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La semaine de l'investiture
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Encore une étrange semaine sur le théâtre du monde dans lequel Dieu semble toujours vouloir que nous existions.
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C'était la semaine de l'intronisation de Trump aux Etats-Unis. Il paraît qu'il y a eu une sorte de compétition entre les nationalistes français pour faire croire qu'ils avaient été invités à la cérémonie alors qu'aucun que ne l'était (même pas les zémouriens censés être les plus proches des Républicains américains).
La comédie sociale dans ce qu'elle a de plus dérisoire. Quand on songe à toutes les sottises qu'a dites Trump dans la foulée : qu'il finirait la guerre d'Ukraine en moins de 24 heures (on attend toujours), qu'il forcerait Poutine à venir négocier en augmentant les tarifs douaniers (alors que les Etats-Unis n'importent presque plus rien de Russie), que l'Espagne fait partie des BRICS, que la Russie a perdu 60 millions de soldats pendant la Seconde Guerre mondiale, qu'est un homme toute personne qui depuis la conception a des gamettes de petite taille (sauf que la différence homme femme ne se révèle qu'à la sixième semaine de vie de l'embryon, au départ tout est féminin sur le plan des manifestations génétiques) etc. Comme disait l'autre, Biden n'est plus là, les gaffes restent.
Trump a même "oublié" (volontairement ?) de poser la main sur la Bible. Et je ne parle même pas des pitreries de Musk et de son salut "romain" très bizarre. Ces gens sont malsains au possible. Ceux d'en face ne valent pas mieux. La dangereuse Von der Leyen dont on se demande ce qu'elle prépare comme riposte à Trump, Pedro Sanchez qui demande devant le Forum de Davos toujours plus de censure des réseaux sociaux (d'ailleurs Trump a été acclamé à Davos juste après son intronisation comme apôtre de la dictature de l'intelligence artificielle, la 4e Révolution Industrielle chère à Schwab).
Nous sommes entre le marteau et l'enclume. Heureusement aussi bien le marteau que l'enclume sont également hors sol, régnant sur des peuples en déclin, et risquent de se prendre les pieds dans le tapis de leurs ambitions démesurées.
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Nétanyahou a dû accepter un cessez-le-feu à Gaza. Scott Ritter dans son style passionné (un peu trop à mon goût, il manque de nuance) s'est exclamé (en substance) dans une vidéo "j'emmerde ceux qui disent que c'est un faux cessez-le-feu, c'est la seule bonne nouvelle pour les habitants là-bas depuis plus d'un an, seul leur enthousiasme compte"... Si l'on veut. Ils se réjouissent de retrouver leur maison au Nord de la bande de Gaza, mais là bas en réalité il n'y a plus de maison... Et il n'y a ni eau ni électricité. Où est objectivement la bonne nouvelle ? En outre les habitants de Cisjordanie sont à deux doigts de l'annexion. L'administration Trump ne reconnaît même plus l'existence du peuple palestinien. Où sont les bonnes nouvelles ? Dans l'accord militaire russo-iranien signé cette semaine ?
Ne parlons même pas de l'Europe où Bayrou s'appuie sur sa béquille socialiste, où Macron-Caligula veut encore donner des soldats à Zelensky, où le système politique allemand joue à se faire peur face à une AfD subventionnée par Musk qui de toute façon n'arrivera pas au pouvoir tandis que le pays privé de gaz russe par Washington s'enfonce tranquillement dans la désindustrialisation, où l'Angleterre sombre, où la Roumanie n'a toujours pas droit à des élections démocratiques.
