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Où en sommes nous avec Wilhelm Reich ?

L'approche du printemps ayant ressuscité ma libido, j'ai négligé les mises en garde publiques(trés justifiées au demeurant) de F.Beigbéder, et me suis précipité sur le fanclub de Wilhelm Reich sur Facebook pour savoir où en était la révolution sexuelle. Pour le moment la moisson n'est pas bonne. Dans ce club j'ai découvert une jeune monténégrine qui dirige un centre civique subventionné par l'Union européenne à Podgorica. La conversation a tourné court assez rapidement. La belle demoiselle pensait à la libération sexuelle mais surtout à la sienne dont elle était très fière. Les frustrations de ses contemporains ne l'intéressaient guère. Bien que je lui expliquais que l'économie néo-libérale sans doute diminuait la quantité globale de plaisir en Europe, elle semblait considérer que c'était purement affaire de sensibilité privée, et que, elle ayant bossé dur pour arriver à une esthétique de vie supérieure, elle interdisait en tout cas à quiconque de dire qu'elle était une privilégiée. Tout juste sur le volet politique consentait-elle à admettre que les minorités sexuelles méritaient qu'on se batte pour leurs droits (mais cela, elle avait dû le lire dans les dépliants de l'Union européenne). Du reichisme revu et corrigé à la sauce individualiste. Voilà qui ne mènera pas loin. Je poursuivrai peut-être les investigations dans ces cercles à l'occasion. Déjà dans les années 90 on disait que les reichiens n'avaient plus grand chose à dire.
Réponse à une question sur le Kosovo

Comme la majorité des Serbes, je m'oppose à la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo et souhaite que la Cour internationale de justice donne raison à Belgrade. Je m'y oppose pour les raisons suivantes
1) L'indépendance du Kosovo a été arrachée au prix de dix ans d'interventionnisme et d'actions coloniales occidentales dans les Balkans, et d'une série de mensonges diffusées dans l'opinion publique sur l'histoire ancienne et récente de cette région, et du rôle que le peuple serbe y a joué
2) Parce cette indépendance ne garantit nullement les droits des minorités non-albanaises dans cette province actuellement encerclées et dont le patrimoine culturel est menacé
3) Parce que cette indépendance unilatérale acquise sans référendum concommitent du Kosovo et de la Serbie, et au mépris de toutes les règles qui président aux sécessions "par consentement mutuel" (les Etats-Unis et leurs alliés ayant d'ailleurs dissuadé toute négociation en vue de concessions réciproques) menace complètement tout l'ordre européen et mondial - il y introduit la loi de la jungle, qu'ont toujours affectionnée les USA quand leurs intérêts sont en jeu (rappelez vous par exemple leur refus des verdicts de la cour internationale de justice sur le Nicaragua, semblable aux refus israéliens du verdict sur le mur de Jérusalem)
En revanche mon point de vue diffère de celui de certains (nombreux) Serbes en ceci que je pense inévitable une partition du Kosovo (d'ailleurs pronée par le président yougoslave Cosic dès le début des années 1990). L'argument souvent entendu selon lequel "le Kosovo est le coeur (affectif et historique) de la Serbie" pour aussi romantique et touchant qu'il soit ne pouvant conuire à faire totalement l'impasse sur la présence massive d'une population albanaise dont une majorité de toute évidence ne souhaite plus collaborer avec les institutions serbes. Ce facteur doit être démocratiquement pris en compte pour organiser des découpages dans divers sous-ensembles de la province, me semble-t-il. Mais ces découpages, cette partition, doivent être négociés.
Après Gaza

