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A propos d'un documentaire féministe sur les Yézidies
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Mylène Sauloy est une journaliste apparemment fascinée par les femmes combattantes kurdes, un peu comme la protégée de Bernard Henry Lévy, Caroline Fourest (dont j'ai critiqué le film "Soeur d'armes" ici), au point qu'elle leur a consacré une bande dessinée. Elle a livré en 2022 un reportage diffusé sur Arte qui fait le point sur la situation des Yézidis.
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Le reportage commence par des images du programme "boxing sisters" un programme de réhabilitation psychologique mené par "The Lotus Flower" dans un centre au nord de l'Irak. C'est un programme qui a été inventé par Cathy Brown, boxeuse professionnelle britannique à la retraite et thérapeute cognitivo-comportementale certifiée. L'association a été fondée par Taban Shoresh, la fille d'un intellectuel kurde qui a failli être enterrée vivante sous Saddam Hussein dans les années 1980. "Toutes les encadrantes sont yézidies" dans le centre, dit le reportage. Les femmes yézidies y participent, nous dit-on, malgré le refus des hommes. On soupçonne une inspiration bouddhiste ou New Age derrière le logo, mais on n'en saura pas plus. L'association dit être financée par le "Prism the Gift Fund" dont la présidente a été nominée comme conseillère anthropique de l'année 2022 des Awards du Cercle Magique de la prospérité urbaine... Il faudrait faire un peu de journalisme d'investigation pour savoir ce que recouvrent ces termes...
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Puis on nous parle de "Rosa", 19 ans, qui retrouve sa famille dans un village après huit ans aux mains de Daech (tout comme sa soeur cadette). Elle ne sait plus parler kurde. Elle a été achetée par un homme de Tel-Afar cinquantenaire grand-père, revendue à un Libanais qui meurt rapidement. Puis elle erre entre Syrie et Irak. On nous montre la visite du "chef de la tribu" chez la jeune fille. La grand mère a aussi été captive pendant 10 mois. Le petit cousin capturé à 2 ans a été racheté pour 7 000 dollars au bout de 4 ans. Une vingtaine de membres de sa famille sont toujours portés disparus.
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On nous montre le rituel de purification au sanctuaire de Lalish qui semble avoir été adapté ad hoc pour les femmes violées. Le rituel est effectué par une femme qui semble faire une invocation à la "source blanche" (min. 5'50). "Ce sont les religieux qui ont sauvé (les femmes violées rejetées par leurs familles) en proposant cette cérémonie" dit la présentatrice (mais en réalité on va voir que le reportage n'est pas spécialement orienté en faveur des forces religieuses de cette communauté, au contraire). On nous parle rapidement de cette religion qui leur a valu d'être accusés de vénérer le diable "par un Islam rigoriste", dit la commentatrice (personnellement je ne vois pas où est le rigorisme à refuser le paganisme, en d'autre temps on aurait seulement dit "orthodoxe"... quant à l'accusation de vénérer le diable, elle n'a pas grand chose à voir avec l' "islam rigoriste"). "Tout ce qu'on demande c'est la libération de nos captifs" dit la jeune fille qui se pose ainsi en porte-parole autoproclamée "on ne demande rien à personne, on ne veut ni argent ni visa, on veut nos captifs" (7e minute) - pas sûr que tous les yézidis aient une revendication aussi limitée.
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Pour expliquer où peuvent se trouver le tiers de femmes et enfants qui manquent toujours à l'appel, la journaliste va enquêter au Rojava, dans un village de la province de Hassaké où une association bénévole a pu libérer plus de 400 femmes et enfants captifs. Ce sont eux qui ont accueilli Rosa avant qu'elle ne retrouve sa famille. Rosa avait dit à l'association explique un de ses responsables, que tel ou telle captif de Daech s'est fait exploser dans des attentats suicides, car Daech leur ont "lavé le cerveau et leur ont même fait croire que des Yézidis ont tué leur famille" (min 9). Pour mémoire en mai 2018 Paris Match avait interviewé un Yézidie au Maroc qui était sincèrement convertie à l'Islam. Il n'y a pas eu que du "lavage de cerveau"...
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L'association mène parfois des recherches au camp d'Al-Hol, l' "incubateur de djihadistes" comme l'appelait Le Point en janvier dernier... 60 000 personnes y vivaient en 2022, et bourreaux et victimes s'y mélangeaient. C'est un "bourbier de violence" nous dit-on, où "Daech fait la loi"... Bon, on réservera une analyse plus approfondie de ce microcosme là pour un autre jour peut-être. On nous décrit les méthodes de recherche de l'association, à partir de quelques photos ils essaient de reconnaître les gens à travers de minces indices comme des rictus de lèvre, des arcades sourcilières.
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Certaines femmes ont été emmenées en Turquie et y restent pour ne pas être séparées de leurs enfants. On nous montre un orphelinat dans un lieu tenu secret au Rojava. Il s'y trouve des orphelins de guerre et des enfants yézidis.
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Celle qui est présentée comme la ministre des femmes du Rojava en visite dans cet orphelinat regrette que les lois de Syrie et d'Irak attribue à l'enfant la religion du père de sorte qu'ils ne peuvent plus être repris par leur communauté (min 12'48). Très bizarrement on ne nous indique pas le nom de cette ministre. Il semble qu'au Rojava chaque canton ait un ministre des femmes (cf ici)... La dame dit qu'il faudrait faire pour les yézidis des sortes de villages de femmes, comme les Kurdes du Rojava en ont déjà...
"Au Rojava une révolution a eu lieu,s'enthousiasme la voix off (min 14'23). La loi protège les femmes et les enfants portent le nom de leur mère" (sic). S'esquisse ici la dimension la plus clairement idéologique du reportage, qui va être de plus en plus martelée.
