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Normale sup - Voyage en classe intello
Mélenchon à propos de Canto-Sperber et Normale Sup' :
"J’étais dans cet état d’esprit en allant à l’ENS de la rue d’Ulm, que dirige à Paris madame Canto-Sperber. Dans ce haut lieu de l’école républicaine, comment croire que l’on va trouver cette situation. Dix travailleurs précaires de chez précaire. L’une d’entre elles additionne les contrats à durée déterminée depuis dix ans ! Certains n’ont pas duré plus d’un mois ! Et qui couvre ces pratiques ? Qui fait des remarques de caste et de classe à ceux qui argumentent pour améliorer leur quotidien ? Qui refuse toute avancée de la condition de ces gens qui travaillent sans rechigner et assez bien pour être sans cesse réembauchés ? Une directrice qui tient une émission sur l’éthique et signe des tribunes sur ce thème ici et là dans la presse. Duplicité des puissants ! Cruauté de leurs mœurs ! A côté de moi, tandis qu’on cassait la croute ce jour où je faisais une petite visite de solidarité, un gars vraiment bien costaud, grand et bâti comme une armoire à glace. Il me dit d’une petite voix ce qu’est sa vie de précaire à vie. D’abord "j’ai la boule au ventre tous les jours que le chef me dise que c’est fini je ne serai pas repris » « Il vous menace ? » « Non, il me le fait sentir. Si je me plains de quelque chose il me dit que je ne suis pas obligé de rester là ». Ensuite la vie « je n’ai pas de CDI, alors ma demande de logement ce n’est pas possible, ni le prêt à la banque. Mais je viens de me marier, alors c’est dur tout ça ». « Je ne comprends pas. Si je travaille bien pourquoi est-ce que je ne suis pas reconnu ? » Et pour finir, parmi le reste ceci, dit sur le mode de l’évidence résignée. « Le trajet depuis chez moi La Courneuve, c’est long. Et il y a les contrôles à cause des trafics. Parce que moi je suis noir, alors les flics me contrôlent ». Voila, madame, ce qu’est « l’éthique » quotidienne de notre société et des valeurs que vous défendez tous les jours comme libérale."
Ce passage m'a fait penser aux lignes de l'autobiographie de Bourdieu sur les marxistes de Normale Sup des années 50 qui n'avaient jamais parlé avec des prolos.
Le Royaume d'Espagne compte un Répubicain de plus, et le Béarn va bien
Hier matin, juste avant la tempête de neige parisienne, je suis allé chercher mon passeport espagnol. Me voilà titulaire de la double-nationalité. Un petit luxe que je me suis offert maintenant que c'est permis, par fidélité à l'égard du combat de mo grand-père paternel chassé d'Espagne par le fascisme.
Une infidélité à la France ? Non point. J'aime sans doute plus ce pays que la plupart de nos ministres qui la vendent aux Etats-Unis en ce moment - voir la belle citation d'Asselineau "si vous ne voulez pas servir les intérêts de la France, vous servirez ceux des Etats-Unis". Mais je serai doublement patriote, jusqu'au jour où cela deviendra illogique et, alors, je ne défendrai plus que le pays dont je parle la langue depuis le berceau et qui m'a instruit : la France.
Mais bon, il faut admettre que celle-ci me traite fort mal en ce moment. Hier sur Facebook un colombien était prêt à me livrer les clés d'un contrat pour la parution en espagnol de l'Atlas alternatif à Bogota. Le tout a été négocié en 10 mn chrono. Je peux faire la part de l'enthousiasme sans lendemain de cet échange, mais il est troublant de susciter tant d'intérêt à des milliers de kilomètres de distance quand, dans la ville où l'on habite, on n'a jamais reçu le moindre soutien : car enfin, quel journal en France, et même quel blog a parlé de l'Atlas alternatif à sa sortie ?
Mais revenons à l'Espagne, bien sûr j'ai des réticences face à un pays où les gardes civils forcent les controleurs aériens à reprendre leur travail sous la menace d'un pistolet et où les routes sont encore bordées des fosses communes des Républicains de 39. Mais le mouvement républicain y renaît de ses cendres sous l'imposture monachique vantée par les Etats-Unis (selon Wikileaks), et le village de mon père, coeur de la révolution anarchiste décrite dans Land and Freedom, et où les rues arborent les noms de Franco, de Primo de Rivera, de Mola, fait sa petite révolution tranquille sous l'impulsion d'un nouveau maire du Parti régionaliste d'Aragon (PAR).
