Ingérences américaines au Mexique et au Honduras
En France le président de la République manoeuvre pour mettre le pouvoir législatif (au sein duquel il n'a plus la majorité) à sa botte. En Amérique Washington continuer d'oeuvrer contre la démocratie et la souveraineté populaire.
Au Mexique le président Lopez Obradora "met en pause" les relations diplomatiques avec les ambassades des États-Unis et du Canada après que leurs ambassadeurs ont critiqué sa proposition d'élire les juges au suffrage universel (il est incroyable que les USA se permettent encore de prétendre donner leur avis sur ce genre de choix constitutionnel).
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Au Honduras, l'ambassadrice américaine Laura Dogu a exprimé mercredi dernier son inquiétude dans les médias après avoir vu des images d'une réunion au Venezuela du ministre de la Défense du Hinduras, Manuel Zelaya, et de son chef d'état-major interarmées, Roosevelt Hernández, assis "à côté d'un trafiquant de drogue", sans donner plus de détails. Ces déclarations s'inscrivent dans le cadre de la politique de déstabilisation du Venezuela pilotée par l'administration Biden depuis les élections présidentielles. En représailles la présidente du Honduras Xiomara Castro dénonce le traité d'extradition qui lie son pays aux Etats-Unis. "Ce traité, signé en 1912, était l’une des principales armes pour lutter contre le « narco-État » qu’est devenu le Honduras sous la présidence de Juan Orlando Hernandez " peut-on lire dans la presse canadienne.
Le ministre de la Sécurité du Honduras, Gustavo Sánchez, a souligné que « nous sommes un pays souverain et digne, au Secrétariat de Sécurité et à la Police Nationale, nous avons rencontré les ambassadeurs des États-Unis, de Chine, de Russie, d'Israël, entre autres. d'autres et nous continuerons à le faire ; afin de travailler de manière articulée pour le bénéfice de notre peuple. Nous nous souvenons qu'en 2017, le Chargé d'Affaires a approuvé la fraude du trafiquant de drogue Juan Orlando Hernández, une action qui a coûté du sang et de la douleur à notre peuple. "Nous continuerons à discuter et à lier nos efforts avec d'autres pays et organisations internationales pour maximiser les résultats en termes de sécurité des citoyens."
Il est clair que les les insinuations de l'ambassadrice Dogu visent à mettre dans le même panier du "narco-trafic" les gouvernements de Tegucigalpa et de Caracas.
Ayahuasca, sorcellerie dans les médias
Un jour la romancière belge Amélie Nothomb vante ses expériences sous ayahuasca (voir nos anciens billets sur cet enthéogène) et l'amour d'une déesse pour elle dans ce cadre au Temple de la voie de la lumière au Pérou. Un autre jour une certaine Alice Raybaud dans Le Monde du 26 août fait l'éloge de la sorcellerie sous le titre "La revanche des sorcières post-#metoo : « Les rituels sont des moments précieux pour s’arrêter dans un monde en accélération »"
Tout va bien... Dormez tranquilles...
William Burns dans les Balkans
Le 23 août , le chef de la Central Intelligence Agency (CIA) américaine, William Burns, a effectué une visite de deux jours au Kosovo, après s'être rendu en Bosnie-Herzégovine et en Serbie . Il est rare qu'un directeur de la CIA visite de si petits pays.
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Aleksandra Joksimović, directrice du Centre de politique étrangère, a déclaré au journal Danas que la visite de Burns coïncidait avec l'arrivée du secrétaire général adjoint de l'OTAN, ce qui témoigne d'une préoccupation accrue concernant les risques sécuritaires dans la région. « Tous deux ont une vaste expérience de la région et je pense que les sujets de discussion et les messages possibles seront coordonnés. Le directeur de la CIA vient de Sarajevo, où il a évoqué les risques pour l'intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine, causés par d'éventuelles nouvelles activités du président de la Republika Srpska Dodik, qui jusqu'à présent n'ont donné lieu qu'à des annonces sans actions concrètes. À l'heure où les tensions montent, avec la guerre en Ukraine qui s'étend au territoire russe et une nouvelle escalade au Moyen-Orient, l'accent est mis sur la prévention de toute instabilité politique qui pourrait échapper à tout contrôle », a-t-elle déclaré.
