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Top 10 des articles de mon blog les plus lus
1. Mehlang Chang
2. Femmes noires, regards de Blancs
3. Roudinesco et Onfray
4. A propos des salons de massage chinois (suite)
5. Une femme à Berlin - Journal 20 avril-22 juin 1945
6. Une hardeuse dissidente
7. Bricmont, Chomsky et la loi Gayssot
8. Sex and Art, Dirty Diaries
9. L'Empire n'a pas de scrupules
10. MacKinnon prend des rides
Sans surprise, dans le Top 10, 5 sujets plus ou moins en rapport avec la sexualité (beaucoup de gens utilisent Internet surtout pour ça, et, en version féminine, pour les recettes de cuisine et conseils pratiques).
Plus étonnant la percée de l'article "Mehlang Chang" et des mots clés qui vont avec (ils font exploser mes stats depuis deux jours) : la vidéo-canular a fait un tabac sur le Net. Beaucoup auraient aimé que Mehlang Chang existât vraiment, je suppose. Il y a aussi un canular sur un Allemand qui parle de la France sur le même ton que Mehlang Chang. Le masochisme national se porte bien.
Référencement Wikio Sources
Je viens d'apprendre que mon blog est désormais référencé sur Wikio sources. Encore un système de classement amusant pour stimuler l'égo des bloggeurs. J'en découvre l'existence. Je trouve ça rigolo. Ludique, comme tout ce que nous faisons sur le Net.
J'ai un peu protesté hier contre les vidéos qu'ils avaient retenues pour illustrer mon blog. Ma protestation a été entendue, ils ont aimablement corrigé leur tir.
Ce blog est donc ... 9 537 ème... Très loin évidemment du blog "la lettre volée" de mon ami Edgar (1 412ème) ou de celui de Lili Castille (2 925 ème). Mais bon, vu le peu d'énergie que je lui consacre, je ne vais pas me plaindre. Je ne comprends même pas pourquoi soudainement j'entre dans ce classement alors que le nombre de lecteurs et de publications est stable depuis 2 ans. Peut-être justement à cause de cette stabilité. Toujours ce phénomène bien connu : c'est comme Arlette Laguiller ou les derniers poilus de 14 : il suffit de continuer d'exister à un endroit donné, dans un rôle donné, pour se voir accorder une reconnaissance. Le temps et la persévérance font votre valeur indépendamment du contenu intrinsèque de ce que vous faites ou dites (d'ailleurs qui détient les critères légitimes pour juger de ce que vous faites et dites ?).
Je découvre donc que mon blog est principalement consacré à l'international (plus de 30 %), à la culture (23%); à la politique (19 %) mais qu'il s'y trouve aussi des sciences (11%), des considérations sur la France (7 %) et même du sport (7 %)... je suppose qu'il s'agit du sport en chambre. Comme tout cela a dû être difficile à calculer quand on sait que bien souvent je suis du genre à commencer un article en parlant de Hegel pour le finir sur la situation de la Guinée ou sur des considérations météorologiques...
En comparaison le blog d'Edgar, lui, est un peu moins international (28 %), beaucoup plus économique (19 %) à peu près autant politique (18 %), plus société (tiens, mon blog n'est pas "société" ?) mais pas du tout consacré à la France (2 % - ah bon ? je croyais pourtant...). Lili Castille, elle, n'a pas la "chance" de bénéficier d'un découpage analytique de ses thèmes.
Le "top" de leur classement est un blog "High tech" qui est référencé depuis 2006, talonné de près par celui d'un chroniqueur d'Europe 1 et un blog qui tape beaucoup sur Sarkozy. Preuve que les amateurs de blogs aiment beaucoup la politique politicienne. On sait ce qu'il faut faire pour entrer dans le Top10 : disséquer l'agenda de François Fillon et de Ségolène Royal, laisser tomber les articles intimistes sur le thème "aujourd'hui j'ai mangé un yaourt à la fraise" ou les sujets abscons du genre : "est-ce que Fodor a raison de critiquer la théorie computationnelle de la connaissance défendue par Pinker" ? Personnellement, mon classement dût-il en pâtir, je garde un faible pour les deux derniers registres.