De mon côté à titre personnel j'ai passé une semaine un peu bizarre, en grande partie oisive sous un ciel froid et pluvieux. Diverses personnes qui avaient marqué mon automne 2024 semblent s'effacer un peu de mon horizon : Piccinin, Ashuba que j'avais voulu associer au salon du livre russe, mon éditeur etc. Ce n'est pas seulement que je ne leur écris plus, c'est que je ne vois plus de raison de le faire. Les pistes d'action que j'ai cru pouvoir tracer avec eux, du côté de la promotion du livre sur l'Ukraine et de celui sur Prague, du côté d'un éventuel nouveau voyage en Abkhazie (j'avais même songé à écrire une biographie de celle que dans mon livre sur l'Abkhazie j'avais appelée Sophia), me semblent soudain complètement inutiles en ce début d'année.
Je crois que je suis en train de recentrer ma vision sur mon quotidien professionnel sur les bords de la Seine. Il n'y a rien de mieux à faire.
Ah ! J'oubliais. Cette semaine est mort Jean-François Kahn. L'homme que, dans mon livre "L'Ingérence de l'OTAN en Serbie", j'appelais "le Patron du Magazine", l'homme qui avait dit "niet" il y a 25 ans au projet de livre d'information alternative sur la guerre du Kosovo que Régis Debray avait voulu me confier. Je ne pense pas avoir perdu grand chose en étant exclu de son petit cercle quelques jours seulement après y avoir été admis. Inutile que j'émette le moindre jugement sur sa vie son oeuvre, ou celle de son frère Axel Kahn (je crois qu'à l'échelle de la macro-histoire l'un et l'autre ont servi, dans des domaines différents, le même Moloch). N'importe qui peut deviner comment je perçois le bilan de la vie de ce genre de personnage. Sans ce "niet" j'aurais été mis sur les rails de grands éditeurs, je n'aurais pas préparé un doctorat de sociologie (tardivement) en 2006 parce que j'aurais été "happé" par les milieux parisiens, et les Editions du Cygne ne m'auraient pas connu... Sauf que sans doute j'aurais tôt ou tard déserté cette comédie sociale lutécienne. Il y avait des "tendances lourdes" qui me rendaient incompatible avec ce milieu-là.
Halte à Pau
Tandis que l'Abkhazie bascule dans la violence (un député tué il y a quatre jours), me voilà en Béarn pour Noël. A l'arrivée à la gare, il est fréquent que je tombe sur un chauffeur de taxi qui me reconnaît tant je suis maintenant habitué au rituel d'avoir recours à leur service en descendant du train. Heureusement qu'ils ne me parlent pas de Bayrou qui se discrédite complètement en nommant des ministres dont le suffrage universel ne veut plus entendre parler. Ces gens sont totalement hors sol.
Hier au Nord de la Seine, j'expliquais à des bourgeois cathos macronistes de 60 ans la saga de mes grands parents républicains espagnols dans les camps de concentration français en 1939. Par contre ils ont fait la grimace quand on leur a offert un savon de Palestine acheté à la fête de l'humanité. Avec 60 ans de retard ils daignent entendre l'histoire des "rouges" espagnols sur lesquels leurs aïeux crachaient. Peut-être leurs petits enfants dans 60 ans daigneront-ils entendre l'histoire du massacre des Palestiniens survenu en 2024...
Il est des gens qui ont toujours 60 ans de retard sur le réel, alors qu'ils se croient pourtant cultivés et dans le coup... Une hypnose tragique.
Vous verrez que dans ce blog j'ai recopié les comptes rendus de lecture que j'ai écrits entre 2007 et 2010 pour Parutions.com puisque ce site n'existe palus (en attendant que L'Harmattan, puis le Cygne, puis Overblog coulent aussi et avec eux tous les supports de mes écrits). L'occasion là encore de retrouver des pans de l'histoire oubliés comme ceux qu'évoquait ici Vassia en 2000.
Mais je ne suis plus enclin à regarder en arrière. Ce théâtre de l'éphémère que Dieu s'est offert à lui-même en créant le monde reste malgré tout encore intéressant (et surprenant) au présent.
