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Le blog de Frédéric Delorca

Articles récents

L'anti-impérialisme, au rythme de l'actualité

17 Août 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Débats chez les "résistants"

Jacques Vergès est mort. Comme pour Henri Alleg en juillet (cf ici) je m'abstiendrai d'écrire une rubrique sur lui, et ce d'autant plus que lui (à la différence d'Alleg), je ne l'avais jamais croisé nulle part. J'ai parfois admiré son audace, mais désapprouvé ses méthodes. Cela tient au fait que je considère le monde avec le regard du juge, et lui le faisait avec celui de l'avocat, ce qui est une facilité narcissique.

 

Les événements du Proche-Orient soufflent sur les anti-impérialistes un peu dans tous les sens. Ceux qui se sentaient une proximité avec les chiites libanais, syriens et iraniens ont pu se réjouir quand Assad a reconquis des positions à Homs. Ceux qui ont cru en Tariq Ramadan et étaient prêts à faire un bout de chemin avec les Frères musulmans sunnites doivent aujourd'hui supporter de voir les partisans de Morsi décimés en Egypte. Et les laïcistes européens, eux, toujours drapés dans un fantasme de pureté et de supériorité intellectuelle, courent toujours après cette société proche-orientale chimérique qu'ils voudraient peindre aux couleurs de leur propre pays... Quelqu'un dans un journal tunisien sur le Net accusait récemment récemment la gauche de la gauche tunisienne de vivre sur une autre planète, et, en jouant la carte maximaliste face à Ehnahda, de pousser tout droit le pays vers la dictature ou la guerre civile. Difficile d'évaluer jusqu'où le maximalisme peut être utile ou dangereux.

 

tony blair is a wanker 1206058457Sous George W. Bush dans les années 2000, le maximalisme anti-impérialiste était utile pour éradiquer l'esprit de croisade occidental. Mais devant des sociétés aussi divisées que celles du monde arabe, où faut-il placer le curseur de l'intransigeance ?

 

Je me posais aussi la question ce matin en regardant l'interview d'Inna Shevshenko sur Euronews. J'ai dit que les médias accordaient trop de place aux Femen il y a 6 mois.Ils créent le phénomène avant même qu'il n'existe, puis quand il a sa place dans la société, les médias peuvent hélas difficilement l'éviter. Shevshenko m'a paru plutôt modérée, apte à relativiser le rôle de son mouvement dans la société. Cela m'a surpris.

 

On trouvera peut-être mon dernier billet sur le blog de l'Atlas alternatif un peu trop favorable aux Frères musulmans égyptiens (même si je ne passe pas sous silence par exemple, les violences qu'ils font subir aux Coptes). C'est que, comme le dit Vijay Prashad (ex contributeurs de l'Atlas alternatif sur Facebook), on ne doit pas se résigner que les conflits politiques au Proche-Orient se règlent sur le mode de la boucherie. Pour la même raison j'ai jugé indéfendables les bombardements par Assad en Syrie et ai fini par faire la recension du livre de Pichinin, même si je reste hostile à toute aide occidentale à la rébellion syrienne. Ce n'est pas du ninisme : je pense juste qu'il ne faut pas être complice des boucheries. Dans l'affaire égyptienne c'est une position d'autant plus facile à tenir que les massacres sont perpétrés avec l'argent de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis, autrement dit les grands chefs de l'ordre mondial que nous contestons. Il est amusant de voir d'ailleurs en ce moment le Qatar et la Turquie rejoindre le Venezuela dans la contestation de la répression égyptienne. Les amis d'un jour des chefs de l'ordre mondial peuvent devenir ses ennemis le lendemain. Mais bon, le Qatar, qui fut à la limite de déplaire à Bush en 2004, n'est quand même pas prêt de devenir un ennemi de Washington, ni Erdogan non plus. En politique, au niveau des Etats, il y a toujours place pour beaucoup de nuances.

 

A part ça, rien de spécial. J'attends la rentrée. Du crédit dont je jouirai à ce moment-là (par exemple celui que peut me conférer une publication dans le Diplo si elle m'est accordée) dépendra mon envie de m'engager sur des projets nouveaux (j'en ai trois ou quatre en tête en ce moment, mais reste prudent et circonspect).

