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Le blog de Frédéric Delorca

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Paris-Pau lundi dernier

8 Décembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien

-2° à Paris, +18° à Pau

 

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Appel à mes aimables lecteurs

5 Décembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca

A l'attention de mes adorables lecteurs pleins de bonne volonté : l'un d'entre vous aurait-il un tuyau à me donner pour faire numériser des vidéos analogiques (éventuellement contre rémunération) ? Merci de me contacter par le biais du formulaire de contact en cliquant sur "contact" en bas de page !

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L'avent : Hail Mary, Godard

5 Décembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Cinéma

Actualisation 2019 : Texte écrit avant mes découvertes sur le monde invisible au contact des médiums, largement renié depuis que je sais quelles forces sont à l'oeuvre dans tout cela

Nous sommes dans le temps de l'Avent. Les commerces se sont emparés de cette expression, je crois, comme le Père-Noêl-Coca-Cola s'est emparé de Noël.

Je n'ai rien à redire contre cette récupération de la fête dionysienne (plus que dionysiaque) occidentale (Dionysos l'enfant-roi, le Dieu-enfant qui aurait inspiré la légende). La société l'a voulu ainsi, vous l'avez voulu, vous y avez consenti vous tous qui passez sur ce blog sans laisser de commentaires. Dans un sens, c'est votre problème, pas le mien.

D'ailleurs je n'idéalise pas le temps où pour les Français de base dont j'étais l'Avent était le temps de l'attente de la naissance de l'enfant-Jésus, de l'enfant-Dionysos. Je me souviens du temps où j'allais tous les dimanches à la messe. Ca a duré 6 ans, entre mon 7 ème et mon 13ème anniversaire. Il y avait le temps de l'Avent et celui de Pâques. A chaque fois ça correspondait à des lectures de passages de l'Evangile différents. Ca revenait cycliquement comme tous les temps religieux dont parle Mircea Eliade, comme les saisons, avec les saisons.

A 21 ans (en 1991) j'ai vu Je vous salue Marie de Godard dans le Quartier Latin. J'ai adoré. Que dire ? Pour les plus jeunes il faut préciser que c'était un temps où il était bien de faire de la philo et de la psychanalyse autour des grands textes littéraires ou des grands textes religieux de diverses cultures. Ce n'était pas de la "déconstruction" à l'américaine. Il n'y avait rien de haineux dans ces créations-là. Le tournant des années 1990 fut une des périodes les moins haineuses de l'histoire (Mitterrand en 1990 disait que la France n'avait aucun ennemi), et c'est d'ailleurs pour ça qu'ensuite l'OTAN, l'Union européenne et l'OMC allaient en profiter pour bien nous niquer, en profondeur, au nom de l'idéal du "village-monde". Donc quand on "revisitait" l'Evangile, c'était constructif. Dolto avait fait ça dès les années 70, il y avait aussi un théologien allemand à la mode, Drewermann, qui publia vers 1992 une lecture psychanalytique de l'Evangile selon Saint Marc. Il y avait eu, bien sûr, 15 ans plus tôt, l'Evangile de Pasolini que l'Accatone rue Cujas diffusait toutes les semaines ou presque (en alternance avec Salo). Et donc, Je vous salue Marie avait déjà six ou sept ans, non ?

Oui, c'était une époque moins haineuse. Il ne serait venu à personne à l'époque l'idée d'accuser Godard d'antisémitisme. L'est-il Godard antisémite ? Il semble qu'il ait eu des propos un peu bizarres sur les Juifs, des "généralisations" suspectes. Je comprends les associations juives qui peuvent être ulcérées par ça. Moi même je tombe souvent sur des généralisations sur les Juifs, voire sur les "sionistes" qui souvent m'exaspèrent. Evidemment on peut s'interroger sur l'arrière plan de ces "dérapages" étranges, et bien sûr il faut les condamner. Mais c'est complètement sans intérêt quand on parle d'art. La question de savoir si un artiste est antisémite, pédophile, nécrophage, ennemi du genre humain etc est hors sujet. Ce qui compte, c'est ce qui se donne à voir dans l'oeuvre.