Elle rappelle également que les Etats-Unis ne soutiennent pas l'ouverture du pont sur la rivière Ibar (au Kosovo) en dehors du cadre du dialogue de Bruxelles.
« Toute action non coordonnée de la part des autorités de Pristina pourrait mettre en danger la sécurité de la KFOR, a-t-elle ajouté, ce qui sera certainement un autre sujet de discussion entre le directeur de la BIA et les responsables serbes. Enfin, le terrorisme à l’ère de l’instabilité mondiale reste l’un des principaux risques pour la sécurité. Les enseignements tirés des récents événements liés à l’assassinat d’un policier et aux efforts visant à démanteler le réseau wahhabite en Serbie intéresseront le directeur de la CIA »
La diffusion du livre sur l'Ukraine
La rentrée arrive... et c'est bien dommage. A 54 ans il faut se résoudre à reprendre comme tous les ans, un boulot que je n'aime pas, dans une société de plus en plus inculte, brainwashé par le wokisme, et qui me prend de plus en plus ouvertement pour cible, même dans le milieu professionnel, en liguant contre moi des gens (notamment des femmes) qui ont l'avantage de correspondre à ce que le système veut promouvoir.
Très franchement, lorsque j'étais en Béarn la semaine dernière, j'eusse très largement préféré y rester, et ne plus jamais remonter au nord de la Loire, ni ne jamais écrire sur les choses de ce monde. Mais voici nul n'est disposé à me donner une retraite anticipée. Donc me revoilà sur les bords de la Seine à travailler comme un idiot, et occuper mon temps libre avec des blogs pour une douzaine de lecteurs.
Je ne sais pas pourquoi, alors que mes écrits indiffèrent tout le monde, l'histoire du monde se retrouve toujours sur mon chemin personnel, de sorte que je ne peux pas consacrer mon blog à proposer des recettes de cuisine ou des collections de cartes postales d'autrefois. Vous allez me dire que c'est le cas d'à peu près quiconque allume sa radio le matin pour se tenir au courant des nouvelles du monde. Mais, en ce qui me concerne, cela va quand même un peu plus loin. Ainsi, je ne m'attendais pas à ce que Pierre Piccinin insiste à nouveau l'an dernier pour que le livre sur l'Ukraine (auquel je travaillais déjà avec lui en décembre 2014 quand j'étais aussi son collaborateur au Courrier du Maghreb et de l'Orient) paraisse enfin.
Je me demande qui connaît encore Pierre Piccinin da Prata, après toutes les attaques injustes qu'il a subies dans la grande presse en 2012, après les Printemps arabes.
D'une manière générale il y a des noms comme ça qu'on associe à certaines guerres, certains événements qui font la "une" de l'actualité, et qu'ensuite tout le monde fait passer à la trappe. Par exemple je ne retrouve plus en ce moment des noms de Pierre Le Corf et Vanessa Beecroft qui étaient attachés à la guerre de Syrie en 2016. Ces gens là il y a huit ans s'exprimaient sur Facebook qui était le média alternatif en vogue. Le public a consommé leurs productions puis les a oubliés, l'invisibilisation par les algorithmes aidant.
Il en ira probablement de même d'Anne-Laure Bonnel qui est courageusement montée au créneau sur l'Ukraine en 2022 sur la base de son travail sur le Donbass (j'adore comment la fiche Wikipédia la qualifie de "propagandiste", alors que c'était une journaliste de terrain à la différence des présentateurs de plateau - je cherche en vain le mot "propagandiste" sur la fiche d'un célèbre publiciste de TF1 par exemple). Pierre Piccinin pourrait mettre ses pas dans les siens, même si son livre va peut-être moins au fond des choses que les reportages d'Anne-Laure Bonnel. J'ai proposé à un correspondant du Diplo qui a été dans le Donbass en 2018 de faire une recension. Le Dissident internationaliste qui était avec moi en Transnistrie a acheté le livre.