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Egypte/Parti de Gauche : "meine Seele ist so rein"

17 Août 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme

Elle habite dans l'Hérault avec son fils, elle est quiquagénaire, célibataire, proche du Front de Gauche, peut-être militante d'une de ses partis. Hier soir sur Facebook elle a mentionné une "bonne prise de position du parti de gauche qui dénonce la sauvagerie de la répression mais aussi le double jeu des frères musulmans et le rôle des US et d'Israël ." (parce que c'est tellement mieux, n'est-ce pas, les prise de positions qui dénoncent tout le monde parce qu'on se sent tellement plus pur quand on a renvoyé tout le monde dos à dos, ça fait tellement de bien).

 

Alors y a son pote Lionel sur FB  qui se dit auteur-compositeur-interprète et qui en rajoute une louche en commentaire. "La confrérie des fréres musulmans est à l'origine du renouveau de l'intégrisme et du port du voile dans les pays Arabes....!!!! Ils refusent l'evolution et se sentent supérieur aux autres...!!!! Ce sont des terroristes de la libre pensée et du coeur....!!!! Eux qui se voyés gouverner tout les pays arabes...!!! :)"

 

Alors elle, la dame, opine : "difficile de dire pour un parti politique "Sissi a eu raison d'en descendre 500, il peut faire mieux." Ce qui est le plus remarquable dans la prise de position du Parti de gauche c'est que la critique d'Usraël est posée. Bien sûr que les FM sont fascistes. Et armés jusqu'aux dents!"

 

Bah oui. On peut quand même pas dire du bien d'Al-Sissi (même François Hollande l'a sermonné en convoquant son ambassadeur. Alors on fait un beau paquet cadeau : Al-Sissi-Israël-les USA c'est mal, et puis les Frérots c'est des fascistes "armés jusqu'aux dents" (je ne vois pas trop d'où elle tient l'info, mais bon), et nous le PG, laïque, lumineux et supérieur à tout le monde on peut continuer à distribuer généreusement notre sagesse révolutionnaire "citoyenne" sur les montagnes de cadavres.

 

Le Venezuela (qui, par ailleurs soutient Assad en Syrie, et donc n'a pas a priori de sympathie particulière pour les Frères musulmans, même s'il est vrai que ses amis iraniens récemment se sont rapprochés de la confrérie depuis que Washington l'a lâchée) est moins dans le "ninisme" que le PG sur ce coup-là. Personnellement je préfère la position de Caracas à celle du PG.

 

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"Quand les femmes vont tout va"

13 Août 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

poupéesQuestion d'un correspondant sur FB
 
- La féministe du Front de Gauche Fatima-Ezzahra Benomar a écrit "Justement, on démontre dans l'article qu'en améliorant les retraites et les carrières des femmes, en améliore la condition sociale des femmes ET des hommes."
 
 
Je n'ai pas d'avis là-dessus; mais est-ce crédible?
 
Ma réponse :
 
- J'ai tendance à penser que "toutes choses égales par ailleurs" comme on dit en économie -ceteris paribus sic stantibus- (mais ces choses sont elles égales ?) les progrès matériels des femmes bénéficient aux hommes à cause de la fonction maternelle : si une femme est moins battue, moins affamée, moin malade, ses enfants garçons (les hommes de la génération suivante) et filles se portent mieux.On peut aussi supposer que les progrès matériels (et éducatifs) des femmes soulagent les conjoints de certaines de leurs responsabilités (économiques notamment). Mais il y a un revers à ça : c'est quand la réussite matérielle de la femme crée un effet de rancœur ou de démission chez les hommes, ce qui est le cas en France aujourd'hui (démission de la fonction paternelle, sousinvestissement dans la réussite scolaire,les jeunes hommes sentant que le système scolaire et les institutions ne sont "plus faits pour eux" etc). En plus il y a le problème de la concurrence entre hommes et femmes sur certains postes (les postes de cadres notamment), qui font que dans certains domaines les progrès des femmes nuisent aux hommes.
 
 
 
  
 
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Suzanne Vega

9 Août 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Souvenirs d'enfance et de jeunesse

J'écoutais ce matin toutes sortes de chansons dynamiques qui permettent de faire remonter en soi de fortes d'émotions dans le plus pur style anglo-saxon : "Breathless" des Corrs, Shania Twain, les Cranberries, tant d'autres choses. Je me suis attardé sur le "No more words" de Berlin que j'ai écouté dans trois ou quatre versions différentes. Puis sur Pat Benatar "Love is a battlefield" et "We belong". Là encore je les ai écoutées sur You Tube en différentes version. J'ai découvert une Pat Benatar liftée en 2001 évoquant "We belong" comme la chanson qu'elle interpréta au début de sa première grossesse 17 ans plus tôt. Pat Benatar a toujours quelque chose d'un tantinet vulgaire dans l'expression de son visage, comme Madonna à ses débuts (maintenant Madonna n'a plus d'expression du tout), mais il y a toujours dans ses accents quelque chose de terriblement vrai et accrocheur.