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La caméra nous amène à Sinjar avec un journaliste qui fait visiter les décombres du centre-ville. Il explique que les forces irakiennes et les peshmergas ont abandonnés les Yézidis en 2014. La voix off dit qu'aujourd'hui (16'14) "ces mêmes forces irakiennes discréditées tentent de prendre le contrôle du territoire par la menace, sans investissement aucun pour le retour des yézidis sur leurs terres" (sic)... Sauf qu'on aurait tendance quand même à penser qu'il n'est pas illégitime que la police d'un Etat chercher à en contrôler le territoire qui lui appartient (surtout si l'on sait, comme on le verra plus loin, quelles forces assez suspectes sont en train d'en prendre le contrôle à leur place...).
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"Cette fois les femmes sont en première ligne pour s'y opposer" exulte la voix. Et là on entre dans la dimension "éloge des amazones" qui était en fait le but ultime de tout ce reportage (comme avant lui du film de Caroline Fourest). "Sous l'influence des combattantes du PKK" ajoute la voix. "Ici le check point est féminin et les bombardements turcs fréquents", poursuit-elle. Une Yézidie (ou une Kurde ?) déclare en 17ème minute "Pendant les combats nous les mères on vivait sous des tentes isolées quand les 'femmes camarades du PKK' (sic) so,t venues pour alléger nos peines. Elles nous ont aidées et on a créé l'assemblée des femmes ici même".
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"Le destin des femmes était aux mains des hommes, dit une autre, ils avaient droit de vie et de mort sur nous, mais ça ne peut plus être comme ça". On nous montre des femmes criant "femme ! vie ! liberté !" en nous disant que l'assemblée des femmes a "pris de la voix", et des manifestations féminines contre les forces de sécurité irakiennes et les bombardements turcs. On nous dit que ces femmes veulent pour Sinjar un gouvernement autonome, paritaire, avec sa propre armée comme au Rojava syrien.
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On nous montre une nouvelle assemblée de femmes "émancipées". On ne nous explique pas trop quelle est cette structure. C'est une assemblée du mouvement Tevgera Azadiya Jinên Êzidî ( Mouvement pour la liberté des femmes yézidies). La commissaire politique (qui a tout à fait le physique de l'emploi, surtout le regard) incite les femmes assises sur des coussins à faire sortir de chez elles les soeurs et belles soeurs de celles qui sont venues. La voix off fait l'éloge de Yadê Şemê
Si l'on veut un aperçu de ce personnage, on peut se reporter à cet article d'un site kurde de 2021 dans lequel on nous dit :
"Un nouveau massacre a été commis hier à Shengal (Sinjar, au Kurdistan irakien /// En fait Sinjar ne fait administrativement pas du tout partie du Kurdistan !///) qui a entraîné la mort de Hesen Seîd, commandant de l'YBS [Unités de résistance yézidies] et père du martyr Beriwan et d'Isa Xwedêda, combattant de l'YBS. Alors que l’État turc a entrepris de massacrer les Yézidis, tâche que l’État islamique n’a pas réussi à accomplir, il continue d’attaquer Shengal avec le soutien de l’Irak et du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), et avec le consentement des États-Unis et d’autres acteurs internationaux. pouvoirs.
Les caméras ont capturé la colère d’une mère yézidie à côté d’une voiture accidentée et d’un enterrement. Elle appelait à des représailles contre les tueurs, contre leurs complices. Les gens autour qui essayaient de la calmer avaient également leur part de cette colère. Cette femme en colère qui a crié au visage des soldats irakiens en disant : « C'est le résultat de vos plans, de votre trahison. Que Melek Tawus /// l'ange suprême des yazidis /// vous détruise tous », était Yadê Şemêi."
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On le voit donc, cette dame est la voix de la colère et de la vengeance. Le reportage la montre parlementant avec l'armée irakienne qu'elle empêche de laisser passer (alors que, rappelons le, techniquement Sinjar ne fait pas partie du Kurdistan autonome même si les peshmergas s'y étaient installés en 2014, de sorte que le gouvernement irakien a parfaitement le droit de la gouverner). "Même si vous me crevez les yeux vous ne passerez pas" crie-t-elle aux soldats qui rebroussent chemin. Elle se plaint ensuite devant la caméra de ne pas pouvoir sortir de la région sans risquer de se faire arrêter soit par le gouvernement kurde soit par le gouvernement irakien. La commissaire politique (dont jamais le nom n'est donné) lui emboîte le pas pour déplorer qu'aussi sur les réseaux sociaux comme Facebook et TikTok on se moque d'elle "Ils mènent une guerre psychologique" dit-elle pour se moquer des femmes dans des vidéos et leur faire baisser les bras. Elle montre des vidéos sur son portable. Elle ajoute qu'il y a aussi des menaces de mort des services turcs par téléphone.
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On nous vante le "Nisan Café" la cafétéria en préfabriqué construite "pour les familles" par l'assemblée des femmes "loin des cafés réservés aux hommes", le parc pour les enfants, le centre de formation professionnelle, tout cela créé par le PKK (avec quel argent ? le reportage de propagande ne le dit pas...). "C'est l'assemblée des femmes qui a mis en place ce projet pour que les jeunes femmes yézidies puissent travailler", nous dit la responsable de cette structure devant son four à pain (minute 22). "On distribue 300 à 400 pains par jour gratuitement aux pauvres et aux plus précaires".
Puis le reportage enchaîne avec un meeting dans la montagne ("journée festive d'hommage aux femmes") où l'on voit des femmes "ninja" libérer d'autres femmes au terme de combats. "Le génocide a agi comme un détonateur pour l'émancipation des femmes d'une société ultra-conservatrice", nous dit-on.