Je suppose qu'il est toujours quand même utile que des visages nouveaux apparaissent pour contrer les propagandes, et Pierre Piccinin a une certaine capacité à supporter le poids des caméras pointées sur lui que je n'ai pas comme lorsqu'il était allé à l'émission Salut Les Terriens ! du 23 juin 2012 sur Canal +. A lui de prendre le relais. Lui-même est assez conscient des limites de ces montées au créneau médiatique et de leur impact sur la mémoire collective, mais je pense qu'il devrait quand même essayer. Peut-être peut-il aussi s'adresser à des jeunes humoristes comme Greg Tabibian ou Rémy de Juste Milieu pour toucher la nouvelle génération, et même parler sur la chaîne Dialogue Franco-russe comme une capitaine de réserve me l'avait proposé l'an dernier pour mon livre sur l'Abkhazie. Il ne faut pas redouter les étiquettes : "complotiste" "extrême-droite". Les "mainstreams" les dégainent à tout bout de champ, c'est inévitable. Parler sur Géopolitique profonde peut griller des chances d'être cité par le "Diplo" mais ce dernier n'a plus l'aura des années 2000, et je parierais volontiers que son public est moins nombreux que celui des grandes chaînes. Ne restreignons donc pas trop nos espaces d'expression.
Mon fils ado me disait il y a peu "le public mainstream a besoin de haine anto-russe, et les dissidents ont besoin de haine anti-Macron". Le livre de Piccinin, comme mon propre travail, est par-delà cet aspect binaire et simpliste. Nous sommes au delà de la haine, même si la bêtise hypnotique, la censure et le cynisme manipulateur nous exaspèrent souvent. C'est notre faiblesse : cela ne nous attire pas beaucoup de supporters. Mais c'est aussi notre force : nous pouvons encore aller parler librement de ci de là en n'ayant pour souci que de témoigner tranquillement de la vérité.
Un mot sur Alain Delon
L'acteur Jean-Paul Belmondo est mort à 88 ans, L'athée (et partisan de l'euthanasie) mais sectateur de la Sainte Vierge (ou d'Isis ?) Alain Delon aussi, le 18 août. Oonao rappelle qu'il avait tourné en 1986 dans "Le Passage", (2 milions d'entrées) l'histoire d'un cinéaste qui passe un pacte avec la Mort pour sauver son fils du trépas. Belmondo a joué dans 88 films, Alain Delon aussi, du cancer. 88 est le double infini.
Le système médiatique avait mis en contraste Delon et Belmondo, comme les Beatles et les Rolling Stones ou Michael Jackson et Prince, notamment dans Borsalino (1970). L'un associé à la lune, l'autre au soleil. Delon lui-même jouait de cette opposition en disant qu'il était un acteur tandis que Belmondo était un comédien.
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Delon était attiré par des sujets liés à l'occultisme - dans "Vivement la gauche" Rampal (1991) rappelle qu'il avait dit croire aux extraterrestres. Cela semble être encore plus le cas du réalisateur du film "Le Passage" René Manzor qui a fait carrière à Hollywood et a aussi réalisé "Un amour de Sorcière". Dans le film Dédale, il exploite le thème des gens possédés par des "alters", après avoir discuté du sujet avec un médecin.
Difficile de savoir s'il y a une appartenance commune à des sociétés secrètes derrière tout cela.
Je n'ai pas essayé, à la nouvelle de sa mort, de revoir un de ses films. Simplement en écoutant une de ses interviews à la RTBF en 1979 ci dessous je redécouvre combien les acteurs à l'époque (et dans la génération précédente aussi) devaient prendre des airs inspirés quand ils parlaient de leur art. Rien à voir avec l'aspect "sympa" "proche des gens" et au fond médiocre et vulgaire qu'ils mettent un point d'honneur à arborer aujourd'hui. Nous avons changé de monde. Pas étonnant donc que les jeunes n'aient même plus idée de l'aspect vaporeux et élégant de la transcendance qui s'attache à la création. Beaucoup ne peuvent plus identifier la transcendance qu'aux démons qui s'attachent à ce qui n'est plus aujourd'hui que "production culturelle". Leur esprit n'est plus assez ciselé pour percevoir autre chose.