Je n'ai jamais trouvé d'extraits de Je vous salue Marie en français sur You Tube ou Dailymotion. Il y a juste ces "notes" sur le film ci-dessous. Les références à Freud ou les propos sur antimatière, toutes ces considérations irrationnelles m'indiffèrent; Ce qui m'intéresse dans le film, et dans ce que Godard fait en général, c'est cette façon de tenir ensemble des éléments hétérogènes : le corps de la femme, la promesse du Salut, la musique de Bach, par exemple. Nous avons tellement besoin aujourd'hui de continuer à souder entre eux des éléments qui n'ont pas de rapport, de créer des effets de système entre les choses, entre les idées, jusqu'à croire qu'elles ne vont pas l'une sans l'autre, les souder par nécessité. Le bombardement de Belgrade, Maria de Blondie et la tronche de Hollande dans les affiches électorales collées sur les murs de Paris en 1999 font système dans mon esprit, et ça devrait faire système aussi avec la conférence de presse de Chavez au Surinam cette année, avec Démocrite, avec "le cadastre de la Nouvelle Calédonie" dont parlait Deleuze jadis... Ressouder ce que l'époque contemporaine dissocie, éclate, disperse aux quatre vents comme les cadavres de Dionysos ou d'Osiris. Sortir de la fascination pour des objets isolés et partiels par laquelle l'abrutissement devient la règle, voilà aussi à quoi peuvent servir les films de Godard.

 

 

 

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Sortir du Traité de Lisbonne : mode d'emploi

5 Décembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE

C'est Mélenchon qui l'explique dans cette vidéo et cela semble tenir la route : pour lui, sortir de l'UE serait absurde, mais il promet que, pour récupérer la liberté de nationaliser les services publics, il demandera un droit "d'opting out" du traité de Lisbonne et, si les partenaires européens refusent, il soumettra sa politique à référendum et, si le peuple l'approuve, il retirera la signature de la France du traité de Lisbonne.

 

Je pense cependant que ce programme intéressant ne peut fonctionner que si par ailleurs on crée des collectifs "ras le bol de l'Europe" un peu partout (des lycées aux maisons de retraites), qui redonnent à la France une forme de confiance en elle-même dans un esprit non-chauvin et non-xénophobe, un peu comme les collectifs du "non" au traité constitutionnel en 2005. Ce travail à la base est fondamental.

 

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Philosophical memories

4 Décembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Philosophie et philosophes

Mon ex-prof de philo de Terminale m'écrit ce matin :

 

"Cette année, en L, une élève intéressante à qui j'ai proposé de la présenter au concours général. Verriez-vous un inconvénient à ce qu'elle prenne éventuellement contact avec vous à ce sujet par l'intermédiaire de votre Blog? Car de mon côté je ne manque jamais de citer votre exemple, notamment pour ce qui concerne l'excellence de vos performances et de votre préparation."

Il fait référence au fait que j'avais décroché un premier accessit au concours général en philo en 1988, comme je le raconte dans un de mes bouquins. Ca me fait tout drôle de me dire que le concours général - cette vieille institution qui n'est pas seulement républicaine puisqu'elle existait déjà sous Louis XVI dit-on - perdure encore. Ils ont même un site ici. Quoi ? Cela n'a pas disparu ? Il est une planète quelque part où des gens sont encore fiers d'avoir fait l'ENA ou Normale Sud ? un endroit où l'on croit encore aux diplômes ? Il y a encore des jeunes femmes et des jeunes hommes dans des lycées qui préparent le concours général ? Quoi ? Ces gens croient encore au savoir ? Ils ne croient pas seulement au fric ? Ils pensent qu'on peut construire une pensée ? Qu'on peut se bâtir un style ? Qu'il ne suffit pas de balancer des vidéos de Dieudonné ou de Thierry Meyssan sur Internet pour exister dans le monde ?