Et ma nationalité béarnaise me direz-vous ? Car je dois bien en parler, n'est-ce pas, à vous qui me renvoyez sans cesse à mon accent et à mon illégitimité méridionale... Ce petit Montenegro pyrénéen qui faillit plusieurs fois réunir sous son autorité toutes les grandes villes du coin de Bayonne à Perpignan, et peut-être même sur l'autre versant des montagnes, se porte bien. Mais sa langue se porte mal. Dimanche sur Radio Pais, j'endendais l'ex député socialiste Georges Labazée s'exprimer dans un béarnais très mêlé de gallicismes, j'étais un peu triste pour elle. Sur le fond je l'entendais dire que les Pyrénées Atlantiques basculeraient peut-être dans l'escarcelle du PS aux prochaines cantonales, une première historique quand on sait combien le Pays basque conservateur avait jusque là contribué à ancrer le département à
droite, même en 1981. Mais tout change, même la Bretagne et le Pays Basque, surtout depuis que le PS n'est plus à gauche.
L'élue pour laquelle je travaille en banlieue parisienne est basque. Elle m'avait dit en riant lors de notre première rencontre "Vous êtes béarnais, les Basques et les Béarnais ne peuvent pas s'entendre". Historiquement elle a raison. Mais dans le cas particulier elle a tort. Je l'apprécie beaucoup, et il n'y a eu aucune tension entre nous depuis un an. Je lui avais passé la Révolution des Montagnes, j'ignore si elle l'a lue. Elle qui était au Mouvement des citoyens naguère a adjoint son nom de jeune fille basque au nom français de son mari, et le drapeau de l'Euskadi pend au rétroviseur de sa voiture (quoique je connaisse plus de mots basques qu'elle, et pourtant j'en connais très peu). Un signe des temps je suppose.
La nouvelle France plurielle, le jour où elle sortira de l'OTAN et de l'Union européenne, devra composer avec tout cela !!!
Dîners parisiens
Dîné hier soir (lundi) dans le Marais avec ce garçon, Olivier Nicklaus, un homme vraiment charmant que j'apprécie beaucoup même si nos itinéraires divergent énormément (peut-être parce qu'ils diffèrent justement). Le système français produit aujourd'hui des inspecteurs généraux des finances (quelques uns du moins) et des journalistes branchés GENTILS (pas arrogants, honnêtes, ouverts, intelligents, qui inspirent confiance)... Ce qui eût été impensable il y a 20 ans !
Jour de mobilisation
3 millions et demi de personnes étaient mobilisées aujourd'hui. La jeunesse commence à être au rendez-vous. Quelle Forme va prendre ce mouvement ? Les leaders de l'opposition sont-ils capables d'en faire une alternative poltique ? Ou tout cela va-t-il couler lamentablement dans le cynisme globalisé, comme il y a deux ans la révolte de la gauche alternative grecque ?
Les gens qui descendent dans la rue aujourd'hui jouent leurs dernières cartouches, surmontent pour la dernière fois peut-être le lavage de cerveau ambiant qui les rive à une logique de survie et de fascination pour la trivialité, suspendus à leurs crédits bancaires, au mélange de peur du lendemain (peur de perdre son emploi, peur de la dégradation de l'éducation et des services publics pour ses enfants), de peur de l'autre, de ses voiles, de ses particularismes, de la violence (qui n'est pas qu'un épouvantail médiatique) et de dépendance à la consommation, aux technologies, à la fuite en avant. Une dernière fois peut-être les gens s'indignent, pointent vers la possibilité d'une société plus juste, plus vraie, plus solidaire.
Trop de "culture du larbin" (comme dit le pseudo-professeur Mehlang Chang), trop de magouilles, de tours de passe-passe, de foutage de gueule généralisé éveillent en eux ce dernier réflexe. Tout le monde pressent que quelque chose peut se passer, là, dans les semaines qui viennent. Quelque chose. Et peut-être aussi rien du tout. Un Strauss-Kahn, un FMI ex-machina peut juste venir calmer tout le monde, comme l'avait fait la "gauche plurielle" sans idée en 1997 après le grand mouvement de 95. Des choses peuvent bouger... ou bien tout le monde peut rentrer bredouille dans ses chaumières, embobiné, floué, une fois de plus. C'est quitte ou double. Le grand Jeu de l'Histoire, une fois de plus.