"A peine le concert de Noa commencé, quatre personnes membres du comité pour la solidarité internationale Askapena sont montées sur scène, jeudi à Donostia, pour protester contre la situation au Proche- Orient, drapeaux palestiniens en main et une pancarte indiquant "Israël ? Ez, eskerrik asko" ("Israël ? Non, merci ").
La chanteuse israélienne a dû se retirer de la scène du Théâtre Victoria Eugenia.
En pleine agression des forces israélienne à Gaza, Noa avait rendu publique une lettre afin de soutenir les soldats israéliens, alors qu’un millier de Palestiniens avaient péri sous les bombes et balles israéliennes.
Quelques minutes avant le concert de jeudi, la chanteuse avait déclaré à une agence espagnole que "les fanatiques palestiniens avaient réussi à tromper les européens". "Israël est un état démocratique qui a le droit de se défendre face aux bombes palestiniennes qu’elle subit depuis huit ans" avait-elle déclaré.
Avant d’arriver au Pays Basque, ses concerts à Barcelone et Séville avaient également été boycottés (http://www.paysbasqueinfo.com/fr/component/content/article/56-culture/1009-la-chanteuse-noa-contrainte-dannuler-le-concert-a-donostia.html).
On peut se reporter au site de la Capjpo, entre autres, pour les autres actions de solidarité avec la Palestine.
Je découvre aussi d'un site l'autre une campagne de signatures d'une pétition pour le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes . On y retrouve des noms connus, y compris d'ex-parrains de l'Atlas alternatif (du moins des parrains "sur le papier", même s'ils se sont bien gardés ensuite de soutenir le livre, mais ça c'est la loi du milieu : les vieilles "stars" n'aident pas les jeunes initiatives, certains de mes jeunes amis qui font des trucs au Vénézuéla ont en ce moment le même problème avec des pontes altermondialistes).
A noter aussi l'interview du journaliste libanais Walid Charara sur Gaza :
Back into Afghanistan

In fairness, I should note that the CIA did develop an innovative strategy last year for winning the hearts and minds of some Afghan tribal leaders. An agent in the country's southern region was seeking the help of a 60-something-year-old chieftain, but no go -- until he learned that the man, who has four younger wives, was having performance problems. "Take one of these," said the agent, discreetly offering Viagra pills.
Days later, the agent returned to the village to find the old man wreathed in a glowing grin that only sex can induce. "You are a great man," exuded the happy chieftain, who subsequently became a useful source for the agency. It gives new meaning to the old bumper-sticker, "Make love, not war."
Anniversaires
La Yougoslavie s'est un peu éloignée. Je soutiens le combat juridique du gouvernment serbe contre la reconnaissance unilatérale du Kosovo. Mais je ne le soutiens pas dans les mêmes termes que bien des Serbes à Paris le font. Peu importe d'ailleurs : ces nuances n'intéressent ni les Serbes, ni personne d'autre.

Mon éditeur m'a confirmé hier son feu vert pour un livre sur la Pridnestrovie/Transnistrie. Je bâtis de nouveaux projets politiques. Des projets dont je ne pourrai parler que plus tard sur ce blog, quand ils connaîtront un début de réalisation. Le réseau "Atlas alternatif" sur Facebook continue à recevoir des adhérants. Vous pouvez vous y inscrire. Il n'est pas exclu que nous finissions un jour par en faire quelque chose.
Res publica
Très moche tout ce que l'on entend en ce moment sur le passage de M. Fillon au CRIF, sur les patrons qui demandent des subventions à l'Etat pour faire face à la crise, sur la gratuité des lycées français (c'est à dire aux gosses de riches) à l'étranger accordée par M. Sarkozy, et qui favorisera les riches. Rien de bien joli.
Je réfléchis en ce moment à ce projet républicain à la Hugo Chavez que j'avais esquissé dans Programme pour une gauche française décomplexée. Conjuguer patriotisme républicain et internationalisme. Le faire concrètement. Patriotisme républicain et internationalisme, c'est-à-dire aussi patriotisme républicain et diversité interne : diversité des cultures immigrées, diversité des cultures régionales aussi. Cela ne peut se faire qu'en restituant l'histoire telle qu'elle a eu lieu, sans rien escamoter, notamment reconnaître les crimes, tous les crimes, à l'égard de tout le monde... Et se projeter dans l'avenir, sans quoi la reconnaissance des crimes ne sera que prétexte à flagellation, culpabilisation, indemnisation, destruction du "vivre ensemble". Cet avenir il faut le penser avec audace, dans la rupture avec le modèle de société que suppose le capitalisme actuel. Il faut pousser dans cette direction, donner du contenu à ce projet.
Utopie critique

Le néo-colonialisme occidental et la Chine