Paroles de P. Piccinin
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Sur le Monde Diplomatique : Je leur ai proposé deux ou trois fois 2 ou 3 articles il y a une quinzaine d'années des articles qui ont été refusés. J'avais écrit pour les Cahiers de l'Orient d'Antoine Sfer un travail de comparaison de la révolution tunisienne et de celle de l'Egypte avec une analyse prospective, où j'annonçais le coup d'Etat militaire (numéro 2013/1). J'avais proposé au Diplo un article sur l'échec du printemps arabe égyptien pour le numéro spécial qu'ils consacraient à ce pays. Il a été refusé, et à la place il y avait un article enthousiaste de Gresh pour la démocratie égyptienne qui allait durer selon lui (quelques mois avant le retour de l'armée).
Gresh devait préfacer mon livre d'entretien avec le président Moncef Marzouki que j'avais fait précéder d'une longue introduction qui pronostiquait la reprise du pouvoir par l'armée (le coup d'Etat du 3 juillet 2013). J'avais rencontré Gresh sur un plateau. Il acceptait de préfacer mon livre comme directeur du Diplo. Puis quand il a vu mon introduction, il m'a envoyé un mail me disant "Pierre il est hors de question que je préface ça, c'est tout à fait contraire à ce que je crois. En Egypte la démocratie est sur les rails et tout retour en arrière est impossible". Je suppose que c'est Gresh qui avait refusé mon article. On a placé le sien à la place du mien alors qu'il était complètement non pertinent et débile, il s'est planté. J'ai appris par le frère d'un ami qui est président à la section lilloise des amis du Monde diplomatique (j'ai donné 2 conférences pour eux dans le cadre des Amis du Monde Diplomatique sur le printemps arabe) qui avait eu l'idée de faire un débat entre Gresh et moi, qui avais eu raison sur tout que Gresh a dit "non, je ne débats pas avec Piccinin, il n'est pas crédible, il a dit beaucoup de bêtises". Voilà ce qu'il dit derrière mon dos. Je pense que mon nom ne passera pas dans le Diplo.
Sur Le Monde : Christophe Ayad, le Monsieur Moyen Orient du Monde avait reçu un prix Albert Londres pour son reportage sur le zoo de Gaza...Incroyable, comme si un reportage sur un zoo était un exploit. Londres doit se retourner dans sa tombe. Le Monde a dit beaucoup de bêtises sur la Syrie. ans Afrique-Asie j'avais démonté, parfois photos à l'appui, beaucoup de bobards déployés dans la presse sur ce pays. J'avais montré que le Monde avait publié es bourdes colossales en reproduisant ce que disaient les gens sur les réseaux sociaux puisqu'ils n'avaient pas de reporters sur place. Le Monde a essayé une première fois de me contredire une première fois, mais ils n'ont fait que s'enfoncer, avec notamment une grosse bourde. Ils avaient parlé de 600 000 manifestants à Hama contre le régime. Selon moi avec les photos que j'avais prise d'un immeuble avec décompte informatique on était à 5 000. La ville c'était 340000 habitants, même en sortant les grands pères en chaises roulantes et les enfants en couffin il ne pouvait y en avoir 600 000, puisque la ville était interdite d'accès aux gens qui n'étaient pas résidents dans la ville (j'avais pu y accéder avec les autorisations spéciales du gouvernement). Le Monde répondu en disant qu'il y avait 800 000 habitants à Hama. J'ai demandé un droit de réponse pour préciser que 800 000 c'était pour le gouvernorat, pas de la ville en disant qu'ils se discréditaient davantage encore.