Les boues toxiques de Hongrie, les grandes envolées pour la liberté d'expression en Chine ou en Iran ne peuvent plus détourner l'attention des Français de ce qu'il se passe à leur porte : de ces employés des raffineries et des ports autonomes qui arrêtent le travail, des lycéens qui descendent dans la rue. Ils peuvent aujourd'hui changer quelque chose dans leur société, cesser de jouir du fatalisme obscène, de la résignation, se réapproprier quelque chose de leur liberté collective spoliée. Le coulées de boue en Hongrie ne le leur fera pas oublier.
Que vont-ils faire ? Que peuvent-ils faire pour tracer leur sillon sans que les élites les trahissent ? Quel sera ce sillon ? Qui va le dessiner ? Ces questions sont derrière toutes le têtes ce soir. Et bizarrement personne n'ose les poser explicitement. On se demande juste s'il y aura des incidents, si le gouvernement remettra la réforme des retraites dans le circuit de la négociation sur des bases plus saines. Comme si renégocier la réforme était l'oméga, non l'alpha, comme si cela n'impliquait pas, aussi, une remise en cause profonde du mode de fonctionnement mondial, européen et national d'un modèle néo-libéral imposé systématiquement "par en haut". Quel chemin l'audace et l'imagination peuvent maintenant se frayer dans le choeur de mécontentements qui commence à faire boule de neige ? Et quel sens des responsabilités et du réel peut donner à ce chemin les moyens d'aboutir à une inversion durable dans notre pays, du rapport capital/travail, entourloupe/honnêteté, mépris/respect des gens, asservissement/liberté ? Voilà comment il faut maintenant formuler les questions pour les semaines qui viennent.
A propos de la culture classique
C'est un sujet important que le lecteur Gilles me signalait hier à travers un article d'un certain M. Merle, que je ne connais pas. Un sujet important et complexe, que j'ai un peu abordé dans mon Incursion en classes lettrées mais pas assez.
Sujet difficile. Pour faire court : la culture classique s'est construite dans chaque Etat-nation, contre la culture romaine cléricale puis humaniste (j'aime beaucoup le livre semi-bourdieusien de Pascale Casanova, "La République mondiale des lettres" qui rappelle qu'encore dans les collèges jésuites de Louis XIV tout le monde était bilingue français-latin, et qu'il n'était pas encore évident que la littérature francophone puisse être à la hauteur de la litétrature latine). On sait que cette culture lettrée, très structurée et très raffinée, fut un outil de reproduction des classes bourgeoises, et un instrument de violence symbolique énorme (je suis un des rares fils d'ouvriers dans ma région à avoir eu un bac littéraire avec mention très bien, car à l'époque les rares fils de pauvres qui décrochaient une mention au bas le faisaient plutôt dans le monde des chiffres et du savoir positif, relativement protégé de la violence de la culture littéraire : celui du bac scientifique).
Aujourd'hui la culture médiatique festive marginalise la culture lettrée classique. Et l'on n'y gagne pas. On bascule en effet dans des formes de néofascisme de masse dont Berlusconi n'est qu'un exemple. Merle a raison de se référer à Pasolini plutôt qu'à Finkielkraut ou Sloterdijk pour défendre la culture classique car Pasolini eut une façon de relire les classiques qui n'était pas tournée vers la défense de la classe bourgeoise. Il s'agissait au contraire de réconcilier la subversion avec la poésie des sociétés antiques (si possible d'ailleurs des sociétés les plus archaïques).
Personnellement je n'approuve pas complètement cette source d'inspiration, car elle est en réalité assez réactionnaire dans son défaut d'ouverture à la scientificité, or je ne crois pas que l'on rende service à son époque quand on cultive la nostalgie pour Médée.
