ans avant de venir en France le 30 mars 2023.
M. Y, né le 21 décembre 1998 est d'ethnie tigrina et de religion pentecôtiste. Il est né à Assab en Erythrée dans la région de Mer Rouge du Sud et a quitté son pays à l'âge de sept ans (2006), après la mort de son père au cours d'une action de police lors d'une cérémonie pentecôtiste, religion interdite et réprimée en Erythrée. Il s’est alors installé avec sa mère en Ethiopie, à Gondar dans la région d’Amhara. En septembre 2020, il a été ciblé par les autorités avec sa mère à cause de son ethnie tigréenne d’Erythrée et de sa nationalité. Il a été détenu avec sa mère pendant une semaine avant d’être libérés grâce à l’intervention d’un proche démontrant sa nationalité érythréenne. Craignant pour leur sécurité, ils ont quitté l'Ethiopie pour Khartoum au Soudan. En février 2022, M. Y a appris que sa mère avait été arrêtée par la police soudanaise. Il s'est alors rendu en Libye où il a vécu à Koufra et Tripoli jusqu'en mars 2023. Le 21 avril 2023, il est entré en France.
Mme G. née le 1er février 1996 née de l'union d'une mère éthiopienne et d'un père érythréen de la communauté tigréenne d'Assab, elle a appris que ce dernier avait disparu en 1999 alors qu'elle était âgée de trois ans, à la suite de son refus d'être enrôlé de force dans l'armée érythréenne. La famille de son père a alors chassé sa mère du domicile familial. Sa mère a fait l'objet de graves sévices de la part d'individus non identifiés au moment de la guerre ayant précédé son départ du pays. Cette dernière a rencontré des Ethiopiens qui lui ont conseillé de partir vers le Soudan. Craignant pour sa sécurité, elle a ainsi quitté l'Erythrée avec sa mère en 2000 pour s'établir à Khartoum, au Soudan. Elle a été employée par une ressortissante égyptienne avec sa mère, pour laquelle elles ont accompli des tâches ménagères. Son employeuse lui ayant demandé de lui fournir une pièce d'identité érythréenne, elle a quitté le Soudan fin 2021. Elle a transité par la Libye, puis par l'Italie durant deux semaines, avant d’arriver en France le 25 janvier 2023.
Mme Z née le 1er janvier 1969, soutient être exposée, en cas de retour dans son pays d’origine, à des persécutions ou à une atteinte grave de la part des autorités en raison des opinions politiques qui pourraient lui être imputées du fait de son départ illégal. En 2009, elle a quitté une première fois l’Erythrée à destination du Soudan où elle a été reconnue réfugiée avant de tenter de se rendre en Israël, via l’Egypte. Arrêtée par les autorités égyptiennes, elle a été expulsée vers l’Erythrée où elle a été détenue à la prison de Adi Abeito. Elle a été libérée deux semaines plus tard en raison de son état de grossesse. En 2015, elle a quitté une seconde fois l’Erythrée avec sa fille cadette pour le Soudan, où sa protection internationale lui a été renouvelée. Rapatriée en Italie par le biais du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), elle a obtenu un titre de séjour en 2019 dans ce pays via le statut de réfugié. Elle a obtenu la même année le statut de réfugiée dans ce pays. Elle y a été contrainte de dormir dans des habitations informelles, et de ne pas avoir été en mesure de subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant, en particulier quant à l’accès à des soins Le 19 mars 2022, elle est entrée en France avec sa fille.
M. A. est né le 24 septembre 1984 à Asmara. En 2001, il a débuté son service militaire par une formation de six mois dans le camp de Sawa avant d'être affecté dans une unité située à Betgergesh, près d'Asmara, comme surveillant. En 2011, il a été incarcéré pour rébellion après avoir demandé à suivre un cursus universitaire en parallèle à son service militaire (mais ce point de ses affirmations n'a pas convaincu les autorités françaises en 2024). Libéré six mois plus tard, il a déserté en septembre 2011 et il s'est réfugié chez une tante maternelle résidant à Asmara. Craignant pour sa sécurité, il a quitté l'Erythrée quatre jours plus tard grâce aux services d'un passeur et à l'aide financière d'un de ses oncles résidant en Israël. Il a été appréhendé par des militaires éthiopiens après avoir franchi la frontière puis il a été transféré au camp de réfugiés d'Adi Harush, dans le Tigray. En 2012, il a épousé une employée du HCR éthiopienne travaillant dans ce camp, avec qui il a eu un enfant. En 2013, il a décidé de quitter l'Ethiopie en raison de l'insécurité qu’il y ressentait, l'armée érythréenne effectuant régulièrement des raids dans le camp d'Adi Harush pour enlever des ressortissants érythréens, tandis que son épouse et son enfant se sont réfugiés à Addis-Abeba. Il a transité par le Soudan, où il a travaillé pendant seize ou dix-sept mois, puis par la Libye et l'Italie. Il a ensuite séjourné en Suisse en 2015, où sa demande d'asile a été rejetée, puis en Allemagne entre 2015 et 2022. Après le rejet de sa demande d'asile en Allemagne, il est entré en France le 2 octobre 2022.