 

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Doit-on s'en réjouir ? Je n'ai pas aimé le système scolaire. Je n'ai pas aimé les buffets de l'association des lauréats du concours général. Ce milieu de jeunes arrogants et de vieux déclinants qui vous disaient :"Oh vous êtes lauréat en philosophie, la matière reine, félicitations !" Tout ce vieux Paris élitiste me sortait par les oreilles en 1989-90. Aujourd'hui le Paris bobo qui lit Houellebecq ne me plaît pas davantage. Je ne sais pas trop quelle société il me faudrait, ni de quel rapport au savoir je rêve.

 

J'ai dit que cette jeune femme pouvait bien sûr m'écrire. Mais je redoute ce qu'elle me dira. Je redoute de retrouver dans ses mots l'espèce d'enthousiasme naïf que j'avais à son âge pour les grands auteurs. J'espère au moins qu'elle sait mâtiner cela d'une dose de scepticisme. Je ne sais pas trop si les enseignants ont  raison, de nos jours, de continuer à enseigner aux jeunes Aristote, Descartes et Hegel. Peut-être feraient-ils mieux de leur apprendre à faire du feu avec deux morceaux de silex, ce sera peut-être plus utile à leur avenir. Peut-être nous autres, les anciens, les anciens combattants des batailles perdues, ferions-nous mieux de fermer nos gueules, plutôt que de prétendre enseigner quoi que ce soit à la génération qui arrive.

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La bactérie qui mange de l'arsenic, les Grecs qui nourrissaient leurs morts

2 Décembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Philosophie et philosophes

Hey les journaleux abrutis de notre époque, quand vous avez à nous annoncer qu'on a découvert qu'une bactérie pouvait se nourrir d'arsenic, pas la peine de débuter votre papier en disant "La Nasa avait déclaré préparer une grande annonce pour la soirée qui "aura des conséquences la recherche d'une preuve de vie extraterrestre"." Surtout si c'est pour ajouter en fin d'article " le Pr Anbar reconnaît que la découverte d'une vie extra-terrestre est encore loin d'être à l'ordre du jour."

 

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Avec vos petits encéphales vous présupposez que, quand on parle de biologie, il faut forcément une phrase d'accroche sur les extraterrestres pour intéresser le lecteur. C'est un peu comme quand vous cherchez à nous hypnotiser avec la vie affective de Rachida Dati et la nouvelle cravate de François Baroin. Vous croyez qu'une révolution dans la définition des principes de la vie ne captivera pas le lecteur, qu'on retiendra plus facilement son attention en le prenant par les sentiments : "Mais non mon petit être humain, tu n'es pas si seul que tu crois dans cet univers. Peut-être demain te présentera-t-on un être plus intelligent que toi. Un être extraterrestre comme dans les films de ton enfance. Cette bactérie en est la preuve. Et tu pourras t'intéresser à la couleur de sa cravate"... Toujours l'infantilisation des gens. Le méchant Ahmadinejad, les petits lapsus de l'ami Niko Sarkozo, le gentil extraterrestre qui nous attend au bout de la chaîne des bactéries arsenicovores...

 

Vous voulez un peu d'intelligence pour changer ? Lisez Les Grecs et l'irrationnel d'ER Dodds, vous ne verrez plus jamais, jamais, la Grèce comme avant. Je suis un fan absolu du regard que les historiens anglo-saxons posent sur l'Antiquité. Par exemple le livre de Thomas McEvilley, Comparative Studies in Greek and Indian Philosophies: The Shape of Ancient Thought  publié en 2002,je vous en reparlerai peut-être un jour.

 

Chaque paragraphe chez Dodds est truffé d'idées de génie qui restituent les pensées antiques dans leur brutale naïveté, avec une forme d'empathie profonde pour les sentiments qui, au milieu des conditions de vie encore rudes de cette époque, ont fait surgir ces idées fausses - une empathie qui fait toucher du doigt du même coup le mérite des médecins, naturalistes et philosophes rationalistes de cette époque pour faire évoluer les croyances.