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La parole est donnée à une commandante qui dit sur un air de défi "maintenant les femmes sont armées". Ce qui, du coup, donne un sens très différent, rétrospectivement, au début du documentaire : l'éloge des exercices de "réparation psychologique" par la boxe, n'était en fait qu'un éloge de la haine et de la violence.
Pour mémoire j'avais déjà remarqué qu'à l'ONU en mai 2019 les clients de Soros comme Amal Clooney instrumentalisaient la cause des yézidis pour faire passer un discours pro-ingérence et pro-avortement. Puis avec Caroline Fourest on avait un discours de revanche contre la masculinité en général. Cette fois, avec Mylène Sauloy c'est l'éloge de la haine, des femmes "entre elles" armées, qui lancent des malédictions contre les gouvernements en place (aussi bien kurde qu'irakien) comme le fait cette Yadê Şemêi. Il faut que les femmes sortent de leurs foyers avec leurs enfants (et pas seulement les foyers de leurs violeurs en Syrie, mais aussi leurs foyers à Sinjar en Irak), rejoignent des camps militaire, coupent les ponts avec les hommes et avec les gouvernements légaux. Qu'elles se mettent aux ordres du PKK, en ordre de marche, et leurs enfants aussi !
Divers éléments ont démontré que Daesh était un rejeton de la CIA. Il en résulte qu'on peut avoir beaucoup de soupçons sur les véritables commanditaires du massacre des Yézidis d'Irak en 2014. S'est-il agi d'un génocide "spontané" ou planifié ? et s'il fut planifié dans quel but était-ce ? Ce qu'on voit aujourd'hui dans l'ordre de la récupération de la colère des Yézidis a-t-il été aussi planifié et à quel moment ? Qui aujourd'hui finance ces centres de formation du PKK à Sinjar ? Ceux qui, comme cette journaliste ou ceux qui la diffusent sur Arte, cautionnent un féminisme extrémiste et militariste chez les rescapées yézidies ont-ils conscience que, ce faisant, ils ne vont faire que parachever le travail de Daech, c'est à dire la destruction de cette communauté, ? car séparer les femmes et les enfants des maris à Sinjar ne mènera à rien qu'à couper les Yézidis de leurs traditions, renforcer le totalitarisme du PKK, et encourager en représailles le gouvernement irakien, les Turcs et le gouvernement régional kurde à réprimer ces pauvres Yézidis embrigadés. En tout cas les Yézidi(e)s ont tout à perdre à mettre le doigt dans l'engrenage du féminisme extrémiste. Et Arte enfonce un clou de plus dans le cercueil des yézidis morts en versant dans ce genre de délire.
Michel Collon chez Rémy Watremez
Il m'est arrivé notamment pendant la crise sanitaire de regarder sur You Tube "Juste Milieu" la chaîne de Rémy Watremez. Ce n'est pas à proprement parler une chaîne d'information alternative, plutôt de divertissement, équivalent dans l'ordre contestataire de ce qu'est par exemple "Le Quotidien" du côté des mainstream. Il y a quatre jours le Youtubeur interviewait Michel Collon, l'homme que je surnommais "Le Missionnaire" dans mon livre "L'ingérence de l'OTAN en Serbie" où j'évoque notamment mes échanges avec lui à l'époque.
Je n'ai pas tout écouté, seulement la façon dont le journaliste belge présentait son itinéraire. C'est amusant la façon dont un homme de 77 ans résumé son engagement devant un youtubeur de 29... Le jeune ne connaît pas vraiment le contexte politique des années 1990-2000. Donc le vieil homme peut aisément présenter les choses comme cela l'arrange. Dans un sens il n'a pas le choix : il ne dispose que de 5 minutes. Mais la synthèse, la cristallisation, produisent un effet curieux. Comme si tout était naturel, linéaire. Collon était fils de bourgeois, mais il a découvert la gauche, l'usine, puis "Manufacturing consent", puis la propagande de guerre, et puis il y a eu Internet, et l'altermondialisme etc... La jeunesse gobe ces mots comme elle lirait un livre d'histoire. Tout cela est finalement bien abstrait.
Le récit gomme tout ce qui n'allait pas de soi. Les coups de poignards, contre les ennemis, mais aussi contre les alliés, et surtout contre la vérité, à chaque étape - c'est embêtant de la part de gens qui s'érigent en professionnels de la lutte contre le mensonge. De vrais "saint Jean de la Croix" du combat pour la vérité (pour reprendre le mot de Sartre qui comparaît Fidel Castro à ce mystique). En réalité tout est bien plus complexe, mais qui se soucie de la complexité ? La complexité est dans les livres. Il faut aller les trouver chez des éditeurs confidentiels, les livres sont longs à lire.
Moi qui suis aussi un ancêtre (quoique plus jeune que Collon), astreint à ce titre au devoir de mémoire, je n'ai pas oublié. Ce qu'était la République fédérale de Yougoslavie à l'été 2000 quand Michel Collon organisait des visites à Belgrade alors que les opposants (de gauche et de droite) étaient en tôle. L'histoire de la création du portail Internet qui n'a jamais vu le jour au début des années 2000 voulez-vous que je vous la raconte ? Et la façon dont Taddei cooptait les opposants légitimes (Collon-Bricmont) pour l'émission "Ce soir où jamais" à l'époque où le socialisme de Chavez était à la mode ? Chaque fois qu'un opposant crée son petit "business de la vérité" et joue des coudes pour être reconnu, il en écrase une vingtaine d'autres, mais surtout, il écrase aussi beaucoup d'aspects de la vérité qui auraient gagné à être compris et qui auraient dû être portés par ceux qui ont glissé dans l'oubli. Je ne parle pas de moi : je n'avais pas la "gnaque" pour devenir un porte-drapeau, mais de beaucoup de gens de trente ou quarante ans plus jeunes que Collon auxquels celui-ci n'a pas fait la courte-échelle, qu'il a utilisés pour vendre ses cassettes, ses livres, et qui ont pâti de ne pas avoir plus d'espace pour s'exprimer et devenir à leur tour de bons journalistes alternatifs.