Resserrons les vis
C'est clair, il faut que je vous parle moins de politique et de géopolitique dans ce blog, et plus de spiritualité. On ne change pas le monde en courant après les événements ou en se constituant une petite boutique de "followers" qui consultent périodiquement vos analyses en se faisant croire qu'ainsi ils comprennent ce qu'il se passe. Il faut soigner sa relation à Dieu, c'est ainsi qu'on se donne les moyen d'épargner à Sodome et Gomorrhe les châtiments, la Bible le démontre.
Je termine l'automne en m'éloignant de personnages sulfureux (des femmes) que j'ai cru pouvoir aider en écoutant leurs fariboles. Il faut que je resserre les vis, revenir à la "sainte doctrine" comme dit la Lettre à Timothée, et me caler sur une vie plus au ras des pâquerettes d'aide quotidienne à mes proches, et de travail sur mes dossiers juridiques avec la part inévitable de tâches ménagères, et d'activités banales peu gratifiantes que cela comprend. La sanctification par le travail, comme Saint Paul fabriquant des tentes de ses mains à Corinthe.
Laissons de côté aussi la chamanique Abkhazie où la diaspora de Turquie essaie d'obtenir le droit de vote pour les prochaines élections (le vote des diasporas est un grand enjeux dans beaucoup de pays : voyez la Géorgie et la Moldavie récemment). On m'a élégamment fait comprendre que ces débats ne sont pas mon affaire, même si des dames dans les salons du livre manifestent un intérêt inattendu pour mon travail sur ce pays.
Resserrons les vis, vous dis-je. Retour à plus d'humilité, de spiritualité. Ecoutons des prédications sur Internet. Il faut se nettoyer l'âme.
Le salon du livre russe hier à Paris
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La marche du monde est décidément surprenante, alors que le régime d'Assad en Syrie s'effondrait comme un château cartes, ouvrant la question inquiétante de l'avenir des minorités dans ce pays, j'étais au salon du livre russe hier après-midi savourant la joie de revoir mon éditeur P. Kanoszai après 11 ans durant lesquels je n'avais eu de contacts avec lui que par mail.
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Mais ce n'était pas la seule source de ma liesse. Je retrouvais un univers qui avait été le mien dans les années 2000, celui que j'évoque dans mon livre sur les mouvements anti-guerre.
Le stand était étonnamment placé à côté de celui du Temps des Cerises, avec lesquels je n'ai plus de contact depuis longtemps (et dont le patron a été viré dans les années 2010) et en face des éditions Delga qui ont publié les livres de personnes qui ont contribué à faire connaître mes livres ou ceux de gens que j’apprécie comme Picccinin et Ashuba. Un îlot de résistance.
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C'était comme l'aboutissement de 25 ans d'engagement.
Il était prévu que j'y voie le journaliste que j'ai connu en Transnistrie (j'en parle dans mon ouvrage sur ce pays), et son épouse qui bizarrement depuis octobre fait le lien entre mon intérêt pour la géopolitique et celui pour le paranormal.
Le journaliste m'a expliqué que le salon hébergé par le centre spirituel et culturel russe n'était que la pâle réplique du salon du livre russe autrefois hébergé par la mairie du Ve arrondissement.
Autre symptôme de la fragilité des supports de la résistance, j'ai appris que l'éditeur qui a publié mon livre sur Cuba l'an dernier allait être vendu, au risque que les essais et roman paru chez eux disparaissent de la circulation. Nothing lasts forever.
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Il y eut de bonnes surprises, totalement inattendues. Par exemple la venue de Vladimir Caller, l'homme que j'appelais Vladimir Delfuego dans "L'Ingérence de l'OTAN en Serbie". Souvenir de 1999-2000. Il est maintenant octogénaire. Caller, l'octogénaire qui a serré la main de Fidel Castro et d'Hugo Chavez. Responsable du Drapeau Rouge à Bruxelles, infatigable opposant au consensus belliciste.