Ils n'ont pas accepté mon droit de réponse et ont préféré retirer leur article en ligne (mais j'avais fait les prises d'écran et je les avais publiées sur mon blog qui avait des milliers de lecteurs). Pour contrattaquer, ils ont fait une fausse interview. Christophe Ayad est venu m'interviewer et ils ont fait une pleine page 2 avec deux articles spécialement contre moi. un premier article intitulé "Les mésaventures de "Tintin" au pays de Bachar" avec en plus une photo digne d'un conte de Tolkien, je ne sais pas comment ils sont arrivés à trouver une photo pareille. Le gars était accompagné d'un photographe qui a mitraillé pendant toute l'interview. Ils ont pris la plus mauvaise photo possible, j'avais le visage déformé, un air abruti. Un de mes élèves à l'Ecole européenne m'a dit "vous avez vu la photo qu'ils ont prises". ils ont dit que j'étais intoxiqué par le régime syrien, que je n'avais pas de diplômes universitaires ni de qualification pour parler sur le Moyen Orient - j'ai 5 diplômes universitaires dont un master d'histoire et un master en sciences politiques avec l'option relations internationales. Ma thèse en sciences politiques c'était sur l'Iran. Le 2ème article "Le petit monde composite des soutiens au régime syrien" disait que j'avais donné une conférence avec Jean Bricmont et que Bricmont connaît Olivier Mukuna, qui avait fait un documentaire pour défendre Dieudonné et donc j'étais proche de Dieudonné et Soral, et donc j'étais de l'extrême droite complotiste etc etc. Tout était fait pour me démonter. A partir de là on m'a ressorti cette page 2 plusieurs fois. J'ai payé quelques milliers d'euros d'avocat pour avoir un droit de réponse (publié le 20 juin 2012). En France ce droit est extrêmement codifié, il ne faut pas prendre le média et le journaliste partie, rester neutre (ce n'est plus libéral en Belgique). Ils l'ont placé en page 15-20 sous le titre "P. Piccinin nous écrit". Ca m'a bien dézingué ce truc. Beaucoup de journaleux m'en veulent d'avoir été très critique envers la presse mainstream. Quand j'ai publié "Le Pays du Mal" qui racontait ma prise d'otage en Syrie, un bouquin qui aurait dû cartonner, être recensé un peu partout, même en Belgique seulement deux médias en ont parlé. Comme disait Marzouki quand on dit quelque chose qui déplait on t'ignore, c'est la meilleure façon de couper la langue.
Sur LinkedIn : Mon compte LinkedIn a été fermé. Et c'est dommage, c'est un public plus intellectuel et réactif, il y avait beaucoup de réactions. Mais dès que j'ai parlé de la Russie, j'ai été pris en charge par des trolls ukrainiens qui m'ont signalé à LinkedIn. J'ai été plusieurs fois suspendu par l'algorithme. J'ai réussi par trois ou quatre fois à obtenir un examen spécifique et mon compte était rétabli. Finalement la dernière fois ils ont définitivement suspendu.
Le Soir et la Libre Belgique : J'ai été correspondant du Soir à Alep en 2012. J'ai fait trois fois la une en deux mois, j'ai eu des doubles pages tant que j'étais du côté des rebelles et que je magnifiais la révolution syrienne. mais dès que je décrivais l'islamisation de l'opposition ce qui rejoignait sans le vouloir la propagande gouvernementale - mais l'islamisation de l'opposition était une réalité de terrain, avec le financement par l'Arabie Saoudite et le Qatar, les islamistes remplaçant es rebelles démocrates -, le Soir n'a plus voulu travailler avec moi A la Libre Belgique été dézingué un peu par les francs-maçons beaucoup par la Libre Belgique. Le 31 mai 2010, la presse a dû parler des 9 morts humanitaires du Mavi Marmara, mais sans trop oser dire que c'était dans les eaux internationales, que c'était un crime de guerre. J'étais le seul à mettre le doigt sur les 50 blessés par balle dans le dos, des gens qui fuyaient les tirs des commandos israéliens qui agissaient sur ordre. Le lendemain de la sortie de l'article, une avalanche de mails est arrivée à l'Ecole européenne qui m'employait, j'avais une série de conférences programmée même à l'institut européen, qui m'a écrit "nous devons revoir notre plateau, vous ne pourrez être des nôtres", toutes mes conférences ont été annulées. Dans chaque ambassade israélienne il y a une deux ou trois personnes qui suit tout ce qui se publie et de repérer les gens trop critiques envers Israël. En Belgique c'était un certain Roth. Les sayanim du pays sont contactés en pyramide. Une amie dans une librairie de Bruxelles faisait une conférence avec moi et m'a appelé à 6 h du matin après la sortie de l'article, et il y avait une série de mails disant que si elle ne supprimait pas cette conférence on s'arrangerait pour qu'il n'y ait plus personne dans ses conférences; C'est leur terrorisme intellectuel. La Libre Belgique a été contactée par le cercle des étudiants juifs et le rédacteur en chef a supprimé ma tribunal. J'avais fait notamment une pleine page sur Obama. Tout ça c'est fini.