La pétrification des rôles
Marrant ce dernier commentaire d'actualité (http://www.dailymotion.com/video/xdnr50_alain-soral-actu-de-mai-2010-partie_news) où Soral inclut à deux reprises l'Iran et la Turquie parmi les pays arabes. Ca me rappelle ses imprécisions sur le cas Onfray. Bah, notre société est trop tolérante à l'égard du flou artistique.
A part ça une nouvelle : si vous voulez acheter des livres pas cher dans le quartier latin, allez chez Ishtar ils liquident tout jusqu'au 11 juillet - les pôôvres, ils n'avaient pas voulu parler de l'Atlas alternatif parce qu'il y avait dedans un article de Diana Johnstone sur la Serbie, ça ne leur a pas porté chance...
Au fait en parlant de Diana Johnstone, vous avez peut-être remarqué son récent exercice d'admiration de Noam Chomsky qui se termine en forme de clin d'oeil à Dominique de Villepin. Je crois savoir qu'elle s'est rapprochée récemment de la mouvance du parti de François Asselineau. Ce qui me frappe dans cette article, comme dans le livre de Pinto que je citais hier, c'est que rien ne me surprend en lui. Il se déroule comme un programme d'un logiciel informatique après quon ait cliqué deux fois sur "enter". C'est le problème de beaucoup de journalistes et d'essayistes : quand leurs idées sont fixées, ils peuvent pendant 10 ans répéter la même chose. Et c'est d'ailleurs souvent ce que leur public attend d'eux.
Je pense que mes propos sur ce blog présentent le même défaut dans la mesure où ils répètent trop souvent les mêmes considérations, sur le bourdieusisme, le chomskysme etc. Mais cela tient aussi au ciblage initial du blog : il est conçu comme un prolongement des livres publiés, et donc il se trouve nécessairement enfermé dans leurs problématiques. Ce n'est que lorsqu'un nouveau livre sort que je puis normalement écrire quelque chose de vraiment nouveau dans son sillage. Sauf que le livre lui-même doit toujours être cohérent avec ce qui a précédé, donner l'impression de poursuivre une démarche. C'est là aussi un des pièges de la notion d' "oeuvre", qui fait qu'un Sartre a toujours fait du Sartre, un Finkielkraut a toujours fait du Finkielkraut. BHL n'écrira pas sur les films pornos ou sur la gastronomie sibérienne, Elisabeth Badinter ne s'intéressera jamais à la composition sociologique des légions romaines sous Trajan, Alain Badiou n'écrira pas une biographie de Kylie Minogue. Le piège de l'oeuvre, le piège du "rôle" social aussi, dans un sens. Plus on vieillit, plus cela se marque. Et c'est dommage, au fond. Cette incapacité à se renouveler qui finalement marque tout individu, mais plus encore l'intellectuel comme produit du marché littéraire, et fait qu'il devient aisément labellisable et caricaturable (quand il ne se caricature pas lui-même), quel piège effrayant. De sorte que les oeuvres, les articles et les blogs ne sont au fond que de mornes épitaphes tout juste bonnes à identifier nos futures tombes dans les cimetières.
Rimbaud avait résolu le problème par la fuite, en se faisant traficant d'armes. Mais la fuite aujourd'hui est identifiée à de la facilité. En plus il n'y a même plus d'ailleurs où fuir.