Si à l'occasion vous jetez un coup d'oeil à mon dernier livre sur l'Abkhazie (l'Abkhazie est l'ancienne Colchide, royaume de Médée), vous verrez que j'y interroge en conclusion l'espèce de pasolinisme spontané que beaucoup prêtent aux Abkhazes (beaucoup parmi les rares qui connaissent l'Abkhazie), tandis que, dans la structure même du livre, j'essaie d'user d'un style littéraire classique "décomplexé" (jusque dans l'emploi de l'imparfait du subjonctif), qui m'éloigne de ma formation de sociologue (et de technocrate), mais qui fonctionne pour moi comme un hâvre de sûreté face aux dérives de la pensée (y compris les dérives démago-gauchistes) que permettrait un style littéraire plus populaire.
Peut-on encore user d'un style classique (et payer sa dette à toute les constructions intellectuelles et politiques des nations européennes au fil des siècles passés), en utilisant ce style au service d'un projet progressiste, ouvert aux sciences, ouvert à l'altérité des autres cultures (y compris ce qui est anti-scientifique dans cette altérité) et des classes sociales étrangères au classicisme ? Voilà une question que je me pose en permanence, mais c'est un défi que je crois pouvoir relever parce que justement, comme le dit Merle, je crois que le classicisme peut nous protéger de l'hédonisme abrutissant néofasciste. Un exercice complexe. A chaque fois que ma collaboratrice kabyle à Brosseville me remet une note, je corrige les mésusages de la langue française. C'est une forme de respect à son endroit, de confiance en son aptitude à bien écrire notre langue compliquée. Cette confiance l'institutrice de n'importe quel village français dans les années 1930 l'avait en chaque petit paysan mal dégrossi, mes instituteurs l'avaient pour le petit hispano-béarnais patoisant que j'étais. Nous devons l'avoir à l'égard de tout le monde, malgré la capitulation généralisée. Mais je serais un vieux con embourgeoisé arrogant si je ne doublais pas cette exigence stylistique d'une intransigeance morale à l'égard du vieux système bourgeois qui instrumentalisa notre langue pour interdire au père de ma collaboratrice l'accès à notre système d'instruction en Algérie, et si je n'utilisais pas le style classique pour faire autre chose que du classicisme.
Ce qui m'exaspère cette semaine
Je voulais écrire aujourd'hui sur cette Thaïlandaise remarquable, qui écrit dans un français délicieux, et qui, à Bangkok , a créé un groupe sur Facebook pour faire connaître ce que sont les Chemises rouges calomniées par nos grands médias et qui risquent chaque jour la liquidation physique dans un bain de sang. Elle se nomme Yaoline Buntang (sur Facebook en tout cas). Je suis heureux d'avoir pu conduire vers son groupe qui stagnait à 25 lecteurs depuis 15 jours les 2 900 "amis" du réseau Atlas alternatif dont déjà 200 ont adhéré audit groupe. C'est bien peu de chose, car je sais que ces réalités virtuelles ne comptent pas dans l'histoire réelle de notre monde, mais au moins cela donne à cette militante persuasive le sentiment que le pays européen dont elle aime la langue n'est pas complètement étranger au drame que connaît le sien.
Mais je ne puis écrire davantage sur ce sujet, car je suis exaspéré par beaucoup de choses. Je suis exaspéré en premier lieu par l'obsession anti-burqa de M. Sarkozy et cette chasse à l'Islam du nord de la Méditerranée à laquelle toute cette agitation sur un sujet vestimentaire si marginal pourrait conduire (heureusement pas plus de 33 % des Français gobent les sottises de l'UMP sur ce thème).
Et je suis aussi agacé, en ce moment, par une agitation radicale petite bourgeoise qui se répand chez certains intellos issus de l'immigration postcoloniale qui se plaisent à dénigrer la culture française comme culture d'un pays pourri.