Il ressort des sources d’information publiques disponibles, telles que le rapport publié en septembre 2019 par le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), intitulé « Eritrea, national service and illegal exit » et le chapitre consacré à l’Érythrée dans le rapport annuel 2017/2018 de l’organisation non gouvernementale Amnesty International, que le gouvernement érythréen considère le départ irrégulier du pays comme un acte de trahison et de déloyauté passible d’une peine d’emprisonnement. Par ailleurs, selon le rapport du rapporteur spécial des Nations unies du 11 mai 2020, aucune mesure n’a été initiée afin d’abolir la durée indéterminée du service national. La désertion ou les insoumissions au service militaire érythréen peuvent être considérées par les autorités comme l’expression d’une opposition politique ou une trahison à l’égard de l’Etat. Pour ce motif, les déserteurs et objecteurs de conscience sont emprisonnés s’ils sont arrêtés sur le territoire national avant d’avoir la possibilité de partir ou à l’aéroport après leur retour au pays.
Difficile de ne pas voir dans l'Erythrée une sorte de "Corée du Nord africaine" comme le disent les médias mainstream, ou en tout cas de Sparte. Mais son régime lui permet de maintenir sur beaucoup de sujets de relations internationales une position honnête (en Afrique elle seule avec le Mali, Sao Tome, les Comores et l'ex-Swaziland ont voté contre la résolution sur Srebrenica).
La psy op Sylvie Charles
En juillet 2020, j'avais attiré votre attention sur la "psy op du roi des Gilets jaunes". Le mot "psy op" est peu-être un abus de langage puisque nous n'avons pas la preuve que des services soient derrière ce genre de phénomène, mais elle est assez imagée pour permettre de comprendre qu'il ne s'agit pas d'une initiative spontanée : il y a des groupes et des intérêts derrière.
Au mois d'avril on a assisté à un "happening" des réseaux sociaux dont la cible est comparable (le milieu des "truthers" pro-gilets jaunes) etc : l'affaire Sylvie Charles. Voyez un résumé ci-dessous dans cette vidéo de "Géopolitique profonde" sur You Tube.
Il est possible que la dame soit simplement manipulée, et qu'au départ elle ait vraiment déterré avec sincérité une vilaine affaire concernant son père décédé en 2010. Mais là, il est clair que sa montée en puissance dans les médias dits "dissidents", quels que soient les acteurs derrière celle-ci (et je crois qu'il faudrait en premier lieu interroger le rôle trouble de Francis Lalanne), ne va pas contribuer à clarifier les esprits des opposants, par exemple, lorsque cette Sylvie Charles explique en 19ème minute de cette vidéo chez Nicolas Bouvier qu'il ne faut pas sortir de l'Union européenne parce que cela ne rendrait pas service à la souveraineté française, et un peu plus loin elle explique que Brexit a été promu parce que la monarchie anglaise décidait sans son peuple alors que le parlement européen représentait vraiment ses citoyens (sic).
A l'autre bout de l'échiquier politique, et probablement dans le but aussi d'encourager la confusion, on voit une "mode" Asselineau se propager. Celui-ci se vante de ce que sur CNews le 23 mai quelqu'un ait suggéré sur un mode goguenard un débat entre lui et Gabriel Attal. Par ailleurs quand je vous qu'Aude Lancelin, ex rédactrice en chef du Nouvel Obs, ex compagne de Lordon, aile gauche du mouvement pro-gilets jaunes, d'habitude très prudente avec tout risque de rapprochement avec l'extrême-droite se met religieusement à l'écoute du fondateur de l'UPR dans cette vidéo, sur sa chaîne "Quartier Général" (83 000 abonnés) où le G maçonnique est soigneusement entouré du cercle du Q (comme dans Google et autres logos mainstream liés à la franc-maçonnerie internationale), je me dis que "quelque chose se passe".