Problème des égos. Problèmes des idéologies aussi. Collon me hérisse à chaque fois qu'il affirme que les guerres impériales sont faites pour le pétrole. Il ose le répéter aujourd'hui à propos de la Palestine. On sait pourtant que l'ampleur du problème est plus vaste. Elle est spirituelle. Mais parler de pétrole simplifie le débat, comme lorsque les gens à l'époque du Covid croyaient avoir atteint le sommet de l'esprit critique quand ils disaient "c'est une question de pognon". Raisonner de la sorte arrange bien tout le monde.
Allez, je vous montre ce qui fut malgré tout le meilleur côté de Collon à mes yeux : Les damnés du Kosovo. Car avec ce film là, tourné quelques années après l'entrée de la KFOR dans la province serbe, il avait quand même le grand mérite de traiter un sujet qui n'intéressait plus personne dans les grands médias : la persécution des minorités non albanaises.
Il pleut des psy-ops sur le Béarn
elles et ils nous ont alertéesUne visite en Béarn reste un moyen de faire une sorte d'inventaire des différentes "psy ops" et manipulations idéologiques qui tombent sur la France profonde en ce moment.
Je parcours le journal local (franc maçon avec ces deux pics en forme de pyramides égyptiennes). Celui du vendredi 20 octobre nous dit qu'il y a moins de fréquentation pour la Journée d'Octobre Rose à Mourenx (Octobre Rose est une "psy op" venue du monde angli-saxon dont j'ai décortiqué les ressorts il y a un an ici. Le journal épluchera encore cette thématique la semaine suivant dans d'autres villages.
Puis vient le tour inévitable de l'Ukraine. On nous parle dans le journal du 25 octobre d'un Nouveau Choeur qui se produira à l'église Sainte Bernadette de Pau le 26 octobre (en fait en tournée dans tout l'ouest de la France). On ne sait pas grand chose de ce choeur, ni de son chef Igor Mykhailevsky, si ce n'est qu'il s'appelait avant "Choeur de Crimée". Si je cherche dans de vieux sites je trouve (en 2018) qu' Igor Michailevsky, diplômé du conservatoire Prokofiev de Donetsk, citoyen d'honneur de la République de Crimée et fondateur de l'Académie de musique de Simféropol, capitale de la Crimée.
"Ce choeur, nous disait-on, se veut le propagateur d'un message spirituel invitant les hommes de tous horizons à la spiritualité, la paix, l'amitié et la bienveillance. Depuis plus de 20 ans, il sillonne l'Europe pour le plus grand ravissement des spectateurs. A l'époque ils avaient en première partie des chants sacrés de la liturgie orthodoxe slave, dont de nombreuses compositions contemporaines de Irina Denisova, chef de choeur au monastère Ste Elisabeth de Minsk. Sûrement donc un choeur ouvert sur la Russie qui a dû se rebaptiser ("Nouveau Choeur") avec la guerre pour ne plus traîner les casseroles de la Crimée russe... On nous dit que les "recettes seront envoyées en Ukraine"... on ne sait où... Je suis triste pour ce pauvre choeur russe qui ne peut plus assumer son identité...
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Ensuite on nous dit quelques pages plus loin que le Collectif Ukraine-Pays de Nay charge à Coarraze (ville natale d'une de mes correspondantes conseillère d'Etat) pour l'association Pycaou (Pyrénées Comminges Aide aux Orphelinats d'Ukraine ) 70 colis pour le lycée hôtelier de Tchernihiv, au nord de Kiev (assez loin de la zone des combats)... Pourquoi des médicaments dans un lycée hôtelier ? L'association a collecté des vivres dans un Super U de Haute-Garonne cet été, des médicaments à la pharmacie d'Asson (64). Le chauffeur est ukrainien, l'association existe depuis 2003... On ne saura pas trop le pourquoi ni le comment de tout cela. Tout ce qui compte c'est d'entretenir l'impression qu'il faut aider les pauvres Ukrainiens, qu'on est tous derrière eux contre le méchant Poutine, comme en 1999 derrière les Kosovars contre le méchant Milosevic. Beaucoup d'émotion peu de réflexion. Même au bout de plus d'un an de guerre : maintenir les émotions mobilisées.
Même conditionnement dans les rues de Pau. Pour l'écologie cette fois-ci. La rue Tran est rebaptisée Rue des Trente de Stockholm", et la rue Bernadotte Rue du premier sommet de la Terre avec de petites affiches "Pau Act now - elles et ils nous ont alerté.e.s".
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Visiblement une des nombreuses ONG subventionnées qui viennent agiter l'apocalyptisme en langage barbare "inclusif", avec la complicité de la mairie qui laisse les affiches en place. Comme si cela ne suffisait pas d'avoir eu cela à la "une" de TF1 et de toutes les chaînes le soir cet été...
Les slogans sont matraqués partout. Mais les gens ordinaires résistent plus qu'on ne le croit. La Haute autorité de santé nous assure qu'il faut se vacciner à la fois contre le Covid et la grippe tous les ans avec un vaccin ARN, mais la pharmacienne du coin m'explique que ce vaccin n'existe "pas encore", au pire la pharmacie mélange les deux vaccins dans une même seringue. Les commentaires goguenards des gens autour de moi laissent entendre qu'ils n'ont aucune envie de continuer à subir des injections Covid. C'est une "psy op" qui a pris l'eau...