 

Puis peut-être parce que mes hormones étaient épuisées, j'ai fini la matinée sur un live de "Luka" de 2012. 

 

 

 

 

Suzanne Vega (que je cite dans un ou deux de mes livres) est sans doute la plus délicate des interprètes (-compositrices) américaines. Elle ne module pas toujours parfaitement sa voix en concert, mais elle chante avec son regard. On le voit déjà dans son premier clip de "Luka" en 1987 quand, frêle jeune femme, elle a des regards baladeurs, fuyants, de ci de là.

 

Le 9 février dernier, elle parlait de sa carrière au Montalvo Arts Center à Saratoga (Californie). Elle était une vieille dame qui expliquait sa manière de travailler. Quand on en est à révéler les ficelles de ce qu'on fait, c'est qu'on déjà une archive vivante. Dommage. Mais c'est ainsi.

 

 

 

 

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Eros et pouvoir en Egypte

8 Août 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

Ghada SherifIl y a eu quelques anecdotes sur les "esclaves sexuelles" du colonel Kadhafi. Aujourd'hui Asia Times trouve au nouvel homme fort d'Egypte le général Al-Sisi des côtés un peu kadhafistes. S'il ne s'est pas encore procuré d'esclaves sexuelles, note Asia Times, des femmes de haute prestance se proposent déjà. Première de la liste, dans les colonnes du journal indépendant Al-Masry Al-Youm, l'écrivaine Gadha Sherif (voir sa photo ici à gauche), professeur à l'institut national du cancer du Caire (ça ne s'invente pas), qui écrit, après avoir remarqué qu'il était "la réincarnation de Nasser" : "He doesn't need to order or command us, all he needs to do is give us a wink with one eye, or even just flutter his eyelashes...This is a man adored by Egyptians. And if he wants to take four wives, we're at his service."

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Soif d'erreur

7 Août 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

Je déjeunais hier avec un éditeur à Paris qui me disait : "Vous faites partie du troisième cercle du pouvoir intellectuel, si l'on admet que le premier est composé des grands éditorialistes parisiens. Le troisième cercle ce n'est déjà pas si mal : des gens vous lisent, certais journalistes vous interviewent. Par rapport à ma femme de ménage..." Par rapport à une femme de ménage, certes... Moi je dirais plutôt que nous sommes la cinquième roue de la charette. Affaire d'appréciation je suppose.

Plus intéressant : il me parlait d'une imposture littéraire que je n'avais pas suivie. L'histoire du sans-papier Omar Ba qui dans le livre "Soif d'Europe" expose un récit bidon. "Les journalistes ont besoin de faux, tout le monde s'est rué sur cette histoire sans la vérifier" me disait-il. Sans doute une problème hormonal. Les médias aiment les émotions fortes. Il y a trop d'hormones dans les "cercles du pouvoir intellectuel".

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Les oligarchies "progressistes"

5 Août 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Débats chez les "résistants"

Robert_Mugabe-copie-1.jpgJ'ai rédigé un petit billet factuel sur l'élection de mercredi dernier au Zimbabwe pour le blog Atlas alternatif :

 

Un ami communiste m'écrit :

 

"De mon point de vue, Mugabe est effectivement à lui tout seul un excellent symbole de l’Union Africaine, c’est un excellent agent de l’impérialisme.

L’Union Africaine, en particulier son union régionale, la fameuse SADC, le soutient comme elle soutenait Ben Ali et Kadhafi, comme elle soutient la totalité des dictatures africaines.     

Moi personnellement, je soutiens par exemple les mineurs de Marikana. "

 

Certains contributeurs de l'Atlas alternatif rejetteraient cette position (très répandue aujourd'hui au sein de la direction du PCF et du PG) comme trotskysante, trop axée sur la défense des mouvements sociaux, excessivement hostile au rôle des Etats (bien souvent répressifs surtout quand ils font l'objet de pressions impériales extérieures comme c'est le cas du Zimbabwe), remparts naturels du capitaliste mondialisé, et de ce fait, objectivement "utile"  au capitalisme international.


