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Le blog de Frédéric Delorca

Les convergences entre J. Attali et JL Mélenchon

27 Avril 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche

J'écoutais il y a peu un débat entre M. Mélenchon et M. Attali à l'émission Des Paroles et des Actes. Comme toujours je suis à la fois admiratif devant le côté "sportif" des performances de M. Mélenchon à la TV, et agacé par le côté répétitif de certains thèmes depuis la présidentielle, par des approximations (il a affirmé qu'il était porte parole du Front de Gauche, j'avais cru pourtant que le PCF s'y était opposé, approximation grave si elle est avérée), par des contradictions aussi (la plus grave étant sur l'Union européenne).

 

tvoldJ'ai pu constater que le "co-président" du Parti de Gauche était au fond d'accord avec M. Attali pour dire que le socialisme dans un seul pays ne marche pas (vieille antiene trotskyste), argument que M. Attali utilise pour exiger que toute politique soit pensée à l'échelle européenne et seulement à celle-ci, ce à quoi M Mélenchon ne s'opposait pas vraiment, ainsi que pour faire l'éloge des cultures maritimes (la fameuse invention de M. Mélenchon depuis 2012 sur l'avenir maritime de la France) - comme l'a dit M. Attali le monde appartient aux peuples qui ont des ports, manque de chance c'est là de la doxa libérale pur sucre : voyez le livre monumental du très libéral Matt Ridley "The rational optimist" pour qui "mer=commerce=libéralisme=progrès cognitif" contre "continent=Etats agraires= socialisme=barbarie".

 

Peut-être M. Mélenchon y réfléchira-t-il un jour. Pas trop tard j'espère.

 

Sur le plan politique en ce moment j'avoue m'attendre plus à une implosion de l'Union européenne (mais il se peut qu'elle ait lieu plus tard que prévu, et de façon qui nuise à la paix entre les peuples, faute pour nos dirigeants d'avoir planifié les choses en stratèges) qu'à une réorganisation de l'échiquier politique français. Selon toute vraisemblance le Front de gauche ne dépassera pas la Front national et n'attirera pas à lui la gauche du PS (il n'a même pas pu s'allier au POI ou au M'PEP), et ceux qui misent sur un effet Beppe Grillo (aujourd'hui par exemple Frigide Barjot, comme hier M. Asselineau dont le groupe paie à mon sens un défaut de clarté que j'avais déjà pointé en 2010), c'est à dire sur un "tiers parti" qui casse le jeu politique classique, ont peu de chances de gagner leur pari. Mais bon les surprises sont toujours possibles.

 

La Corée du Nord semble toujours obséder les libéraux. Qui veut y aller avec moi en juillet ?

 

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