Et puis Romain, abonné de ce blog, que je n'avais pas revu depuis deux ou trois ans. Et aussi des visages nouveaux : un directeur de collection d'une maison d'édition concurrente du Cygne, d'origine russe, qui m'a demandé ce que je pensais du fait que Poutine ne cherche pas à éliminer davantage de leaders ukrainiens, bonne question qui rejoint celle que je pose souvent sur ce blog : jusqu'à quel point Moscou s'oppose-t-il vraiment au nouvel ordre mondial anglosaxon ? Il a acheté mon livre sur Prague.
Les gens sont surprenants. Ils lisent les 4e de couverture de vos livres, les reposent. On ne sait jamais trop ce qui a attiré leur attention, puis ce qui les a détournés du livre. Une dame française aux beaux yeux noirs était venue à ce salon pour entendre Békir Ashuba, qui n'a pu venir. Connaissant un peu l'ex-URSS, elle voulait entendre un "autre son de cloche" que celui des médias dominants sur l'Abkhazie. Je lui ai dédicacé mon livre sur ce pays et elle a aussi acheté celui de Békir que j'ai préfacé. Puis une septuagénaire, française elle aussi, Evelyne, avec son amie, s'est précipitée sur l'ouvrage de l'ancien combattant abkhaze. Elle disait à son amie "on parle de cet ouvrage partout". J'ai précisé "Le Monde Diplomatique en a parlé..." mais j'avais un peu le sentiment qu'elle confondait avec tout autre chose. Qu'importe, pour une fois que Soukhoum excitait de la curiosité; Cet engouement abkhaze a beaucoup surpris mon éditeur.
J'ai aussi fait mon petit effet en racontant à Romain et mon éditeur que les soldats nord-coréens, à Koursk et dans le Donbass, construisaient des maisons et ne se battaient pas au front contrairement à ce qu'affirmait la propagande... Je l'avais déjà expliqué sur ce blog en citant Cao de Benos, mais peu de gens me lisent, ils préfèrent qu'on leur raconte l'actualité comme un grand père au coin du feu... Mon éditeur m'a dit : "Faites un livre sur la Corée du Nord".
L'ambiance russe du salon du livre avait des côtés un peu pittoresques. L'école Aprelik de Paris donnait à 14h30 un spectacle d'enfants pour les 150 ans de Pouchikine sur le thème « Le Conte du Tsar Saltan » mis en scène par la directrice de l'école Lioudmilla Drobitch.
Comme je l'ai dit, il était important pour moi d'assister à ce genre de manifestation après que Biden eut cherché en novembre à faire encore monter l'escalade belliqueuse.
A l'heure où le nouvel équilibre des forces au Proche-Orient après la chute d'Assad n'apparaît pas de nature à servir les intérêts de la paix, ni là-bas ni en Europe...
Mon dernier livre : Prague, une ville au service de l'Empire / séance de signature
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Cet ouvrage vient de paraître aux éditions du Cygne. Voici la Quatrième de couverture :
Associée aux dissidences artistiques et intellectuelles, de Jan Huss à 1968, Prague fut aussi une ville impériale, au temps de la scolastique sous Charles IV, ou des alchimistes sous Rodolphe II. Elle le demeure à maints égards aujourd'hui, à l'heure du conflit ukrainien et de la guerre de Gaza.
A travers un récit de voyage qui mêle portraits de Tchèques contemporains et évocations du passé, Frédéric Delorca dépeint ici les paradoxes d'une ville aux multiples facettes.
Pour information, je ferai une séance de signature du livre et de mes autres livres au salon de la littérature russe au Centre spirituel et culturel russe, 1 quai Branly à Paris le 7 décembre à partir de 14 heures 30 au stand des éditions du Cygne. Je serai heureux de vous y croiser.
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L'Arme et la Paix n°47 (octobre 2024)
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Pour compenser mon silence sur ce blog, ceux qui souhaiteraient connaître mes analyses géopolitiques de septembre peuvent lire gratuitement ici mon tour d"horizon de l'actualité paru dans la revue L'Arme et la Paix n°47 de l'Association Initiative Citoyenneté Défense (une association qu'il faut soutenir !). Vous y trouverez aussi en dernière page une brève interview en rapport avec le livre de Pierre Piccinin sur l'Ukraine.