Un "niet" éditorial, le débat sur Debray dans Le Point, Gaza encore
J'ai tenté une opération risquée hier sur le front éditorial : profiter d'une mention de mes travaux d'anthropologie du corps dans un grand mensuel (son numéro de juin) pour suggérer (via un canal que je gardais sous le coude depuis deux ans) à un éditeur diffusé par Lagardère un livre que j'étais prêt à écrire dans le registre "philosophie vulgarisée". Mais l'offensive a tourné court. On m'a dit "niet" tout net. Dans ces cas, inutile de demander la raison du refus. On ne vous dira jamais franco : "c'est parce que vous n'êtes pas la fille de BHL". Mais il y a du bon dans ce refus. Certes une acceptation m'aurait permis d'aller plus loin dans ma recherche personnelle, m'aurait motivé pour expliciter mon "éthique stoïcienne". Mais un "non" clôture l'espace : on sait qu'on ne peut plus aller au delà, le périmètre est circonscrit. Ainsi il n'y aura pas de vie au delà des Editions du Cygne, pas de livre à grande diffusion. Plus besoin, par conséquent, de dépenser de l'énergie à imaginer d'autres ouvrages au delà du dernier qui sera publié, chez le Cygne (inch'Allah) en 2011. Mon statut est définitivement fixé.
En parlant d'édition, Régis Debray, lui, s'en tire toujours bien. Un livre = pour lui 4 pages dans Le Point, presque automatiquement. Je lisais cela dans le salon d'attente de mon médecin. Le Point oppose Ruffin et Lanzmann à son livre.
Lanzmann a tort parce qu'il reste attaché au caractère inégalable et inimitable d'Israël qui devrait justifier selon lui qu'on lui pardonne tout. Mais il a raison quand il dit que Debray a un mauvais style, qui collectionne les formules et dit tout et son contraire d'une ligne à l'autre (les extraits cités par Le Point le confirment). Ruffin, lui, se défend plutôt bien quand il explique que son rapport (de 2004, je crois) qui prônait la criminalisation de l'antisionisme visait uniquement ceux qui assimilent sionisme et nazisme. Comme lui je trouve cette assimilation détestable et il n'a pas tort de dire qu'elle incite à la haine au delà de toute raison. Il dit qu'il voulait ainsi mettre fin à la judéophobie de certains jeunes pro-palestiniens. Cela étant si sa proposition avait été suivie, si la criminalisation de l'antisionisme était passée dans la loi, qui sait si elle n'aurait pas été aussi instrumentalisée bien au delà de l'intention première, et utilisée pour empêcher toute critique d'Israël ?
Nous savons combien notre époque est rétive aux débats sereins et rationnels. Je crois que la création d'une délit d'opinion supplémentaire n'aurait fait qu'amplifier les problèmes.
Au fait, vous avez peut-être vu qu'une armada très importante de bateaux humanitaires se dirige vers Gaza, ce qui est une bonne chose. Bien sûr j'eusse aimé en voir partir une aussi vers l'Abkhazie ou vers les camps saharaouis à l'ouest de l'Algérie, et vers tant d'autres peuples oubliés de nos élites. Mais il faut féliciter cette initiative et la soutenir comme elle le mérite.
Tourisme politique et marketing littéraire
Mon correspondant allemand de Munich me propose de traduire en allemand mon petit ouvrage sur la Transnistrie. Il n'est sans doute pas motivé par la qualité littéraire du récit dont ses compétences linguistiques ne lui permettent guère de juger (il a juste estimé qu'au vu de ce qu'il avait cru en comprendre ce texte lui paraissait bien), mais il a envie de se rendre dans ce pays cet été, et pour cette raison ce livre lui plait. Je l'avais déjà remarqué : mon livre sur la Transnistrie épouse une certaine mode, celle du tourisme politique et beaucoup de gens s'y intéressent à titre de préalable (de mise en bouche) pour un prochain départ pour Tiraspol (puisque cette ville s'ouvre aux étrangers depuis peu).
La culture étant réduite à l'état de "marché", la qualité des livres se définit de plus en plus exclusivement en fonction de leur propension à épouser les grandes tendances sociologiques du moment. Tout n'est plus affaire que de "concept" marketing. Par exemple ma petite trouvaille qui consiste à mélanger dans chacun de mes livres dorénavant un récit personnel avec un travail d'analyse plus objectif, est vouée à n'être qu'un concept marketing (et non pas une invention qui révolutionne le genre de l'essai, or pourtant j'affirme qu'elle change profondément le statut et le mode d'écriture des essais). C'est simplement un "concept" plus ou moins apte à trouver un public, et susceptible de vieillir, de s'user, à plus ou moins brève échéance.