Sur le New Times : A l'époque (avant 2014) je collaborais au New Times (Novoe Vremya) hebdomadaire libéral anti-Poutine qui a cessé de paraître en version papier en 2017, mais qui existe encore en ligne. J'y avais publié un article assez défavorable à Israël mais qui était passé. C'est pour cela que Dmitry était aussi avec nous dans le Donbass. Sa rédac-chef, qui était russo-israélienne était une amie de Jonathan Littel, prix Goncourt de 2006 avec Les Bienveillantes. Littel en février 2012 a publié des carnets les Carnets d'une guerre clandestine dans Le Monde dans lesquels il racontait de "grosses couillonnades" et se vantait d'avoir été le premier journaliste à Homs. Pas de bol pour lui pour lui j'avais les preuves d'y avoir été juste avant puisqu'un article de moi publié dans Afrique Asie avec photos sur papier glacé prises sur place parlait de cette ville juste avant sa venue. En plus j'annonçais l'islamisation de l'opposition. Il l'a mal pris. Il m'a ensuite traité dans un bouquin de crétin. Il a convaincu la rédactrice en chef du New Times de ne plus travailler avec moi.
La soeur de Kamala Harris liée au Pizzagate
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Les "dissidents" de droite à la Valérie Bugault ou Eric Verhaege (auxquels j'ai pourtant écrit il y a quelques mois) ne citent jamais mon article dans Droit(s) de 2019 qui fut le premier à analyser le système Soros et à mentionner en rapport avec lui la pédociminalité du Pizzagate, mais je me dois au moins de poursuivre mes recherches sur ce point et de ne pas être complice de leur propre silence sur mon travail, en signalant ici que la soeur de Kamala Harris, Maya, était, en 2016, lié à John Podesta, chef de campagne d'H. Clinton, comme le révèle un mail fuité sur Wikileaks et un flyer du Ping Pong Comet. Podesta avait un langage très codé dans son lot de mails fuités qui renvoyait à la pédo-pornographie (et à la pédophilie rituelle vu ses liens avec le cooking spirite de Marina Abramovic). Le lien de la soeur de la candidate à la Maison blanche avec cette mafia est bien sûr très grave, mais ne comptez pas sur les grands médias pour vous en parler.
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Ghadi Francis à propos du sens de la résistance au Liban
Ghadi Francis dans cette interview rappelle qu'au Liban vivre c'est résister et rappelle que le sens du sacrifice n'y est pas forcément lié à la promesse religieuse du paradis. Elle cite deux exemples.
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Lola Elias Abboud est née à Qaroon dans une famille chrétienne en 1966. Elle a rejoint le Parti Communiste Libanais et est morte en martyr dans une opération héroïque du Front de la Résistance Nationale Libanaise, le 21 avril 1985 dans le Sud du Liban, contre les sionistes. Étudiante, elle avait 19 ans
Le second exemple est Sana Mhaydli surnommée « la mariée du sud », car elle était originaire de la région méridionale de Saïda, elle n’avait que 17 ans lorsqu’elle se fit exploser le 9 avril 1985 au milieu d’une patrouille israélienne à Jezzine, tuant deux soldats et en blessant 12 autres. Le Parti socialiste nationaliste syrien (PSNS) a organisé 12 opérations martyres, la moitié de celles-ci ont été réalisées par des femmes.
Je trouve cela intéressant sur le plan anthropologique.