 

Je ne sais pas pourquoi mon esprit est resté bloqué sur le passage suivant : "Je suppose que l'homme nourrit ses morts pour le même genre de raison que la petite fille nourrit sa poupée ; et tout comme la petite fille, il se garde de détruire son phatasme en y appliquant les critères du réel. Quand un Grec de l'époque archaïque versait des liquides dans un tube entre les dents d'un cadavre e dévomposition, nous ne pouvons que dire qu'il se gardait bien, et pour cause, de savoir ce qu'il faisait ; ou encore, pour l'exprimer plus abstraitement, qu'il ignorait la distinction entre le cadavre et l'âme" (p. 140).

 

Peut-être ce passage me parle-t-il parce que j'ai le triste privilège d'avoir atteint l'âge où mes parents seront bientôt des cadavres et où mon fils donne à manger à sa poupée. Mais il n'y a pas que cela. Je pense aux réflexions de Boyer sur les origines de la religion. Lui aussi écrit beaucoup sur le rapport aux cadavres qu'il place au centre de sa réflexion. Ca ne fait pas bien dans nos sociétés de dire ça, alors que tout le monde s'obstine à refouler la matérialité de la mort. Ma mère il y a peu me disait que dans notre village il y a 60 ans on entendait encore les agonisants hurler lorsque l'on passait dans la rue. Maintenant la mort est devenue si silencieuse. Ou quand elle est bruyante, c'est lorsque les médias en font leurs gros titres. Mais c'est de la mort travestie en images pour écrans, et en papiers de journal.

 

Donc les Grecs, oui, les Grecs, que nous avons si mal compris. J'ai grandi (et vous aussi lecteurs, même les plus jeunes d'entre vous, car les profs de collège et lycée aujourd'hui tardent à se mettre à la page) dans un système culturel où il y avait si peu d'altérité ! Le Noir et l'Arabe était notre Indigène à éduquer, la Femme était cette jolie petite chose rêveuse et bien odorante qu'il fallait courtiser (alors qu'aujourd'hui les uns et les autres deviennent peu à peu des sujets avec lesquels il faut consentir à pactiser d'égal à égal et passer des compromis pas très enthousiasmants et pas très romantiques, parfois même très destabilisants). Dans ce monde sans altérité (sauf parfois une Altérité magnifiée jusqu'au mysticisme, mais qui n'était qu'une façon de joueravec l'Identique), les Grecs nous ressemblaient. Les bizarreries de leur poésie (celle d'Homère par exemple) n'étaient aux yeux de nos doctes précepteurs que des effets de style. Les humanités modernes copiaient la Grèce en croyant à tort que celle-ci leur ressemblait.

 

Maintenant, après Dodds, nous savons que ces bizarreries antiques sont au contraire les reflets très réalistes d'une différence d'approche du monde que nous devons prendre comme elle est, sans projeter nos anachronismes, et que nous comprendrons d'autant mieux que nous en rechercherons les analogues dans l'Amérique précolombienne et dans les cultes bantous.

 

Donc oui, il fut un temps où les Grecs nourrissaient les cadavres. "Il ne faut pas supposer, ajoute Dodds, que la distinction (entre âme et corps), une fois ainsi exprimée (à l'époque d'Homère) ait été universellement, ni même généralement reçue. Comme le montrent les preuves archéologiques, la pratique de nourrir les morts (et donc l'identification qu'elle impliquait entre le cadavre et l'âme) se poursuivit bien tranquillement, du moins en Grèce continentale ; elle persista pendant, et certains diraient malgré, la vogue passagère de la crémation, et, en Attique, elle devint d'une extravagance si ruineuse que des lois durent être introduites par Solon, et plus tard par Démétrius de Phalère pour la contrôler."

 

La séparation de l'âme et du corps, et donc l'oubli des cadavres, fut, par la suite, plus ou moins la règle du temps du christianisme. Comment évoluerons-nous maintenant ? Maintenant que nous cherchons dans le gonzo et dans la chirurgie esthétique la réabsorption de l'âme dans le corps, laisserons-nous la mort en dehors de ce mouvement ?