Echos du passé
Un ancien prof de mon lycée m'écrit : "Vous restez pour moi un exemple de courage et d'indépendance, sans doute le meilleur, qu'il m'arrive de citer à mes élèves". Combien d'images de soi, tantôt agréables, tantôt fort déplaisantes on laisse derrière soi. Sans jamais trop savoir sur quelles déductions personnelles (et, souvent, sur quelles erreurs) tous ces jugements se fondent. Mais bon, allez, il est plutôt utile parfois de pouvoir se dire qu'on n'a pas laissé que des souvenirs négatifs aux gens qu'on a croisés, même si ces personnes se trompent...
Parler de ses livres
Ce soir je suis tombé par hasard sur le blog d'un publiciste connu qui disait comme moi : "J'arrive au terme d'un cycle de mon oeuvre, il faut que j'arrête d'écrire, sans quoi je me répèterais, il faut que je recommence à vivre un peu". Sauf que lui ajoutait "j'arrive à un cap, celui de la cinquantaine", alors que moi je dis "j'arrive à un cap, celui de la quarantaine". A part ça les mots étaient tellement les mêmes que je me suis demandé si ce n'était pas l'époque qui nous poussait à mettre en scène notre suicide scriptural, plutôt qu'un mouvement personnel en nous. Cela fait longtemps que je dis que c'est le statut même de l'écriture qui rend vaine sa poursuite aujourd'hui, ou du moins sa poursuite au delà d'un certain seuil de publication (disons de septième ou du dixième livre écrit selon les cas).
Je mesure aussi en écoutant ce publiciste (qui se filme en vidéo), tout le ridicule qu'il y a à dire "mon oeuvre". Ce garçon qui plus est se compare à Mishima, puis in fine attaque un de ses collègues contemporains. Un peu minable. On devrait prohiber le mot "oeuvre", la référence aux grands prédécesseurs, et d'une manière générale les airs inspirés sur ce qu'on écrit. Voire on devrait interdire aux journalistes de poser des questions aux auteurs. Le livre devrait parler pour lui-même.
En ce moment je suis en train de choisir la couleur de la couverture de mon bouquin sur les aléas de l'histoire qui paraîtra sous mon nom d'état civil bientôt. Je découvre que mon "incursion en classes lettrées" a été commandée par quatre bibliothèques universitaires alors que je n'ai jamais fait aucune pub pour ce livre (on ne devrait jamais chercher à promouvoir une autobiographie, ni, plus généralement, sa propre existence, on l'écrit et voilà tout). Alors que "10 ans sur la planète résistante" dont j'ai beaucoup parlé (et qui a 650 supporters sur Facebook) a été boycotté par les biblis. C'est bizarre, parce que les idées que j'exprime dans l'un et l'autre bouquins sont assez voisines.
Marianne2 m'a interviewé vendredi sur mes travaux de sociologie du corps. C'est le seul domaine sur lequel plusieurs médias de masse aiment à m'interroger. Parce que je travaille sur des thèmes qui touchent à leur "actu" comme on dit. Au départ je ne prenais pas très au sérieux ces sollicitations de grands médias qui allaient du Figaro Madame à France 2, tant j'étais convaincu que ce genre de fenêtre participaient uniquement du "bruit ambiant". Maintenant que Sarkozy a remué l'opinion avec son "débat sur l'identité nationale" avec ses comparses Gérin et Raoult sur la burqa, ouvrant un joli boulevard au Front national comme l'ont montré les élections d'hier, je commence à faire attention. D'autant qu'on me questionne précisément sur le voile assez souvent, et que l'autorité académique que me confère le livre leste d'un certain poids mes réponses, qui oblige même les plus "mainstream" des medias à prendre en compte mon point de vue. Je ne dois donc pas négliger ce que je fais passer sur ce terrain là aussi, ne pas seulement considérer ces interviews comme de simples services rendus à mon éditeur, voire des corvées.