Et pendant ce temps le macronisme passe le rouleau compresseur contre une ZAD édifiée contre le projet d'autoroute A69 Toulouse-Castres. Je ne partage pas la panique climatique des écologistes, mais je soutiens le combat pour l'environnement. Sur Blast ci-dessous Paloma Ritz explique à juste titre que ce tronçon d'autoroute sera pour les riches (un des plus chers de France), ne fera gagner qu'un quart d'heure aux usagers, ralentira au contraire ceux qui empruntent la nationale, et ce pour un coût écologique excessif. Le gouvernement explique que les militants sur la ZAD sont en majorité des dangereux cagoulés, la journaliste démontre le contraire images à l'appui (elle était sur place le weekend dernier). Toujours les mêmes mensonges de l'Etat policier. Un fait intéressant : les ZAD se créent pour ralentir les travaux dans l'attente des jugements des juridictions qui mettent trois ans à statuer, souvent pour donner raison aux manifestants comme dans le cas de Sainte Soline. Rêvons une minute : ah si nous avions en France un Etat démocratique moins attaché aux intérêts des riches et sincèrement ouvert au dialogue, qui ne lâcherait pas à tout bout de champ les forces de l'ordre et les calomnies contre ses opposants !
Gaza : Une mise en perspective très partielle du conflit et son extension au Proche-Orient
Le Courrier des stratèges aujourd'hui se fend d'une petite analyse qui remet en perspective les liens entre le Hamas et Israël puis débouche sur interrogation à propos du rôle de la Turquie.
Je vais tout d'abord développer un peu le propos de l'interview qui nous est livrée, en tentant de la recouper avec des lectures que j'ai pu faire il y a quelques années sur le Proche-orient.
L'analyste (qui s'était fait connaître en démystifiant certains aspects du "9/11" au début des années 2000) rappelle certains points importants, peu présents dans les médias : que c'est une opération qui engage non seulement le Hamas mais aussi le Djihad islamique (sunnite et khomeyniste), le Front populaire de libération de la Palestine (marxiste) et le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), bref toute la résistance palestinienne à Gaza ; que le Hamas a construit six camps d’entraînement à Gaza et y a réalisé des films promotionnels (c'est CNN qui l'a révélé) ; qu'il avait informé la Russie en mars du fait que sa patience était à bout ; que le ministre égyptien du renseignement a prévenu Netanyahou d'une opération en cours dès le 30 septembre (source Ynet), et la CIA a fait de même le 5 octobre ; que l'armée israélienne est restée inerte pendant 5 heures.
L'interviewé rappelle que Netanyahou vit dans l'imaginaire de son père Benzion Netanyahou et du maître à penser de celui-ci, l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky, nationaliste juif de droite (autrefois d'ailleurs allié aux nationalistes ukrainiens) qui décrivait la Palestine géographique comme « Une terre sans Peuple, pour un Peuple sans terre ».
Il souligne aussi que le néoconservateur qui a organisé un génocide au Guatemala avec l'aide du Likoud israélien en 1982 ("Abrams is a criminal with blood on his hands" lisait-on dans Haaretz du 27 avril 2015 sous la plume du rabbin Eric Yoffie) Elliot Abrams est le cerveau du durcissement actuel du régime israélien.
Ce que ne dit pas l'interviewé (qui est franc-maçon), c'est que Vladimir Jabotinsky avant de sévir en Palestine fut l'éditeur de la revue Jeune Turcs (cf David Livingstone, Black Terror White soldiers, p. 241), qui était la revue de l'organisation homonyme fondée dans les années 1890 par un séfarade de Salonique et par un officier du B'nai B'rith italien franc-maçon à l'origine du renversement du sultanat (Jabotinky lui-même était lié à la franc-maçonnerie italienne et admirateur de Mazzini). Jabotinsky était d'idéologie frankiste, c'est-à-dire de ceux qui prônaient l'amoralité et l'irréligion pour accélérer la fin des temps.
Les Frères musulmans comme on l'a déjà dit est quant à elle une organisation ésotérique internationale (qui vénèrerait en secret la déesse mère et non Allah) liée depuis sa création en 1929 aux services secrets britanniques. Le Hamas en est la branche palestinienne.
Le Hamas a utilisé des armes en provenance des États-Unis, d’Union soviétique et de la Corée du Nord. L'Iran ne peut les avoir fournies car elle n'interfère pas dans la sphère d'influence des Frères musulmans sunnites. La Russie ne peut pas être responsable, étant déjà trop empêtrée en Ukraine. Peut-être la Turquie (puisqu'Erdogan a des rapports étroits avec les Frères musulmans) ?
Pour mémoire, en ce qui concerne l'histoire du Hamas, le diplomate Talcott Seelye (1922-2006) rappelle dans une interview à Robert Dreyfuss (Devil's Game p. 205) qu'en 1982 les Frères musulmans avaient pris possession de la ville d'Hama en Syrie en y liquidant tous les membres du parti Baas. Hafez-el-Assad répliqua en noyant l'insurrection dans le sang. Mais Israël continuait à soutenir les Frères musulmans contre la Syrie.
Le Hamas a été soutenu par les services secrets israéliens pour affaiblir le Fatah de Yasser Arafat (Victor Ostrovsky ancien du Mossad en a témoigné dans By way of deception en 1990, et Patrick Lang de Defence Intelligence Agency l'a confirmé à Dreyfuss p. 206). Dans le Corriere della Serra du 11 décembre 2001, Arafat avait déclaré : "le Hamas est une créature d'Israël qui, à l'époque du premier ministre Shamir, leur a donné de l'argent et plus de 700 institutions : des écoles, des universités, des mosquées". C'était aussi un moyen de rende impossibles les négociations avec l'OLP.
