Les classiques

Je partage mes lectures entre les romans gréco-latins et le "Tapis de prière en chair" (un livre chinois du XVIIe siècle, étrange, pas son intérêt technique pour les détails de l'acte de chair).

Je trouve chez Lucien de Samosate (un Syrien hellénisé qui finit délégué judiciaire du préfet romain d'Egypte), sans son "Histoire véritable" (une sorte de voyage imaginaire à la Cyrano de Bergerac, mais du IIe siècle ap JC) un passage étonnant avec un fleuve de vin et des pieds de vignes sur lesquels sont fixées des femmes nues, mi-humaines mi-plantes, couvertes de grappes, que les hommes ne peuvent pénétrer sous peine de devenir eux aussi des végétaux.

Quel dommage que nos cinéastes contemporains ne s'intéressent point aux auteurs antiques comme le faisait Pasolini. Cela donnerait de bons films...

Comments

[Tietie007]

Ouais, bof, j'ai aimé les péplums d'antan, style La Tunique rouge, Les gladiateurs, Ben Hur, Quo Vadis, mais bon, ça sentait bon la propagande pro-chrétienne et c'était
un peu neuneu. Aujourd'hui, avec les effets spéciaux numériques, c'est quand même plus réaliste.

[Tietie007]

En même temps, les péplums américains ne se veulent nullement des documentaires, il y a un mélange d'éléments historiques et de fiction.

[Frédéric Delorca]

C'est vrai mais ils étaient moins violents et tape à l'oeil dans les années 50, il y avait quand même des dialogues un peu plus construits je trouve. Cela dit j'ai quand même bien aimé Alexandre
le Grand.

[Tietie007]

Qu'est' ce qu'un style "barbare" ?

[Frédéric Delorca]

Un style qui écrase la subtilité psychologique des personnages et l'univers de croyance dans lequel ils évoluent sous une tonne d'effets spéciaux (cas du Choc des Titans, très descendu par la
critique pour cette raison), qui massacre le passé à coup d'anachronisme (un roi des Perses dans Alexandre le Grand qui a les traits d'un Ben Laden...)

[Tietie007]

Pourtant l'antique revient à la mode, avec 300, Troie, Alexandre le Grand, Le choc des titans ...

[Frédéric Delorca]

C'est vrai. Mais ans le style barbare du cinéma américain on le reconnaît à peine