 

Désolé mais moi je trouve ce genre de question plus intéressant que le bruit actuel autour de Wikileaks...

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Mon avis sur Wikileaks en deux mots

2 Décembre 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous

Je n'ai pas trop le temps d'écrire sur ce sujet.

 

Alors en juste deux mots :nato.jpg

 

1) Wikileaks est un résultat intéressant de l'apport des nouvelles technologies au fonctionnement de nos systèmes politiques. C'est banal de le dire, mais avant de s'embarquer dans des histoires de complots et autres délires, il faut déjà poser ça.

 

2) Je ne sais pas si le fondateur de ce dispositif, Julian Assange est un anarchiste sincère ou un agent d'un service secret. J'ai tendance à penser que c'est un anarchiste sincère, et ses amis aussi. Mais le sujet n'est pas d'une importance folle, car...

 

...3) Que les organisateurs de Wikileaks soient sincères ou pas, ils seront facilement manipulables. Et la dessus je comprends tout à fait les inquiétudes émises au Vénézuela, en Russie, en Chine, spécialement quand après les fuites sur la guerre d'Irak les amis d'Assange ont annoncé de prochaines fuites sur la Russie. Honnêtes ou pas, les fondateurs de Wikileaks sont à la merci des infos qu'on leur livrera (des infos aisément manipulables), et donc des informateurs. Une des premières manipulations a d'ailleurs tenu au fait que, tout en livrant des infos importantes sur l'Irak, Wikileaks soulignait le rôle de l'Iran et publiait un chiffre de victimes civiles très en deçà des chiffres du Lancet. Autrement dit : leurs informateurs à travers ça faisaient déjà passer "une certaine vision" de la guerre d'Irak, vision qu'on tend à survaloriser parce qu'elle contient des scoops, mais attention à ne pas avaler par la même occasion les "faux scoops".

 

4) Les dernières "fuites" qui sont des messages diplomatiques, sont un signe que Wikileaks peut affaiblir sérieusement une puissance publique quelle qu'elle soit vu l'effet d'échelle (à la différence des fuites ponctuelles du Canard enchaîné il y a quelques années).

 

5) Nos médias idiots comme d'habitude s'attachent à l'anecdotique (le mauvais caractère de Sarkozy par exemple) plutôt qu'à ce qui pourrait vraiment faire réfléchir.

 

6) Je n'ai pas pu me livrer à une étude systématique des "fuites" publiées (qui ont l'air d'être cette fois plus exploitables que celles sur l'Irak. Elles ont l'air d'être assez sévères avec les pays un peu dissidents (par exemple en Europe l'Espagne bien plus maltraitée que la France, mais bon ce n'est pas en soi une surprise). Et ce n'est sûrement pas un hasard si elles révèlent la volonté de l'Arabie saoudite de voir l'Iran bombarder il y a quelques années au moment même où ce pays se rapproche de Téhéran.

 

7) Ces premiers éléments me font penser que des diplomates néocons sont peut-être derrière certaines infos livrées. Cette hypothèse ne va cependant pas aussi loin que l'article délirant que j'ai lu hier sur le fait qu'Israël serait derrière tout ça et pointerait  ses missiles sur Washington...

 

8) Le télégramme diplomatique (TD) qu'un de nos lecteurs, Gilles, a trouvé sur Wikileaks concernant la comparaison Sarkozy Royal est intéressant. Mais dans l'ensemble jusqu'ici mes propres coups d'oeil sur des TD même classés "secrets" ne m'ont rien révélé de transcendant. Cela dit, ayant bossé un peu dans des milieux diplomatiques, je sais que l'on y trouve rarement des trucs révolutionnaires, et la plupart des TD vont directement à la poubelle après lecture par un jeune chef de bureau. Les vrais "scoops" sont généralement davantage au niveau des services secrets ou des services de la présidence.

 

9) L'existence de Wikileaks va peut-être faire tomber en désuétude l'art du TD dans les chancelleries occidentales.

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