Puis Israël l’a combattu quand il s'est rallié à la première intifada de 1987 et a assassiné son leader religieux, le cheikh Ahmed Yassine en 2012 (qui pourtant avait été suspect d'intelligence avec le Mossad quand, arrêté en 1983 pour détention d'armes, il avait été mystérieusement libéré au bout d'un an malgré une condamnation à 13 ans fermes). Puis, à nouveau, Israël a utilisé le Hamas pour éliminer cette fois les dirigeants de la Résistance palestinienne marxiste. Ainsi, des combattants du Hamas encadrés par des agents du Mossad et des djihadistes d’Al-Qaeda ont attaqué le camp palestinien de Yarmouk au début de la guerre contre la Syrie en décembre 2012. L'attaque du Hamas contre Israël a permis à Netanyahou de créer l'unité nationale autour de lui.
Il pourrait donc y avoir, selon cette interview, une collusion Turquie-Hamas-Israël pour provoquer cette guerre.
On peut avoir quelques doutes sur la pertinence de ces conclusions compte tenu des liens de l'intéressé avec l'Iran. Une complicité au moins objective Netanyahou-Hamas est probable, mais pour le reste, les mécanismes politiques qui ont conduit à cette escalade restent en tout cas très opaques. Il faudrait par exemple réfléchir aux subventions versées par le Qatar (les frères musulmans) à Nétanyahou et bhl ( une révélation du média blast).
Pour le reste, tandis que la population de Gaza vit toujours l'enfer, les facteurs d'une extension du conflit perdurent. Jeudi 19 octobre, des drones et des missiles ont attaqué la base aérienne d'Ain al-Assad, dans la province d'Anbar, à l'ouest de l'Irak (où se multiplient les manifestations de solidarité avec la Palestine), rapporte Reuters. De nombreuses explosions ont été entendues à l'intérieur de la base. La veille un drone avait attaqué la base militaire des forces d'occupation d'al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie, ainsi que le champ pétrolier d'Omar et le gazoduc reliant l'usine de gaz naturel de Koniko (du gaz que les USA volent à ce pays). Parallèlement un destroyer américain «opérant dans le nord de la mer Rouge» a abattu jeudi trois missiles sol-sol et plusieurs drones lancés par les rebelles Houthis au Yémen, et «se dirigeant potentiellement vers des cibles en Israël», annonçait le Pentagone.
Pendant ce temps l'écrivaine libanaise Dominique Eddé en appelle à E. Macron... aux abonnés absents...
Extrait de 1984 d'Orwell :
"La guerre n’est pas censée être gagnée ; elle est censée être permanente. Une société hiérarchique n’est possible que sur la base de la pauvreté et de l’ignorance. Par principe, l’effort de guerre est toujours planifié pour maintenir la société au bord de la famine."
13 octobre : l'extrémisme anti-palestinien est devenu "tendance"
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L’armée israélienne a ordonné aux Palestiniens du nord de Gaza d’évacuer leurs maisons et de partir vers le sud. Cependant, des avions israéliens ont bombardé des dizaines de Gazaouis pendant leur évacuation, faisant 70 morts. Même le personnel médical est ciblé.Les infrastructures agricoles et de pêche, essentielles à la production alimentaire, ont été attaquées sans pitié. Les responsables de l’ONU ont prévenu que le déplacement de 1,1 million de Palestiniens déclencherait une crise humanitaire « effrayante ». Evidemment, l'Egypte refuse d'accueillir les réfugiés. Comme souvent, la solidarité arabe est purement verbale : même le Hezbollah, vu la crise économique au Liban et compte tenu du deal gazier, n'a plus vraiment les moyens d'ouvrir un nouveau front en solidarité avec le Hamas, ainsi que l'explique dans L'Orient le jour un chercheur de la Fondation Carnegie Joseph Bahout.
Le régime israélien provoque aussi la Syrie. Les frappes de l'armée de l'air israélienne sur les aéroports syriens constituent « une violation flagrante de la souveraineté syrienne et des principes fondamentaux du droit international », a déclaré vendredi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
En Occident la répression contre les pro-Palestiniens se poursuit. Aux Etats-Unis le PDG du fonds spéculatif milliardaire Bill Ackman et plusieurs autres chefs d’entreprise exigent que l’Université de Harvard divulgue les noms des étudiants dont les organisations ont signé une lettre accusant uniquement Israël des attaques meurtrières du Hamas. Plusieurs autres chefs d'entreprise, dont les PDG du club commercial FabFitFun , de la startup de technologie de la santé EasyHealth et de Dovehill Capital Management, ont soutenu l'appel d'Ackman pour nommer les étudiants. Même l'ex-star de l'aile gauche du Parti démocrate (récupérée par l'AIPAC) Alexandria Ocasio-Cortez appelle à l'interdiction des manifestations pro-palestiniennes à New-York (tout en regrettant certes qu'Israël coupe l'électricité aux Gazaouis).
En France le sénateur "Les républicains" Stéphane Le Rudulier lance une pétition pour la dissolution de la France Insoumise « et des partis ayant fait l’apologie du terrorisme et du Hamas ». Il va déposer une proposition de loi pour pénaliser l'antisionisme. L'attaque contre un enseignant dans le Pas-de-Calais qui coïncide avec l'appel du Hamas à une journée du djihad lancée par le Hamas pour ce 13 octobre (13 octobre en numérologie est l'inverse du 31 octobre, c'est le début des sacrifices rituels chez les occultistes, et le vendredi 13 est célébré par les nostalgiques des Templiers, notamment dans les milieux francs-maçons) accentue l'hystérie sur le sujet : le patron de LR Eric Ciotti à Emmanuel Macron « d’activer l’état d’urgence ».
La veille le ministre de l'intérieur ordonnait l’interdiction systématique des manifestations pro-palestiniennes et l’interpellation des participants », au risque de nourrir le ressentiment et l'extrémisme. En application de cette directive, le 10 octobre le préfet de la Gironde a interdit le soutien à la cause palestinien, ce qu'a validé la justice saisie par le Comité Action Palestine en raison de l'itinéraire de la manifestation. A Paris les associations pro-palestiniennes ont dû annuler leur manifestation.