Pourquoi il faut arrêter d'écrire des livres

En outre, pour le lien avec le public, on dépend trop du bon vouloir du journaliste Lambda, qui vous cite ou ne vous cite pas selon son humeur. Récemment une certaine Laurène je-ne-sais-plus-trop-quoi annonce qu'elle citera mon livre sur la Transnistrie dans une revue liée au Courrier international, puis y renonce parce que j'ai eu le tort de lui demander à quelle date elle le ferait. Même mésaventure avec une journaliste de la presse féminine sur mon livre de sociologie du corps. Au dernier moment on cite quelqu'un d'autre, un autre livre. Peu importe que l'autre livre soit meilleur ou pire, de toute façon les livres sont assez mal lus, en diagonale, ça n'a aucune importance (et cela n'ira qu'en empirant avec le livre électronique dont on pourra alterner la lecture avec Internet sans changer de support). En choisissant de citer l'auteur le plus "sympa", celui qui accepte le mieux la souveraineté des médias sur les livres, on prive juste les lecteurs de la possibilité d'aller plus loin dans leur réflexion, de prendre plus d'indépendance. Mais who cares ?
De toute façon, citer les gens quand on choisit de le faire c'est juste leur permettre d'ajouter une note "sympa" dans le flot du "sympa" comme on le fait avec Badiou, et donc les hâper dans la spirale du néant. Ne pas les citer c'est les laisser se replier sur leur club de 50 amis qui pensent comme eux sur Facebook, et voilà tout. Le choix récent de Nabe de boycotter l'édition classique présenté comme un bon coup financier se lit d'abord et avant tout lui aussi comme un repli sur le cercle des fidèles. Il n'y a plus d'espace public où chacun peut trouver des valeurs communes et s'en nourrir. Il n'y a qu'un supermarché de valeurs tribales. Chacun est prié de trouver sa tribu, et va y consommer tranquillement, dans l'attente de passer, peut-être dans cinq ans, dans une autre tribu, mais sans qu'aucun horizon de bien public, d'universalisme humaniste ne puisse se dégager de tout cela.
Mélenchon aujourd'hui regrette que le trostkiste Daniel Bensaïd soit mort sans que personne ait eu vraiment l'occasion de savoir ce qu'il écrivait, sauf les intellos proches de la LCR et du "mouvement social". On pourrait en dire autant de tant d'autres. Ca n'a pas d'importance de toute façon, puisque plus personne n'a plus d'énergie ni de temps pour structurer quoi que ce soit sur la base de ce qu'il lit.
Tout le monde sait qu'il ne serait pas sorcier de fiche en l'air les partis politiques, de rétablir l'autorité de l'Etat, liquider le système de consommation, tout nationaliser, et, sur cette base, recommencer à réfléchir sérieusement au bien commun. Mais qui est prêt à consacrer plusieurs années de sa vie à ce projet ? Où est passé le jeune gars qui il y a 15 jours m'a dit s'intéresser au socialisme réel et vouloir rencontrer des organisations de jeunesse en Transnistrie ? Par l'entremise d'un de mes contacts j'étais même parvenu à le mettre en relation avec une des dirigeantes du mouvement guévariste Proriv dans ce pays. Mais il a probablement oublié de donner suite. La logique du zapping et de l'émiettement est plus forte que tout. Les moyens techniques mettent les plus grands révolutionnaires à deux clics de votre boîte email... mais entre le matin où vous avez demandé leurs coordonnées et le soir où on vous les donne, vous avez juste changé d'avis, vous êtes passé à autre chose. "De mon côté je suis malheureusement trop du genre gauchiste velléitaire dont tu parles dans "dix ans sur la planète résistante" ", m'écrivait un jeune militant du PCF la semaine dernière.
Alors non, pas de livre. Basta ! Il faut savoir en finir avec ça.