Pour ma part, je suis beaucoup plus nuancé. On ne peut pas se dire de gauche et révolutionnaire et se résoudre à ce que des peuples vivent sous la coupe d'une oligarchie locale même si cette oligarchie se pare des attributs du progressisme. Et l'on sait que la passion des pouvoirs forts est le moteur principal du rouge-brunisme (on le voyait en Serbie en 2000 par exemple). A mon avis on ne doit pas faire preuve d'une indulgence excessive pour les pouvoirs "forts" qui dans le tiers-monde s'opposent aux Occidentaux lorsque ceux-ci ne servent pas la cause de l'émancipation de leur peuple (création de coopératives, programmes de distribution des richesses et des droits sociaux volontariste comme cela se fait dans les pays de l'ALBA) et engraissent des oligarchies (russe, chinoise etc) tout à fait comparables à l'oligarchie occidentale. Mais il y a un devoir d'intelligence qui nous oblige à lire, faire connaître et intégrer le point de vue de ces oligarchies, et des forces sociales qui les soutiennent, ainsi que de montrer en quoi les inititiatives de ces oligarchies contrarient les projets planétaires des nôtres. C'est ce qu'essaie de faire le blog de l'Atlas alternatif (qui par ailleurs accorde aussi une place importante aux mouvements sociaux et à d'autres facteurs de progrès social pour l'humanité).

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L’Amant de Lady Chatterley vu par Emmanuel Berl

31 Juillet 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

« Pour rendre le dénouement possible, et aussi parce qu’il faut que le lyrisme de Lawrence s’exprime, il invente un concours de circonstances évidemment exceptionnel, et par rapport à son idéologie-arbitraire. Malraux le note fort bien dans la préface qu’il a écrite »

 

« L’érotisme ne peut être que le développement d’une solitude, s’il ne mène pas à la formation d’un couple. Constance serait fatalement ramenée à la frivolité que Lawrence dénonce, si son amour pour Mellors ne parvenait pas à la faire vivre avec Mellors, à dédier à Mellors, sa vie (…) L’amour est justement le seul moyen d’intégrer l’érotisme à la vie, de lui obéir sans refoulement ni mensonges, puisque, sans amour, l’érotisme ne sera qu’une halte, dans la vie, rêve d’abord, et, en fin de compte, intoxication »

 

« La séparation de l’érotisme et de la vie résulte sans doute de la manière dont la société sépare le plaisir des sens et le mariage » (Emmanuel Berl, Revue Europe 15 février 1932 p. 273-274)

 

Je mâchouille ces réflexions depuis hier. Des réflexions qui n’ont rien à voir avec l’époque actuelle (où l’érotisme n'est plus qu'une annexe d'une science générale du bien-être complètement déshumanisante). Je repends en quelque sorte la réflexion sur l'amour et le socialisme, au point où les ancêtres d'avant 68 l'ont laissée.

 

La réflexion de Berl comporte trois volets ou trois mouvements (si l'on y voit une progression, ce qui reste à démontrer). Le première, stoïcien en un sens, c'est que le désir ne peut pas être laissé libre, mais orienté vers un devoir universel. Le deuxième est que ce devoir universel dans la société d'aujourd'hui ne peut que s'incarner dans le couple (écho furtif à l' "Histoire d'un roman" de Gorki dans la même revue p. 157 "s'il n'est pas possible d'aimer en même temps une foule d'hommes différents, il est peut-être très intéressant de se donner à beaucoup d'hommes incarnés en un seul", et retour au stoïcisme impérial de Sénèque et Epictète). Troisième mouvement : si la société devient socialiste, vie et érotisme se réconcilieront en dehors du couple (retour au premier stoïcisme).

 

Notez comme cette problématique est habitée par la thématique du don (pensez à Marcel Mauss), problématique anéantie par la pensée 68 (Jacques Lacan "Aimer, c'est  donner à l’autre ce que l’on n’a pas", ce que le capitalisme contemporain remplace par « Aimer c’est prendre »).

 

Avant hier soir Zizek était l'invité de Laure Adler (beurk) sur France Culture. Les jeunes chomskyens (qui cherchent désespérément chez tonton Noam des raisons ou des moyens d'aimer - cf ci dessous) ont dû avoir des boutons.

 

 

 

ps : faudrait que j'écrive un traité d'érotisme. J'y dirai en quoi pour les rapports avec une nana dont on est follement amoureux, je désapprouve la levrette, et pourquoi je ne cautionne la fellation qu'à des conditions très précises. Tous les grands philosophes ont été des réformateurs sexuels, donc des prescripteurs dans l'âme. 

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