Je ne fais aucune confiance à Asselineau, comme vous le savez, Ses accointances pasquaïennes et hindouistes (je renvoie à une de ses interviews par Paul-Marie Coûteaux) et son goût pour l'occultisme ne me disent rien qui vaille. Il n'est qu'un facteur de chaos parmi d'autres - ainsi après avoir fait parler de lui partout, quand il aura ses 1 % aux européennes il pourra continuer de clamer "le système est pourri" comme Trump après les magouilles aux dernières présidentielles contre lui pouvait continuer d'agiter les esprits en vain à l'encontre du système (et d ailleurs le même effet d agitation peut être provoqué si l'UPR fait 10 ou 20 pourcent, ce parti est un véritable couteau suisse multiusage pour l'agitation). Tout cela n'est que de l' "ordo ab chaos".
Mais je fais encore moins confiance au discours anti-frexit (et encore je n'ai écouté que cette partie de sa très longue interview chez Bouvier) de cette publiciste qui a décidé de fétichiser la constitution de 58, ne connaît visiblement rien au droit (elle regrette que des avocats raisonnent comme si le droit international supplantait le droit français, mais cette prévalence a été consacrée par la cour de cassation et le conseil d'Etat, cela ne lui coûterait pas cher de se renseigner à ce sujet) et qui égare les auditeurs sur des sujets de détail comme la question de savoir pourquoi le Traité de Lisbonne est déposé en Italie et le rôle de la BERD. Toutes les interrogations sont légitimes, mais bloquer des centaines de milliers de gens dans des méandres intellectuelles absurdes qui ne conduisent à rien ne peut que faire gâcher des énergies au profit du système. De ce point de vue là, c'est une nouvelle opération "roi des gilets jaunes".
Des nouvelles de l'affaire Von der Leyen - Pfizer
Conférence de presse le 18 mai à 10 h à Liège (Belgique) de Frédéric Baldan et Me Diane Protat dans le cadre de l’affaire Von der Leyen.
Un livre qui va bientôt paraître
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Mon éditeur habituel semble disposé à publier un livre sur l'Ukraine dirigé par Pierre Piccinin auquel j'ai collaboré (un livre que nous avons écrit il y a longtemps et qui a traîné dans les cartons). J'ai un peu joué les intermédiaires pour placer ce manuscrits dont bizarrement Academia et L'Harmattan n'ont pas voulu. Mon éditeur avait déjà publié Piccinin dans le cadre d'un bouquin collectif de 2011 à l'époque dirigé par un certain Julien Salingue. Il semble que l'avis d'un certain Sébastien Boussois ait aussi pesé dans la balance.
Il semble donc que tous les types qui préfèreraient me savoir encore au cimetière, avec une belle damnatio memoriae sur le dos, qu'écrivant encore des articles et qui d'ailleurs pensent probablement la même chose au sujet de Piccinin (les Labévière, Drweski, Bricmont, Collon) aient des chances de croiser mon nom dans ce livre s'il leur tombe sous les yeux. Mais bon, qu'ils se rassurent, je suis loin d'avoir la renommée des baudruches de You Tube (les Lordon, Rougeyron, Tabibian etc), et je ne la recherche d'ailleurs pas du tout.
Du coup, ce livre sera un écho au temps où j'étais plus actif sur l'Ukraine, juste après le coup de Maidan, et plus généralement dans l'engagement pour la paix dans le monde. C'était le temps où les blogs comptaient encore, où le principal réseau social était Facebook, où je soldais les comptes de l'échec de l'aventure de mon détachement à Brosseville dont j'ai parlé dans mon livre "Au coeur des mouvements anti-guerre". Bref, une autre époque...
Tentative d'assassinat du premier ministre slovaque
Après la tentative d'assassinat du premier ministre slovaque Robert Fico (encore entre la vie et la mort après quatre blessures par balle), les partisans de l'OTAN soulignent que le supposé meurtrier - un "poête" de 71 ans ancien vigile, était lié à un groupe pro-russe, les "Recrues slovaques" (Slovenski Branci) - une photo de lui avec ce groupe en 2016 sur Facebook a ressurgi -. La presse russe souligne pour sa part que le suspect détenu a cité, entre autres choses, parmi les motifs de son geste l'arrêt des livraisons d'armes à l'Ukraine et qu'au jour d'aujourd'hui l'individu n'est lié à aucun groupe.
Les assassinats politiques sont rares en Europe (le dernier remontait au premier ministre suédois qui avait refusé de faire adhérer son pays à l'OTAN Olof Palme en 1986). La Slovaquie, elle, a gardé a la mémoire de l'assassinat de Jan Kuciak (27 ans) et sa fiancée Martina Kusnirova. A l'époque Fico était déjà premier ministre, et Kuciak préparait une publication sur les liens entre son entourage et la mafia italienne (un oligarque avait été suspecté d'avoir commandité le crime puis blanchi).
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