Les courants traditionnellement favorables à la Palestine sont cependant divisés. Par exemple, beaucoup de partis communistes à travers le monde ont exprimé leur solidarité avec celle-ci, et d'autres organisations de gauche comme Podemos, Sumar en Espagne ou le Parti socialiste d'Irlande (voir l'action de l'eurodéputée Clare Daly contre l'initiative de Von der Layen de pavoiser les institutions européennes aux couleurs d'Israël), mais ici ou là des nuances et des division sapparaissent sur la façon de traiter le Hamas. En France, après Ruffin, une autre alliée de Mélenchon, Clémentine Autain, s'est montrée critique sur la terminologie de La France Insoumise. Les lignes de fractures en France concernent aussi les Chrétiens. Les zemmouriens de Riposte Catholique, attaquent le bar associatif "altercatho" parisien le Dorothy (hommage à Dorothy Day) parce qu'il a reçu Houria Bouteldja des Indigènes de la République (qui est solidaire du Hamas) il y a quatre jours (je vous épargne la citation de ce que j'ai écrit sur ce mouvement dans "Au coeur des mouvements anti-guerre"). Riposte Catholique n'a pas compris le rapport qu'il y a entre la politique anti-palestinienne, la reconstruction du Temple de Jérusalem et le règne de l'Antéchrist. Ils devraient relire l'Apocalypse.
Alerte nationale aux Etats-Unis, 5G, virus Marburg et délétion de l'1P36
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A l'occasion de l'envoi de l'alerte sonore par smartphone, radio et télévision que les gens ont reçue le 4 octobre 2023 aux Etats-Unis (une alerte soi-disant expérimentale dont certains pensent qu'elle peut être destinée à faire réagir l'oxyde de graphène dans le corps des gens vaccinés au Covid 19), des youtubeurs commencent à s'intéresser à la maladie à virus Marburg (MVM) qui provoque des fièvres hémorragiques, maladie rare transmise par des chauve-souris. Cette maladie a été constatée dans certains pays africains. Le 22 avril 2021, le site de l'alliance pour la vaccination GAVI financé par Bill Gates annonçait qu'il s'agirait peut-être de la prochaine pandémie. La compagnie Primerdesign a mis au point un test PCR pour cette maladie. Le discours sur la diffusion asymptomatique a été diffusé chez les scientifiques comme en 2020 à propos du Covid pour effrayer la population. Selon Kieran Morrissey RiVax a mis au point un vaccin qui contient une substance toxique, la ricine, qui a été utilisée dans des attaques terroristes. Morrissey, 63 ans, est présenté comme un ingénieur hospitalier à Dublin qui a travaillé dans le domaine de la santé pendant 22 ans. Il a été sensibilisé au problème quand sa fille, en 2011, a contracté une maladie auto-immune après une vaccination contre le papillomavirus (HPV) et a guéri en cessant de prendre ses médicaments.
Il estime que le vaccin Rivax combiné aux rappels de Covid peuvent provoquer des hémorragies qui feront croire à une épidémie de Marburg, ce qui entraînerait une mortalité très élevée.
L'avocat Todd Callender, de DRAdvocates.com, pour sa part, ajoute aussi ici que les nanoparticules lipidiques qui ont été introduites dans le corps des gens via l'injection Covid, peuvent être agir comme un fusible et peuvent réagir par la 5G à un signal de 18 Gigahertz qui peut libérer l'agent pathogène déjà inclus dans l'injection ARN-Covid. Il pense que le déclencheur d'un pathogène hémorragique sera lancé via la 5G par un signal. Rappelez vous que la 5G avait été en cause déjà dans la diffusion du Covid19 en 2020.
Il peut aussi y avoir une action sur le chromosome 1P36, dont le syndrome de délétion entraine des déficits intellectuels, des malformations cardiaques etc, dont toute la thématique médiatique de l'apocalypse des zombies depuis le plan du Pentagone de 2014 sur ce point jusqu'aux articles récents dans les grands médias (déjà préparés par une propagande du Centre pour le contrôle des maladies aux USA en 2011) pourrait être la métaphore.
L'Antéchrist islamique ?
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L'embryon de gouvernement sous la tutelle d'une franc-maçonnerie luciférienne laisse entendre que l'Antéchrist pourrait régner sur le monde entier et être né en Occident (certains disent même d'une rejetonne de la tribu de Dan en exil). Mais une exégèse serrée des textes bibliques ne va pas dans ce sens. Joel Richardson le rappelait récemment, et, avant lui la Pakistanaise convertie au christianisme Sonia Azam. Pour eux il ne faut pas chercher à faire rentrer des éléments de l'actualité dans les textes sacrés en "tirant" leur interprétation, mais partir de ce qu'ils disent vraiment.
Or, le continuum des prophéties de l'Ancien et du Nouveau Testament tournent clairement autour d'Israël et situent tous les royaumes en cause eu Proche-Orient. Gog et Magog , rappelle Richardson, c'est la Turquie (pas la Russie comme le veulent certains exégètes chrétiens actuels. Lorsque le rêve de Nabuchodonosor interprété par Daniel identifie les empires babylonien, perse et grec, le dernier ne peut pas être Rome, car Rome n'a jamais englobé les trois précédents. . Seul l'Islam l'a fait. C'est cohérent, dit Richardson, avec le fait que l'Antéchrist ni la divinité de Jésus, et aussi avec le fait que l'Islam annonce que son "Mahdi" siègera à Jérusalem, et que Juifs et Chrétiens seront éliminés (ces derniers notamment ayant reçu de Jésus la révélation de l'erreur de la Bible). De son côté Sonia Azam attirait l'attention sur une prophétie qui concernait Bosra en Arabie nabathéenne, et rappelait que l'eschatologie islamique annonçait que la pierre de Kaaba parlerait à la fin des temps, ce qui en ferait l'image de la Bête. Et l'Apocalypse 9:13 évoque des anges délivrés au fond de l'Euphrate, tout se passe donc au Proche-Orient. Les deux évoquent aussi les décapitations censées marquer les persécutions de Chrétiens sous le règne de l'Homme de la Perdition.