Tout cela est absurde ! La culture française a eu des moments de grandeur. La France que chante Jean Ferrat, bien sûr, mais pas seulement. La France de Descartes, la France de Gide, et même la France de De Gaulle par certains côtés est grande aussi. Les crimes coloniaux ne peuvent à eux seuls discréditer cette France-là. Bien sûr la France doit être ouverte aux peuples du Sud, culturellement ouverte, à défaut de pouvoir physiquement ouvrir ses frontières, soutenir la Palestine, dénoncer davantage le nouvel ordre mondial qu'elle ne le fait (et même qu'elle ne l'a fait à l'époque de la guerre d'Irak). C'est par là aujourd'hui qu'elle se grandirait et retrouverait quelque accès à l'universalité. Mais le fait qu'elle ne le fasse pas ne suffit pas à faire d'elle une traînée. La surenchère dans la radicalité culturaliste est sur ce point stupide. Elle empeste le ressentiment. Que les moines de ce pseudo-combat-là reviennent sur terre ! Ce n'est pas par leurs prêches enflammés qu'ils touchent aux besoins réels du public immigré ou issu de l'immigration auquel ils s'adressent.
Je suis aussi agacé, il va sans dire, par toutes les comédies culturelles médiatiques. Je suis agacé par les vidéos d'Ardisson sur Dailymotion, et par le prof de philo qui, dans la vidéo ci-dessous, profère une énormité toutes les 5 minutes sur le structuralisme (et pourtant Dieu sait combien j'ai critiqué le strucuralisme, mais oser dire par exemple que Lacan avec "moi la vérité je parle" manifestait les excès de son égo est proprement inepte !), tout ce cours excécrable au service du conservatisme d'un Marcel Gauchet ou d'un Paul Ricoeur, avec un ton pompeux du prof "cool" qui sait que personne ne le contredira parce que des petits bons élèves au premier rang font la claque pour lui ! Les pires souvenirs de ma jeunesse à Sciences Po et dans diverses conférences s'éveille devant cette vidéo ! Bien sûr tout n'est pas faux ni idiot dans ce que dit M. Dosse, mais il y a suffisamment de phrases inconsidérées, d'inadmissibles facilités, qui, à elles seules eussent justifié que ce monsieur ne pût tenir en otage un public de jeunes gens ignorants du sujet qu'il traite (et donc sans défense contre ses erreurs) comme il le fait pendant une heure;
S'élève aussi en moi, enfin, l'indignation quand je vois monter la polémique contre Michel Onfray sur la psychanalyse. Onfray ne mérite aucune polémique tant sa philosophie est faible, et s'il avait dû en attirer, ç'aurait dû être sur d'autres sujets (notamment son cours d'histoire de la philosophie sur France culture). Mais pas sur Freud qui, quels que fussent ses talents créatifs que je lui reconnais bien volontiers (tant de belles théories, tant de beaux mythes inventés par ce médecin viennois !), n'est que trop soutenu par la culture dominante.
Mais cessons de perdre de l'énergie à conspuer le climat d'imbécilité qui préside à la plupart des débats "de société" ou culturels. Continuons de soigner notre étude de l'histoire humaine, dans ce qu'elle produisit de meilleur et de pire. Cet après-midi, pour la rédaction de mon dernier livre qui sortira en 2011, je relisais la vie de Zénon de Cittium par Diogène Laërce. Voilà qui mérite qu'on s'y investisse. Zénon le Phénicien, le Phénicien d'Athènes, fondateur de la secte des stoïciens, si féconde qu'elle inspira les élites méditerranéennes pendant quatre siècles après lui (et notamment en partie le christianisme). Un homme qu'Athènes vénéra, et non sans raison. Athènes après avoir tué Socrate sut reconnaître la grandeur, par la suite, de ceux qui démystifiaient ses dieux. Si seulement notre monde était capable d'une lucidité semblable...
Ein wenig Musik
By giving you no time instead of it all
Till the pain is so big you feel nothing at all
A working class hero is something to be
A working class hero is something to be
They hurt you at home and they hit you at school
They hate you if you're clever and they despise a fool
Till you're so ------- crazy you can't follow their rules
A working class hero is something to be
A working class hero is something to be
When they've tortured and scared you for twenty odd years
Then they expect you to pick a career
When you can't really function you're so full of fear
A working class hero is something to be
A working class hero is something to be
Keep you doped with religion and sex and TV
And you think you're so clever and classless and free
But you're still ------- peasants as far as I can see
A working class hero is something to be
A working class hero is something to be
There's room at the top they are telling you still
But first you must learn how to smile as you kill
If you want to be like the folks on the hill
A working class hero is something to be
A working class hero is something to be
If you want to be a hero well just follow me
If you want to be a hero well just follow me