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Scène de la vie parisienne
Scène de la vie parisienne aujourd'hui vers 13 heures, près de Saint-Lazare. Deux hommes (que je ne connais pas, apparemment des white collars comme on disait jadis dans le monde anglo-saxon), à une table à côté de la mienne, parlent de sport, puis de la désignation du premier ministre qui ne vient toujours pas et du positionnement médiatique de Macron, enfin (quand j'ai allumé la caméra de mon téléphone) de la carrière cinématographique d'Alain Delon.
Tout cela est abordé sur le même plan. Une image de la "petite musique" qu'on entend en France en ce début de mois de septembre...
Projet de livre ?
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Il est difficile de ne pas laisser libre cours à sa détestation quand on entend des personnalités politiques comme Anne Hidalgo (la fossoyeuse des charmes de Paris) proclamer que les athlètes russes et biélorusses ne sont bienvenus (les principes fondateurs mêmes - certes maçonniques et contestables, mais tout de même plus nobles que ce qu'on voit aujourd'hui - de l'esprit olympique de Coubertin sont foulés au pied), ou quand sa rivale Rachida Dati affiche son arrogante vulgarité à la tête du ministère de l'in-culture. Mais on sait que tout le système politique aujourd'hui, et toute la matrice socio-culturelle fondée sur les réseaux sociaux, les demi-raisonnements, le choc des images et des formules vides, sont constitués pour inciter chacun d'entre nous à exprimer le pire de lui même, déverser de la haine, ce qui ensuite légitimera toujours plus de censures, d'introduction de délits d'opinion etc. Nous risquons tous d'être ainsi entraînés dans la spirale descendante de la négativité au bout de laquelle il y a la dictature policière et le règne de l'intelligence artificielle.
Pour éviter cela il faut seulement ne pas lire les nouvelles, se fermer aux modes culturelles, accepter d'être l'idiot du village quand on est à la table de jeunes gens qui vous assènent leurs tics de langage et leur façon de penser formatée par Big Brother. Bref, il faut essayer d'être ailleurs et de n'effectuer des "incursions" dans le débat public que de biais, d'une façon décalée, à doses homéopathiques, parce que, malgré tout, la prise de position publique fait encore partie, comme disait St Augustin, de notre devoir de charité envers nos contemporains.
C'est ainsi en tout cas que j'envisage les choses en ce qui me concerne. C'est pourquoi je me borne à des publications assez espacées sur ce blog, malgré ses bonnes statistiques de fréquentation (visiblement gonflées de manière artificielle par un logiciel de visite automatique dont j'ignore l'origine). Ayant fait un saut à Prague en mars, je réfléchis à la possibilité d'écrire un petit livre sur cette ville comme je l'avais fait l'an dernier sur Cuba (livre que vient d'ailleurs de se procurer l'IEP de Toulouse, malgré le boycott généralisé dont je suis l'objet). Un petit ouvrage sur la Bohème serait une occasion de faire le point sur certains sujets - mon engouement de jeunesse pour Kundera, la mémoire du socialisme tchèque, le bilan de l'évolution de ce pays depuis son entrée dans l'Union européenne, son rapport à l'OTAN, à Israël, et d'autres questions de plus long terme - et aussi plus spéculatives - autour de son passé alchimique (Maier) et astrologique/astronomique (Képler), des origines de sa dissidence hussite (et ses racines johanniques discutées jadis par George Sand).
Un éditeur serait intéressé, mais je ne me précipite pas. Je suis très libre à l'égard des tentations de publication. Personne ne m'attend nulle part, mes prises de position indiffèrent tout le monde. Aucune instance humaine n'est mon juge. Nous verrons donc si je suis poussé ou non à gratter les 80 pages A4 d'un livre cet été.