On peut être sensible au souci de rigueur qui anime ces interprètes. Mais cela laisse sans réponse beaucoup d'aspects. On peut accepter avec Richardson l'idée que la règne de l'Antéchrist ne s'étendra pas forcément au monde entier (l'expression "toutes les nations" pouvant être métaphorique comme lorsque l'Ancien Testament parle de l'empire de Nabuchodonosor étendu à toute la Terre). Mais comment pourrait prendre place dans un dispositif uniquement proche-oriental la prophétie sur le fait que personne ne pourra acheter ni vendre sans la marque de la Bête ?
Ce n'est pas la seule question que pose cette lecture. En voici d'autres. Si le centre du problème est autour d'Israël et de l'Islam, cela signifie-t-il que l'Europe et l'Amérique subiront moins les persécutions de l'Antéchrist parce que nous ne serons pas à l'épicentre du conflit final ? et se peut-il que le mondialisme luciférien actuel soit seulement l'arbre qui cache la forêt par rapport au danger premier du point de vue de Dieu que serait l'Islam ? Si tel est le cas, c'est Eric Zemmour qui serait plus proche d'une vérité théologique que Florian Philippot (pour prendre des exemples à droit de la droite susceptibles de parler au grand public - je ne crois pas qu'à gauche la question de l'Islam soit posée en tant que telle). Richardson essaie de poser le problème de manière à ce que cela ne ressuscite pas les guerres de religion entre Chrétiens et Musulmans en rappelant que ce ne sont pas les croyants musulmans qui sont en cause, mais une part de leur eschatologie qui risque d'en pousser certains à assassiner massivement des Chrétiens (comme ce fut déjà le cas dans le cadre de Daech et Al Qaida).
Personnellement je n'ai pas de position pour l'instant sur ces questions exégétiques (qui sont bien sûr très importantes car on ne peut pas se dire chrétien si l'on ne se demande pas ce que contiennent les prophéties de nos textes sacrés, lesquelles donnent une direction à notre avenir collectif).
J'observe seulement que ce courant d'interprétation débouche sur une interrogation cruciale : et si tout ce tapage de l'oligarchie globaliste en faveur de l'esclavage mondial et du règne de Satan n'était, à l'échelle de l'Histoire, qu'un rideau de fumée susceptible de s'effondrer dans dix ou quinze ans comme ce fut le cas auparavant de l'hitlérisme ou du stalinisme ? Une question que nous avons le droit de garder dans un coin de notre tête si l'on veut éviter de nourrir, à notre insu, un Antéchrist de fer en croyant en combattre un autre qui serait simplement fait de papier mâché.
Le réel ne passera pas
Dimanche 17 septembre 2023, à la Fête de l'Humanité, Ritchy Thibault, gilet jaune, co-fondateur du collectif Peuple révolté s'est invité au débat organisé entre le député PCF du Nord, Fabien Roussel, et Edouard Philippe ex-premier ministre candidat, actuel favori de l'oligarchie pour la prochaine présidentielle, afin de souligner que ce dernier avait "du sang sur les mains" et était un "éborgneur" (cf vidéo du Média ci-dessous). Ce jeune militant a été immédiatement et brutalement exfiltré par le service d'ordre pour que les politiciens professionnels puissent débattre "entre gens de bonne compagnie".
Il ne faisait pourtant que dire la vérité, et il aurait pu ajouter aussi que le maire du Havre était co-responsable avec Macron et les oligarques internationaux du premier confinement criminel pendant la psy-op du Covid 19. Mais il ne faut pas trop souligner tout cela, même dans les milieux de gauche (qui avaient été si timidement pro-gilets jaunes, et si absents pour s'opposer au confinement), et conserver l'image d'un gentil "Doudou" avec qui on peut sagement discuter et qui aurait juste le tort d'être un peu trop "centriste" (tu parles, un vrai Adolphe Thiers oui !).
Comme je l'avais raconté dans l'Ingérence de l'OTAN en Serbie, la publiciste parisienne Elisabeth Lévy, du temps où elle m'invitait à dîner chez elle, avait pondu un article intitulé "Le réel ne passera pas" (alors d'ailleurs que ses propres amis faisaient le nécessaire pour couler la part de réel que j'avais moi-même à faire "passer" sur les Balkans en me faisait miroiter la publication d'un bouquin chez Albin Michel pour ensuite flinguer cette possibilité). Un journaliste du Monde Diplo qui m'écrivait hier pour chercher des contacts à Belgrade afin d'y enquêter sur les événements de 1999 me faisait repenser à tout cela.
En réalité, le fait que le réel ne puisse "pas passer" est une constante depuis 25 ans. Et aujourd'hui comme hier, on a le choix entre un journalisme mainstream aux ordres, et un théâtre de marionnettes de faux opposants embourgeoisés, dans les meetings soi-disant "communistes", ou, pire, dans les vidéos ridicules de YouTube (j'englobe dans cette liste les youtubeurs nombrilistes demi-habiles façon Rougeyron, Asselineau, Collon etc). Tous sont là pour normaliser, simplifier, caricaturer le réel, pas pour le faire passer. Et les gens sincères qui auront des choses désagréables à rappeler, après avoir été éborgnés, placés dans des gardes à vues arbitraires, avoir perdu leur job etc, pourront éventuellement être instrumentalisés par ces talking heads pour un ou deux coups d'éclats médiatiques. Mais, soyons en certains : le réel, lui, avec toute sa profondeur, ne passera pas.